L'odeur était plus qu'insupportable pour n'importe quel être humain. La chaleur était dense comme une chape de plomb et le simple fait de soulever ne serait-ce que le petit orteil était une véritable torture. Tel était le quotidien de Brian qui vivait depuis plus de 1 mois dans ce qu'on pourrait manifestement appeler un ''four''. Mais pour lui ce n'était que de simple commodité, l'habitude avait rattrapé son sens de la survie et il arrivait à se contenter de très peu pour manger ou boire et il n'a pas à se plaindre. Jusqu'à aujourd’hui ! Il venait tous juste de finir la dernière conserve d'ananas en boite et sa bouteille d'eau allait bientôt finir par ce vider. Chaque jours depuis le début de ce merdier il observe la rue à la quête d'un moment propice pour sortir car bien qu'il soit une véritable tête brulée qu'un groupe de mecs expérimenté avec des flingues se ramènent, les infectés seraient le cadet de ses soucis !
Mais en ce jour de mars il s'était aperçut que le calme c'était relativement installé dans la rue et qu'il était tant de partir pour ce trouver de la bouffe en quantité suffisante ! Doucement il descendit les escaliers qu'ils empruntaient auparavant maintes et maintes fois. La petite insulte qu'il envoyait à la gueule des Wilson, le couple de vieux qui séjournaient dans l'appartement juste en dessous de lui et qui frappaient le plafond lorsqu'il écoutait sa musique, le concierge de l'immeuble lui répétant tout les soirs qu'il devait payer son loyer... De toutes façon se ne sont que de simple souvenir balancé à la poubelle : ils s'étaient tous cassé, pas une seule personnes dans ce putain d'immeuble était resté. Non, il avait été le seul idiot à rester là en croyant que cela aller se passer et que ce n'était que passager. Il enleva les meubles qu'il avait mis au préalable il y a trois semaines en voyant un groupe de zombies se rameuter dangereusement près de sa maison et sortit enfin.
Sa première bouffé d'air ne le laissa pas indifférent car elle contenait une forte odeur de cadavre en putréfaction. Ramirez, l'épicier du bout de la rue était affalé sur le petit chemin qui reliait le trottoirs au grand bâtiment blanc. Il lui manquait un bout de son visage et il ne restait de sa chambre qu'une bouillit d'os et de chair et de ce qui semblait être un ancien pantalon. Des cadavres d'hommes et de voiture étaient éparpillés un peu partout dan la rue mais elle était d'un silence... Ce genre de silence qui mettrait mal à l'aide n'importe qui. Mais il devait aller de l'avant et de toute façon il avait Betsy avec lui donc rien ne pourrait l'approcher à moins de 5 mètre ! Maintenant direction l'épicerie pour trouver des conserve et se barrer vite fait d'ici !

Spoiler:

Faut sortir d'ici !

Il y avait d'abord eu l'explosion. Aussi subite qu'inattendue. Elle avait secoué tout le bâtiment. La secousse les avait fait trembler. Bombardaient-ils l'hôpital ? Ils avaient attendu avec angoisse une seconde explosion qui ne vint pas. Ils osèrent un œil en dehors de leur salle. Ça grouillait de partout : vivants et zomb'. Il y avait eu un trou par lequel tout être sur 2 pieds sortait. Dehors, l'armée attendait de pied ferme mais fut vite submergée.
C'était trop risqué pour John et sa patte boiteuse pour sortir maintenant en courant. Il revint en arrière avec Erlina. Charles avait disparu. Ils ne le refirent plus. Reiiko était dans un état stable depuis l'opération, mais toujours inanimée la plupart du temps. Ils ne pouvaient pas la sortir et ils ne pouvaient pas moisir non plus dans ces lieux.
Il fallut 2-3 jours à John pour convaincre Erlina de partir sans Reiiko. Elle s'en sortirait toute seule. Il fallait qu'à eux deux ils tentent leur chance à l'extérieur !

Les premiers abords de l'hôpital laissaient apparaître un véritable carnage. Mais çà rodait encore, il ne fallait pas traîner dans le coin. Ils se planquèrent dans un des plus proches immeubles de logement le temps de faire le point sur la situation.
Le calme se fit et vint la semaine 3. Erlina mit à son tour 2-3 jours à convaincre John de retourner dans l'hôpital pour retrouver Reiiko, mais elle n'y était plus. Morte ? Échappée ? Ils n'en surent rien.

Le calme s'installa dans le quartier, ils décidèrent de bouger. Ils furent confronter au blocus tenu par l'armée, empêchant tout être vivant ou non de sortir du quartier.

Semaine 5. Leurs réserves de nourriture s'épuisaient, il faudrait songer à se réapprovisionner. John était resté avec Erlina jusqu'à présent. Mieux valait être à deux pour faire la relève de garde et elle savait se défendre, fallait bien le reconnaître. John n'était pas très causant, mais elle ne cherchait pas trop la discussion non plus.

Ils étaient en train de chercher quelque chose de comestible dans une petite épicerie de quartier lorsqu'un homme armé d'un fusil leur tomba dessus, à la surprise des 2 groupes.

FOUILLE : Recherche bouffe

(Je précise : Il n'est pas possible de faire une fouille "spécifique" (du type "recherche de bouffe". Quand vous demandez une fouille, nous lançons les dés pour découvrir ce que vous trouvez. En résumé : soit ce que vous cherchez soit ... autre chose ! (ou des zomb' !) Bref, les dés sont jetés... Pas de chance ...)


Leur parfum parvient à ses narines, il le respire. Cette odeur est enivrante, reconnaissable entre mille... La chair fraîche. Il a faim, comme eux tous d'ailleurs. Il lui est impossible de résister, il n'a jamais pu. La chair humaine, pleine de vie, succulente et à quelques pas seulement...  D'un geste lent, son corps s'active, dirigeant ses pas en direction de cette odeur alléchante dans un automatisme effrayant. Son visage est en lambeaux, tout comme ses vêtements, et sa peau noircie par le temps laisse apparaître la majorité de ses os. Silencieusement, il se faufile entre les allées, ses vêtements glissant sur le sol dans un bruit quasiment imperceptible.

Tandis qu'il arrive à la hauteur de ses cibles, derrière une étagère, il ne prend pas le temps de choisir sa cible, fonçant tout droit sur l'homme lui faisant face, évitant la femme se tenant à ses côtés. De la chair fraîche. Maintenant.

Dans un coin de l'épicerie, doucement, un autre zombie se met en marche, lui aussi affamé.


Deux zombies se trouvaient dans l'épicerie. Prenez-garde, ceux-ci sont coriaces et prêt à tout pour une bouchée !


(P.S : Je vous rappelle que vous ne pouvez pas décider des actions des PNJs. GOOD LUCK NOW ~)

Erlina ne se rappelait plus combien de temps ils avaient passé dans cet hosto. Les minutes lui avaient semblé des heures, les heures des jours et les jours des semaines. Sans qu'elle ne sache quel jour on était, BOUM! L'explosion avait survenu, secouant tout le bâtiment et tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur avec. Très vite, survivants et zombies s'étaient rués vers l'extérieur. Reiiko était stable, mais pas non plus brillante, et John boitait. Se ruer dehors dans la cohue n'était donc pas la meilleure des idées, mais il allait bien falloir qu'ils sortent, d'une manière ou d'une autre. L'Irlandaise refusa d'abord catégoriquement d'abandonner la blessée. Ils avaient survécu ensemble à cet enfer, hors de question de l'abandonner maintenant. Au final, John avait réussi à la convaincre. Si ils voulaient s'assurer une chance de survie, c'était leur seule solution.
Après quelques jours de camping dans un immeuble tout proche, complètement désert, l'inverse s'était produit: elle avait convaincu John de faire demi-tour et d'aller chercher Reiiko. Sauf qu'une fois à l'hôpital, elle avait disparu sans laisser de traces, pas le moindre indice permettant de déterminer si oui ou non, elle était en vie. Il avait eu raison, ils n'auraient pas dû revenir, au fond...

Une fois l'hystérie générale apaisée, le quartier, à présent complètement bouclé par les forces militaires, était calme. Trop calme. Lorsqu'on ne croisait pas de zombies en quête de viande humaine fraîche à mettre sous leurs dents pourries, le silence était pesant. L'un comme l'autre n'était pas très bavard, ce qui n'améliorait pas vraiment les choses.
Comme quand ils étaient coincés dans l'hôpital, Erlina perdit toute notion du temps. Le soleil se levait, faisait son boulot d'éclaireur et se couchait, pour se relever quelques heures plus tard. John et elle survivaient le jour et veillaient tour à tour la nuit. C'était tout. Et d'ailleurs, elle ne voulait même pas savoir depuis combien de temps les zonzombs avaient débarqué à Oakland.

Les réserves qu'ils avaient pu amasser commençaient à réduire. Ils avaient atteint le quartier ouest d'Oakland et ils s'étaient mis à la recherche d'une supérette où se ravitailler. Là! Juste à l'angle de deux boulevards, ils en aperçurent enfin une. Ils allaient y entrer quand un homme armé d'un fusil fit irruption. Avisant les deux survivants, l'homme mit son arme en joue, prêt à tirer au moindre pas de travers. Instinctivement, la main d'Erlina alla se poser sur son chalumeau, quoiqu'elle doutât pouvoir faire grand chose si leur opposant se décidait à faire feu. Et soudain, elle entendit le grognement significatif d'un zombie.

"Et merde... Manquait plus qu'eux"

Spoiler:

"Et merde... Manquait plus qu'eux"

Ils avaient relâché leur attention, perturbés par l'arrivée d'un gars armé dans l'épicerie. Ami ou ennemi ? Il les tenait en joue. Etait-il le proprio de l'établissement, les prenait-il pour des voleurs à l'étalage ? Savait-il qu'Oakland était en chaos, en mode survival ?
John en était à se demander comment se défaire de cet individu qui les menaçait quand deux zomb', venant du fond, se rapprochèrent dangereusement. Jusqu'à présent, ils avaient toujours été prudents avant d'inspecter un bâtiment, un magasin. Là, l'intrus venait en facteur imprévu qu'il allait falloir gérer.
Deux zomb' bloquant une éventuelle sortie arrière, l'autre type bloquant l'entrée. Eux deux au milieu de cela ...

Il n'était pas heure à la réflexion ni à la discussion. Comme ignorant la présence d'Erlina, un zomb' avait jeté son dévolu sur John et s'était rapproché dangereusement tandis que l'autre cherchait son chemin au travers des étalages effondrés. Ni une ni deux, John plongea sa main dans sa poche de blouse pour en sortir son scalpel. Ni une ni deux, il le plongea dans la tempe du zomb', le retenant en arrière de l'autre main en appuyant sur le sternum.
Il n'avait pas déployé trop de force pour ces gestes, avait été resté plutôt calme et fixe sur sa position, comme un acte minutieusement élaboré puis exécuté.

John essuya sa lame sur sa manche et la pointa en direction du second zomb'. Tournant la tête en sa direction, il adressa la parole au nouvel arrivant.

"Celui là, il est pour toi."

Il invitait ainsi Brian à se débarrasser du dernier zomb'. Mais John espérait surtout connaître un peu mieux cette personne, de quels bords il était. Plutôt amical ou plutôt hostile ? Plutôt bagarreur ou plutôt sur la défensive ?
Pourrait-il être utile à leur petit groupe finalement ? Ou un gêneur ...

Un peu blasée à force de les voir, Erlina avait dégainé son chalumeau, prête à en découdre. "On va pouvoir s'amuser un peu" pensa-t-elle. Mais non, le premier zombie avait choisi le chauve comme potentiel encas, et mal lui en avait prit. Sa misérable vie... enfin non, sa non-mort, venait de prendre fin. John, avec un calme olympien, venait d'enfouir son bistouri dans la tempe du zomb'. Toujours aussi habile, le bougre.

Et puis, il s'était tourné vers le nouveau venu, le moustachu au fusil.

"Celui là, il est pour toi."

L'Irlandaise grimaça. "Et merde." Encore plus blasée, elle remit son chalumeau à la ceinture, se demandant ce qui avait bien pu passer par la tête de John.
Et puis, elle se souvint de l'hosto. Mettre un nouvel arrivé en situation, c'était sans doute l'un des seuls moyens de voir ce qu'il valait. Elle haussa donc les épaules et se contenta d'observer Brian. Il y avait quelque chose dans ses yeux, mais Erlina n'arrivait pas à déterminer si c'était du mépris envers eux ou de la crainte face à la découverte de l'existence des zombies.
Et même sans connaître ce mec, elle ne pouvait s'empêcher de compatir. Elle aussi, après tout, avait débarqué un peu après la bataille.

Brian n'avait pas réagi comme figé sur place, prostré, tétanisé ? Ses mains serrant fortement son fusil en faisaient blanchir ses phalanges. Et le zombie qui continuait à avancer tant bien que mal au travers du désordre des étagères renversées, en leur direction.
John attrappa alors Erlina par le poignet avec une petite dose de tendresse. Pas par la main, cela aurait été trop intime ou trop amical. Bien qu'ils se suivaient depuis presque 5 semaines dans un huis clos cauchemardesque, il avait maintenu une distance convenable. Pas par le haut du bras non plus, cela aurait pu paraître un geste trop autoritaire. Or John n'était pas le membre autoritaire du duo, son infirmité l'en empêchant naturellement. Ils se partageaient ce rôle à eux deux. Non par le poignet, cela convenait pour indiquer une direction à prendre sans plus de mots et sans passer pour un ordre.
Face au mutisme du nouvel arrivant, John préférait quitter les lieux sans demander son reste.
Erlina émit une résistance dans le geste. Il avait fini par la connaître surtout son grand fond d'humanité : ils n'allaient tout de même pas laisser ce mec seul contre un zombie !
Léger acquiescement de la tête, John relâcha la main d'Erlina lui laissant le champ libre à sa convenance.
Deuxième mouvement de tête pour lui indiquer la sortie, John recula avec lenteur jusqu'à la porte, prit une bouffée d'air frais à l'extérieur et attendit sa comparse.

Il regarda à droite et à gauche. Où aller ensuite ? Où tenter une nouvelle chance de se ravitailler ?

L'inconnu à la moustache n'avait pas bougé d'un pouce et s'était contenté d'agripper son fusil comme un noyé s'accroche à une bouée de sauvetage en regardant le zombie avancer vers lui, lentement.
Ni une ni deux, John avait attrapé le poignet d'Erlina. Il n'y avait apparemment plus grand-chose à récupérer ici. Mais si le moustachu n'était pas capable de se défendre... Malgré la douceur dans le geste de son compagnon d'infortune, Erlina résista. Ils n'allaient tout de même pas laisser l'autre se faire bouffer comme ça?! Finalement, John la relâcha. Elle lui adressa un regard plein de gratitude et fonça vers le zomb, son chalumeau à la main. Elle asséna un coup violent sur la tête molle du mort-vivant, qui tomba raide à ses pieds, puis recula pour rejoindre John, qui était sorti prendre l'air.

"Un de moins. Ça devrait le rassurer"

John lui adressa un demi-sourire. Erlina commençait à croire qu'il appréciait ce fond d'humanité auquel elle tenait bond malgré la situation. En fait, elle se disait que si elle l'abandonnait, elle finirait un peu zombie, elle aussi. Mais une zombie affamée de vie et non de chair humaine.

"Et maintenant, on va où?"