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 Go go les aventures ! [début mai 2025]
Alexis Dawson
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Go go les aventures ! [début mai 2025]   
Lun 15 Fév - 0:25
J’avais une chance, une seule chance, je connaissais pas mal de monde du monde des médias et de la politique. Rapidement, j’avais compris que si des militaires étaient dépêchés et fermaient la ville, ce qu’il y avait un souci. Je devais savoir lequel… parce que Maya y était, et River aussi… Mon amie était très faible, avant d’entrer dans cette fichue expérience, qui, je l’avais pressenti, avait tourné au vinaigre, elle était déjà soumise à des soins très lourds et ne faisait l’effort de se lever que pour sa famille et moi. Je regrettais de l’avoir poussée à entrer dans cet hôpital… Quant à River, je l’avais rencontré alors qu’il visitait sa mère, au souvenir de notre rencontre, je souris. Rapidement, on s’était liés grâce notre amour de la musique, je l’avais longuement torturé à coup de Bach et Debussy et lui avec son métal bourrin… Son dernier sms me disait qu’il était entré dans Oakland, ce que je venais de faire.

C’était bien plus facile d’entrer dans la zone que d’en sortir, on savait déjà ce qui se passait là-dedans, parce que le gouvernement ne voulait pas le dire, mais internet s’est chargé d’informer le monde. Il y avait le monde et Oakland, comme un Guantanamo, on savait ce qui s’y passait mais personne n’avait pu y entrer sans y risquer sa peau. C’était un projet fou, je le savais, si bien que je n’avais prévenu personne. En un mois, j’avais vidé mon compte et gardé une grosse somme pour le passeur et… je m’imaginais que l’argent avait encore cours là-dedans… Bon, c’était naïf mais louable. Le reste, je l’ai envoyé par lettre à ma famille, mais juste avant mon départ, car les suppliques de ma mère auraient pu me faire changer d’avis.

Tout est allé très vite, on a graissé la patte d’un militaire pour pouvoir escalader la barricade, sans se douter que quelques jours après elle tomberait… J’avais sur moi un sac de rando et un duvet, un peu de bouffe et une gourde débile qui fuyait ! J’avais atterrit dans le nord, en pleine forêt et pour tout dire ça m’arrangeait. Le calme et les chants d’oiseaux y régnaient, si bien que c’était comme si rien n’avait changé… la paix… La première nuit, je n’étais pas très rassurée, mais… tout s’est bien passé. La deuxième, m’endormir a été d’une facilité déconcertante, après une journée de marche… En partant, le militaire m’avait filé une information : l’emplacement d’un camp militaire, histoire d’avoir un abri et plus d’informations.

Le troisième jour, j’ai moins ri. Je marchais, presque sûre d’être dans la bonne direction, quand une sorte d’angoisse et de tension m’a happée à la gorge. Il n’y a pas de chants d’oiseaux, pas de vent, pas de vie… La forêt était un poil plus dense, et j’allais déboucher sur une clairière en pente. Sauf que je n’étais pas prête à voir ça. Des cadavres… partout. Et du haut de ma position je pouvais voir le campement ravagé, et très distinctement les cadavres. Je fis un pas en arrière et trébuchais. Un zombie se tourne vers moi, il semble humer l’air, et de sa démarche hésitante il se dirige vers moi. Je me relève rapidement et mon regard croise le sien. Il est… vide. Tellement vide et froid. J’en ai le souffle coupé, ses yeux absorbent les miens et je succombe, ensorcelée. C’est une femme, elle s’approche de plus en plus et je distingue à présent le moindre filet de chair qui pend, le moindre bout d’entrailles… Quand elle se prend les pieds dans un vestige de tente, je suis libérée de son étreinte visuelle et je prends la fuite en essayant de courir sans bruit.

J’ai l’impression d’avoir couru cent ans, la gorge en feu et les poumons qui font un bruit de soufflerie. J’ai l’impression qu’une douleur aigue me perfore l’abdomen, mais je mets ça sur le compte de la course impromptue. C’est mon premier zombie. C’est pire que les films, les jeux, tout… C’est si… réel. Ce n’est plus qu’une image, c’est vrai, ça se meut, ça veut me tuer… pour de vrai. Pas mon avatar, pas un personnage. Moi, mon corps, ma vie. Et plus encore, il y a… l’odeur, le bruit, l’atmosphère… Je tremble, maintenant la forêt ne me semble plus aussi hospitalière… chaque bruissement me fait sursauter, c’est un cauchemar.

Je reprends ma marche en essayant de ne pas faire de bruit. Dans ma course j’ai égaré la plupart de mes affaires, dont mon précieux réchaud et toute la nourriture… une plaie. Je suis aux aguets perpétuellement, le stress me rend folle et extrêmement fatiguée. Le campement détruit, je me sens désœuvrée, sans destination précise. Tout tombe à l’eau, je m’insulte mentalement, j’ai été la reine des idiotes à venir ici… Soudain, une main se pose sur mon épaule, et mon reflexe premier est d’hurler, par chance, une autre vient me bâillonner et étouffer mon cri. Je m’effondre contre l’assaillant, les jambes coupées par la peur. Ce n’est pas un zombie, parce qu’il accompagne ma chute et s’efforce de maintenir sa main contre mon visage pour étouffer le sanglot violent qui me monte à la gorge. Une fois calmée, je le repousse doucement. Je me relève pour apercevoir un treillis militaire. Il me fait signe de me taire et de le suivre, j’obtempère avec une certaine joie. Enfin ! Un être vivant, vraiment vivant !

Il marche bien plus vite que moi, et bien plus silencieusement. Il me mène devant un campement militaire, gardé par des gens en uniforme et d’autres non, juchés sur une enceinte faite de bois et de briques. Il fait signe et une porte s’ouvre. Elle donne sur un genre d’antichambre, quelqu’un le palpe rapidement et le laisse sortir par une toute petite porte. On me fixe, je suis face à un petit homme tout malingre et avec une vilaine tête de belette.

« Ton nom ? »

Je le lui donne rapidement, il le note sur un calepin puis, tout en entrant des informations il me lance : « mets-toi en sous-vêtements ». Je pousse un gémissement aigu, effrayée. Dans quoi me suis-je fourrée ?! Alors que je recule vers la porte il continue avec un méchant sourire : « savoir si tu es malade ou mordue. Un docteur va arriver. » D’accord ça ne me réjouit pas plus que ça, mais les explications me donnent confiance. Voyant que je ne retire pas un millimètre de vêtement, il lève les yeux au plafond et sort. Je profite de ce moment pour retirer mes fringues et m’enrouler dans mon duvet, l’attente se fait longue…
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Seth Dewitt
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Re: Go go les aventures ! [début mai 2025]   
Lun 15 Fév - 19:30
Je soupire en gribouillant une énième fois la liste de tout ce dont on a besoin à l'infirmerie. Ceux qui sortent de nos murs de fortune font ce qu'ils peuvent pour nous réapprovisionner, mais la vie reste extrêmement difficile pour les malades. On manque de nourriture, on manque d'eau, on manque de médicaments, on manque de matériel... On manque de tout. La liste est interminable alors je m'efforce de n'écrire que le strict nécessaire. Il arrivera un jour où nous serons obligé de sacrifier les plus faibles si la situation continue de s'empirer comme ça. Je crains ce jour comme une épidémie de peste.

Finalement je tends la liste avec un air plutôt déprimé au soldat qui attend devant le bureau de fortune, et je me relaisse tomber sur la chaise pour souffler un instant. J'ignore combien de temps on pourra continuer comme ça. Depuis que le laboratoire a été complètement détruit, les recherches pour trouver un vaccin sont au point mort. Il me reste plus beaucoup de gens qualifiés pour manipuler le virus sans tout faire foirer, et j'ai l'impression que chaque jour qui passe empire les choses à l'extérieur. Le campement a été obligé d'instaurer une politique très stricte pour tous ceux qui viennent de l'extérieur. A la moindre trace de morsure ou de griffure, ils abbattent les pauvres victimes des contaminés. Ca me fait hurler, bien sûr, mais d'après eux je n'ai pas mon mot à dire, alors je me contente déjà d'aider ceux que je peux à l'intérieur de ces murs.

D'ailleurs quelqu'un revient déjà me chercher alors que j'ai glissé mon visage entre mes mains en soupirant à nouveau. Avec la fatigue et le stress, l'épuisement nous guette tous. Pourtant ça ne m'empêche pas de sauter sur mes pieds lorsque le nouveau venu me parle d'une nouvelle arrivante. Apparemment, c'est un soldat qui lui ai tombé dessus à l'extérieur du campement. Les civils qui débarquent des rues de la ville sont souvent blessés et en état de choc, alors je presse le pas jusqu'à la petite pièce où la femme attend. Le soldat devant la porte m'arrête en affirmant que la fille ne veut pas de sa présence à l'intérieur, alors j'hausse les épaules en lui disant que ça ne fait rien, je sais me défendre tout seul si jamais elle tente de m'agresser ou je ne sais quoi, et j'entre sans perdre davantage de temps. Je prends tout de même soin de fermer derrière moi avant de réccupérer le carnet dans lequel les soldats qui l'ont interrogé ont noté quelques informations. "Alexis Dawson..." Je murmure à peine pour moi-même et je finis par lever les yeux vers la fameuse Alexis. Un petit sourire rassurant se dessine sur mes lèvres alors que je fais un pas vers elle. "Je suis le docteur Seth Dewitt. Je suis là pour vérifier si vous avez besoin d'une quelconque aide médicale avant de pouvoir circuler dans le campement." Je lui explique d'une voix tranquille comme si tout allait bien, sans préciser qu'en cas de morsure son sort est probablement scellé. Ca me brise un peu le coeur de devoir mentir à chaque fois, mais ça ne servirait à rien de la faire paniquer tout de suite. Alors je l'invite à s'avancer vers moi, et puis je vérifie rapidement qu'elle n'est pas mordue. C'est la priorité absolue pour préserver la sécurité du campement. Par chance, je suis soulagé, et agréablement surpris. La jeune femme semble être en bonne santé, sans aucune blessure notable, sans avoir perdu trop de poids comme certains survivants sous-alimentés et sans être couverte de boue et de sang comme si elle traînait dans la rue depuis des mois. Elle a presque l'air fraîchement débarquée au milieu de tout ce bordel, et je me demande comment elle a pu faire pour tenir aussi bien aussi longtemps. Peut-être a t-elle pu utiliser un bunker de survie pendant un certain temps ? Mais dans ce cas je comprends mal pourquoi elle en serait sortie maintenant. "Ca a l'air d'aller." Je lui fais un petit sourire satisfait et j'attrape un stéthoscope. "Je vais vous ausculter pour vérifier que tout va bien. Vous avez été malade récemment ? Ressenti des douleurs particulières ?" Je l'invite à s'assoir d'un geste et je l'interroge avant de la faire inspirer pour écouter son coeur.
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Alexis Dawson
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Re: Go go les aventures ! [début mai 2025]   
Lun 15 Fév - 22:26
Je me sens vaguement nauséeuse, d’abord parce que l’ambiance est un peu tendue et aussi parce que depuis quelques temps, j’ai des crampes au ventre. J’ai peur que le fait d’avoir une maladie ne me fasse jeter hors du campement… Je consulte l’heure, il est 11h47, toujours ces foutues nausées, du réveil à 9h et dès que je m’agite un peu. Quelle plaie.

Le bruit d’une porte me fait sursauter violemment, mais l’homme qui entre me sourit avec une gentillesse non feinte. Un peu plus grand que moi, il a la mine fatiguée mais le regard doux, comme si il croyait encore qu’il y aurait une fin à cette situation. D’ailleurs, en éternelle optimiste, je pense exactement la même chose. Après tout, la vie est une succession de montagnes russes, ça descend et… ça remonte ! Ça remonte forcement, un jour ou l’autre.

Je sens son regard sur mon corps, il s’attarde un peu sur mes formes, je recule en rougissant avant de me rendre compte que ce n’est pas moi qu’il regarde, mais la graisse que j’ai encore sur les os. C’est frappant finalement, les militaires et lui… ils sont… maigres ? Pas faméliques, mais leurs visages se font anguleux et leurs os saillants. Je ne sais pas quoi dire, parce que je me trouve téméraire et stupide d’un coup. Eux, ils sont ici par obligation, par vocation ou parce qu’ils ont été happés par l’enfer, mais moi… je m’y suis jetée à corps perdu. Ce n’est pas au campement dévasté que je m’en suis aperçue, ni en voyant la méfiance des gens, mais là, devant son regard interrogateur. Je me mords la lèvre, pourquoi suis-je venue ? Pour Maya ? Pour River ? Ou pour le goût pervers de l’Homme pour le danger ? On a inventé le feu, on l’a invité dans nos foyers alors même que sa brûlure tuait. On a enfermé les animaux les plus dangereux pour notre plaisir. On a inventé des attractions mortelles parce que le vide qui s’ouvrait à la vitesse grand V nous amusait… Et maintenant, alors même que je savais ce qui se passait ici, je suis venue.

« Je… cherche mon amie… elle était dans l’hôpital… et soudain, je comprends. C’est fini, hein ? Elle est… »

Je n’ose finir. Étonnamment, le fait que je comprenne par moi-même que cette expérience est le cœur de cette situation, m’évite une crise d’hystérie et de larmes. Maman serait fière, je reste droite, digne, comme si c’était une simple connaissance qu’on nomme « amie » par commodité. Le médecin enchaîne, alors je me concentre sur sa voix. Je n’ai pas envie de lui parler de Maya, de ma chère amie, mon petit univers que j’ai précipité dans une mort atroce. Je me concentre pour ne pas penser à ce que j’ai fait, je me concentre pour ne pas perdre pied et me noyer. Il me dit que ça va, qu’il va m’ausculter, que je dois signaler si je suis malade. Et là, je me souviens de mes maux de ventre, de mes haut-le-cœur et j’ai un peu peur. Parce que si je suis malade, alors on me jettera sur la route comme une malpropre. Mais ma sincérité est mon plus grand défaut. J’inspire un bon coup et je déballe la liste de mes symptômes.

« J’ai dû attraper une gastro… j’ai… des nausées et un peu mal au ventre… Oh… quel ennuis… »

Je ne jurais pas souvent, et comme cela ne me soulageait pas, je préférais mettre des mots sur mes émotions, et là, j’étais réellement ennuyée par ce… cette bêtise. Alors je continue dans ma lancée : « je comprends que je doive partir… ne vous en faites pas. » Je commence à remuer sur ma chaise, parce que lui n’a pas bougé et que je n’ai pas trop envie de m’enrhumer en plus de ça.
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Seth Dewitt
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Re: Go go les aventures ! [début mai 2025]   
Mar 16 Fév - 0:36
Je me fige un instant lorsqu'elle parle d'une voix hésitante en m'expliquant ce qu'elle fait dans le coin. Elle cherche une amie qui était dans l'hôpital. Mais depuis combien de temps est-ce qu'elle est dans la ville ? Je vais vraiment finir par croire qu'elle vient tout juste de débarquer dans le coin. Néanmoins je ne prends pas la peine de lui poser la question, parce que lorsqu'elle reprend la parole, je peux clairement lire le chagrin dans ses yeux. Je ne lui répond pas, parce qu'elle a l'air d'avoir compris par elle même, mais je pose tout de même un regard compatissant sur elle. On a tous perdu des gens plus ou moins proches de nous dans cette galère atroce, et je désespère en pensant à toute cette peine qui nous accable tous. C'est toujours difficile de trouver la force de sourire, ou même de trouver des mots réconfortants pour les autres. "Désolé." Je murmure à peine, et je reprends mon examen. Le mieux c'est encore d'éviter de s'attarder sur tout ce qui nous cause de la douleur. Je me contente d'accorder une prière à ma propre famille perdue, le soir lorsque je suis enfin tranquille. Le reste du temps, je le consacre à ceux qui m'entourent et qui ont besoin que je sois pleinement concentré pour leur apporter mon aide. Je n'ai pas le temps de me morfondre, alors je reste fort comme je peux. C'est sans doute le mieux à faire, pour tout le monde. Nous compterons nos morts quand tout sera fini.

Je n'ai même pas posé le stéthoscope sur elle qu'elle me confie soudainement qu'elle est nauséeuse. Attraper une gastro par des temps pareils, ça n'est clairement pas la joie, et si jamais une épidémie devait se répendre dans le campement, ça pourrait affaiblir davantage les plus épuisés d'entre nous. Alors je fronce doucement les sourcils et j'hoche la tête pour montrer que j'ai bien entendu malgré mon absence de commentaire. Il faudra probablement que je la garde en quarantaine deux ou trois jours si la maladie se confirme. Je m'apprête donc à poursuivre l'examen en continuant de l'interroger, mais elle reprend la parole. Je reste stupéfait par ses paroles, et pendant un instant je reste silencieux, un peu comme un con qui ne comprend pas ce qu'il se passe. Mais lorsque je la voie se relever, je reviens à moi. "Mais qui vous a dit une chose pareille ?" Je fronce les sourcils sans comprendre d'où elle sort ça. Et puis comme ça a clairement l'air de l'inquiéter, je pose une main rassurante sur son épaule pour lui assurer qu'elle a tout à fait sa place ici. "Ne vous en faites pas, ce camp a été construit avant tout pour protéger la population. Seuls les contaminés du nouveau virus ne sont pas admis à cause du manque de sécurité à l'intérieur. Les contaminés de trop longue date deviennent trop violent pour être gérables." Je lui explique le plus honnêtement du monde le fonctionnement du camp. Parce que c'est cruel d'abandonner ces pauvres gens en proie au virus, mais c'est un procédé qui tient malgré tout la route pour protéger les quelques survivants. Et une fois que je me suis occupé de rassurer la jeune femme, je l'invite à s'allonger sur la table d'examen. "Dites moi si ça vous fait mal." Je tate un peu son estomac pour vérifier si les crampes sont permanentes ou pas et comme je ne note rien d'anormal, je pose rapidement le stéthoscope sur elle pour vérifier que son pouls n'est pas trop rapide. Ce que j'entends me fige alors sur place. Je fronce les sourcils et je me concentre un peu plus, comme si je n'étais pas assez attentif, mais impossible de me tromper je crois.

Deux coeurs ! J'entends deux coeurs ! Le mien manque un battement alors que les liens se forment doucement dans ma tête. Cette pauvre Alexis n'a pas la gastro, mais elle est enceinte.. ! Ca me semble si fou dans cette apocalypse terrible que je sais pas vraiment comment le lui annoncer. Je veux être sûr de moi, mais encore une fois je manque de moyens, et je ne veux surtout pas l'affoler pour rien. Alors le plus calmement du monde, je plante mon regard dans le sien et je soupire doucement. Le mieux, c'est probablement que je ne tourne pas trois ans autour du pot pour l'inquiéter. "Depuis combien de temps vous avez des crampes d'estomac ? Et vos dernières règles remontent à quand ?" Je la met sur la piste, mais ces questions sont nécessaires. En dernier recours, je peux lui faire une prise de sang. Mais au fond, pour moi, il n'y a déjà plus vraiment de doute. C'est bien la première fois que j'apprends à une femme qu'elle est enceinte, et je panique un peu moi même parce que je n'ai jamais géré une chose pareille sans l'aide qualifiée. Mais je me débrouillerai. Il le faudra bien. On se débrouillera toujours. J'espère. Et pour me rassurer en même temps que la future maman, je souris doucement à nouveau, parce que même en période d'apocalypse ça devrait rester un moment joyeux.
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Re: Go go les aventures ! [début mai 2025]   
Mar 16 Fév - 8:35
Les excuses, la compassion ne feront pas revenir Maya, je le sais et lui aussi, après tout il galère depuis plus longtemps que moi ici, mais ça fait toujours du bien. C’est une petite tape sur l’épaule, un sourire, un mot, quel que soit sa forme, ça fait chaud au cœur. Plutôt que de me renfermer, je lui souris doucement, de toute façon, je ne sais pas comment réagir, alors je crée dans ma tête des petits tiroirs fictifs, j’y mets une petite couverture, une lumière douce et je cale mes souvenirs de Maya, dans un autre, j’y affecte l’information douloureuse, celle qui me dit que Maya n’est plus parmi nous et je ferme à clef, parce que sinon je crois qu’un trou noir va m’absorber, m’avaler jusqu’à ce que je vire folle. Alors je clos ce tiroir, je l’enfonce dans les recoins de mon cerveau pour plus tard.

« Mais qui vous a dit une chose pareille ? »

Je hausse les épaules parce que personne ne me l’a dit, j’ai vu plein de films qui font peur où les gens d’un camp chassent les malades, les faibles et puis… les contaminés… Le médecin est très doux dans ses explications, il me ménage je crois. Mais je sais que les hommes armés hors de la pièce et sur les murs sont des avertissements. Ici, seuls les vivants seront acceptés, et on ne peut risquer aucune vie. Pour autant, je le crois, après tout je n’ai pas l’impression d’avoir une maladie mortelle… Je m’allonge tout de même sur la table froide, l’esprit un peu agité. Quand il me palpe l’estomac, je sens que ça me gêne un peu, mais il n’appuie pas fort et ce n’est même pas une douleur alors je ne dis rien. Je pousse un léger cri quand il pose le stéthoscope froid sur ma peau et je pique un fard. Avec ça, c’est sûr qu’il doit me voir comme une jeune femme forte et aguerrie.

Il fronce les sourcils et semble s’inquiéter de quelque chose. Je panique un peu, mes poumons ? Mon cœur ? Et puis après un temps il me dit : « Depuis combien de temps vous avez des crampes d'estomac ? Et vos dernières règles remontent à quand ?
- Oh, depuis euh… et puis le reste de la question me frappe. Je ne sais p… »

Je me fige, je ne sais plus… longtemps. Des nausées le matin, une légère prise de poids et puis un arrêt de mes règles… Je le regarde, je regarde mon ventre et j’e reviens à lui. Lui aussi me fixe, je crois qu’on est tous les deux perdus. Le sourire du médecin achève de me convaincre. Je pose une main tremblante sur mon ventre, je crois sentir un mouvement, mais je rêve, c’est trop fou. Je caresse la petite bosse jalousement, un peu effarée. Comment on fait des bébés, déjà ? Aucune idée, j’ai un gros trou de mémoire et je remercie le ciel et le médecin de m’avoir allongée sur une table parce que je ne me sens pas très bien. J’entends mon cœur battre dans mes tempes.

« Je suis enc… enceinte ? »

Ma voix est basse, je ne sais pas s’il m’a entendue. Dans un éclair, je me surprends à penser que Maya va me tuer, mais tout ça c’est fini, tout est fini. Je n’appellerais pas maman pour lui dire que sa fille chérie a fait des bêtises avec un monsieur, je ne baisserais pas les yeux devant papa en lui annonçant et Maya ne se moquera pas de moi et ma légendaire poisse. La poisse ? Tu parles, c’est plutôt cet enfant qui n’a pas de chance, avec sa maman désastreuse. Prise d’un vertige, je me mets à pleurer. Le sang qui tambourine à mes tempes obscurcit ma vue, je pose mes mains sur mon front pour refroidir ma tête, je n’entends même plus le fil de mes pensées tellement… tellement je pense. Qu’est-ce que je vais faire ? Je ne suis pas prête !

« Qu’est-ce que je vais faire ? Je gémis pitoyablement, la voix brisée par mon angoisse. Qu’est-ce que je vais faire ? »

J’agrippe furieusement la peau de mon ventre et la pince mais rapidement, je me retrouve à l’entourer de mes bras, comme pour le protéger. Je me recroqueville autour de cette petite vie. JE regarde le médecin et je le supplie : « sauvez mon bébé… il faut le sauver ! » Ma tête retombe lourdement, j’ai envie de dormir longtemps, des centaines et des centaines de siècles, et quand je me réveillerais, je serais seule au monde et j’errerais avec le souvenir de Maya, de ma famille et de River. River ! Nom d’un chien, c’est lui le père ! Furtivement, je me demande si les tatouages se transmettent par les gènes. Non, bien sûr que non, hein ? Je pense à ce genre de bêtises au lieu de m’occuper de savoir comment accoucher, comment survivre, comment… avorter ? Le mot s’est jeté entre toutes mes émotions, il s’est frayé un chemin à grands coups de faux et attire toute mon attention.

J’ai toujours rêvé d’une famille, c’est vrai. Mais je n’avais pas le temps, pas l’occasion. Et River, bien que connaissant la vie d’un musicien, n’était qu’un… petit-ami, en un mois, nous n’avions pas fait des projets, où alors en riant. De toute façon j’allais trop souvent en concerts, on se voyait peu. Et quand bien même, faire une enfant dans un monde où l’Homme n’est plus au sommet de la chaîne alimentaire ? Je n’ai pas envie d’avorter, c’est mon rêve, bien plus que la musique ou tout autre chose, j’ai toujours imaginé mon futur entourée d’enfants, avec ma famille et Maya. Mais… je me fiche de ma vie comme une guigne, sans Maya, dans ce monde de cauchemar, elle n’a aucune valeur, sauf que… je ne suis pas seule, c’est effrayant. C’était déjà une aventure de tous les jours de survivre seule dans un monde normal, mais avec un enfant et une flopée de zombies ?

« Est-ce que je dois avorter, docteur ? »

Et là, j’espère sincèrement qu’il va me dire que c’est contre ses croyances, qu’il n’a pas de médicaments, n’importe quoi, parce que je crois que cette vie que je viens de découvrir est ma planche de salut, sans elle, si je l’abandonne, je mourrais. Mais… comment me résoudre à la forcer à vivre dans ce nouveau monde ?
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Seth Dewitt
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Re: Go go les aventures ! [début mai 2025]   
Dim 13 Mar - 3:36
Je vois la jeune femme réfléchir un instant, tenter une réponse vague, et puis s'arrêter en plein milieu de sa phrase. Elle n'est pas bête, loin de là. Il ne lui faut pas longtemps pour faire le lien à son tour, et alors que sa main se pose doucement sur son ventre je pose le stéthoscope doucement sans la quitter des yeux pour guetter sa réaction. Visiblement, elle ne s'y attendait pas du tout, puisqu'elle palit et se met à balbutier, frappée par la surprise. Alors je reste prudent, je ne m'éloigne pas et je lui laisse le temps d'accepter la nouvelle alors que j'ai répondu à sa question d'un simple sourire évocateur.

Et puis vient la panique. Soudain elle craque, comme je le craignais. Elle se replie un peu sur elle-même, cède au sanglot qui la secoue d'un seul coup et se met à répéter la même question à laquelle je ne sais moi-même pas vraiment quoi répondre. Pourtant, en voyant cette pauvre jeune femme angoissée se tourner vers moi en cherchant du réconfort, je me sens obligé d'avoir l'air parfaitement serein. Après tout, il n'y a plus vraiment de quoi paniquer maintenant qu'elle est dans ce camp. Dans le contexte de cette épidémie, elle ne pouvait pas rêver meilleur endroit où passer une grossesse tranquille. Alors je m'efforce de rester optimiste malgré tout et de lui offrir le maximum de réconfort possible, en particulier lorsqu'elle m'interpelle à futur esclave. Alors cette fois je me décide à réagir. Je pose une main rassurante sur son épaule pour l'encourager à rester tranquille, et je lui parle d'une voix calme et douce. "Ne vous inquiétez pas." Bien sûr qu'on va le sauver son bébé ! Je réfléchis déjà à tout ce dont on va avoir besoin pour suivre tout ça de près, mais l'organisation n'est pas impossible. Je visualise déjà avec confiance tout ce qui pourrait être pris en place, lorsque soudain le doute semble frapper la pauvre femme en pleine face. Je suis déjà en train de griffonner quelques mots sur un papier lorsqu'elle m'interroge soudainement. Je m'arrête dans mon geste et je relève les yeux vers elle. Avorter ? Je lis la détresse dans ses yeux et je comprends que sa question est honnête. Une nouvelle vie devrait en principe toujours être accueuillie avec joie et bienfaisance. Pourtant je ne peux pas m'empêcher de comprendre l'interrogation de la pauvre Alexis. Nous vivons dans un monde dévasté et dangereux. Peut-elle imposer une telle vie à un enfant tout juste né ? Elle-même pourra t-elle le supporter ? Il est compréhensible que la peur du chaos et de la souffrance qui règnent autour de nous l'effraie. Il est donc compréhensible qu'elle remette en question les grands projets de Pou pour cette nouvelle vie à venir. Déjà son instinct de mère protectrice la pousse à se demander s'il ne vaut mieux pas éviter les mille souffrances qui attendent ce pauvre enfant à la naissance. Pourtant, si l'apparition d'une vie nouvelle est encore permise sur notre Terre, c'est que tout espoir n'est pas perdu. Les recherches sur un possible remède continueront d'avancer pendant que ce campement de survivants continuera de s'organiser et de grandir. Entre ces murs le futur de l'enfant est assuré, et je ne peux pas m'empêcher de croire que ce serait une erreur de laisser croire à cette pauvre femme seule et inquiète que la privation de la vie reste la meilleure solution pour cet enfant à venir. Je suis bien conscient que mille et une questions doivent lui venir en tête en cet instant, et je m'efforcerai de trouver une réponse pour chacunes d'entre elles.

Alors finalement, en accordant un sourire confiant à Alexis, je lâche mes papiers et je lui fait signe de se relever. "Rhabillez-vous. Je vais d'abord vous faire une prise de sang pour confirmer le diagnostic." Et puis comme je me doute que ce ne sera pas suffisant pour rassurer une jeune future maman, je fais tomber un instant le masque du médecin pour lui confier une expérience tout à fait personnelle. "Vous savez, c'est merveilleux d'être parent. On trouve toutes les raisons du monde pour angoisser, mais votre enfant, c'est tout ce que vous avez de plus précieux au monde." Mes yeux brillent alors que je pense à ma fille, loin de moi depuis trop longtemps, mais je m'interdis de divaguer trop longtemps alors que je suis avec une patiente. "Et puis il n'y a pas de quoi vous inquiéter ici. Vous êtes en sécurité. Je vais faire le maximum pour que tout se passe bien pour vous jusqu'au bout, c'est promis." Je lui accorde même ma parole, parce que je sens bien que cette future petite famille a besoin de protection, et je suis prêt à leur accorder toute l'attention dont ils auront besoin. Je crois bien qu'en cet instant, ma motivation à trouver un remède au virus redouble. Cette jeune femme enceinte avec son petit air un peu perdu, elle me rappelle combien de personnes ont besoin de moi. Comment chaque vie en suspens dans cette ville s'accroche à l'espoir qu'un jour ce fléau ne cesse. Et j'ose espérer finalement que cette petite vie à venir ne connaîtra pas cette difficile période de chaos. "Et puis on finira bien par trouver un remède à cette catastrophe." Je lui confie même mon optimisme dans un élan de confiance soudaine, et puis comme je m'empare d'une seringue vierge et que je sors les petits flacons de récolte, je l'interroge avant de poser un garrot pour faire gonfler sa veine : "Vous préférez que je pique au bras droit ou au bras gauche ? Je suis sympa, je vous laisse le choix." Je souris doucement, et je me promets intérieurement que je ne laisserai jamais plus cette pauvre maman s'inquiéter de son futur et de celui de son enfant.
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Alexis Dawson
Femme à tout faire & mascotte
Alexis Dawson
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Re: Go go les aventures ! [début mai 2025]   
Mar 5 Avr - 13:03
              Ma mère m’aurait fait la fête, elle m’aurait dorlotée comme jamais, dans ma famille, les enfants sont des bénédictions et la mère un trésor qu’il faut choyer. Sauf que maman n’était pas là. Maman ne sera plus jamais là. Parce que des milliers de kilomètres nous séparent. Et aussi des milliers de zombies. Son absence me fait l’effet d’un coup monstrueux porté sur ma nuque. Sans ma mère je me sens perdue, parce que je suis une grande fille mais là, tout de suite, plus que River, plus que Maya, plus que quiconque, je voudrais ma maman, l’étreinte rassurante de ses bras et son chocolat chaud au miel et à la cannelle qui a un goût atroce. Je sens que sa main se pose sur mes épaules, je lève les yeux vers le médecin, le regard embué de larmes. Son ton se veut rassurant, mais déjà les pires questions me taraudent.
 
              Le médecin conserve son éternel sourire plein de confiance. Je me sens l’envie folle de sangloter dans cette pièce en lui racontant tous mes malheurs, mais je crois que ce n’est pas trop le moment. Mon instinct maternel se réveille, il me dit de rester forte en attendant de retrouver River. A ce moment seulement, je pourrais me reposer. Sous l’ordre de Seth, j’enfile à nouveau mes vêtements un peu crasseux et bien froids. J’hésite à refuser poliment la prise de sang, prétextant que je lui fais confiance, mais je m’y soumets en serrant les dents. Je manque de tomber dans les pommes en voyant l’aiguille, et je me dis soudainement que je ne suis peut-être pas prête pour la maternité… Je crois qu’il essaie de me rassurer avec des paroles toutes douces comme un nuage. On dirait un papa, il me dit que je suis en sécurité dans ce camp, et étrangement, ça m’apaise. Mais comment je vais prévenir River, avec un bébé dans le ventre ? Et comment je vais trouver des fraises tiens ?
 
« Vous cherchez un vaccin ? Ouah ! Comme dans les films ! »
 
              Je me sens un peu neuneu de lui dire ça, mais ça me fait penser à ce film avec Will Smith, un vieux machin des années 2000, j’avais surtout retenu qu’il y avait un chien et qu’après il mourait. Ça m’avait fendu le cœur et après ça, j’avais boycotté les films de Will Smith, l’accusant directement de cet épouvantable canicide.
 
« Euh… nulle part, mais si vous y tenez, je sacrifie mon bras droit. »
 
              Je le tends bien droit devant moi, détournant cérémonieusement la tête avec les yeux clos. Je fais ma drama queen, et quand l’aiguille me pique je gémis. Non, vraiment, les piqures ça fait mal… mais alors accoucher ?! Je déteste les prises de sang, ça tire, ça pique, ça fait mal et en plus le sang c’est moche. Mais comme je serais bientôt une maman, une super-maman même, je reste bien sage, comme si j’avais même-pas-mal. Une fois la torture finie, je remercie le docteur en souriant. Je secoue vivement sa main dans la mienne pour lui dire au revoir. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens quand même un peu plus sereine.
 
La nouvelle se repend assez vite, pas mal de survivants m’apprécient, on me donne des petites tâches faciles, comme du ménage, de la cuisine, plein de petits trucs sympas. Il y a Seth qui m’aide un peu, il est gentil et fait toujours très attention à moi, et un jeune militaire avec une bouille d’enfant. Il m’a prêté sa veste militaire un matin, elle est toute chaude et j’ai l’impression d’être un guerrier accompli avec. De temps en temps, je monte sur l’espèce de fortification pour faire un tour de garde, mais en général personne ne me laisse longtemps là-haut parce que je suis enceinte, que je suis une civile et aussi un peu parce que je suis une nana et les mecs aiment pas qu’une gonzesse veille sur eux. J’ai le droit à une petite tente avec Porte de Prison, alias Alison Travis, une grande madame blonde avec de beaux yeux bleus. Par contre, elle mesure au moins deux mètres et elle est très musclée. Elle fait comme si elle n’aime pas les gens et me gronde quand je sors sans ma veste, mais elle me pique des fruits dans la réserve.
 

Une nuit, je le sens qui me secoue, juste après, une rafale de balles déchire le silence. On se regarde, mes yeux s’écarquillent, la militaire semble terrifiée. Elle me fourre mes affaires dans les bras et me fait signe de les empaqueter. Je panique mais je ne cède pas. J’enfonce le tout comme je peux dans mon sac, la panique saisit le camp. Les fusils crépitent, on entend des bruits de pas partout, ils martèlent le sol et des cris commencent à nous arriver. Je m’habille en deux secondes, enfile ma veste, et je suis Alison qui me pousse plus qu’elle ne me guide, on récupère John, le propriétaire de la veste, je voudrais chercher Seth mais les deux me soulèvent pour escalader la barricade, à l’opposé des tirs. Alison atterrit à mes côtés puis le jeune garçon. Je cours, je tombe, je protège mon ventre des branches cinglantes. J’ai l’impression que ma vie va finir au bout de cette course folle, on court sans but, je ne sais même plus si les deux militaires me suivent encore. Quand je m’arrête de courir, je suis seule dans le bois, juste face à une route de campagne. Je ne sais pas où je suis et soudain, un sanglot me monte à la gorge.
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