Il faut avouer que ces connards de Grunts ont le classe et ils sont nombreux, mais nous on est plus soudés et on a la rage. Cette bande de tapettes chez Huma passent leur temps à envoyer des raids, mais j'crois que le dernier qu'est revenu avec un bras en miette leur a fait comprendre qu'ici, c'est notre territoire. On est pas nombreux, mais on est armés et organisés. Jack, a.k.a. Big D comme Big Death, c'est l'chef. Il fait pas rire, et avec ses machettes il n'a aucune hésitation à couper tout ce qui dépasse chez ceux qui font les marioles.

Moi j'file droit, de toute façon j'ai tout à y gagner : je joue les terreurs, je vole, je tue, bref j'allie survie et amusement. Souvent, je patrouille, alors c'est moi qui ait la chance de trouver les gens avant de les amener à Big D. J'ai le droit de les amener dans l'état que je veux, sauf s'ils peuvent être utiles au boss. Aujourd'hui, on ratisse les rues avec un ex-taulard, motard de son état avant que tout ne pète. Il possède une espèce de ceinture d'où pend une masse alors que moi j'suis un as des couteaux. J'crois que les gens l'appellent Ratz. Moi j'préfère ne pas l'appeler, il a une vilaine habitude à casser des nez.

On aperçoit une porte ouverte à un moment, je fais la gueule parce que c'est souvent synonymes de zombies. Le quartier n'est pas nettoyé, alors souvent on passe par les toits, mais là il faut bien marcher dans la rue pour surveiller le coin. Ratz rentre dans le maison comme si de rien n'était, sa masse à la main. Mes yeux s'habituent à peine à la pénombre que j'entends une musique. On monte à l'étage histoire de vérifier que ce ne soit pas un survivant. Ca tombe bien, j'avais besoin d'un manteau, j'vais en profiter.

Une forme masculine fonce dans une pièce sans nous voir monter. Ratz le suit, je me pose juste derrière lui pour apprécier le spectacle. Le molosse laisse tomber bruyamment son arme, j’aperçois d'ici son sourire carnassier.

"Alors, on visite ?"

Sa voix grave et intimidante me donne envie de rire devant le malheur de ce pauvre type. Enfin pas trop, parce qu'il a un chouette manteau. Alors je lui dis "Allez, viens gamin, on va t'amener au paradis !" Il faut bien le présenter au boss avant de prélever notre du, sinon couic la main.