Jamais Lena n’avait réellement pensé que cela les sortirait d’affaire. Elle s’était liée avec Stan depuis le début, lorsque ces sales bêtes avaient montré le bout de leur nez. Ils s’étaient enfuis, s’étaient cachés, avaient tué ensemble. Alors, lorsqu’ils avaient rencontré Neil au détour d’un couloir, Lena s’était méfié. D’abord courtois, il avait vite embrigadé Stan dans ses plans d’évasion.
Selon lui, les bêtes rodaient. Ces zombies bouffeurs de cervelle mettaient tout le monde à cran. On avait même entendu, au crépuscule du 5eme jour, plusieurs coups de feu. Des cadavres jonchaient parfois le sol, mort, une balle enfoncée dans la chaire.
Le monde devenait fou et eux avec lui !
Alors, quand Neil avait parlé de faire exploser le mur d’enceinte d’un bloc opératoire qui donnait, d’après lui, directement sur la 14e rue, Stan n’avait pas hésité.
De la dynamite, voilà ce qu'il voulait faire. Les composants pouvaient être trouvés facilement, surtout dans un hôpital. En premiers lieux il fallait de la glycérine et pour ça il fallait de la graisse. De la graisse humaine.
Le premier obstacle s’était alors présenté : comment récupérer la matière sur ces foutus morts-vivants ? Neil, usant de ruses, avait finalement réussi à tuer le plus rondouillard des rôdeurs qui traînaient dans le coin et à le transporter jusque au bloc, avec l'aide de Stan et Lena. Là ils s’étaient mis à écorcher sa peau pour en extraire la graisse qu'ils entreposèrent dans plusieurs petite bassine en métal.
Puis, ils avaient transporté les bassines jusqu'aux cuisines, Lena servant d’éclaireur, afin d’extraire la glycérine de la graisse en la chauffant doucement. Une fois la glycérine extraite ils la placèrent dans un sceau en métal.
L'acide nitrique, deuxième élément important, se trouvait dans la réserve. Neil avait versé l'intégralité du flacon de 50cl, connaissant la recette dans les grandes lignes, mais pas les proportions.
Grave erreur.
La glycérine avait réagi et elle s’était chargée bien plus que prévus. De la nitroglycérine avait bien été produite, mais celle-ci se révélait beaucoup trop instable et il aurait fallut de quoi la stabiliser instantanément, ce qu’ils n’avaient guère sous la main. Surestimant ses capacités, Neil déplaça le sceau et l’agita un peu trop.
Un bruit retentissant résonna dans l’hôpital.
Et à présent, les murs tremblaient, et Lena crachait de la poussière. Lorsque le nuage créé par la secousse se fut enfin dissipé, elle fut éblouie par la lumière vive. Et, ils étaient libres.
Ses oreilles bourdonnaient, elle n’entendit pas bien ce qu’hurla Stan avant de poser les pieds dehors, et de se faire descendre. Les militaires ouvraient le feu, bien décidés à ne surtout pas les laisser sortir. Prostrée au sol, Lena se bouchait les oreilles, perdue et apeurée.
Doucement, les coups de feu cessèrent et l’horreur envahit la jeune femme. Des pieds venaient d’apparaître au coin du couloir, suivis de baskets usées, de mocassins, de pantoufles... Les morts-vivants semblaient s’être faits passer le mot, avec seulement une barrière entre eux et le monde : Lena et les militaires.
- Lorsque vous trouvez enfin l’endroit d’où est provenu l’explosion, au bout d’une bonne journée de recherche, quelques zombies retardataires rodent.
- Si vous arrivez à vous débarrasser des revenants, sachez que l’extérieur n’est plus comme vous le connaissiez : les alentours de l’hôpital sont déserts, des corps semblent vous créer une haie d’honneur.
- Il semblerait cependant que tout le quartier entourant l’hôpital soit barricadé... Il vous est donc impossible d’en sortir !
- Tous vos RPs ont été transférés dans la Partie réunissant l’hôpital. Vous pouvez donc les terminer sans problème