Ça avait l’air d’être une banale petite avenue. Enfin, si on enlève les quelques macchabés qui se trouvaient là, si on passe un bon coup de balai, qu’on y ajoute un peu de circulation et quelques personnes sur les trottoirs ; alors là oui l’avenue était on ne peut plus banale. Mais plus rien n’est banal maintenant.
Quelques zombies isolés empoisonnaient le paysage, ils n’étaient pas suffisants pour créer une grosse menace et ainsi permettre à quelqu’un de se déplacer dans l’avenue sans avoir trop de problèmes… A condition bien sûr de se déplacer avec une certaine vigilance. C’était ainsi que Nicholas décrirait l’avenue si on venait à le lui demander.

Désormais le but que c’était fixé Nicholas était de trouver une arme, qu’importe sa nature du moment qu’elle pouvait lui servir à survivre. C’est pourquoi, il avançait depuis quelques temps maintenant dans ces rues qui lui étaient inconnues. Avançant le long des rues et regardant l’intérieur des bâtiments au passage : un restaurant, une presse, rien sur quoi s’attarder. Mis à part cette petite boutique, d’après son nom et de son aspect il s’agissait d’une armurerie ; sans doute probablement pillée par d’autres survivants, mais peut-être restait-il une ou deux armes potables ?
La porte était restée à moitié ouverte à son arrivée, Nicholas y tapa dedans comme on pourrait toquer à la porte de quelqu’un. Personne ne réagit à l’intérieur de l’ancienne armurerie, il en déduisit donc que personne ne se trouvait à l’intérieur. Il entra à l’intérieur de la boutique, veillant à refermer derrière lui la porte dans le cas où un des macchabés de l’extérieur aurait la soudaine envie de faire les boutiques.
Se dirigeant vers le premier rayon qu’il entreprit de fouiller. Après quelques minutes de fouille, Nicholas jugea ce rayon non digne d’intérêts : habits et cartons, c’était ce qu’il contenait. Alors qu’il allait vers un autre rayon, la porte principale du magasin s’ouvrit… Et un laps de temps plus tard une voix féminine signala sa présence en demandant si quelqu’un se trouvait dans ce magasin.
Remontant rapidement le rayon, Nicholas entraperçut la femme, elle semblait avoir une vingtaine d’année à vue d’œil ; mais surtout elle était seule. Enfin, elle semblait seule, qui pouvait savoir si derrière elle un groupe se préparer à entrer ? Depuis le temps qu’il n’avait vu aucun autre survivant que ces militaires qui tiraient à tout bout de champs, et les morts ; il y a de quoi devenir paranoïaque et s’imaginer les pires scénarios. D’autant plus qu’elle était armée, d’accord simplement armée d’un rouleau de pâtisserie mais ce dernier semblait servir d’arme.

« Tu peux ranger ton rouleau, y a personne ici, sauf moi. Je pourrais savoir si tu es seule ? Pour que je ne m’étonne pas si jamais une colonie de vivants débarque ici… »

Les dernières paroles qu’il avait prononcé devaient remonter à quelques temps, et il le remarqua de deux façon : d’un sa voix sortait mal, un peu comme on a plus de voix ; et deuxièmement : c’était d’un manque de tact qu’elle avait sa réponse ! Croiser des morts à longueur de journée ça n’avait rien de bon.