Chapitre 1

Chapitre 1 - Propagation
Mer 5 Nov - 10:58

RDV fin août à Paris

On s'était fixé une semaine fin août 2017 et un point de ralliement : Paris. Pour nos amis québecois, c'était plus pratique et puis ils en profiteraient pour visiter la capitale !
Cela faisait quelques mois qu'on préparait l'événement. Après plus de 3 ans à discuter derrière le PC (hormis quelques petites IRL), on avait décidé de se monter une grosse rencontre en chair et en os.
Je m'étais proposé pour trouver un gîte, à la campagne pour être au calme et faire tranquillement du RP-plateau voir même un GN. J'irais prendre Mork et Michelle à l'aéroport CDG. Ca laissait 2 places de libre dans mon break.

Avec les événements internationaux des mois derniers, c'était la merde à l'aéroport. Ah oui ! Petit rappel : le virus Ebola avait continué à se propager dans les autres pays d'Afrique. Plusieurs cas étaient signalés en Europe, Asie, Amérique. Chaque pays y allait de son vaccin, mais aucun ne ralentissait le phénomène. Bien au contraire, le virus semblait s'être endurci face à toutes ces variantes de vaccin. Bref, il ne se passait plus une semaine sans que j'alimente une des rubriques de John Doe sur le forum MNSD. Des articles farfelus évoquaient même des cas de patients déclarés morts qui se relevaient ! N'empêche, ça avait pris une de ses ampleurs que certains pays avaient fermé leurs voies aériennes et parfois marines vers le continent africain. Tout le monde commençait à avoir peur ! Pour ne pas parler de psychose ...
En France, la situation a empiré dès le mois de mai. La gauche était au fond du goufre avec la présidence calamiteuse de Hollande. A la peur du virus, l'extrême droite a insufflé la peur des étrangers qui étaient les coupables idéales à la propagation de ce fléau. La population apeurée a élu non seulement une femme, mais la dirigeante du FN à la tête de la France. A l'instar de plus en plus nombreux pays, même les USA qui avaient rapatrié leurs troupes, nos frontières furent fermées. Dès que quelques cas étaient signalés dans un pays, même d'Europe, il était blacklisté. Fort heureusement, le Québec n'était pas sur cette liste noire et nous pûmes maintenir l'événement !

Forte présence militaire donc à l'aéroport. Nos amis du Québec dûrent passer par un checkup médical, à la française ... rapide questionnaire, prise de température et voilà ! Ces épreuves passées, nous êtions pressés de nous entasser dans la voiture, rejoindre l'autre groupe dans la 2nde et filer dare-dare vers notre petit coin de vacances loin de tout ce tumulte stressant.

Maître du Jeu a écrit:: Consignes :
Ce chapitre permet de s'intégrer dans l'histoire. Ecrivez librement comment vous imaginez se dérouler votre rencontre avec chacun au sein de votre groupe respectif (retrouvailles tous ensemble au chapitre 2, à l'arrivée au gîte), le déroulement des premiers jours. N'hésitez pas à insérer des dialogues que vous pouvez monter entre 2-3 soit par CB (évitez quand ya des personnes non inscrites à ce scénar), MP, Skype, mail, ...
Ce chapitre traduit donc nos sentiments par rapport à ces retrouvailles entre amis en physique !

Re: Chapitre 1 - Propagation
Ven 14 Nov - 18:41

J'étais folle! Quel autre mot pour autant d'envie, de stress et de plaisir à faire cette rencontre? Aucun!

Pour faire bonne mesure, j'avais pris que du beau dans mon armoire, adieu le look de looseur! Youpey! Mais à Gare de Lyon, c'est pas la joie avec mon bardas, y a pas grand monde au quai. je regarde mon porte-feuille, y a de quoi me payer un taxi... Histoire de planter le décors, un journal me vole en pleine figure, le truc qui n'arrive jamais. Jamais qu'a moi. Ça parle d'Ebola, de frontières et de politique. Un torchon. J'suis totalement apolitique depuis que j'ai raté Sciences Po' et que je fais du journalisme. Un peu à l'école, mais pas trop. De toute façon je passe ma vie dans le labo impression, si bien qu'on me connaît comme le "rat du labo". Classe et authentique.

Après le sixième taxi qui m'ignore, je me décide à courir, gesticuler et hurler à la suite d'un véhicule gris métallisé. Il me regarde de la tête aux pieds, j’aligne les biftons et lui grogne l'adresse. Il me laisse ranger ma valise toute seule, à croire que le client est esclave, et empoche l'argent. On travers Paris, y a des bouchons, toujours des bouchons... Mais on arrive, c'est paumé mais charmant. L'aut' imbécile me demande une rallonge, histoire de temps et tout ça, je lui file. Je suis ruinée mes amis.

Le point de rendez-vous est à 15h, il est 13h. Et c'est fermé. Fu*k that sh*t, c'bien ma veine. Je m’arme de patience et de musique. Et puis du Monde Diplomatique parce que "gnagnagna devoirs".

Re: Chapitre 1 - Propagation
Lun 17 Nov - 9:58

Tant bien que mal, on avait fini par récupérer Mork et Shanny. Bises aux deux pour pas faire de jaloux !

- Quelle galère ! Zavez fait bon vol malgré tout ?

Je jetais un oeil à l'heure sur mon tél (ne portant pas de montre). N'étant pas du genre à m'attarder pour taper la discute, je guidais nos touristes à travers les halles de l'aéroport jusqu'au parking. Dans le coffre, à côté de mon petit sac, je glissais leurs lourds bagages.

- C'est parti mon kiki !

Ils avaient déjeuné dans l'avion. Tant mieux, ça nous fera gagner du temps ! RDV à 15h avec la proprio pour récupérer les clefs, j'aimais pas être en retard. Après une petite heure à quitter le périph et s'éloigner de Paris, nos québecois s'endormaient à l'arrière. Décalage horaire ... Encore une bonne heure de route pour gagner le gîte. J'appuyais un chouilla sur l'accélérateur pour rouler à 140 juste au dessus de la limite et avec surveillance accrue des radars.
Nous arrivons. Nous ne sommes pas les premiers ! Je la reconnais pour l'avoir vue plusieurs fois dans le trombi. Ca fait bizarre de se voir en vrai après plusieurs années à se parler sur le fo.
Pas le temps de partager mes impressions, la proprio arrive juste derrière moi. Tour rapide des lieux, relevé des compteurs, remise des clefs en échange d'un chèque de caution.

Nous sommes les maîtres des lieux pour une semaine !!!

Re: Chapitre 1 - Propagation
Jeu 20 Nov - 20:46

Être obligée de me lever à 5h30 du matin pour pouvoir prendre mon train pour Paris ne m'a pas mise de bonne humeur. Et je vais éviter de mentionner l'odeur de cocotte de la bonne femme assise à côté de moi pendant 2h de trajet. Je traîne ma valise (c'est une petite valise, j'rassure tout le monde !) dans la Gare du Nord, ma besace sur la hanche. Je suis censée rejoindre Frank quelque part dans Paris. Ensuite, nous irons chercher nos Québécois adorés à l'aéroport. J'ai aucun mal à trouver la bonne ligne de métro, m'efforçant d'ignorer le reste du monde pendant le trajet. J'aime pô le métro parisien. Etant en avance et en attendant Frank, je tourne un moment dans le quartier, énervée par le bruit incessant des roues de ma petite valise. M'enfin, je préfère encore ça à me tuer le dos. Finalement, j'ai la joie de voir arriver Frank en break. Ça tombe bien, j'en pouvais plus !

Pendant le trajet jusqu'à l'aéroport, je l'embête pour qu'il me dise où est le gîte et comment il est et si c'est loin de Paris et si tout le monde sera bien là et... Fort heureusement pour lui, on arrive à l'aéroport. Je l'accompagne, pour récupérer une partie de notre petit groupe. C'est un peu beaucoup le bordel. Entre les militaires, les annonces quasiment incompréhensibles et l'attente pour les check-up d'arrivés. Ça me donne encore moins envie de prendre l'avion un de ces jours. Séance câlin et bises sur les joues. Et on suit tous Frank qui est un guide très très professionnel, visiblement.

Il ne faut pas longtemps pour que nos Québecois s'endorment, sur l'autoroute. Je m'étire, et observe la route. Depuis que j'ai passé mon permis, ça me stresse toujours d'être en voiture quand je ne suis pas la conductrice. Cherchez pas, ça n'a aucune logique. Et le fait de voir du coin de l’œil, môsieur Frank dépasser la limite autorisée me fait serrer les dents. Je me retiens pourtant de le lui faire remarquer. Du moment qu'il nous tue pas, hé.

« 15h, c'est ça ? » Il me le confirme, mais on arrive tout de même en avance. Je suis contente de descendre. Je souris à Pou, lui fais la bise et aide les autres à décharger nos valises. « Prem's pour choisir mon lit ! » J'abandonne ma besace dans le salon et fais le tour du proprio. Une semaine irl, ouah, ça fait vraiment tout bizarre, n'empêche. J'espère qu'aucun d'eux ne ronfle au moins...

Re: Chapitre 1 - Propagation

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