L’astre solaire lançait avec avidité ses rayons meurtriers sur les couloirs, constamment animées en temps normal, de L’hôpital comme pour agripper la moindre parcelle de peau exposée à sa lumière trop intense dans cette partie du monde... Des gouttes salées s’étaient formées sur mon épiderme pourtant dissimulé à mesure que je progressais lentement dans ce couloir sombre ou seul les rayons nous montraient le chemin... L’Etoffe rouge de ma chemise collait à la chair humide de mon dos, tandis que des mèches de mes cheveux vinrent s’amouracher de mon front et mes lèvres brillantes de sueur après une vilaine nuit... J’errais sans véritable but, tentant de réorganiser mes pensées, comme je le faisais si souvent depuis mon “retour”... Parfois mon esprit semblait mélanger les souvenirs douloureux et la réalité dangereuse, me menant au bord de la rupture, la folie paraissant me guetter, tapie sous la surface pourtant raisonnable de ma conscience... Ma démarche lente me mena bientôt, inconsciemment sans doute, aux abords de deux abominations... Et, stoppant soudain mes pas, mes yeux lorgnèrent la façade avenante, hésitant, alors que la paume de ma main vint se coller à la matière claire qui la composait, appel étrange à un besoin lancinant de toucher... Toucher à nouveau la peau diaphane de la jolie rousse qui m’avait obsédée par le passé et qui semblait toujours le faire à cette heure... Soupirant, je secoua légèrement la tête, refus incontestable de céder à la tentation... Elle était l’une d’entre eux, elle était de la pire espèce et je contestais violemment notre ancienne relation... Je me sentais trahit, trompé, impardonnable mensonge... Pourtant mon subconscient avait guidé mes pas, faisant fie de ma propre raison, réfutant mes inconcevables refus...

La paume de ma main râcla son visage rugueux, abimant la peau décomposé et, poussé par une force irrésistible, j’éclata violement sa tête contre le mur blanc bientôt coloré de rouge sang. Malheureusement pour moi ce fus trop brutal, les bruits du fracas de son crane attirèrent le deuxième zombie bien plus costaud que ma petite sœur. Je poussai vite la porte vitrée d’un lieu paisible comme pour lui échapper... Les escaliers, immense et lumineux, était vide, mais une mélodie rythmée habitait l’atmosphère ambiante... Mon regard sombre se leva vers l’origine probable de ce chant étrange et sans vraiment m’en rendre compte, mes pas me menèrent, bien malgré moi, au second étage... mon épaule étroitement liée à une paroi boisée, je m’étais posté devant la surface vitrée de l’une des chambres, observant sans véritablement les voir les abominations guidés par le rythme entraînant de leur cris...
Pourquoi me trouvais-je ici ? Pourquoi mon inconscient m’avait-il guidé dans ce lieu où j’étais presque sûr de trouver la jolie rousse qui me servait de cadette ?
Je ne parvenais à me l’expliquer, je refusais de me l’admettre... Mais une tentation sourde s’était insinuée en moi, une envie soudaine et incontrôlable avait empli perfidement mes membres endoloris, un besoin de contact intense et ô combien redouté s’était entiché de mon être sans que je ne pu le réprimer... Pourquoi ?

Quoi qu’il en soit, les zombies vont souffrir pour ce qu’ils ont faits à ma sœur et les responsables de tout cela encore plus. Voyant un extincteur contre le mur à coter de la porte pour rentré dans la chambre visiblement logé par des abominations, je m’emparais d’un geste sec et déterminer de l’extincteur en cassant la vitre qui l’emprisonner d’un coup de coude précis.
Me rendant compte du bruit qui suivis le fracas de la vitre, je me mis à courir vers d’autre lieux en passant encore et toujours par les escaliers, désormais dieux seul sais ou tout cela me mènera…