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[SEMAINE 5 - JOUR 2] Dealing with death...   
Mar 5 Aoû - 3:38

Dealing with death ... is understanding life

____pv Alexander____
Devant moi se dressait le bâtiment de l'hôpital psychiatrique. Les portes étaient défoncées, signe que quelque chose était sorti ou entré. De temps en temps je pouvais entendre des bruits venant de l'intérieur, et pas des bruits rassurant. Je ne savais pas trop ce que je faisais ici, debout au beau milieu de la rue comme une idiote, totalement à découvert. N'importe qui ou n'importe quoi aurait put me voir et en profiter pendant que je tentais de rassembler assez de miettes de mon courage pour franchir les portes et entrer dans la bâtisse sombre, seulement éclairée par la lumière du soleil. Tout ça parce que j'avais entendu des survivants parler de l'infime possibilité de trouver un couteau ici. Les chances pour que les rumeurs aient été vraies étaient tellement minces que je mourrais d'envie de partir et de retourner chercher ailleurs. Mais cette microscopique petite chance d'y trouver une lame.. Je n'en avait trouver nul part jusqu'à maintenant. En tout cas, je n'avait rien trouver d'autre que quelques couteaux sans rien d'exceptionnel. Mais la rumeur parlait de couteau papillon... Des lames qui pourraient m'aider à survivre bien mieux que mon ridicule canif. Longues comme un avant-bras, rien que ça. Eh merdouille... Je fermais les yeux un quart de seconde et levais les mains pour réajuster mon bonnet sur ma tête. Je pris ensuite le canif qui patientait dans mes poches et fit sortir la lame. Une respiration profonde plus tard, j'étais entrée. Je figeais dans l'embrasure de la porte le temps que mes yeux s'habituent à la lumière basse de l'endroit puis fit quelques pas incertains, tendant l'oreille et sursautant au moindre son. Je ne voulais même pas savoir combien de patient ici avaient été mordus par les zombies. Si ça se trouvait, il y en avait une armée entière juste au-dessus de ma tête! D'un geste nerveux, j'essuyais mes mains moites sur mon jeans troué puis rabattit le capuchon de ma veste sur ma tête. Comme ça au moins si je me trouvais dans une mauvaise situation les morts ne pourraient pas agripper mes cheveux. Je commençais à farfouiller un peu partout au premier étage sans rien trouver qui soit digne d'intérêt.. Sauf l'étui du couteau de je cherchais. J'empochais l’étui, ne sais-t-on jamais, et me redressais. J'avais deux choix. Je pouvais abandonner là et retrouver la sécurité... Ou je pouvais monter l'escalier en croisant les doigts que la personne qui ait prit le couteau y soit monter en tentant de fuir et y sois morte. Je grimaçais à cette pensée. Souhaitez la mort de quelqu'un était vraiment horrible. Mais si cette personne avait survécu et était partie avec le couteau, alors moi j'étais probablement condamnée.

Au fond, je n'avais pas vraiment de choix. Je devais avoir ce couteau. À tout prix. Mon pied se posa avec précaution sur la première marche. Puis sur une autre. Encore une autre. Je poussais un soupire de soulagement en me rendant compte que rien de craquait, que l'escalier ne me trahirai pas. C'est avec un peu plus d'assurance et je gravi le reste du chemin. Pour m'arrêter aussitôt. Trois cadavres ambulants se tenaient directement devant moi. Ils ne semblaient pas m'avoir remarqués pour le moment. Un rapide coup d'oeil à droit et à gauche m'apprit que j'étais chanceuse dans mon malheur. Il n'y avait que ces trois là. Ma main qui tenait mon canif trembla. Trois zombies dont la moindre petite morsure était fatale contre quoi? Une jeune fille qui cours vite et armée d'un stupide canif? Je plaquais une main contre ma bouche pour réprimer un rire hystérique. Oh bon sang. Le pire? De là ou je me tenais, je pouvais voir un rayon de soleil brillé contre la lame argentée d'un couteau papillon. Ce dont j'avais besoin était si près... Mais trois cadavres affamés se tenait entre cet objet et moi. La situation était tellement risible que j'avais autant envie d'en rire que d'en pleurer. C'était tellement injuste! Mais que pouvais-je y faire? Affronter ces trois créatures seule était du pur suicide. Et j'aimai bien vivre. Encore une fois, je n'avais aucun choix. Lentement, sans détourner le regarde de ces trois morts-vivants, je tâtonnais du bout du pied pour trouver la marche et je commençais à descendre l'escalier à reculons. Je m'éloignais lentement et eux ne me remarquaient pas. Tout allait bien. Trop bien. Il fallait que quelque chose tourne mal. Ce quelque chose a été mon pied qui as glissé une flaque de liquide. Je poussai un cri de surprise qui résonna durement dans le silence ambiant. Par réflexe, je me protégeais la tête de mes bras et me roulait en boule pour éviter de me blesser pendant la chute. J'atterris douloureusement sur mon flanc et, un peu assommée tout de même, levai les yeux vers les trois cadavres qui peinaient à descendre les marches pour me rejoindre. Il me fallut un bon dix secondes pour me reprendre et me relevé. Juste à temps. Un des zombies se prit les pieds et tomba à son tour. Lorsqu'il toucha le sol, ses mâchoires se trouvait à quelques centimètre de l'endroit où était ma cheville un instant avant. Sans réfléchir, je pris la première chose qui me passait par la main, un truc lourd, et la lançait contre la tête dégoutante du mort. Je me forçais à ne pas porter attention au bruit qui retentit ni au sang qui se répandit. Immédiatement après, il devint immobile. Je reculais rapidement quand les deux autres posèrent le pied par terre. J'étais terrifiée. Je les voyais avancer vers moi et tout ce que mon cerveau enregistrait, c'est que j'allais mourir. Là, tout de suite. Dévoré vivante par ces atrocités. Puis j'allais revenir et devenir l'une d'entre eux. Mon dos frappa le mur. Ça y était, je ne pouvais plus fuir. Je fermais les yeux en attendant la douleur.



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Mer 6 Aoû - 1:55
Je suis dubitatif.

Face à moi, le bâtiment déserté a un air de décor pour film d'horreur de mauvais goût. Sérieusement, qui s'est déjà senti à l'aise à l'idée de se balader dans un centre de réabilitation psychologique en temps normal ? Personne, c'est bien ça. Alors imaginez un peu en période d'apocalypse zombie... ! D'autant plus que le traumatisme du commencement de l'épidémie est encore bien présent dans mes souvenirs. Cette semaine passé, enfermé dans un hôpital, ça avait un effet encore plus répulsif envers toute forme de bâtiment médical que de voir The Grudge à 7 ans ! Je tremble rien qu'à l'idée de faire un pas vers l'entrée. Pourtant, c'est bien cette même déduction qui m'avait amené jusqu'ici : si personne n'avait encore eu le courage de s'aventurer là-dedans, alors il y avait peut-être encore quelques affaires fort utiles à récupérer.. Alors je respire un bon coup, je resserre ma prise sur mon fidèle couteau de cuisine, et je me lance d'un pas déterminé.

Et bien évidemment, je n'ai pas fais trois pas à l'intérieur que ma conscience  se met à hurler toutes sortes d'injures à mon égard, à propos de mon inconscience totale, de ma débilité profonde et autres trucs du genre. Bon d'un autre côté, ça n'était pas moi qui allait me contredire sur ce coup là. Mais bon, au fur et à mesure que les minutes passent, le silence persiste. Alors je me décide à ouvrir deux ou trois tiroirs histoire de voir si je ne peux pas réccupérer quelques cachets utiles. Et tandis que je commence à peine à maîtriser cette angoisse profonde qui me hurle de fuir toutes les lentes secondes passées dans cet endroit lugubre, un cri rententit. Bref mais terrifiant car terrifié. Je sursaute et mon sang se glace. Je crois que mon coeur a même manqué un battement. Pendant quelques instants, mon corps refuse de bouger. Je reste immobile en tendant l'oreille, guettant un autre bruit. Etait-ce mon imagination ? Deviendrais-je vraiment fou finalement ?

Comme c'est un sujet plutôt préoccupant, je finis par me convaincre d'aller vérifier moi-même. Je prie pour être fou et avoir inventé ce cri fort inquiétant, mais ce n'est jamais si facile par les temps qui courtent. Et je n'ai pas à aller bien loin : là, au bout du couloir, du bruit ! Quelqu'un se bat avec des zombies ! Alors l'instant d'après, je n'hésite plus. Après tout, entre survivants, il faut se serrer les coudes, non ? Je m'élance donc vers les escaliers sans autre forme de réflexion, et c'est là que je les trouve. Une pauvre fille collée au mur, visiblement terrifiée, un cadavre à ses pieds, et deux cadavres très proches et surtout très affamés. "Hé !" Je l'interpelle parce qu'elle a l'air de rester bêtement collé au mur, en espérant passer à travers. Malheureusement, aux dernières nouvelles, on était pas dans Harry Potter, et de toute façon, on était même pas dans une gare. C'était donc une tentative totalement vaine et ridicule.

Dans l'urgence, j'attrape un petit appareil électrique qui traîne à côté de moi et qui servait à je-ne-sais-quoi (et je m'en fiche puisque de toute façon il ne servira plus une fois que je l'aurait éclaté sur la tête d'un de ces maccabés), et je le lance donc le plus violemment possible sur le contaminé le plus proche. Une fois son attention toute à moi, je me sens un peu bête. Alors j'attrape un plateau où gît une petite paire de ciseaux et quelques compresses à la couleur louche. J'envois le tout par terre (pardon au service de nettoyage, mais vu l'état des lieux ils sont soit morts soit ailleurs, hum..), et je me lance à l'assaut de mes futures victimes. Vlan ! Un bon gros coup dans la tronche du premier venu. Comme il titube, j'enchaine avec un deuxième coup, tout aussi fort. Bim ! C'est qu'il a le crâne solide le salaud ! Néanmoins, l'attaque lui arrache un grognement étrange. Difficile de dire s'il est en colère ou déçu de voir sa proie se défendre avec autant de hargne, mais je m'en fiche de ce qu'il pense. Tiens, Bam, un troisième coup pour la route. Cette fois le zombie cède et s'écroule. Mais déjà l'autre tend les bras pour me faire un calin. Erk ! Je réagis en lui balançant le plateau à la tronche et en dégainant mon arme préférée : mon fidèle couteau de cuisine ! Bondissant en arrière pour échapper à mon bourreau, je cherche alors à le repousser d'un mouvement vif, toutes lames dehors. L'attaque lui entaille la joue, mais pas assez pour le dissuader de ne pas rester mort-tout-court. Alors en grimaçant parce que je déteste quand il y a du sang partout, je me décide finalement à tenter l'attaque frontale, m'approchant subitement de mon nouvel ennemi juré, je viens planter mon arme bien aiguisée dans son cou, pour venir chercher sa carotide. Et l'instant d'après, je m'empresse de le repousser de toutes mes forces en m'éloignant au plus vite tendis que le sang commence à couler rapidement. Arrh.. Je ne m'y ferais jamais !

Mais alors que je m'imagine, à tort, qu'il est enfin temps de me tourner vers cette pauvre inconnue en détresse, le zombie qui avait taté du plateau en fer n'est pas tout à fait assomé et grogne en tentant de m'attraper la cheville. Oulà. Vlan, pour la peine je lui écrase les doigts en sautant à pieds joints. Bien fait ! Et sans autre forme de procès, je lui shoote aussitôt dans la tête, comme si je voulais marquer le penalty le plus fantastique de toute l'histoire. Bouh, le bruit des os qui craquent me hérisse les poils, mais au moins le ménage est fait. Je prends un instant pour m'extasier sur cet incroyable don pour le kung-fu que je développe depuis peu, et surtout pour retrouver un rythme de respiration normal. Il faut dire que les nuits étaient courtes et les repas parfois oubliés, alors ça commençait à devenir dangeureux pour la santé de s'agiter subitement comme ça...

Finalement, je me tourne enfin vers la jeune inconnue en détresse pour m'assurer qu'elle va bien, et surtout qu'elle n'a pas été mordu. Voilà qui n'arrangerait pas ma journée si la pauvre fille commençait à délirer comme ces morts-vivants qui avaient voulu en faire leur beafsteak. "Est-ce que ça va ?" Première approche avant la question fatidique. "Ils ne t'ont pas eu ?" C'était devenu la règle numéro quand on rencontrait des étrangers : s'assurer que l'on était pas en présence de futurs contaminés en herbe, sinon, ça pouvait vite devenir moche.
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Re: [SEMAINE 5 - JOUR 2] Dealing with death...   
Mer 6 Aoû - 5:28



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- Hé !

Le cri déchira mon cocon de peur et me permis de me souvenir d'un truc. Je voulais pas crever. J'ouvris les yeux et me jetais brusquement vers la gauche, évitant de justesse les mains qui se tendaient vers moi. Je me remis sur mes pieds et courut vers les escaliers en contournant largement les corps affamés. Ces deux morts étaient bas, j'avais donc la voie libre pour aller chercher mon couteau. Mon pied eu à peine le temps de se poser sur la première marche que déjà j'entendais des bruits de combats venant de derrière moi. J'y croyais pas. Cet homme affrontait deux mort en manque de chair humaine pour moi, une pure inconnue? Il était dingue. Profondément dingue. Il aurait dut me laisser crever. Pas que je me plaigne hein. J'étais vivante et j'allais obtenir mon couteau papillon. Le fait que cette personne risque sa vie pour que je puisse continuer à respirer ne devait pas m'affecter. C'était son choix, sa décision. Je ne lui avait pas demander de venir à mon secours. Et pourtant, j'entendais le bruit des combats et les grognements des morts, et ça m'empêchait d'avancer. Je jetais un regard par-dessus mon épaule. Mon sauveur auto-désigné assommait un cadavre à coup de plateau. Le deuxième mort n'était pas encore sur lui. Il avait le temps. Il s'en sortirait. Et sinon... Eh bien ce n'était pas de mon ressort. Avec mon petit canif je ne pouvais pas l'aider. Je me détournais et reprit mon ascension de l'escalier. Non vraiment, il était cinglé et il devait assumer les conséquences. Et si jamais quand j'aurais mis la main sur ma futur arme il se battait encore, eh bien j'irais l'aider. Ou pas. Je verrais.

À l'étage tout était paisible. Aucun cadavre à l'horizon. Mais avec le nombre de chambre qu'il y avait je n'aurais pas été surprise de voir d'autres morts surgirent. Croisant les doigts pour que ça n'arrive pas, je me précipitais vers la lame qui semblait m'attendre, encore entre les doigts pourrissant de son précédent propriétaire. Le cadavre était assis dos contre le mur et des traces de morsures recouvraient la moitié de son corps. L'autre moitié semblait avoir été dévorée. Erk. Il n'y avait aucun mouvement de la part de ce corps-là. Peut-être était-il mort autrement que dévoré malgré la moitié de son corps qui manquait? Il pouvait s'être brisé la nuque après tout. Prudence était néanmoins toujours la mère de Sureté. Et vu ce que je venais d'éviter, j'étais une grande adepte de la sureté. Je décochais mon meilleur coup de pied circulaire dans la tête morte, histoire de s'assurer qu'elle le reste. J'entendis l'os craqué. Merdouille. Aucune chance que cette attaque minable ait fait des dommages au cerveau. Je reculais de quelques pas en évitant de regarder le sang qui tâchait maintenant mon soulier et regardait autours. Un balai au manche de métal était appuyé contre un mur. Tiens, ça me faisait pensée que le mort qui était tombé dans l'escalier était habillé en concierge. Surement attaqué pendant qu'il faisait son petit ménage. Je me dirigeais vers le balai et m'en emparais puis retournait à mon cadavre. Un bon coup de manche métallique fit le travail. J'eus un haut-le-coeur en voyant le manche couvert d'une substance que je refusais d'identifier. Je m'accroupis en respirant par la bouche pour calmer mon malaise, posant doucement le balai par terre. Je tendis la main avec précaution et prit le couteau du bout des doigts par la lame, tirant délicatement pour l'enlever de la prise du corps. Enfin, j'avais une arme digne de ce nom! J'extirpais le couteau papillon et poussais une exclamation. Oh bon sang! C'était une foutue blague?! Les rumeurs parlaient d'une lame longue comme un avant-bras... Pas de ça! Je poussais un soupir exaspéré et empochais la version snob de mon canif dans ma poche arrière après avoir sécurisé la lame en rabattant les deux côtés du manche contre celle-ci. L'étui que j'avais trouvé plus tôt devait servir à autre chose je suppose. Je redescendit d'un pas rageur l'escalier juste comme l'homme se servait de son arme. Oh wow. Ce couteau de cuisine, ça c'était une lame utile! Les miennes passaient pour des cure-dents à côtés.

Je le regardais donc en terminer avec les corps, appuyée contre la rampe des escaliers, réfléchissant à la marche à suivre. Aujourd'hui m'avait prouvé que explorer seule était suicidaire. J'étais une rapide, les espaces clos n'étaient pas à mon avantage du tout. Et à l'avenir j'avais intérêt à m'en souvenir. Un homme stupidement bienveillant n'apparaîtrait pas toujours de nul part pour me sauver les fesses. D'ailleurs... Je lui en devais une. Que je le veuille ou pas. Oh je me doutais bien que ce serait jamais à moi de lui sauver la peau. J'étais vraiment pas une combattante. Mais je ne pouvais pas juste partir comme ça sans me préoccuper d'au moins le remercier.

- Est-ce que ça va ?  Ils ne t'ont pas eu ?

Questions légitimes.

- Aucune blessure ni morsure, non. Je plissais brusquement les yeux en le regardant d'un air méfiant. Et toi..?

S'il avait été mordu récemment, ça pouvait expliqué son geste limite suicidaire. Quand on est condamné on hésite en général un peu moins à risquer sa vie pour celles d'inconnus...



Dernière édition par Amy Lee Keynes le Jeu 7 Aoû - 2:24, édité 1 fois
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Re: [SEMAINE 5 - JOUR 2] Dealing with death...   
Mer 6 Aoû - 21:59
En voyant la petite blonde revenir avec ce qui ressemblait à un couteau-papillon, je comprends mieux pourquoi elle s'est fait la malle discrétos pendant que je calinais ses deux agresseurs. C'est vrai que c'était pratique ces petits trucs : quand on savait s'en servir, en un mouvement on était armé, paré à répondre sauvagement aux free hugs de nos comparses les zombies. Elle m'assure que ses anciens copains n'ont pas eu le temps de goûter à sa chair fraîche. Bon et ben tant mieux, ça ferait au moins une bonne nouvelle pour la journée : un survivant de plus, c'était toujours un zombie de moins ! Evidemment, elle s'empresse de me retourner la question d'un air méfiant. "Je suis clean. Ces salopards sont morts le ventre vide." Et c'est bien fait pour eux. Je prend garde à bien contourner la petite mare de sang qui s'était formée autour du zombie que j'ai égorgé et me penche vers lui pour récupérer mon arme. Je ne peux m'empêcher de grimacer un peu devant le spectacle de ces trois cadavres. Je n'aurais jamais pensé avoir à me servir d'un couteau de cuisine de cette façon. Certes, il m'était arrivé d'imaginer en envoyer un entre les deux yeux de quelques personnes peu recommandables, mais de là à passer à l'acte, il y avait quand même un monde. Mais après tout, c'était vrai. Depuis maintenant presque 5 semaines on ne vit plus dans le même monde, et je commence à me demander sérieusement si je serais à nouveau cuisiner un jour. Si ça se trouve, je vais juste finir le restant de ma triste vie en tant qu'égorgeur de zombies déglingués du cerveau... Rah, c'est trop triste !

Après avoir rapidement essuyé la lame ensanglantée sur la veste de ma victime, je décide de chasser cette triste idée de mon esprit pour reporter toute mon attention sur cette nouvelle personne. Je lui jette un rapide coup d'oeil et tente un sourire amical quand nos regards se croisent. "Alors, qu'est ce que tu fais dans le coin ?" Je tente d'engager la conversation. Après tout, ça n'est pas tout les jours que l'on croise des gens capables de vous répondre autre chose que "groah" d'un air plutôt agressif en plus. Heureusement qu'il y avait encore Kaitlynn pour discuter de temps en temps, où je me serais probablement mit à cette nouvelle langue originale à force. Après tout, on dit bien que l'on apprend mieux en immersion... Et puis la jeune femme m'intrigue. Elle a ce regard méfiant et déterminé, mais qui contraste dur avec la situation dans laquelle je l'ai trouvée : paralysée par la peur. Alors, une autre question me démange : est-elle seule, ou y a t-il l'espoir de trouver d'autres rescapés dans le coin ? Certes, j'ai beau me promener moi-même en solo dans ces couloirs lugubres, mais je n'en suis plus au stade de la crise de panique face à une attaque zombie. Ces tarés affamés profitent de la moindre seconde qu'on leur offre, il vaut toujours mieux courir ou frapper, et paniquer ensuite (ce qui n'aurait aucun sens, je vous l'accorde, raison pour laquelle je ne panique tout simplement pas. Voilà.) Quoi qu'il en soit, je trouve ça surprenant qu'une jeune femme effrayée par ces maudits cadavres se baladant seule dans un centre de réhabilitation pour demi-taré (brrr) soit encore en vie au bout de 5 semaines. C'est cruel, certes, mais réaliste. J'en déduis donc qu'elle est soit accompagnée, soit qu'elle cache un talent fou lui ayant permis de s'en sortir jusqu'ici. L'espace d'un instant, j'hésite à lui demander si elle sait vraiment passer à travers les murs. Après tout, c'était bien ce qu'elle essayait de faire à mon arrivée... Peut-être qu'elle peut vraiment ? Après tout je vis bien dans une ville zombifiée, si ça se trouve, tout est possible... Non ? Enfin, je sais pas... Roh je suis con. Elle est vivante et puis c'est tout. "Oh fait, moi c'est Alexander." Je tente de la mettre en confiance en prenant mon air le plus chaleureux possible, malgré la mine affreuse de survivaliste apocalyptique que je dois avoir. "Tu te balades seule ici ?" Bon voilà, il fallait que je demande. Ma curiosité harcèle trop ma conscience pour que je puisse me retenir d'avantage. Malgré mon découragement évident depuis le début de cette nouvelle semaine en enfer, je persiste à espérer trouver un groupe de survivants, un abri ou quelque chose qui puisse me permettre d'espérer reconstruire un semblant de vie normale.
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Re: [SEMAINE 5 - JOUR 2] Dealing with death...   
Jeu 7 Aoû - 7:42



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Il m'assura qu'aucun des deux zombies ne l'avait mordu. Eh bien génial. Mais il n'avait pas parlé d'avant ces cadavres. Bon il aurait put supposer que je parlais seulement de la situation présente et ne pas envisager de me dire si c'était le cas avant. D'un autre côté, plus je le regardais plus je me disais que c'était impossible qu'il soit infecté. Une morsure de ces trucs vous mets K-O en quelques jours maximum pour les plus chanceux mais surement les symptômes doivent commencer à apparaître peu de temps après la morsure vu le nombre de bactéries que ces choses ont dans la bouche. Comme les dragon de Komodo quand on y pense. Si la bête te tue pas, l'état répugnant de sa salive le fait à sa place. C'est charmant et efficace. Mais cet homme ne présentait aucun symptôme. Il n'avait pas l'air ne serait-ce que légèrement blessé. Je pris une lente respiration. Je pouvais surement faire confiance au fait qu'il ne tenterait pas de me goûter à son tour. Rassurée sur ce point, je me permis de m'approcher plus et je commençais sans vraiment en avoir conscience à fouiller les poches des morts pour voir s'ils n'avaient pas quelque chose qui pourrait m'être pratique sur eux. Je levais les yeux vers l'inconnu et croisais son regard. Je répondis à son sourire amical par un léger soupire. Quand il me demanda ce que je fais dans le coin je me contentais de hausser un sourcil sans rien répondre. Assez clairement, je tentais de prendre quelque chose. Ou alors je suppose qu'il pouvait penser que je cherchais une façon de mettre fin à mes jours. Ne trouvant rien sur le premier corps je me dirigeais vers l'autre et commençais à le fouiller aussi. Au bout d'un moment, me sentant un peu mal d'ignorer ses tentatives amicales je me relevais et mis les mains dans les poches.

- J'avais entendu des rumeurs sur un ou deux couteaux papillon qui se trouveraient ici, je fis une pause et creusais au plus profond de moi pour me forcer à lui adresser un semblant de sourire engageant. Bon, ça devait plus ressembler à une grimace d'inconfort qu'autre chose mais c'était le mieux que je pouvais faire. Et toi? C'pas commun de prendre une petite marche dans un hôpital de fous

Je frôlais mon fidèle canif du bout des doigts, les mains toujours bien enfoncées dans mes poches, et jetais un regard nerveux à la porte grande ouverte puis un autre en direction de l'escalier. Je me sentais mal-à-l'aise de me tenir en plein milieu de la place comme ça. Un coin de mon esprit me suppliait de trouver soit un endroit sécuritaire pour continuer cette discussion un peu étrange ou alors m'enfuir en courant pour mettre de la distance entre cet endroit et moi. Je n'en fis rien. Je reportais simplement mon attention vers mon compagnon d'infortune quand il se présenta. Son air chaleureux faisait un drôle de mélange avec le sang qu'il avait sur lui mais je n'y portais pas attention. Après tout, dur de ne pas être recouvert de sang avec ce qui se passait en ville. Mes jeans en étaient recouvert et, même si ce n'était pas visible vu sa couleur sombre, ma veste aussi. On était tous dans le même bateau. Ou plutôt tous dans de petites barques flottant sur le même océan de chaos.


- Moi c'est Amy Lee.

Je lui adressais un regard narquois quand il me demanda si j'étais seule. S'il ne venait pas de risquer sa vie pour la mienne je me serais certainement méfier et je lui aurais mentit au cas ou il planifiait de me voler ou quelque chose du genre. Mais avec ce qu'il venait de faire, il était impossible que je pense ça. Ça serait juste tellement contre productif de sauver la demoiselle en détresse pour ensuite lui planter un couteau dans le dos.

- Si j'avais quelqu'un avec moi tu n'aurais pas eu besoin de me sauver, non? fis-je en me dirigeant vers la fenêtre pour surveiller la rue. Je suis une solitaire. Et pour ce que tu as vu tout à l'heure... Eh bien disons que je ne combat pas ces choses habituellement. Je suis beaucoup plus rapide que dangereuse.

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Re: [SEMAINE 5 - JOUR 2] Dealing with death...   
Sam 9 Aoû - 0:57
Tandis qu'elle ignore ma première question en se contentant de fouiller les morts-tout-courts en silence, je la détaille en l'observant de plus près. Son jean troué et sa veste trop grande ne lui donnent pas vraiment l'aspect d'une grande guerrière, et pourtant elle à l'air de s'être plutôt bien adaptée à ce nouveau mode de vie en faisant les poches des cadavres.

Finalement, elle se redresse après avoir fini sa petite fouille et se tourne vers moi, les mains dans les poches. C'est donc bien pour mettre la main sur ce précieux petit couteau qu'elle est venue risquer ses fesses jusqu'ici. Le jeu en valait-il vraiment la chandelle ? Elle avait au moins eu la chance que les rumeurs soient fondées. Après tout, elle aurait tout aussi bien pu mourir pour rien si le couteau n'avait pas été là, ni moi non plus d'ailleurs. Soudainement, son visage se tord en une grimace étrange. Je soulève un sourcil d'un air surpris. N'est-elle pourtant pas satisfaite de sa trouvaille ? Néanmoins, elle ne me laisse pas le temps de m'interroger et me renvois la question une nouvelle fois. Je hausse les épaules. "J'ai visité meilleur endroit, mais je farfouille vite fait en espérant trouver quelques médocs. Avec le froid dehors on est pas à l'abri d'un mauvais virus pour foutre un peu plus la merde..." Après tout, on pense surtout aux zombies, mais avec l'électricité en moins depuis peu, je reste persuadé que le chauffage va beaucoup nous manquer. Ce serait con de ne pas pouvoir se taper un sprint pour sauver sa vie juste à cause d'une vilaine petite toux...

Finalement, elle me révèle son prénom : Amy Lee. Je le répète plusieurs fois mentalement pour être certain de bien le retenir et lui adresse un nouveau sourire. Les présentations sont faites. Après avoir entamé cette 5ème semaine d'emmerdes apocalyptiques, ça fait sacrément plaisir de faire de nouvelles rencontres. J'ai presque envie de lui proposer une chaise et de rester là à discuter toute la journée. Mais quand j'ose espérer qu'elle ne se balade peut-être pas seule, elle brise mes rêves en une seule phrase. Je suis d'abord surpris par le ton presque froid avec lequel elle me répond. Puis sa façon de justifier sa situation précédente me fait doucement sourire. Essaye t-elle de redorer son blason ? L'idée m'arrache un petit sourire moqueur. Après tout, dans toute cette merde zombifique, il nous arrive tous d'avoir besoin de quelqu'un d'autre à un moment ou à un autre. Il n'y avait, de fait, pas de quoi avoir besoin de se justifier. Du moins à mon humble avis, pas au sien visiblement. "Bah, tu n'as pas eu de chance." J'admets en haussant les épaules, mais sur un ton plus moqueur que ce que j'aurais voulu. Elle avait surtout eu la peur de sa vie et n'avait même pas eu l'idée de fuir tant elle en avait été pétrifié. Héhé... "Tu n'as pas besoin de te justifier après tout. Tu devrais juste être plus méfiante, ils sont de plus en plus nombreux." Je ne lui apprend probablement rien de nouveau sur la victoire écrasante des zombies ces derniers jours, mais je suis curieux de constater comment réagira la jeune Amy tandis que je remue le couteau dans la plaie.

En revanche, si il y a bien une chose que je prends soin de noter, c'est qu'elle se qualifie de solitaire. Cette simple idée me terrifie. Je reste persuadé que sans l'aide de Kaitlynn, je serais déjà mort. Que ce soit par les crocs des zombies, ou par ma propre volonté. "Ca fait longtemps que tu te débrouilles toute seule ?" J'ose lui demander, un peu inquiet. Elle n'est pas obligée de répondre, elle espère peut-être tracer sa route sur le champ et s'enfuir loin de cet endroit terrible... Mais moi, je me sens terriblement triste pour elle, comme presque obligé de m'inquiéter. Alors peu importe son air un peu froid et fuyant, je tente d'engager la conversation, décidé à en savoir un peu plus sur cette intriguante Amy la solitaire.
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Re: [SEMAINE 5 - JOUR 2] Dealing with death...   
Sam 9 Aoû - 3:33



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Je lui lance un regard en coin à son commentaire sur les virus et pense aux médicaments dans ma poche, me comptant une fois de plus chanceuse de les avoir trouvés avant que l'hiver arrive. Une petite grippe pouvait facilement dégénérer dans le froid et cela représentait un risque que je n'étais pas prête à prendre du tout. Je lui dis mon nom, terminant ainsi les présentations, et ce Alexander m'adresse un sourire. Je n'y porte pas attention et me contente de lui apprendre que je suis une solitaire et je lui explique qu'en général je ne touche pas aux zombies et garde mes distances avec eux. Ce qui, à voir son sourire devenir doux puis moqueur, l'amuse énormément. Croisant les bras sur ma poitrine, je lui lance un regard buté en faisant une moue ennuyé. Le ton moqueur qu'il utilise ensuite pour me dire que j'ai manqué de chance me donne envie de taper du pied comme une véritable gamine. Personne n'aimait qu'on les considère avec moquerie mais asociale comme j'étais je crois que je le prenais un peu plus personnel que j'aurais dut. J'avais vraiment l'impression qu'il se moquait de moi, même si au fond je savais bien que ce n'était rien de personnel. Avec un soupire, je me laissais glisser le long du mur et m'assis dans la poussière, reposant mes jambes douloureuses avec soulagement. J'étais normalement toujours en mouvement, que ce soit en marchant ou en courant. Rester longtemps au même endroit me donnait l'impression que j'allais finir par me faire bouffer vivante... Ce que d'ailleurs j'avais été sur le point de subir quelques temps plus tôt. Un regard en direction d'Alexander, qui me disais justement que ces cadavres étaient de plus en plus nombreux, m'inspira une vague de reconnaissance. J'appuyais la tête contre le mur et me mit à jouer distraitement avec la lame de mon canif en haussant les épaules, l'air indifférente à la nouvelle.

- Ouais je sais. Mais comme je dis, je les évitent assez facilement alors.. dis-je en souriant en coin. Si tu me voyais courir tu comprendrais pourquoi je ne m'inquiète pas trop. Ils sont d'une lenteur..!

Je tendais l'oreille tout en lui parlant d'un ton bas, ne souhaitant pas attirer l'attention d'autres corps ambulants. Mon expérience de la journée me suffisait amplement et je n'aspirais qu'à me reposer. Autant profiter du fait que je ne sois pas seule pour une fois, même si je ne faisais pas vraiment confiance à ce type. J'haussais un sourcil quand il me demanda depuis combien de temps j'étais seule et m'accordais une brève pensée nostalgique à propos de Théa et gravais distraitement un truc dans le sol du bout de ma lame.

- Depuis la première semaine, soupirais-je en remontant les genoux contre ma poitrine, les encerclant d'un bras et appuyant le menton dessus, Au début j'étais avec ma meilleure amie Théa. Elle s'est fait mordre et s'est jeté en bas d'un toit. Depuis je suis seule.

Baissant le regard vers le sol, je remarquais avec surprise que je venais de graver sans en avoir conscience une version simpliste du tatouage qu'avait Théa. Un léger sourire joua sur mes lèvres en me souvenant de cette séance plein de juron mais je m'arrachais du souvenir et levais le regard vers l'homme de nouveau.

- Et toi? Seul ou non?

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Alexander Clavell
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Alexander Clavell
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Re: [SEMAINE 5 - JOUR 2] Dealing with death...   
Mer 13 Aoû - 1:32
Son petit air vexé à la suite de ma réflexion sur son manque de chance me pousse à élargir davantage mon sourire, même si ma moquerie ne se veut pas blessante. Après tout, j'avais appris depuis longtemps à accepter les échecs et à aller de l'avant avant que la situation ne s'envenime, et ce réflexe était d'autant plus salvateur en ces temps apocalyptiques.

Finalement, la jeune Amy semble se détendre un peu et prend la liberté de se laisser glisser au sol. Je me contente donc de prendre appui sur le mur, prêt à donner l'alerte et à réagir en cas de mouvement louche. Rester à l'affut en toute circonstance : c'était fatiguant, stressant, lassant et synonyme de tout autre adverbe tout aussi désagréable, mais c'était surtout carrément nécessaire.

Je constate alors que mon interlocutrice cède peu à peu à cette proposition de dicussion implicite tandis qu'elle me vente ses mérites à la course. Je l'écoute en posant un air bienveillant sur elle. Je vois bien qu'elle joue à la dure et tente de me donner l'image d'une grande survivaliste. Néanmoins, je sais bien qu'au fond, comme nous tous, elle se sent probablement très seule, dépassée par ces événements que personne n'avait vu venir et auxquels nous n'étions vraiment pas préparés. Alors j'hoche la tête d'un air respectueux, décidant de la croire sur parole. "C'est vrai, mais l'on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise rencontre au mauvais endroit. Il faut quand même faire attention où l'on met les pieds." Je reste généraliste pour éviter qu'elle ne prenne la remarque pour elle. Son précédent air boudeur avait été révélateur, et je ne veux pas heurter sa fierté en remettant ses compétences en doute. La dernière chose dont elle avait sans doute besoin, c'était de douter d'elle même de toute façon.

Soudain, alors que je lui demande depuis combien de temps elle erre ainsi en solitaire, elle semble prendre un air pensif l'espace d'un instant. Je comprend rapidement que le sujet est probablement sensible. Cependant, elle prend la peine et le courage de me confier son histoire dans les grandes lignes tout en se repliant sur elle-même. Tragique, c'est tout bonnement tragique.

Cette simple confession me serre la poitrine et je suis moi-même surpris de constater à quel point elle me touche. Pendant un instant, je baisse les yeux en prenant un air pensif. Je sais bien que – inconsciemment tout du moins – je suis heureux de ne pas vivre ce cauchemar avec Mary. Si elle avait été avec moi, j'aurais été dans l'angoisse permanente de la perdre, de la même façon que cette pauvre petite avait perdu sa si chère amie. Et si cela avait du arriver, je ne l'aurais probablement pas aussi bien pris que cette courageuse petite survivante. "Désolé.. C'est pas facile..." Je murmure à peine. Ce n'est certes pas de ma faute si une telle tragédie a eu lieu, mais désormais je m'en veux tout de même d'avoir poser la question. Mais alors qu'un petit sourire nostalgique semble illuminer son regard, elle me tire subitement de ma réflexion en me retournant encore une fois ma question. Je relève donc la tête dans sa direction, avant de répondre d'un air serein : "Ca dépend." L'espace d'un instant, je reste silencieux en adressant un petit sourire à la solitaire, avant de poursuivre pour lui expliquer un tel mystère. "J'étais dans cet hôpital maudit quand ça a commencé. En sortant, j'ai rencontré une pompier, et depuis, on passe pas mal de temps ensemble. Mais elle n'est pas là pour le moment." A cet instant, je me sens vraiment chanceux d'être tombé sur Kaitlynn, et j'admire Amy pour avoir trouvé la force de continuer si longtemps seule. Alors, après une courte hésitation, je la questionne à nouveau : "Alors tu n'as pas eu trop d'ennuis toute seule ? Ca doit quand même être sacrément plus difficile de survivre en solo dans cette galère !" Premièrement, c'est toujours utile de partager ses expériences de galère pour éviter de faire des conneries inutilement, et deuxièmement, je suis bien curieux de savoir comment la jeune blonde s'en est si bien tirée en solitaire. "Tu as du mérite ! Je ne suis pas sûr que j'aurais pu tenir le coup à ta place..." J'ajoute cette réflexion en souriant doucement d'un air amusé. Je tente certes de le prendre à la rigolade, mais je n'en pense pas moins mes mots. Et soudainement, j'ai envie d'en savoir encore davantage sur cette rencontre fortuite : je sens comme un besoin de proximité, et je sais que si je la laisse s'enfoncer davantage dans la solitude, ma conscience s'en voudra pour de longues journées et pour d'interminables nuits. "Enfin, j'espère qu'on en aura plus pour trop longtemps." Je hausse les épaules après cet annonce d'un optimisme forcé. La coupure du courant en début de semaine a sonné comme un abandon pour moi, un gros coup dur au moral en somme. Mais la présence d'Amy me redonne envie d'y croire. "On se croirait presque dans un film, comme si tout ça n'était qu'une bonne vielle blague, hein ?" Nouveau haussement d'épaule. Je ne suis pas sûr que cette remarque soit le reflet d'un optimisme brillant, mais c'est dit. "En tout cas, j'ai hâte de retrouver ma vie d'avant." Mon regard se pose sur le sol tandis que je songe un instant avec nostalgie à ces journées qui me manquent tant. Soudain, mes yeux se posent sur le dessin qu'Amy vient de graver sur le sol. "Au fait, tu faisais quoi toi dans le coin, avant toute cette histoire ?" Partager des bons moments aussi, voilà qui nous remonterait le moral et qui rendrait la conversation plus joyeuse au passage, voilà un sujet sur lequel je préfère donc davantage m'attarder.
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