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 (semaine 1 - jour 1) let it be dude BÂCLÉE
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(semaine 1 - jour 1) let it be dude BÂCLÉE    
Sam 10 Aoû - 13:49


I'm frozen to the bones, in million mile from home, I'm walking away

Tu cours. Quelqu'un qui te croiserait te prendrait sûrement pour une évadée d'asile psychiatrique, tes cheveux sont ébouriffés, tes yeux pourraient presque sortir de leurs orbites et tu cours bizarrement étant donné que l'entierté de ton corps s'est mis à trembler comme si une vague sismique le parcourait. Tu entends ton cœur cogné à l'intérieur de ton crâne, un peu comme si un tambour avait pris place dans ta tête. Tu ne sais pas où tu es, tu n'a aucune idée d'où se trouve la sortie et soudain ta vision se floute. Tu étales tes deux bras devant toi pour éviter de taper contre quelqu'un ou quelque chose mais tu glisses sur une sorte d'éponge molle et t'étales de tout ton long dans le couloir que tu étais entrain de longer. Mais tu ne renonces pas pour autant, tu ne renonces jamais. Et tu te traînes, à terre tu sens comme une flaque d'eau sous toi, eau infiltrant tes vêtements, les moindres pores de ton corps. Tu baignes dans quelque chose, mais l'odeur ne te rappelle pas l'eau. Non c'est comme quand lorsque tu étais encore une adolescente irresponsable tu avais subtilisé le rasoir de ton frère et avais essayé de te couper une veine, juste pour voir la sensation que ça dégagerait à l'intérieur de ton corps. Ta vision se dégage et malgré les mèches rebelles qui retombent dans tes yeux, tu aperçois malheureusement très bien dans quoi tu te trouve. C'est une marre de sang. Une putain de marre de sang. Tu pousses des petits couinements parce qu tu ne peux pas plus, si tes cordes vocales vibrent trop, tu risques de régurgiter à nouveau et cette fois là, c'est ton estomac entier qui risque de remonter. Alors que tu rampes pour essayer de t'éloigner de la flaque, tu laisses derrière toi une longue traînée de sang tout bonnement ignoble. Tu aurais préféré ne jamais avoir à mettre les pieds dans cet hôpital, mais ressasser les faits passés n'étaient pas dans tes habitudes alors tu te contentais d'avancer droit devant toi, ton regard cherchant tout autour de toi une porte ou même une fenêtre. A cet instant, le moyen de sortir t'importes peu. Mais tu arrives enfin au bout du couloir, tu sens ta tête entrer en contact avec la cloison qui te sépare du monde extérieur. Mais tu persistes, tu continues à avancer comme si tu ne comprenais ou ne voulais pas comprendre que tu étais bloquée. Lentement, avec un effort surhumain et l'esprit embrumé par le mélange de médicaments et d'adrénaline, tu arrives à te mettre à genoux. Tes mains couvertes de sang et de sueur passent dans tes cheveux, tu veux qu'ils arrêtent de constamment revenir dans tes yeux, soudain tu les détestes, tu voudrais pouvoir les arracher et les donner à manger au premier connard que tu croiserais. Tu arrives à avoir assez de force pour te retourner et laisser ton corps s'appuyer contre le mur, tu allonges tes jambes devant toi. Ton petit haut autrefois blanc est maintenant tachée à jamais par le sang d'un inconnu. Tu te demande soudain à qui il appartenait, puis tu hausses les épaules parce que tu n'en a plus rien à faire après tout, vu la quantité de sang laissé, il devait être mort il n'y avait pas besoin d'avoir fait trente années de médecine pour deviner ça. A bout de nerfs, tu replies tes jambes contre ta poitrine et cache ta tête entre tes mains. Tu veux appeler Lenah, lui expliquer la voix chevrotante que tu ne trouves plus la sortie mais tu ne peux pas, il est mort, tu refuses de l'admettre. Alors tu te laisses glisser sur le sol, en position fœtale, et tu fermes les yeux pensant que certainement une infirmière viendra te chercher en te disant que ce n'était qu'un cauchemar, que tu n'as pas enfoncé une chaussure dans le crâne d'un être humain cannibale. Elle t’emmènera pour te proposer une petite dose de morphine afin que tu te calmes, tu accepterais bien gentiment en hochant la tête et tu t'en irais loin, tu pourrais planer.

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Dernière édition par Lux Pharaoh le Jeu 29 Aoû - 13:31, édité 6 fois
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Re: (semaine 1 - jour 1) let it be dude BÂCLÉE    
Mer 14 Aoû - 17:01


I'm frozen to the bones, in million mile from home, I'm walking away.
Tu te réveilles en sursaut. Le retour à la réalité est dur, tu plisses les yeux et te souviens alors de tout ce que tu avais essayé de faire partir en t'allongeant là par terre contre le carrelage gelé. La quarantaine, les créatures, la mort de Lenah. Tu voudrais te mettre à chialer mais n'y arrive pas alors la tête haute, tu te lèves dignement. Après avoir déposé cinq petites pilules dans ta main droite et les avoir fourrés dans ta bouche, tu respires profondément et commences à marcher devant toi. Tu tournes dos à l'endroit où les événements avaient conduits à l'arrachement brutal de ton frère à la vie. Tu déambules dans le couloir comme une autiste, tu ne croises personne. Ça ne t'étonne pas plus que ça, tu préfères même. Plutôt rester seule que de croiser encore une de ces saloperies de créatures. Tu regardes tes mains, ton ongle est toujours dans un sale état, il faudrait que tu trouves un coupe-ongle avant de devenir dingue. Voir tes mains aussi meurtris va finir par te rendre hystérique et c'est une chose à éviter. Tu essais de réfléchir à la meilleure façon de sortir d'ici lorsque tu aperçois une fenêtre. Soulagée, tu accours vers celle-ci qui au moment où tu abaisses la poignée refuse de s'ouvrir. A la limite de l'explosion, tu fiches ton poing contre le vitrage dur et glacé. Tu colles ton front contre l'issue condamnée, et n'arrives pas à apercevoir les camions et autres véhicules de soutien meurtrier placés tout autour de l'établissement. Ton poignet te brûle, tout comme tes yeux soudainement emplis de larmes. La perte de Lenah et aussi de ta liberté sont les deux choses les plus insupportables que tu n'ai jamais vécu. Tu te demandes bien pourquoi dieu s'acharne-t-il comme ça, sur ton pauvre sort. Tu sens les gouttes salées descendre le long de tes joues et tu passes ta langue dessus pour ne pas les laisser s'échapper. Puis tu entends un bruit de pas. Tu soupires, une créature allait encore te tomber dessus ; cette fois c'était la fois de trop et lors qu’effectivement tu vis le corps déambulé jusque vers toi, avec cette lenteur exaspérante et cette froideur, tu décides de décamper très très loin de ce couloir maudit. Tu remercies je ne sais qui pour leur avoir donné cette incroyable lenteur et file te planquer dans un placard. Malheureusement, le démon semble avoir compris ta sournoiserie alors tu commences à paniquer et fouille le lieu à la recherche d'une quelconque arme capable de transpercer sa tête comme tu l'avais fait il y a quelques heures pour la créature. Miracle ! Tu déniches soudain une cisaille. La faisant claquer dans l'air pour s'assurer de son efficacité, tu te félicites toi-même pour avoir fait preuve d'autant d'intelligence en si peu de temps. Ouvrant la porte à la volée, tu remarques alors que la créature devant toi, n'est autre que ton frère. Les yeux retournés dans leurs propres orbites, le teint pâle et la langue pendante. Tu grimaces, contemplant avec horreur ta seule famille réunie en un seul cadavre. Tu faillis vomir mais te reprenait de justesse. Il était mort. Totalement mort. Et tu le découvris assez tôt en essayant d'éviter son bras qui essayait de te chopper. Tu pousses un cri et te baisses juste à temps. Avec maladresse, tu arrives à te faufiler hors du placard et après un moment d'inattention de la part de ton agresseur tu le pousses dans le placard et referme la porte. Sauvagement, il tente de sortir en donnant de grands coups plutôt brutal pour un corps en décomposition. « PUTAIN LENAH T'ES QU'UN GROS CON. JE TE HAIS JE TE DETESTE SALOPERIE VA ! TOI ET TA PUTAIN DE VIE DE MERDE TROP TRASH POUR UNE GAMINE DE SEIZE ANS. ESPECE DE PETIT PUTE T'AURAIS PU RESTER, T'AURAIS DU RESTER LA VIE DE MOI... » Et tu sers les dents, c'est pas le moment de faiblir parce que la porte en bois, elle, commence à craqueler. Avec beaucoup de courage et de résignement, tu te lève et glisse jusqu'au mur en face. Voilà, le temps était venu t'allais devoir assassiner ton frère, t'avais toujours pensé que ce serait l'inverse le jour où il découvrirait que tu voulais te le faire. Mais te voilà dans la peau de l'aînée cette fois, tu vas devoir prendre une décision, sans doute la plus dure de ta vie, celle qui te marquera à toujours. Et même si t'as vraiment très envie de te barrer en courant ou de te laisser bouffer par ton frangin, tu va le combattre parce que ton esprit de survie est au delà de tes envies à la con. « Allez sors de là, petit con » Et la porte céda, le corps de Lenah tomba au sol et il se mit à ramper. L'expression de son visage à quelques centimètres de toi te fit frissonner, non vraiment le mec défoncé à tes pieds n'était plus celui que tu avais aimé, c'était juste un putain de bout de viande. Mordant tes lèvres jusqu'au sang, tu prends ta cisaille et l'enfonce dans son crâne. Une fois, deux fois, trois fois. Sa main se lève et n'atteinds pas tes chevilles, tu l'achève avant. Tu t'accroupis. « Je suis vraiment désolée mon petit cœur » Tu enjambes son corps sans vie et sans jeter un coup d'oeil en arrière, tu repars dans un couloir au hasard. Tu te rends soudain compte que tu es dans la partie des salles d'opération, ce genre d'endroit t'avait toujours fait tripper, un peu comme les squats dans les maisons abandonnées ou bien les hangars de grands magasins dans lesquels tu aimes faire des rave party. Tu sors un join de ta poche de veste et l'allume. Rien à foutre des interdictions ou encore de l'alarme incendie, tu fous les mains dans tes poches, accrochant la lanière des cisailles autour de ton poignet et fais le tour du service. Tu te dis soudain que se planquer dans une de ces salles te permettrait de te reposer le temps qu'il fallait et le temps de trouver la sortie, suffirait de bien bloquer la porte. Alors tu pris la première salle qui venait, au beau milieu du couloir et après avoir vérifié que personne ne squattait déjà, tu t'engouffrais dans la salle vide et obscure, tu dégaines ton portable pour avoir de la lumière et trouve un intérupteur qu'il te faudrait sûrement éteindre après avoir pris tes marques. « Ahhhh enfin un endroit tranquille sans connard ou bouffeurs de minou »

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