Perdue. Complètement perdue. Voilà ce que ressentait Madeline en errant dans les rues du Nord d'Oakland, elle ne savait pas où elle était, ni même comment elle était arrivée ici. A vrai dire, Maddy avait marché, marché toujours plus, nuit et jour sans s'arrêter. Sa bonne humeur commençait à fuir de son esprit bon enfant, le fait de voir des cadavres à ses pieds, de voir du sang, du vrai. Pas du faux comme sur ses consoles. C'était réel. Mais Madeline ne voulait pas se résoudre à entendre tout cela. Elle marchait, tête baissée, son chat entre les bras. Son chat, Totoro, le seul être vivant avec qui elle pouvait parler. La seule chose qui lui restait de son passé flamboyant, de sa vie parfaite et de ses frasques abrutissantes.

Madeline observa les alentours, des rues désertes et des lieux en friche, la nature avait parfois repris ses droits. La bouche entre-ouverte, la jeune femme aperçu une silhouette, marchant plutôt normalement dans ce monde de cinglés boiteux. Même si sa rencontre avec Kait' l'avait plutôt rassurée quant à la vie humaine à Oakland, Madeline ne s'attendait pas à découvrir quelqu'un d'autre aussi rapidement. Excitée, Madeline bondit de trottoir en trottoir, de rue en rue, pour suivre ce mystérieux inconnu. Timide, la jeune femme préférait rester en retraite pour l'instant, elle ne le connaissait pas et il pouvait très bien être un malade. Un GROS malade même. Mais après tout, lorsqu'on est dans une ville infestée de zombie... doit-on vraiment être capricieuse ?

Le jeune homme s'arrêta à un endroit, cachée derrière quelques pots et autres vasques, Maddy observa le type s'énerver contre un pot de peinture. C'est naïvement qu'elle fit un petit "Oh." de compassion. Il semblait si malheureux et triste que la jeune femme n'avait qu'une envie : lui faire un câlin. Toujours son chat obèse dans les bras, Madeline se faufila a travers les outils et parois, le suivant discrètement. Mais, Maddy marcha sur un bout de bois, le faisant craquer. Sûrement le bruit avait alerté le jeune homme, c'est en mode suicide que la jeune femme sortie de sa cachette pour serrer le jeune garçon dans ses bras.

"J'ai vu que tu étais énervé, même si on se connait pas, vu le bordel que c'est dehors, je pense qu'il faut se soutenir dans la vie alors... prend ça pour une aide précieuse !"