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 Y'a que mon dentiste qui peut me plomber.
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Y'a que mon dentiste qui peut me plomber.   
Dim 5 Juin - 13:42


« Y'a que mon dentiste qui peut me plomber. »

Aaaah ! Mon Bob ! Enfin réveillé ! Le soleil est déjà haut dans le soleil, ses rayons, filtrant à travers les fenêtres, snipe tes yeux et te tire de ton sommeil. Tu te redresses, ta doudoune "Togs Unlimited" laminée te servant de matelas, le vieux parquet du bureau de poste comme sommier. L'accoutumance ne te fais même plus ressentir les douleurs de l'inconfort d'un tel lit. L'humidité ne choc plus tes muscles qui se remettent à fonctionner un à un. Tu laisses ta vue s'acclimater à la lumière ambiante et bailles puissamment, laissant des filets de bave dans ta barbe toujours plus prééminente. Tu avais bien du la sabrer, il y a de ça quelques semaines, mais elle n'en laissait plus rien paraître. Tu essuies  les larmes de la nuit, la bave du sommeil et ton rhume des foins avec la manche de ton sweat et cale ton dos contre le comptoir de l'accueil qui te sers de chambre. Cela fait un mois ou deux que tu as domicilié à « l'US OFFICE POST CANYON », qui avait été sommairement fortifié par des survivants, dont tu avais traîné les cadavres, maintenant en décomposition, devant l'entrée. Non, ce n'est pas lui qui s'était chargé de les réduire à cet état, les deux zombies partageant leur tombe avait du s'en chargé plus tôt. Leurs corps dévorés des pieds à la tête n'avaient même pas eu le temps de se relever. Non, toi mon Bob, cela fait trois mois que tu essayes, avec mon aide, de te relever d'un choc émotionnel que même ma consommation excessive peine à te faire oublier. Tu as tuer un homme. C'était ton premier. Et tu ne connais même pas son nom. Néanmoins son visage est gravé dans ton esprit enfumé. Il devait s'appeler James, ou être un de ces Richard prononcé à l'anglaise. Traqué par la culpabilité, tu n'avais pu te débarrassé de cette batte de baseball, cabossée depuis, souvenir de cette rencontre brutale. Avec son crâne. Je ne t'avais jamais laissé être une de ces lopettes effrayées par la violence, mais jamais tu n'avais agis avec une telle intention de nuire. Merde, ce monde t'a vraiment transformé. Tu devrais aller en prison, finir en cour d'assise, écouter la sentence du jury. « Pour le meurtre de James Richard, le jury des Etats-Unis d'Amerique - l'hymne et les roulements de tambours en fond sonore - vous déclare ? » «  Coupable. » T'en aurais pris pour vingt ans de gangbang inter-raciale dans une prison fédérale. Mais la réalité n'avait qu'emporter un acte si insignifiant. Laissant ta conscience comme seul bourreau. Il fallait bien survivre, laissant ça pour tes soirées de déprime solitaire. Depuis ton emménagement sauvage, tu avais passé ton temps qu'à consumer les réserves du précédent groupe,  à présent anéanti, sortant quasi-uniquement pour te vider de toutes sortent de fluides corporels. Tu n'avais même pas pris le temps de fouiller les lieux, te contentant du bureau d'entrée. Le seul endroit ayant reçu la visite de ta curiosité était la salle du courrier. Il était désormais tapissé de cadavres d'enveloppes et de feuilles jaunit par le temps. Les quittances te servaient de PQ, tandis que les correspondances était employé à t'imaginer une vie sociale, d'appropriant toutes ces lettres et carte de vœux. Tu avais même ton tas de favorites. La carte de Noël, qui ne chantait plus depuis longtemps, de Tatie Roberte ; la lettre de Papa pour la nouvelle année ; mais ta préféré était celle que tu avais reçu après ton admission à Oakland Technical High School : « Félicitation mon chérie, j'ai bien reçue ta lettre et ma culotte en est encore toute mouillée. Mes cuisses sont toutes excitées de ton retour pour les fêtes, je t'ai préparée une petite surprise pour te récompenser de ton entrée à l'OTHS, alors rentre vite. J'ai envie de toi, de tes lèvres, tes mains, ton corps, ta grosse .. » Et ouai, les gars, je coupe au moment où ça devient intéressant, mais y'a des enfants qui vont peut-être lire ça et et je ne veux pas finir en taule. Et puis vous avez compris l'idée. Le tout avait été parfumé au Channel n°5, désormais couvert par l'odeur âcre de ton sirop, et signé au rouge à lèvre estompé d'un féerique : « Ta Maman qui t'aime ». La lettre était décoloré par endroit et croûté à d'autre, mais tu la gardais toujours à portée de mains. Tout comme moi d'ailleurs. Tu ramasses une moitié de joint, que tu n'as pas eu la force de finir la veille. Et rallume la tête déjà calcinée. La fumée réactive ton odorat et tu me porte à tes lèvre pour la première taf du matin. Le bout rougit et tes poumons s'ouvrent. NENUFAR ! celle là elle fait bander. La deuxième suit immédiatement et tu laisses ton attention voguer au gré du vent s’infiltrant dans la bâtisse, sifflant pacifiquement un air presque mélodieux. Le petit piaillement des oiseaux te berce et des bruits de pas te fond tirer une troisième fois. Les zombies se font rares dans cette partie du canyon, il en passe quelques uns parfois seul, ou en groupe très réduits, ils maintenaient la forme de mon bon Bobounet. Il c'était au final bien familiarisé avec sa batte de baseball, se rappelant ses quelques partie étant plus jeunes, tentant désormais le homerun avec la tête des cadavres un peu trop insistants. Fermes tes yeux et concentres toi sur le marcheur qui s'approche, à chaque enjambée il se rapproche, c'est certain. Il monte les quelques marches du pallier, ses talons frappent maintenant le plancher et son corps s'écrase contre la porte. Ces trucs là se rappellent des commodités c'est étrange. Pourquoi ne tentent-ils pas de rentrer par les fenêtres ou je ne sais quoi d'autres ? Stupide logique.. « Casse toi ! J'vais te niquer ta ptite mère. » Forcément, crier n'allait pas le faire partir, bien au contraire. T'élevant de tout ton long, tout ton corps craqua comme à un rencard chez l'osthéo' tu termines ton joint en une latte qui te gratta la gorge et le jette dans un coin, rejoignant les autres mégots. T'attrapes la batte et te lances dans un rapide échauffement en te dirigeant vers la porte. Ta main se referme sur la poignée de la porte et tu fais le décomptes dans ta tête. Si fort que tes pensées s'échappent en un murmure. 3.. 2.. 1.. Ton corps se contracte, la porte s'ouvre, ton visage se crispe. « Wow ! » Et il ne s'agit pas d'un MMORPG.

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Re: Y'a que mon dentiste qui peut me plomber.   
Lun 6 Juin - 15:10
Wenceslas avançait dans les rues avec une démarche de seigneur puissant. Mais c'était celle d'un seigneur sans trône. Sans GPS forcément c'est moins facile de le retrouver, et encore plus quand on a pas de trône du tout. Mais ce n'était pas grave. Il avançait comme un funambule sur un miroir de soie et c'était tout ce qui comptait à ses yeux. Dehors il n'y avait pas grand monde. C'était plus facile pour rouler des mécaniques, même si c'est lourd à la longue, et ça use le corps, et finalement on laisse tomber tout ce bazar, et on emporte un autre matos avec nous.

Une goule sans jambe rampait dans sa direction, mais elle était trop lente. C'était triste mais Wenceslas avait dû faire un choix. Tant pis pour la signature d'autographe. Ses deux bras étaient déjà suffisamment occupés à tenir correctement la légendaire Lance tordue des âmes de feu torturées. Même si ce n'était pas l'arme la plus puissante du Continent (la meilleure étant bien évidemment le sacro-saint Espadon de Roi-Chevalier que Wency avait égaré pour une raison inconnue), elle n'avait pas son pareil pour purger les âmes.

Le vagabond en avait au moins trois à son actif. Il s'en souvenait parce que les têtes étaient empalées sur sa brochette. Comme le faciès grisâtre de ces bestioles lui était sympathique, il avait décidé de leur rendre hommage en les consumant dans des flammes nobles. C'était malheureusement cette ressource qui lui manquait. On ne pouvait pas encore en avoir dans sa poche.

Wenceslas faisait des pauses régulières pour scruter le ciel, afin de ne pas se faire surprendre par l'arrivée de la Chébèque Hurlante, ce bateau émissaire du destin qui scellait le sort de ceux qui entendaient son cri. Une chose classique dans ce ciel de fou.

Plus bas, sur Terre, les considérations du monde sublunaire amenèrent le futur sauveur de l'humanité à s'emparer d'une boîte de gâteaux sec. Il eut un flashback, dans lequel il se vit déguisé en femme effectuer une danse du bassin à la souplesse insoupçonnée. Satanée dix-septième réincarnation. Il ouvrit la boîte, et mangea. Et puis voila.

La peau de pierre du serpent géant s'enfonçait plus profondément encore à travers les habitations. Une chance qu'il avait un sommeil de plomb parce que Wenceslas, des débris et des abrutis lui marchaient dessus depuis plusieurs heures. Wenceslas guettait les maisons dont la bouche était ouverte pour y entrer et trouver du matériel. Mais des Furies gardaient ces sanctuaires. Un peu lentes et vieilles, et à qui il manquait des bouts. Satané contrefaçon étrangère. L'accumulation de ces inspections infructueuses provoqua un véritable défilé. Tous ces pas languissants devaient procurer un sacré massage du dos. Wenceslas, calme, marchait avec ses espèces de trophées accrochés à son arme, son armée improvisée le suivant avec docilité et détermination.

Quand le protagoniste en eut assez de tout ce tintamarre, il se retourna lentement, regarda la foule droit dans les yeux (ce qui était physiquement impossible) et leur adressa des répliques fulgurantes :

"C'est ça, traquez-moi, les Cherche-Seigneurs. Vous ne savez pas quel sort terrible vous attend."

Et sur ces mots d'une profondeur insondable, Wenceslas, malin comme le furet, tourna à droite, et fit le tour, par une rue parallèle, passa derrière la masse qui avançait dans l'autre sens, pour finalement se retrouver à gauche de celle-ci. C'était un véritable mastermind. Et ça ne lui avait prit que deux heures.

"Et boum." Fit-il en s'imaginant cadré de face en gros plan, avec un angle et une musique dramatique.

Il continua sa route en petites foulées athlétiques.

Toutes ces tribulations avaient de quoi donner faim, froid, chaud, sommeil, et envie de fraise. Mais la priorité du héros était d'offrir le repos à la famille Bonnebouille dont les crânes louaient temporairement l'espace vital de sa lance. Pour sa cérémonie, il avait besoin de papier pour faire un feu.

C'est là que ce coquin de sort déposa un bureau de poste devant le chemin du Wency.

"Satané script !" Rugit l'intéressé.

Il monta les marches menant à l'entrée avec l'assurance d'un catcheur qui va au combat. C'est là qu'il entendit des cris.

"Bon Dieu, un ours polaire !"

La prudence était de mise, en plus d'être la mère de toutes les vertus. Wenceslas prit une posture de combat, dont le nom précis était indéfinissable, car ses origines étaient excessivement anciennes : le résultat de milliers d'années de perfection militaire, exercées dans la plus grande des sagesses et des circonspections. Wenceslas l'avait appelée "Mash Roe" parce que ça sonnait excessivement cool à ses yeux. Et donner un nom aux choses permet de se les approprier. Il parait.

C'est là que Wenceslas fut confronté à quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant. La porte en face de lui, bougeait toute seule. Comme animée d'une volonté propre.

"...Démon....!" Fredonna-t-il, effrayé en réalisant qu'il avait pénétré dans un bureau de poste hanté.

L'immonde objet prépara son mouvement. Sans doute pour se décrocher de ses gonds et fuser sur le jeune homme avec toute la rage des enfers. Voulant le surprendre dans son geste, Wenceslas approcha, son appendice de feu devant lui, prêt à lui rentrer dedans. Il poussa un cri de guerre avant de passer à l'attaque :

"SEIGNEUR DES CEEEEEEENDRES !"

C'est là qu'il vit un être humain derrière la porte. Situation de malaise, on se figea. La batte menaçait d'emporter quelques unes des incalculables neurones du protagoniste, mais la lance, qui manquait à tout moment de taillader le bidou de l'inconnu, temporisa les évènements. C'était le moment d'agir pour Wenceslas, et de briller au sein de l'univers des relations sociales avec tous les élans ravageurs de diplomatie dont il était capable. Il ne pouvait pas se battre de toute façon, puisqu'il avait oublié son masque de catcheur aux vestiaires.


"Hem, pardon, t'as pas du PQ pour un rituel ?"
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Re: Y'a que mon dentiste qui peut me plomber.   
Lun 6 Juin - 18:58


« Y'a que mon dentiste qui peut me plomber. »

Seigneur des Cendres ? Ouai, t'aimes bien. Avec tout ce que tu as pu fumer depuis que tu m'as embrassé la première fois, à l'arrière du pick-up de l'oncle Ralph, qui n'était même pas parent avec toi d'ailleurs, ni avec la demi-douzaine de jeunes délinquants entassés dans le coffre décapoté. C'était juste un barbon à la retraite, s'il avait déjà travaillé un jour, un peu suspect, employé comme figure paternel par les ados du quartier lors d'un litige avec la police. Quand tu y repenses, ce pédéraste n'était pas si exigeant. Jamais plus d'un doigt. Mais passons, on s'écarte du sujet. Enfin quelqu'un te sacrait du titre qui te revenait de droit. Déjà empli de sympathie pour ce nouveau rescapé, la puissance amoncelée dans ta batte avait diminuée, mais lorsque la porte révéla le bonhomme tu te fis violence pour ne pas lui fracturer la gueule. Malgré deux mois de claustration dans ce bureau de poste, tu avais croisé du monde. Tu n'avais pas été le seul à y voir un campement décent. Mais que se soit par peur ou par dégoût, personne n'était resté plus de quelques heures. Hormis Oscar dont la cervelle tapissait les toilettes. Mais jamais aucun d'eux ne t'avaient menacé avec une adaptation des singes de la sagesse. Démembrés, les trois petits singes sacrées avaient remplacé leurs mains par un pique à.. brochette ? Le temps était suspendu, l'homme et ses trois têtes te fixaient, et toi tu rougis derrière ton épaisse barbe. On y peut rien, t'as toujours été intimidé par la foule. « Hem, pardon, t'as pas du PQ pour un rituel ? » « Il doit me rester les quittances de loyer de Ghosttown, c'est cool ? » Ca y est ? Vous êtes copains, là ? Avec ce petit gars, tout petit, tout frêle et tout blanc ? Ok, il n'a pas l'air très dangereux, mais peut-être est-ce un de ces gosses malmené toute son enfance qui profite de l'actuel situation des choses pour se venger et déverser un peu plus de violence dans cet océan de brutalité. Je l'admet, je m'enflamme. Mais tu sais comment je suis quand je gorge ton cerveau. Le sommeil n'aillant pas réussi à filtrer la race que tu t'es mis hier, ta matière grise baigne dans le THC et voilà que tu clignes des yeux frénétiquement. Ow ! Ne baisses pas ta garde ! Bordel, ce type arrive à caler PQ et rituel dans la même phrase, se balade avec l'actuel équivalent d'un cerbère au bout d'un pic à pique-nique et tu l'invites à entrer sans poser davantage de questions ? Ah oui, tu penses qu'il t'a appelé seigneur, ta confiance lui est déjà toute acquise. A moins que se soit moi qui t'es carrément carbonisé les neurones. Tu lui files la chaise de bureau, aux roulettes déficientes, et pioche dans un tas de factures qui trainent. « Euh.. 'scuse moi. Y'a moyen que tu leur demandes d'arrêter de me fixer? » Bon, ton doigt ne semble plus être relié à ton cerveau, mais t'essayes de pointer les trois visages grisâtres qui t'intimident.

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Re: Y'a que mon dentiste qui peut me plomber.   
Mar 7 Juin - 23:33
" Nickel BB."
 
Sur ces mots, Wenceslas entra, pris ses aises, pour marcher en rond, lentement dans la pièce à paperasses et autres crasses. Une caméra était probablement en train de faire son travelling en zoomant sur le visage du héros, gros plan bien orchestré pour témoigner des émotions du personnage. Il considérait l'endroit comme un jeune propriétaire encore indécis. Le petit air contrit de ses lèvres indiquait une expression du style "Eh beh c't'un bien bel endroit, un peu cher tout de même..."
 
Il prenait garde de ne pas libérer la flamme du Premier Chaos en touchant des surfaces inflammables avec sa terrible lance. Alors que le plan de configuration de son rituel commençait à prendre forme dans son esprit d'élu tourmenté, il fut interrompu dans ses desseins par la requête de son nouveau camarade. Un nécromancien et mage de terre de génie si l'on en croyait sa capacité à meubler l'espace comme un shaman. Impressionnant. Très impressionnant. Mais était-il pour autant un chevalier ?
 
C'est là que vint le malaise. Zut. Il pouvait lire les auras et parler aux fantômes.
 
"Et bien soit, je m'exécute ! Ils disparaitront avec la cérémonie de toute façon."
 
Wenceslas cacha les trois têtes derrière un autre réceptacle à esprit frappeur. Il a donc des gardiens des ténèbres à sa disposition... Le protagoniste avait intérêt à être prudent pour ne pas finir dans le neuvième cercle de l'enfer. Enfin, avec sa Lance tordue des âmes de feu torturées, le bougre en avait sous la manche aussi. Alors bon, le metagame était plutôt favorable.
 
"Ok blanquette, je fais ça maintenant comme ça s’est plié."
 
Il disposa des cailloux pour former un joli rond, avec des objets au milieu pour éviter un incendie. Il ne savait pas exactement en quoi ce qu'il faisait était efficace mais il était persuadé que ça fonctionnait. Les trois crânes furent organisés pour former un triangle, avec des cartouches d'encres (percées) dans les yeux, pour que tout coule le long des joues des restes élus. Puis il égratigna les feuilles de papier en plein de petits morceaux, pour offrir la dernière douche aux défunts. Enfin, il jeta du gros sel, et y mit le feu, après... un certain nombre de tentatives. Et pouf. Il récita une espèce d'argot elfique par dessus, bien évidemment.

Les poings sur les hanches, l'air pas peu fier de ce qu'il venait de réaliser, il constatait que sa prenait pas mal de temps quand même. C'était l'occasion de se relancer dans un fabuleux échange de paroles entre deux êtres humains.

"Beau temps pour la saison hmm ? Même si le fond de l'air est frais."
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Re: Y'a que mon dentiste qui peut me plomber.   
Mer 8 Juin - 23:39


« Y'a que mon dentiste qui peut me plomber. »

Mon petit Bob, ton cerveau est comme un écumoire. Percée de trou, filtrant que les informations, pour ne sauvegarder que les inutiles. Tu ne sourcilles même pas lorsque ton compagnon de fortune se mets à faire un feu, avec comme petit bois, trois caboches, curetées de leurs corps, appartenant dans une vie antérieure à confrère humain possédant chacun une histoire, une famille et des rêves. Pire cela te fascine. Les flammes te captivent, l'encre coulant en larmes t'emouvoit tandis que son elfique affabuler t'hypnotise. Merde, on dirait de l'adoration. Tu le regardes, son air suffisant placarder sur la face, heureux d'avoir pu participer à ce cérémoniale qui n'a portant aucune explication à ton sens et approches tes mains jusqu'à sentir le bucher te lécher les mains. Une simulation, bouillante, de fellation pour tes doigts. « Beau temps pour la saison hmm ? Même si le fond de l'air est frais. » « Sans déconner, ça fait un bail que j'ai pas mis un pied dehors. Les châtaignes doivent commencer à tomber. » Ni voyez là, aucune connotation sexuelle. Il n'y en pas. Enfin.. Bob ? Dis moi que t'as dit ça car les flammes de votre feu de camps improvisé te rappel les soirées de printemps que tu passais avec Erica à faire griller des marrons. Trop romantique et trop pauvre pour en acheter à ces vieux pakistanais utilisant des caddie et un bidon rouillé comme barbecue criant sans s'arrêter : « Marrons chauds, deux peso ». Tu t'évadais de ton lit superposé et la rejoignais pour ramasser les châtaignes sur la pelouse d'en face. L'odeur de brulé s'emparant peu à peu de la pièce et de tes narines, tu te mets à saliver. Bob ! Dis moi que c'est pour les châtaignes ! Sans un mot tu te relèves, et récupères ton sac à dos. La rapidité de l'inventaire te pince le cœur : Un Tonfa, deux seringues de morphine, un set de couture, une corde et deux pauvre grammes d'OG Kush assez écrabouiller pour faire pâlir de jalousie un grinder. Rien à foutre, tu le jettes sur ton dos, dépoussière ton sweat, comme si une nouvelle vie t'attendais et empoigne ta batte de baseball. « Négro, t'as été bercé trop près d'un NENUFAR ! de mur.. Toi aussi espèce d'enfoiré. .. Tu connais a forêt d'Huckleberry ? J'y connais un coin qui fait les meilleurs châtaigne d'Oakland. » C'est quoi ça ? Un rencard ? Devant une châtaigne, gros fruit à la coquille noire et au cœur pâteux ? Tu veux qu'on pense que t'es gay ? J'ai pas de problème avec ça mais.. Si bordel, tu vas pas te faire enfiler, surtout sans quelques grammes à la clefs. Tu restes planter là, devant le siège, la batte ballante et ton éternel sourire de camé.

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Re: Y'a que mon dentiste qui peut me plomber.   
Dim 26 Juin - 22:07
L'élu de l'ordre du Seigneur des Cendres adressa au nécromancien une œillade des plus captivées.

"Naaaaaaaaaan mais t'es sérieuuuuuuuuxxxxxx ?"

Il avait tenu à insister sur la prononciation du "x" à la fin du mot, pour rappeler à tout le commun des mortels la présence irréfutable de cette lettre-muette au sein du terme. Se fourvoyer sur un tel détail serait omettre une dimension tout de même bien consécutive de la complexité de l'existence. Et puisqu'il fallait de tout pour faire un monde, alors voila. C'est comme oublier l'existence du type qui a inventé l'espèce de fil rouge autour des portions de crème gruyère. C'est très mal.



"C'est trop bien, j'ai toujours rêvé de manger des vraies châtaignes."


Wenceslas n'avait jamais eu l'occasion de partir à la cueillette de châtaignes avec sa famille. C'était un profond traumatisme qu'il n'avait jamais pu purger hors de son corps, étrange malédiction que les limites de l'humanité pouvaient apporter. Un subtil mélange entre l'angoisse du côté éphémère de la vie, et l'étonnant esprit de la condition humaine, capable de rêver et de se représenter mille et mille choses, mais peu enclin à la réalisation concrète de toutes ses fantaisies. Ainsi, en plus de ne pas cueillir des châtaignes, Wenceslas n'avait jamais tiré de boules de feu. Quelle triste enfance tout de même, selon son humble avis. D'autant plus qu'il avait rarement pensé aux châtaignes autrement que dans les moments où il ne pouvait pas en profiter. De quoi accumuler une profonde frustration menant à la pire des tragédies.


Alors c'était décidé ! Il allait détruire toutes ces choses négatives présentes dans les recoins de sa tête afin d'atteindre l'ultime catharsis, l'absence de trouble selon Épicure. Pour le moment cependant, alors qu'il faisait bruyamment claquer la porte pour repartir en expédition, Wenceslas réalisait que pour le moment, la plus grande absence qui se manifestait sur son chemin de vie était celle d'un plan. Il se tourna vers son puissant camarade si puissant qu'il avait créé un véritable écosystème dans les forêts sombres qu'il avait fait pousser sur sa tête.


"Par contre j'espère que tu as mis ta carte mentale à jour. Mon HUD est un peu nul et j'ai pas tout mon stuff. Pis si on pouvait éviter que la Chébèque Hurlante nous tombe dessus, ça nous limitera les soucis, y a déjà des hordes de fans dehors, et les orgies me mettent mal à l'aise."


Pouvoir parler avec véracité de choses auxquelles on n'a jamais assisté, comme de pouvoir donner sens à des choses qui n'en ont pas. C'était ça, le pouvoir, le véritable pouvoir, la divine capacité que possédait l'humanité.



Wenceslas n'était pas l'élu pour rien. Il allait rallumer la flamme de ce monde pour changer à jamais son visage. C'est-à-dire qu'il allait salement le défigurer. Tant pis pour lui. Ce soir, ça allait être purée de châtaignes !
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