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| [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] |
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| [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Mer 21 Aoû - 20:34 Le ronron de la télé l’avait bercée jusque dans une esquisse de demi-sommeil. Après quelques heures, la gamine émergea doucement du brouillard vaporeux qui la clouait dans le siège de la salle d’attente.
« Quarantaine… hôpital… » L’oreille encore somnolante, elle saisissait à grande peine les brides du message »
« QUOI ? »
Une information avait percé la chaleur douce de son état légumier, tirant la sonnette d’alarme !
« Mais c’est nous ! Hey ! Expliquez-moi ! » Elle se dévissait le cou de droite à gauche, mais il ne restait personne. Sans qu’elle ne ne s’en aperçoive, tous avaient quitté la salle exiguë. Et la télé ne souhaitait pas converser avec elle. Que faire ? Elle avait saisit qu’il y’avait une quarantaine… donc quelque chose de mauvais dans l’hôpital… Un virus ? Ou des zombies, comme dans ses films hollywoodiens, mais elle se fît la réflexion que c'était une pensée stupide. Des zombies, et puis quoi encore? Des vampires extra-sexy? Si seulement elle avait écouté ! Maintenant, elle ne savait pas ce qui se tramait, puisque la télé avait grésillé, pour finalement s’éteindre. Il fallait donc qu’elle agisse, sans se faire contaminer par ce qui traînait dans le coin, tant en comprenant ce qui n'allait pas dans se fichu hôpital… « Mais… la gamine réfléchissait à haute voix. Je sais ! Je vais me cacher ! Les policiers viendront me sauver ! » Résolution en main, ou en tête, elle inspecta minutieusement la salle d’attente et ne trouva pas meilleure cachette que la salle attenante. Elle ouvrit précautionneusement la porte de la salle d’auscultation. Personne ! Alice fit volte face, et fit jouer le verrou. Dans le silence effrayant de l’hôpital, le bruit sonna étrangement. La fille eût un frisson. On aurait dit que dans le silence de mort, ce cliquetis aurait pu rameuter les mauvais esprits.
Après quelques heures dans le silence le plus complet, Alice s’était dit que peut-être, peut-être pourrait-elle sortir… Physiquement son poignait la lançait, rien de grave, deux bleus issus d’une chute de cheval. Mais moralement la gamine effrayable n’en menait pas large. Alice avait les joues sillonnées de traces de larmes, la peur dévorait son être. « Qu’est ce qui ce cache ici, sanglota la gamine, répondez ! » Làs, personne ne pouvait lui répondre, ce qui tombait bien, puisque il n’y avait personne.
Je pourrais attendre encore un peu ! Ce virus est dehors, ici je suis en sécurité ! -Pour crever de faim ? Imbécile Alice entendit distinctement la voix dans sa tête, sa peur augmenta d’un cran. Elle fourra sa tête dans ses bras, puis entre ses genoux ramenés devant elle, en un semblant de muraille illusoire. Le stress, la peur, l’angoisse déferlèrent en elle et un torrent de larme s’écoula encore sur ses joues d’enfant. Dans un mouvement compulsif, elle se balança d'avant en arrière. Elle s’enfonça dans le noir.
La porte battit à la volée, la salle d’attente était encore vide. En souriant la créature défonça une chaise en bois, et saisit un pied laissant à son sort le reste de la chaise disloquée. La créature ouvrit la deuxième porte, et son regard se porta sur le couloir de l’hôpital. Elle se fondit dans le noir de son esprit de bon gré.
Alice reprit les rênes de son esprit devant le couloir, un bout de chaise en main. Elle n’avait plus le choix. Il fallait AVANCER !HRP: JE ne sais pas trop si c'est bon, auquel cas, prévenez moi, s'il-vous-plaît >.<
Dernière édition par Alice Dean le Mer 28 Aoû - 9:54, édité 1 fois |
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Ven 23 Aoû - 17:53 Peter continuait sa course dans les couloirs de l’hôpital ; il avait dû abandonner sa mère, sa pauvre petite maman. Quelques minutes auparavant, elle allait bien. Il l’avait prévenue pourtant, de ne pas aller voir, de rester avec lui, dans cette pièce que l’on pouvait facilement barricader. Une seule porte ! Fastoche à bloquer en poussant le lit. Mais non ! Elle souhaitait s’assurer que tout allait bien, que personne n’était blessé, et qu’on pouvait compter sur les médecins et la sécurité pour intervenir. Et maintenant… La pensée de sa mère agonisante, sur le sol de cette chambre aux lumières pâles, lui provoquait une lourdeur dans l’estomac.
Elle était morte ! Une morsure et c’est fini ! C’est comme ça dans les films ! Et ceux qui pensent que la victime ne se transformera pas, qu’elle est spéciale, ben il finisse par crever aussi. Pas de sentiment, juste survivre. La première règle dans ces situations consiste à ne pas garder les contaminés en vie. À les achever. Parce que la mort est plus douce que l’alternative. Et sa mère n’était pas morte. Pas encore. Elle était humaine… Mais pour combien de temps ?
Des larmes lui vinrent aux yeux. Il s’arrêta un instant dans un couloir quelconque, s’assurant au préalable de sa sécurité. Là, il découvrit, sur un brancard laissé à l’abandon, un lance-pierre et quelques billes réunies dans une sacoche. Probablement un gosse qui s’était éborgné en faisant le pitre. Que lui était-il arrivé ? Déjà mort ! Les enfants, ça ne survit pas longtemps devant les zombies. Mais pas lui ! Il est fort ! Il sait qu’il peut s’en sortir ! Faut juste se montrer malin ! Et viser la tête !
Tandis qu’il prenait possession de son arme, jaugeant de toutes ses possibilités, il entendit une porte s’ouvrir. La pénombre, épaisse, l’empêchait de bien distinguer les traits de la personne. Sa démarche ne semblait pas certaine, mais rien de concluant. Il resta quelques secondes à l’observer.
* Elle est humaine, se dit-il, rassuré, elle va m’aider ! C’est certain ! Elle peut pas me laisser là ! *
« Madame ! Prononça-t-il d’une voix fébrile, oscillant entre le murmure et l’exhortation. Par ici ! »
Il lui fit signe d’un geste de la main tout en se rapprochant. Elle paraissait jeune, enfin, pas adulte, mais elle restait plus grande que lui ! Elle saurait quoi faire ! Elle viendrait à son secours.
« Ma maman… Faut que vous m’aidiez. Elle va mourir. Elle est bientôt zombie. Et… Et… »
En prononçant ces mots, il prit conscience de la situation. Elle allait mourir. Plus jamais, il ne lui parlerait, plus jamais elle ne le prendrait dans ses bras, plus jamais elle ne l’emmènerait au cinéma, plus jamais…
Elle était morte.
Peter suffoqua sous le désespoir, il fondit en larmes, tombant à genoux devant cette silhouette inconnue.
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Dim 25 Aoû - 19:23 Le cerveau en alerte, Alice s’était stoppée devant la porte. Elle avait cru entendre « madame », un murmure tout au plus. La gamine avait scruté le couloir sombre, longuement. Et n’avait rien vu, rien d’étonnant, vu que l’hôpital avait vraisemblablement été évacué. Alice s’était giflée mentalement, quelle idiote ! Quelqu’un de vivant ici ? Toujours l’oreille à l’auget, elle capta un son, étouffé par l’atmosphère pesante du couloir. Mais cette fois elle en était sûre ! Elle avait perçu le froissement d’un tissu ! Elle attendit patiemment que ses yeux puissent entre voir quelque chose. Puis enfin, Alice distingua ce qu’elle avait entendu ! Une forme prostrée, d’où s’échappaient des couinements, ou des sanglotements, elle n’en savait trop rien… La fille n’avait pas besoin de faire un pas, il était à ses pieds ! Elle toisa la forme, réfléchissant au fait que l’hôpital était en quarantaine, donc la forme possiblement atteinte du virus. « Il » oui. Mais « il » c’est quoi ? Elle s’était approchée et entendait vaguement des pleurs. Un humain, donc. Après tout, quelle autre espèce à forme humaine peut pleurer ? Pas les vampires, elle l’avait lu dans Twilight ! C’était bien joli de se dire que c’était humain, mais maintenant, qu’est-ce qu’elle devait en faire, de son machin roulé en boule et pleurnichant ? Pleurer avec lui ? Oh, oui ! C’était ce qu’elle fût sur le point de faire, quand un rire grinça dans sa tête. Pleurer ? Tu veux rire ? En voilà de l’action ! Défonce-lui la tête et on en parle plus ! Comme ça, tu l’interrogeras en toute sécurité ! -Et mort qui plus est ! Parlons-lui avant.-Bien dit, pleurnicharde ! Avec une prudence infinie, la peur muselée, et le morceau de chaise bien en évidence, elle tapota ce qui semblait être l’épaule. Se disant que sa manœuvre pouvait être trop brusque, elle eût un éclair de génie pour réparer cela : Établissons le contact ! « Je m’appelle Alice Dean ! Je ne sais pas trop ce qui se passe ici, peux tu me dire le nom du virus qui traîne ici ? Et si tu en es infecté ? J’ai pensé bêtement qu’il pouvait s’agir de zombies, » elle ponctua sa phrase par un rire étranglé, pas trop sûre que ce soit « bêtement ». |
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Dim 25 Aoû - 21:01 Elle doutait des évènements extraordinaires de cette journée.
Lui, non.
Les enfants possèdent cette crédulité absolue et salutaire qui, devant le merveilleux et l’irrationnel, musèle l’incertitude pour en accepter la réalité. Il suffisait à son esprit de reconnaître les attributs de son bestiaire, de considérer qu’un cadavre ambulant puisse marcher pour en trouver la définition, et l’appliquer, sans la moindre crainte du ridicule. Il s’agissait de morts-vivants, de créatures rampantes et maladives qui, d’une seule morsure, vous condamnaient à l’errance morbide jusqu’à ce qu’une balle vienne se loger à l’intérieur de votre crâne.
Aussi Peter avait-il compris la situation. Il y croyait. Mais sa douleur, trop récente et trop intense, l’accablait, compressant son estomac et provoquant de nombreux sanglots qui l’empêchaient d’articuler. Et puis la dame paraissait s’en foutre de sa maman. À peine avait-elle soulevé sa détresse… Non. Il ne devait pas lui en vouloir. C’était difficile pour tout le monde. Peter chercha désespérément la force de se présenter, mais chaque phrase qu’il prononça était entrecoupée par de pénibles sanglots :
« Je… M’a… M’appelle… Pe… Peter. »
Il renifla. Un filet de morve apparu, qu’il fit disparaître en s’essuyant d'un geste de la main.
« Je m’appelle Peter. C’est des zombies. Ouais. Mais j’sais pas pourquoi ils sont là. Dans les films, il s’agit parfois d’un virus, ou de la fin du monde. Faut viser la tête. Pour les tuer, j’veux dire. Et je ne me suis pas fait mordre. C’est ma maman qui… »
Une nouvelle salve larmoyante vint ponctuer sa phrase. Sans trop comprendre les raisons qui motivèrent son geste, il se releva fébrilement, écarta le bâton avec lequel l’inconnue le menaçait, et fit quelques pas en arrière.
Elle ne connaissait rien des zombies. Peut-être qu’elle était mordue et qu’elle ignorait les conséquences de sa blessure. Fallait se montrer prudent ! Ne pas se laisser faire !
« Et toi ? T’es mordue ? Parce que, si t’es mordue, faut me le dire, sinon on va… Une morsure, tu crèves, tu comprends ? Et ma maman, ils l’ont mordu dans le cou, juste là - il pointa l’endroit de la blessure – et elle va pas tarder à se transformer. »
Il regarda l’inconnue avec de grands yeux humides. Il attendait d’elle des paroles réconfortantes, une confirmation quelconque de sa gentillesse, le moindre indice qui pouvait lui assurer sa bienveillance. |
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Dim 25 Aoû - 22:21 Le regard pitoyable du dénommé Peter tomba sur elle. Des zombies ? Mais… ça n’existe pas !Et pourtant, ça collait, ça collait parfaitement même… la quarantaine, le noir, le silence horrible ! Et avec le gamin devant elle, les joues inondées de larmes, le regard suppliant, prostré à terre. Il voulait du réconfort. Comment lui en donner ? La seule personne ici c’était une gamine, seize ans à peine. Et pour couronner le tout il avait terrorisé la pauvre fille devant lui. Et sous ses yeux il vit s’écrouler Alice, en larmes. Le peur affluait dans son cerveau, balayant tout les barrages de la raison, supprimant toute voie de réflexion. Elle ouvrit grand la bouche, et un cri énorme s’engouffra dans sa gorge, remontant, remontant encore. Il débarqua comme une furie sur ses lèvres… et y mourut. Le cri fût fait de silence et de larmes. Alice pleurait devant le garçon ébahit. Lui qui voulait un adulte fort à ses côtés trouva une pleurnicharde faible et tremblante. Tandis qu’elle pleurait, Alice s’endormit. Tout simplement. Elle s’enfonça tranquillement dans le noir réconfort des bras de Morphée. En pleine apocalypse Zombie. La bonne affaire. Enfin, oui, il y’en eût une qui en profita et se frotta les mains avant de repousser la gamine et de prendre les rênes. Alice se releva d’un coup, faisant sursauter Peter devant elle.
« Eh, le gosse, tu bouche le passage, bouge ! Aboya la jeune fille métamorphosée. J’vais par là, l’autre chieuse veut que tu viennes. Faut que je me trouve une arme, on va bien rigoler ! J’vais lui montrer à la gamine, comment on fait avec les zombies ! Magne-toi ! On n’a pas toute la vie ! »
Sans se préoccuper du garçon derrière elle, L’autre-Alice s’avança au devant du couloir, comme si elle était chez elle.
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Dim 25 Aoû - 23:33 Alice venait de s’écrouler devant ses yeux, et après un bref désespoir, elle se relevait, vaillante, guerrière, déterminée à vaincre tous les obstacles ? Comment pouvait-on expliquer un tel changement ? Il avait vu un reportage, une fois, à la télévision, où l’on parlait de skiso… Non, de skosi… Ah ! De skizofrénie ! Oui ! C’était des gens qui avaient plusieurs personnalités dans la même tête, et souvent, ils tuaient les autres, parce qu’ils étaient en colère et qu’ils ne le savaient pas. Fallait s’en méfier, c’est sûr, mais dans les circonstances, une tueuse en série, ça reste préférable à une horde de zombies. Il décida de la suivre ! Il n’avait pas le choix ! Elle partait !
« Hé ! Attends moi ! »
Peter trottina rapidement jusqu’à elle.
« Tu marches trop vite, murmura-t-il en cherchant à lui attraper la main, j’ai des petites jambes. Et ne parle pas fort ! Sinon, ils risquent de nous entendre. »
Il la dévisagea quelques minutes, redoutant cette femme mystérieuse, craignant d’être un peu trop abrupt dans ses questions. Sa mère lui avait appris à ne pas se montrer trop curieux, et surtout, à ne pas dévisager les handicapés. Et la skizofrénie, c’était comme un handicap. Parce que dans le documentaire, il montrait les gens tristes avec cette musique là, celle qui nous indique la compassion.
« T’es bizarre, finit-il par lui dire, tout doucement, t’es pas la même personne. T’es skizo ? »
Et sans attendre de réponse :
« C’est pas grave. Je t’aime bien quand même. Je veux pas être tout seul. Sinon… Je vais mourir. Les enfants, ça ne survit pas dans les films de zombie. »
Ils arrivèrent devant une porte entrouverte. L’atmosphère silencieuse acheva de lui glacer les os. Il avait la trouille ! Une vraie trouille ! Celle dont on ne se réveille pas ! Autrefois, il fantasmait à l’idée de vivre parmi les zombies, à zigouiller la chair putride de ces infâmes créatures, mais aujourd’hui, devant la réalité de la chose, il voulait juste retrouver sa maison, sa chambre, son lit… Et sa maman.
« Peut-être que là dedans tu trouveras une arme… Sinon, j’ai toujours mon lance-pierre. »
Et il lui proposa son arme, l’invitant ainsi à pénétrer la première dans cette pièce sombre et silencieuse où grouillaient peut-être mille dangers…
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Lun 26 Aoû - 11:11 Il parle trop ! Si j'veux parler fort j'le fais! Pff...
L’autre-Alice accéléra le pas, histoire de semer le morveux qui parlait trop, mais il était tenace, et la suivit en trottinant.
« Nan, chuis pas schizo ! lança la fille, j’aide l’autre gamine… à ma façon »
Enfin, une porte béante acheva de clouer le bec à l’enfant, Alice eût un rire sarcastique quand il lui proposa son lance-pierre pour entrer dans la pièce.
Elle lui laissa son jouet et lui ordonna de monter la garde devant la porte. La fille ajouta, sans regarder s’il était d’accord : « On va laisser la pleureuse s’amuser ». La conscience bienheureuse d’Alice refit surface, devant une pièce atrocement sombre, un silence de plomb et un froid mordant.Évidemment elle couina pour ne pas pleurer, inspira deux ou trois fois, pour refouler la boule dans sa gorge et avança, le bout de chaise bien en main. Elle étouffa un juron, on ne voyait même pas le bout de son nez ! Ses yeux se firent tant bien que mal au noir et elle put distinguer les contours d’un lit d’hôpital (chose assez étonnante dans un hôpital) en vrac, une étagère et un monitoring qui bipait atrocement. Alice débrancha rageusement le bipper et fouilla la table de nuit. « Une photo de famille ? On jette, il est surement mort de toute façon ! Des fleurs ? Elles n’sont pas comestibles, on jette ! Du… viagra ?? Uh… on jette ! Ah ! Alice laissa un petit cri victorieux s’échapper. Des gros pansements et quelques analgésiques ! « Alice fouilla ensuite l’armoire, mais ne trouva que des vieux vêtements, sans doute ceux d’un pépé aujourd’hui zombiefié. Son cœur rata un battement, et le stress lui offrit une jolie crise de panique. Pendant qu’elle respirait tant bien que mal, la gamine mit les deux boites de médicaments et les pansements dans sa poche et sortit de la pièce. « Tiens, Peter, elle lui tendit une boite d’analgésique, allons-y… On devrait essayer de trouver un adulte. Parce que moi, tu sais, j’ai peur ! Atrocement peur ! » Alice détourna la tête en étouffant un énième sanglot. Moi j’ai pas peur ! |
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Mar 27 Aoû - 3:26 Peter, conscient des directives qui lui furent données, se maintenait droit comme une sentinelle devant la porte, menaçant la pénombre, redoutant les silhouettes imaginaires qu’il pensait apercevoir ; il appréhendait le moindre bruit, craignait le moindre courant d’air, et se préparait à déguerpir dès que la jeune fille lui en donnerait l’ordre. Cette dernière oscillait entre une assurance martiale et une frayeur de princesse ; en l’observant, Peter comprit qu’elle se dissociait toute seule, et la plus courageuse des deux semblait s’amuser à jouer des tours à l’autre, lui déléguant la besogne dangereuse comme s’il s’agissait d’un jeu dont les conséquences ne seraient guère définitives.
* Que fait-elle ? * Pensa-t-il en constatant que les secondes défilées aussi lentement que des minutes. * Elle en met du temps ! *
Il l’entendait parler toute seule, ou peut-être s’adressait-elle à lui, comment le savoir ? Soudain, Peter crut entendre un fracas, dans le couloir, là-bas, dans la pénombre. Il leva son arme, pointa en direction du vide qui l’entourait, et attendit l’arrivée du monstre. Rien… Ça devait probablement venir de son imagination…
Alice ne tarda pas à sortir de la chambre, lui offrant au passage une boîte de médicaments. Bien qu’il ne comprît guère l’utilité de cette offrande, il rangea l’objet dans la poche intérieure de son manteau. Il mit un peu de temps avant de se rendre compte qu’elle sanglotait. Elle venait de lui avouer sa peur, comme ça, tout d’un coup. Il n’osait pas le dire… Mais lui aussi, il avait foutrement peur. Dans l’espoir de la consoler, il lui prit la main, qu’il secoua doucement, comme pour la caresser.
« Moi aussi. Mais on va s’en sortir. Tu verras… Je le sais ! On est deux ! Et puis, j’ai mon lance-pierre ! Et toi ton bâton. Sans compter qu’on en a croisé encore aucun de ces foutus monstres depuis qu’on est ensemble. »
Il cligna rapidement des yeux, pensant ainsi dissiper la nuit.
« Tu pleures encore ? » Demanda-t-il, inquiet.
« Allez. Viens. On va trouver des policiers. Ils vont nous aider. »
Lui-même n’y croyait pas. Dans les films, les flics meurent toujours très vite, on ne sait pas vraiment pourquoi d’ailleurs, ils ont des flingues, ils savent s’en servir, et ils peuvent s’organiser facilement… Et pourtant… Mieux valait ignorer ce genre de question, et se concentrer sur la suite, trouver un endroit pour passer la nuit, une petite pièce avec une grosse porte, de la bouffe, et une fenêtre qui donne sur un balcon si jamais il faut s’échapper.
« Madame ? J’ai une idée… On va dans la cuisine de l’hôpital, on prend de la nourriture, on se trouve une chambre qui ferme bien, et on attend les secours. Ils vont venir ! Ils savent, c’est certain. Mais on ne peut pas rester là, sinon… »
Il attendit patiemment la réponse, craignant qu'un monstre surgisse de la pénombre.
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Mar 27 Aoû - 14:01 Alice savait que Peter voulait la rassurer, mais étonnamment, le fait d’être deux ne l’inspirait pas. Quelle équipe de choc, un gamin courageux, certes, mais un enfant quand même. Et une schizophrène pleurnicharde…La fille secoua la tête pour chasser son humeur lugubre et sécha ses larmes. Il fallait qu’elle se prenne en main, bon sang, c’était elle l’ainée ! Pas question de se faire rassurer par un gamin qui a dix ans de moins ! Quand Peter prit de nouveau la parole, pour lui souffler une idée, elle se dit qu’avec un garçon aussi malin, peut-être s’en sortiront-ils ! Le cerveau… et … les larmes. L’un réfléchit… et l’autre se coltine les chambres sombres… « T’as raison ! Et puis, beaucoup de gens auront cette idée, il y’aura les gens de la sécurité Peter ! Ils vont nous aider, c’est sûr ! » Dans son emportement Alice sautillait sur place, ravie d’avoir un plan qui semblait efficace. Elle stoppa son mouvement joyeux, et regarda aux alentours, scrutant le noir profond. Avec le ramdam qu'elle avait fait, elle avait dû attirer toute sorte de choses nauséabondes. Elle fût rassurée de ne rien voir, et pour cause il faisait noir comme dans un four, mais n’entendis que de faibles bruits, rien d’inquiétant pour elle. S’efforçant de prendre une attitude adulte, mature et calme, elle sourit à l’enfant, sans se dire qu’il ne le verrait peut-être pas dans le noir, et posa sa main sur son épaule. « Allons-y, c’est notre meilleure chance… » Mais, par où aller ? Elle ne connaissait pas l’hôpital… Paniquée Alice roula des yeux, ce qui eût pour effet d’attirer son regard vers une pancarte. Elle s’avança et déchiffra : « cuisine », avec une flèche qui pointait le couloir devant eux. « Suivre les flèches, ça, je sais faire, » s’écria la fille, triomphante. Elle avança, le pas résolut, mais se retourna pour vérifier que Peter la suivait. Jamais elle ne l’abandonnerait ! Elle sourit de nouveau, et lui dit : « Au fait, merci… Sans toi, je serais morte… de trouille ! » Alice rit à sa mauvaise blague. Comme si de rien était. Un sourire stupide plaqué aux lèvres, elle reprit sa marche, suivant les flèches, comme si c’était un jeu. Un jeu macabre, ou la défaite se solde par la mort. |
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Mar 27 Aoû - 17:27 Peter regardait une Alice toute sautillante, qui s’extasiait d’une idée banale dont ne se vanterait pas le plus mauvais des stratèges. Elle était gentille, néanmoins, et Peter s’estimait heureux de cette compagnie. Les circonstances auraient pu être pires, il suffisait d’imaginer une personne moins soucieuse de son humanité… Bref, il fut soulager d’entendre son approbation, ce qui le décida à continuer. Il se mit en marche en direction de la cafétéria, bien déterminé à s’y barricader pour la nuit, car peut-être viendrait-on le secourir dès le lendemain.
En chemin, ils entendirent un bruit étrange, une sorte de mastication malsaine, dont l’intensité laissait présager l’une de ces créatures. Une sueur froide traversa le dos du jeune garçon, qui fit signe à son amie de s’arrêter. Il se plaqua contre le mur, jetant un rapide coup d’œil dans la direction du monstre.
C’était un homme d’une trentaine d’année, aux cheveux blonds, dont les yeux paraissaient éteints. Il se tenait debout, immobile, vacillant doucement, comme s’il attendait. Sa peau, autrefois rose et pleine de vie, était devenue livide ; sa bouche, grande ouverte, laissait échapper des petits râles d’agonie, et on entendait toute la souffrance d’une vie perdue s’arracher de ses entrailles. D’ailleurs, le mort-vivant ne semblait guère mobile ; en le regardant de plus près, Peter s’aperçut que les intestins pendaient aux pieds de la créature, risquant ainsi de le faire trébucher. La chair morte projetait une odeur putride en direction des deux aventuriers, et Peter se sentit soudainement nauséeux.
Discrètement, il fit quelques pas en arrière, et attira l’attention d’Alice en direction d’une porte ; il l’ouvrit et se réfugia à l’intérieur. Sans dire un mot, il lui demanda de venir le rejoindre, ils pourraient barricader l’entrée, attendre le matin ici, le zombie serait probablement parti, et ils pourraient rejoindre sans encombre la cafétéria.
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé] Mer 28 Aoû - 9:54 Alice vit le mortpastellementmort deux secondes après Peter. La chose ne semblait pas très fraiche, et la fille eût un haut le cœur prodigieux. Sa vue se brouilla à la vision des entrailles dégoulinantes, qui trainait derrière lui. On dirait la traine d’une mariée.Alice avisa son compagnon, dont seule la tête était visible, le corps caché par la porte. Son regard oscilla entre son bâton de bois, le zombie et le gamin dans la chambre. Ni une ni deux, elle se jeta dans la chambre, ferma à clef, mais Alice pouvait entendre le zombie qui se trainait vers la chambre. La gamine fit signe à Peter de l’aider, et ils poussèrent une armoire métallique contre la porte. Rassurée par la barricade rudimentaire, Alice fit le tour de la chambre, et ne vit aucune issue, sauf les fenêtres, mais d’épaisses planches de bois empêchaient de voir quoi que ce soit. Dans la journée, elles auraient laissé filtrer le jour, mais il faisait nuit, et même en se dévissant le cou la gamine ne vit rien en contrebas. Elle regarda Peter, et il lui fit signe de se taire, toute façon, qui entendrait son appel à l’aide ? On les avait enfermés ! Elle n’obtiendrait qu’une horde de zombies à sa porte si elle criait… Elle laissa le lit à Peter, et pris quelques couvertures pour elle dans l’armoire. Cette dernière protégeait pour l’instant contre toute éventualité d’attaque nocturne. Même avec le verrou et l’armoire, Alice mit du temps à trouver le sommeil, réfléchissant à sa journée, pleurant silencieusement même, encore. Demain ils iraient à la cafeteria, et il y’aura surement les forces de l’ordre, pour les secourir et les évacuer ! Du moins, j’espère…Enfin, un sommeil sans rêve l’happa. Le lendemain, Alice se réveilla la première, un interstice dans la barricade laissait filtrer le soleil, mais elle ne pouvait pas y mettre sa main pour ouvrir un peu plus… Silencieusement, elle guetta le zombie, visiblement, il avait déserté la place. Alors la fille s’approcha de l’enfant sur le lit, il semblait dormir paisiblement, comme si ce n’était qu’un vilain rêve, et que derrière cette porte il y’avait leurs familles. « Hey, Alice secouait Peter pour le tirer du sommeil, il faut y aller, le « zombie » est parti ! Debout, ne trainons pas » De peur qu’il revienne…A deux ils poussèrent la grosse armoire et elle déverrouilla précautionneusement la porte. Alice ouvrit, et sortit la tête dans le couloir. Personne, allons-y.Dans le couloir, elle fit signe au garçon et continua vers la cafeteria, les oreilles à l’aguets. La chance était avec eux, il n’y avait personne, ni vivant ni mort et ni entre les deux. Deux grandes portes à battants leurs fit face, avec marqué en lettres noires « cafeteria ». Alice adressa un grand sourire à Peter, et s’y faufila. |
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| Re: [Semaine1- Jour1] Dans la salle d'attente, une gamine pas très rassurée et un silence de mort [Terminé]
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