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Je ne sais pas ce qui nous a amenés ici, Alex et moi encore une fois, mais nous avons vu un pont et nous avons traversé. Il ne nous en faut pas plus pour motiver nos choix lorsque nous déambulons dans la ville. Le pont mène à Alameda, je n’y suis allé que très rarement mais je crois qu’il y avait pas mal d’animation avant. Quoiqu’il en soit, nous avons maintenant l’habitude de nous déplacer sans trop de problèmes et nous gagnons vite l’île. Puisque nous n’avons besoin que de vivres, nous ne faisons que ça, aller et venir comme des âmes en peine. J’ai l’âme mélancolique, comme souvent, et mes pensées sont tournées vers Rose et sa mère. Je me demande ce qu’elle est devenue à présent, si elle vit toujours. Je pense à mon frère, dont je n’ai eu aucune nouvelle. J’espère au plus profond de mon cœur qu’il vit encore, quelque part loin d’ici, et qu’un jour, quand tout sera redevenu normal, on se retrouvera.
Comme nous arrivons dans les rues de la ville, je reporte mon attention sur l’endroit où nous venons d’arriver. Et la première chose qui me saute aux yeux, c’est l’aquarium. Il est gigantesque et la façade n’est même pas encore trop délabrée. Un regard vers Alex et je l’entraîne dans le bâtiment, en faisant attention évidemment. L’entrée est déserte, d’hommes comme de morts. Alors j’entraîne mon acolyte avec moi dans les couloirs bordés d’aquariums. L’eau est intacte bien qu’un peu sale et les poissons, pour la plupart, en vie. Pour eux aussi, ça doit être la merde. Personne pour nettoyer leurs aquariums, personnes pour leur donner à manger, pas même quelqu'un pour les admirer. Tout est si calme, et étrangement, je me sens apaisé ici où le temps semble figé. Comme un enfant émerveillé, je m’approche d’une des vitres pour regarder de plus près les poissons qui évoluent dans l’eau. Ces créatures me semblent la plus belle chose du monde à l’instant. Et pourtant une idée saugrenue me vient. « On devrait en pêcher quelques-uns… » Un rire m’échappe, je ne sais pas si je suis sérieux ou si c’est vraiment une blague. Après tout, il doit bien y en avoir qui sont comestibles ? Aucune idée. Mais je ris quand même, parce que c’est un peu bizarre. Alexander va croire que j'ai pété les plombs, c'est sûr. Mais je me dis que si on trouve de quoi pêcher, alors nous aurions de quoi nous nourrir. Ou peut-être que je deviens cinglé.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Dim 13 Sep - 23:47
Les dents de la mer
Willou & Alexou
Le centre-ville, ça craint. En ce moment, il y a trop de zombies, trop de hordes. C'est pourquoi on a décidé de s'éloigner un peu et de tenter une excursion sur la petite île, à Alameda. Ils n'ont pas eu de chance, les habitants. Il y avait de sacrés barrages, mais même ça ça n'a pas suffit à arrêter ces foutus contaminés. Le virus devait être sacrément puissant.. Et je suis forcé de me demander une nouvelle fois ce que peuvent bien foutre les autorités. Même dans les films ça feraient un moment qu'on aurait pris une bombe sur la tronche pour nettoyer tout ça. C'était un peu angoissant de ne rien savoir de tout ces enjeux, mais ça faisait trop longtemps qu'on avait arrêté d'espérer une quelconque aide extérieure. Comme on dit, mieux vaut être agréablement surpris que terriblement déçu hein !
Alors après avoir prudemment contourné les barrages du pont, on s'aventure enfin dans les rues de l'île, tout aussi ravagées qu'au sein même de la ville. Quelle tristesse. Je secoue une tête un peu déçue en constatant qu'on n'obtiendra pas plus d'aide ici qu'ailleurs, lorsque soudainement William me montre l'aquarium avec un regard pétillant d'envie. J'hausse d'abord un sourcil, un peu moqueur, et puis je me dis merde. Après tout, pourquoi pas. Je souris à mon tour et nous nous infiltrons à l'intérieur du bâtiment. Il me faut un moment pour m'habituer à la semi-obscurité qui règne à l'intérieur, et je suis un peu nerveux à l'idée de croiser un touriste zombifié, mais William à l'air trop content, le nez collé aux vitres des aquariums. Alors je laisse faire. Si on ne prend pas un minimum de risque, on ne vit plus. Et puis il faut profiter de ces moments de petits plaisirs, ce sont les seuls qui nous restent. Et alors que je suis occupé à me renseigner sur un étrange poisson violet et jaune qui ne bouge pas en lisant sa pancarte, William m'interpelle. Je le dévisage un peu au départ en haussant un sourcil, comme s'il venait de sortir un truc complètement insencé. Et puis finalement un sourire en coin apparaît doucement sur mon visage. "On pourrait se faire des putins de sushis exotiques !!" La simple idée de cuisiner un VRAI produit pour faire un VRAI plat m'envoie illico sur un petit nuage. Adieu zombie, meurtre, pleurs, fin de l'humanité. Tout ce qui compte désormais, c'est de mettre la main sur le matériel nécessaire et de sélectionner son poisson. Comme si je suis au marché, je me mets alors à parcourir les aquariums à la recherche du poisson idéal en sifflotant. Lorsque enfin mon choix est fait, je m'arrête et le désigne du doigt. "Miamiamiam. Comment on va te sortir de là toi ?" Je rigole en remarquant qu'un zombie aurait pu dire exactement la même chose face à un humain en cage. Bon, c'est pas très drôle en vrai. Néanmoins, je suis un homme qui s'apprête à cuisiner. Je suis donc un homme heureux. Et rien n'arrête mon humour bizarre quand je suis tout content. Après quelques coups d'oeil à droite et à gauche, je tombe finalement sur une porte "réservée au personnel". Je jette un regard complice à William et je pousse la porte. Nous tombons d'abord sur un large couloir blanc, part chance désert. L'endroit est étroit pour se battre, carrément pas le lieu rêvé. Mais au moins les zombies ne débouleront pas en horde de 15000. J'avance jusqu'à la première porte que j'ouvre prudemment. Par chance, elle n'est pas vérouillée. Nous entrons dans un bureau que je m'empresse de fouiller. Au deuxième tiroir, je met la main sur un petit tube en plastique dont je reconnais la forme. J'allume la lampe torche et je mets la lumière sous mon visage pour faire la pire grimace du monde à William. "ROUARGH !" Je lui lance avant de rire. Je me sens un peu con, mais ça fait du bien. J'ai l'impression de me retrouver un peu, de me reconstruire. Et cette pensée élargit davantage mon sourire. Et puis au moins, il est plus facile de progresser sans avoir peur d'être surpris par un truc qui traîne dans un coin.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Lun 14 Sep - 0:37
Les dents de la mer
La tête d’Alex me confirme que je deviens barjo. J’ai un peu honte alors je détourne la tête, fixant à nouveau mon regard sur les poissons. Je murmure d’une voix presque inaudible des excuses au poisson qui nage tout près de moi derrière la vitre. Et puis je me ressaisis en entendant mon ami crier pour des sushis. Je relève les yeux vers lui pour voir s’il se moque de moi ou si l’idée a fini par réellement le convaincre. Je souris à mon tour en voyant son visage à nouveau éclairé. J’ai remarqué que quand il cuisine, il a cet air profondément heureux et ça me fait rire. Je ne pensais pas que les cuisiniers respiraient vraiment le bonheur à l’idée de faire la cuisine. Dans mon ancienne vie, je ne cuisinais presque jamais, ou que des trucs basiques. Le livreur chinois était mon meilleur ami ! L’idée de faire la popote a l’air d’avoir tellement fait plaisir à Alex que j’ai du mal à le suivre dans les couloirs de l’aquarium. Il regarde les poissons avec une lueur un peu démente et j’en ris, regardant moi aussi les poissons aux belles couleurs qui nagent en nous regardant. Nous passons même devant un requin, qui n’a pas l’air très bien il faut l’avouer. J’ai de la peine pour lui, qui aurait pu vivre dans la mer et qui est là, dans cet aquarium alors que les humains ne peuvent même plus le nourrir. Le pauvre, il va mourir ici par la faute des hommes. Et voilà que je recommence à déprimer… Jusqu’à ce que le requin en question attaque un de ses colocataires. Avec des yeux ronds, je m’approche de la vitre. J’imagine qu’en temps normal, ces deux là cohabitaient pacifiquement mais là… « Oh merde quand je pense que j’avais pitié de toi ! » Alexander s’est encore éloigné et je le rattrape en marchant plus vite. Et voilà qu’il s’arrête net devant un joli poisson. Je ris en l’entendant parler, parce qu’il me fait vachement penser à Gollum comme ça.
Nous continuons notre exploration jusqu’à une porte réservée au personnel. J’ai toujours voulu voir ce qu’il y a derrière ces portes, alors je suis mon compagnon d’aventure, excité comme un gamin. Un peu d’allégresse nous fait du bien. Je suis Alex, en me retournant de temps en temps pour vérifier que rien ni personne ne nous suit. Il ne manquerait plus qu’on se fasse choper par derrière comme des débutants. Les yeux plissés, je prends un air expert et je finis par suivre Alexander dans la pièce qu’il vient d’ouvrir. Il fouille le bureau pendant que je surveille le couloir et un grognement me fait sursauter. Je me tourne vers mon ami et manque de m’étouffer en voyant son visage, affreusement déformé par sa grimace et la lumière qu’il dirige dessous. Je ris comme un idiot, décidément, un rien nous fait partir maintenant, mais nous devons nous contenter de peu. Au moins, nous rions, c’est l’essentiel. Et puis maintenant, nous avons de la lumière ! Hallelujah !
Puisqu’il n’y a rien d’autre d’intéressant dans le bureau, nous sortons de la pièce et je continue de progresser dans le long couloir jusqu’à la pièce suivante. Je l’ouvre avec une grande prudence et tousse. Une odeur de viande pourrie s’échappe de là-dedans, je viens de tomber sur le stock de nourriture pour les poissons. Apparemment, ils avaient pas mal de carnivores. Je remonte mon t-shirt pour couvrir la moitié de mon visage et sert à mon tour une grimace à Alexander, avant d’entrer dans la pièce. Tout a l’air pourri, périmé, mais à force de fouiller, je finis quand même par tomber sur une boite de nourriture pour poissons, un truc comme à la maison quoi, les petits grains bizarres à jeter dans l’aquarium ! Je sors de la pièce et ferme la porte avant de retirer le tissu de mon visage. « Tu crois que si on leur en jette ça va les appâter ? »
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Lun 14 Sep - 18:21
Les dents de la mer
Willou & Alexou
On s'amuse comme des petits gamins dans la semi-obscurité de l'aquarium. Le silence qui y règne pourrait paraître un peu bizarre, mais je trouve ça apaisant. Malgré le manque de lumière, je ne suis pas plus inquiet que ça. Pour une fois que l'on s'amuse un peu, je cède à l'insouciance de l'instant. Cachés dans l'immense bâtiment, on pourrait presque se sentir en sécurité. Seules les petites LED de sécurité nous guident dans notre périple. On se sent un peu comme sous l'océan, perdus dans un sous-marin géant. Et au cours de notre exploration, William sort une boîte de nourriture pour poisson. "Yes !!" Je serre le poing dans un signe de victoire alors que le petit roux suggère d'utiliser sa trouvaille comme un appât. Voilà qui nous rapproche davantage de notre objectif. A cette idée, je ne peux m'empêcher de rigoler à nouveau. Je ne peux pas croire que l'on est en train de faire ça, et pourtant, j'ai l'impression que rien ne pourra nous arrêter.
Alors que l'on poursuit notre exploration des backstages de l'aquarium, je note dans un coin de ma tête que si jamais on se sort vivant de cette galère, je consacrerai un long moment au chapitre de l'aquarium dans mon témoignage. Parce que finalement, ça avait aussi des côtés funs l'apocalypse. Et en parlant de fun...
[RESULTAT DE FOUILLE : COCAÏNE]
Je ne suis pas tout à fait sûr de bien identifier ma trouvaille, mais quand je pose la lumière sur le sachet, j'explose à nouveau de rire. Mais qu'est ce que c'est que cette journée improbable ?! "Ahahah ! Merde William ! On a découvert la planque de Walter White ! Ahah" J'agite le petit sachet devant lui sans vraiment savoir quoi en faire. Et puis finalement, dans un instant de folie hystérique, je ris et je le glisse dans ma poche. Je suis certain qu'on trouvera bien quoi en faire un jour ou l'autre...
On quitte finalement la pièce, et alors qu'on atteint le bout du couloir, je pousse une porte un peu plus lourde qui donne - à notre grande surprise - sur l'accès aux bassins. Je jette rapidement un regard complice à William avant de me remettre à parcourir les bassins. Soudain, je m'arrête, et j'explose de rire. "Non !! Impossible !! Quelqu'un a eu la même idée que nous mec !! Ahahah !!" Je désigne du doigt un cadavre de vieux papy accroché à sa canne à pêche, qui traîne là dans un coin. Je m'approche prudemment, vérifie du bout du pied qu'il est bien mort et qu'il le restera, et puis je m'empare de l'outil avant de le brandir fièrement comme s'il s'agissait de l'épée du roi Arthur. "Tadaaaaa !"
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Lun 14 Sep - 23:57
Les dents de la mer
Nous rions de notre exploration saugrenue et pour une fois, ce ne sont pas des rires nerveux, lâchés par nos morals épuisés. Si nous n’étions pas au beau milieu d’une épidémie de zombies, j’aurais eu l’impression d’avoir 10 ans à nouveau et de faire un genre de chasse au trésor. Rien ne peut nous arrêter dans notre idée de pêcher ces foutus poissons, en plus je commence à avoir faim. Genre vraiment. Hier, on n’a pratiquement rien mangé, c’était froid, c’était dégueu, je n’arrive même plus à me souvenir ce que c’était. Mais aujourd’hui nous voilà pêcheur dans les eaux des Caraïbes. Si on force un peu l’imagination. Un nouvel éclat de rire de la part d’Alex alors qu’il sort un… Sachet ? D’une planque. Je reste con, les yeux un peu écarquillés. On trouve vraiment n’importe quoi aujourd’hui, j’ai l’impression que cette journée est une blague. Et encore plus quand Alex glisse le sachet de poudre blanche dans sa poche. Je ris bêtement et reprends mon exploration comme si tout était parfaitement normal. De la coke et de la bouffe pour poissons, tout ce dont on a besoin pour survivre. Je ris à ma propre blague mentale et lève le poing en signe de victoire lorsque nous atteignons enfin les bassins. Toujours aucune trace de zombies, apparemment ils n’aiment pas les poissons eux.
Quand Alexander s’arrête, je manque de lui rentrer dedans, trop occupé à regarder les poissons qui nagent près de nous, comme si notre présence les intriguait. Il rit et moi je mets du temps à comprendre, jusqu’à ce que j’aperçoive le cadavre avec sa canne à pêche. Putain. J’applaudis sans faire trop de bruit alors que mon acolyte brandit notre nouvelle copine et l’entraîne vers les bassins. Quand nous arrivons près de l’aquarium où il avait repéré son poisson, je m’agenouille près du bord et soudain, une idée me vient. Mes cheveux ! Ils sont toujours sales depuis mon aventure avec l’oiseau, parce que nous ne pouvons pas nous permettre de gâcher de l’eau potable. Je regarde Alex un instant, réfléchissant à mon idée et puis merde. Dans une contorsion bizarre, je plonge mes cheveux dans l’eau et les frotte un peu. C’est loin des shampoings que l’on avait l’habitude d’avoir mais eh, c’est mieux que rien. Je ris à nouveau face au ridicule de la situation, continue de frotter un peu puisque j’en ai l’occasion, jusqu’à ce qu’un poisson un peu trop gros ne s’approche. Je ne me fais pas bouffer par les zombies, ce n’est pas pour finir dans l’estomac d’un poisson. Même s’il est juste un peu plus gros que mon poing, on ne sait jamais. Je me redresse, rejetant mes cheveux trempés en arrière comme dans une pub L’Oréal et lance un nouveau regard amusé à Alex. L’eau dégouline dans mon dos mais il ne fait pas froid alors je ne m’en accommode pas. « Aherm… Après cette page de publicité, je crois qu’on peut essayer de pêcher… » Je fais comme si je ne venais pas de plonger ma tête dans l’immense bassin et renverse un peu de nourriture pour poissons. Mentalement, je prie pour qu’ils viennent. Parce qu’on a faim, et parce que ce serait quand même vachement classe de pêcher les saloperies de poissons de cet aquarium. « A toi l’honneur ! » Je ricane en faisant un grand geste du bras pour désigner l’aquarium, comme si j’inaugurais un truc formidable.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Mar 15 Sep - 21:01
Les dents de la mer
Willou & Alexou
William à l'air tout aussi enthousiaste que moi et applaudit la trouvaille miraculeuse. Il faut dire que ça n'est pas tous les jours qu'on a une chance pareille. Alors quand le destin nous tend la main, on a pas de scrupules à lui prendre le bras. Autant de coïncidences bienheureuses dans la même journée, ça ne pouvait dire qu'une chose. Je donne une tape amicale sur l'épaule de William et rigole. "On dirait que notre bonne étoile a enfin fini sa pause café bro' !" Et sans attendre, je grimpe aux escaliers qui mènent à la plateforme au-dessus du bassin, Willou aux talons. Mais alors que je vérifie rapidement si le leurre de la canne à pêche est bien attaché à l'hameçon, William se penche soudainement sur l'eau. L'espace d'un instant, j'ai l'impression qu'il va plonger au ralentit et je le regarde faire d'un air un peu surpris. Je suis sûr le point de lui demander ce qu'il fabrique lorsque je réalise qu'il tente de se faire un shampoing improvisé. Je ne peux pas m'empêcher de secouer la tête en riant, me rappelant cet instant mémorable où la menace du pigeon avait frappé le pauvre homme roux. Depuis il ne cessait de rêver d'une bonne douche. Et bien il l'avait toute trouvée ! Un bon bain même ! Cependant, lorsqu'un poisson curieux - et surtout sans doute affamé - s'approche de la surface pour identifier cette petite chose qui flotte, William se redresse immédiatement. Je souris et fais remarquer avec mon air le plus sérieux : "En fait pas besoin de la nourriture, c'est toi l'appât !" Mais la seconde suivante, je ne peux retenir un large sourire. Surtout que William imite très bien cette célèbre pub l'oréal dans laquelle il aurait parfaitement pu tourner. Je ris à sa remarque, et me concentre finalement à son feu vert. La nourriture rend les poissons fous, ils se mettent tous à nager plus vite pour gober les petits granulés. C'est certain, pas un seul ne touchera le fond ! Alors je lance la canne à pêche au milieu de toute cette agitation, et je prie fort pour que mes maigres connaissances en la matière fonctionnent. Par chance, nous n'avons pas à attendre longtemps avant que le piège ne fonctionne. Trahi par la faim et la précipitation, un gros poisson vient de mordre et je sens la canne à pêche filer entre mes doigts. Aussitôt je ressere ma prise et tire en arrière pour sortir le repas de l'eau. Gnnniuh ! C'est que ce gros machin pèse lourd en plus ! Lorsqu'il montre enfin le bout de son nez, je le regarde pendre dans le vide à l'autre bout de la canne, un peu stupéfait. J'ose à peine y croire. Je viens de pêcher un pauvre poisson de l'aquarium international d'Oakland ! Je ris en imaginant l'amende que j'encours et récupère finalement le morceau pour l'assommer d'un coup. Ce serait bête qu'il nous glisse entre les mains désormais. "AHAHAH !! APPELLE MOI MAÎÎÎÎTRE !!" Je brandis le poisson devant William comme le plus grand des trophés, les yeux pétillants de fierté. Dommage que les autres ne soient pas là pour voir ça ! J'aurais pu exiger un rang d'honneur étout. Mais tout de même, dans l'euphorie du moment, je relance l'outil à la mer dans l'espoir un peu naïf de tromper la malchance une nouvelle fois, malgré la petite voix qui raisonne dans ma tête. Alex Alex Alex... Il ne faut pas abuser de la générosité du destin, tu vas le regretteer... Mais cette fois, les poissons repus se font moins pressés. Pas de problème, je pose la canne à pêche près de nous et j'observe la prise d'un oeil expert. Il va falloir vider le poisson avant de pouvoir cuisiner la bête. Alors je farfouille dans le coffre près de nous jusqu'à dégoter des produits nettoyants - normalement réservés à la désinfection de l'eau. Mais peut importe, je préfère rincer mon couteau plutôt deux fois qu'une. Je m'affaire tranquillement en riant avec William, quand soudainement, alors que je me penche à mon tour au dessus de l'eau pour tremper mon couteau et envisager d'ouvrir notre repas, je vois la canne à pêche filer sous mes yeux. C'est trop beau, un deuxième poisson pour un festin de rois de l'univers. Je lâche mon couteau et me précipite sur la barrière avant que la canne-à-pêche ne passe par-dessus pour disparaître sous l'eau. Mais au moment où ma main se referme sur notre plus précieux outil, je sens la barrière céder, et je pars en avant. Par pure réflexe, je lâche alors la canne qui m'entraîne et j'attrape la première chose à ma portée pour éviter la chute. William. A peine me suis-je accroché à lui que je me sens tomber en arrière. "Mer-" PLOUF. A ma plus grande surprise, je suis soudainement plongé dans un monde sans lumière et sans bruit. Je me sens si léger que j'ai l'impression de flotter. Pendant un court moment, je me demande si je n'ai pas respiré dans le petit sachet de farine magique sans m'en apercevoir. Et puis j'ouvre les yeux. Oh. C'est donc ça la vie des poissons d'aquarium. Etrange cette vue sur le couloir d'accès à la visite. Mes poumons commençent à brûler sans oxygène et mon cerveau m'ordonne de remuer. Je réalise que les poissons nagent autour de nous en nous jetant le même regard curieux que les visiteurs qui avaient l'habitude de venir les observer auparavant. C'est vrai que nous sommes deux drôles de spécimens. Je pousse sur mes petits bras pour remonter à la surface et prend un grand bol d'air frais avant de jeter un regard surpris et un peu inquiet à William. Ouf, il est remonté aussi. "Oh merde, William je suis désolé !" Je passe une main dans mes cheveux pour les plaquer en arrière, et constate avec un air un peu dépité le lieu de ma chute. Je me suis appuyé à la porte de la barrière sans me méfier, et cette fourbe s'est ouverte au mauvais moment. Et puis finalement, je fais quelques mouvements plus ou moins gracieux (il faut dire que ce n'est pas la plus aisée des choses de nager tout habillé) pour rejoindre la plateforme avant de me retourner vers William. Lui aussi fait une drôle de tête. "Pffrahahhah ! Allez me dit pas que t'as jamais rêvé de faire ça !" Je lui lance en riant. Et puis je prends soudainement un air un peu plus inquiet. "Heureusement que tu les as nourris avant !" Mais j'ai du mal à garder mon sérieux, et rapidement un nouveau sourire éclaire mon visage. Je ne peux pas croire que ce foutu destin nous ai jeté à l'eau.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Mar 15 Sep - 23:28
Les dents de la mer
Emerveillé comme un enfant, je regarde les poissons se ruer sur la nourriture que je jette dans l’aquarium. J’en garde quand même, au cas où. Si notre tentative de pêche échoue, on pourrait tenter notre chance dans un autre bassin. Mais je me promets intérieurement que si nous arrivons à pêcher et à manger, je leur donnerai tout ce qui reste. Alex lance sa ligne et je croise les doigts machinalement, les yeux fixés sur l’eau. Je n’ai jamais pêché que des canards dans des fêtes foraines mais eh, ça ne doit pas être si compliqué ! Le poisson qui s’approche de l’hameçon est plutôt gros et je prie dans ma tête pour qu’il vienne. Et il vient ! Il mord à l’hameçon et je n’arrive à en décrocher mon regard que lorsque Alexander arrive à le sortir de l’eau pour lui mettre un coup et l’assommer. Un rire m’échappe alors que je me rends compte que nous sommes réellement en train de pêcher ici. J’applaudis une nouvelle fois alors que mon acolyte de toujours me colle son poisson sous le nez. Je prends le poisson et le pose avec le reste de nos affaires pendant qu’il relance la canne. Après tout, on ne sait jamais. Les poissons continuent de tourner en quête de nourriture et je leur en lance un peu, mais ils ont mangé alors ils sont moins fous. Je les regarde, surveillant distraitement la ligne, pendant que le cuistot examine notre futur plat et prépare son couteau.
Tout ensuite se passe beaucoup trop vite. Je vois Alexander se précipiter sur la barrière dans mon dos, et une main m’agrippe. Et puis l’eau froide qui entre en contact non plus avec ma chevelure mais avec tout mon corps. Je coule un instant, tellement surpris, et puis j’ouvre les yeux, un peu, parce que ça pique. Je vois, flou, des poissons. J’ai envie de rire mais je serais capable de me noyer, alors je bats des pieds comme je peux avec mes vêtements, jusqu’à ce que l’air gagne à nouveau mes poumons dans une inspiration bruyante. Et là, je ris. Dans le même geste qu’Alex, je rejette mes cheveux en arrière. Je ris tellement que je coule à moitié. Et plus Alexander essaie de se justifier, de s’excuser, plus je ris. A sa simple remarque sur la faim des poissons, je manque de me noyer. Je rejoins mon ami vers la plateforme et m’y accroche pour essayer de respirer. « On aura tout fait… » Je jette un regard autour de moi pour voir si par miracle, la canne à pêche est toujours là, mais il ne faut pas trop en demander non plus. Alors je sors de l’eau, difficilement il faut bien l’avouer. Je ressemble à un vieux phoque alors que j’essaie de rouler sur la plateforme. Une fois que j’y suis, j’hésite. Mais pas trop longtemps. J’enlève tant bien que mal mon pantalon et mon t-shirt avant de sauter à nouveau dans l’eau. Après tout pourquoi pas ? Je me mets à nager, pour essayer de voir le poisson qui nous a volé notre arme. C’est plus une excuse qu’autre chose mais peu importe. Je ne le vois pas mais je me rends compte une fois au milieu du bassin que je nage dans un aquarium, avec des poissons qui sont peut-être dangereux, avec la chance que j’ai. Mais je trouve ça drôle, alors je continue de nager. « S’il vous plaît mon brave, préparez donc le dîner pendant que je finis mes longueurs ! » Je souris à Alex et prends un air sérieux pour nager, de la manière la plus belle que je peux. J'ai toujours aimé nager, alors je joue à la sirène. Moi qui rêvais d’une douche, je suis servi.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Ven 18 Sep - 16:14
Les dents de la mer
Willou & Alexou
La crise de rire à laquelle succombe William m'arrache un large sourire qui ne cesse de s'élargir. On a l'air de deux abrutis complètement tarés, mais au moins on s'amuse bien. Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas souffert des abdos en riant que je ne parviens plus à m'arrêter. Je sors de l'eau avec une classe sans limite (humour) et reste un instant allongé sur la plateforme pour me remettre de mes émotions. J'ai à peine le temps de me redresser que William s'est déjà débarassé de ses affaires pour replonger dans l'aquarium. Je lui jette d'abord un regard surpris puis rigole à nouveau en secouant la tête. Deux vrais gamins, et pas un pour rattraper l'autre, voilà ce que nous sommes. Le sourire aux lèvres, j'ai presque l'impression de vivre une journée parfaitement normal au bord de la piscine. Nos problèmes et l'apocalypse me semblent tellement loin que je ne juge même plus nécessaire de m'inquiéter pour le bruit que nous faisons. De toute façon, vu la loudeur des portes il est certain qu'aucun mort-vivant ne viendra troubler notre petite fête privée.
William me réclame alors le dîner d'un accent aristocratique parfaitement maîtrisé et je m'empresse de me relever et de m'incliner en jouant le rôle du domestique. "Tout de suite, monsieur." Je regarde un instant William profiter de l'eau en souriant. Il a l'air si heureux que cela me suffit, comme une joie contagieuse. Finalement, je me débarasse à mon tour de mes affaires trempées, les essortent comme je peux et les étend sur la barrière. J'espère juste qu'elles ne mettront pas trois jours à sécher. Heureusement qu'il fait bon dans l'aquarium...
Et puis je m'empare à nouveau de ma lame pour me tourner vers l'infortuné poisson. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas vraiment cuisiné. Je ris en me dirigeant vers un comptoir pas loin. Je suis bien loin de ma grande cuisine toute équipée maintenant, et si on m'avait dit dans quelles conditions j'exercerais un jour, j'aurais probablement déprimé toute la semaine suivante. Mais aujourd'hui, la moindre occasion qui se présente est un vrai plaisir, comme un moment d'évasion, un rappel de ce que j'ai été avant. Ca ne peut me faire que du bien. N'empêche, heureusement que je me balade avec mon couteau de cuisine. J'aurais été frustré de devoir vider le poisson avec un couteau-suisse. A cette remarque, je ris tout seul, un peu comme un fou. Et puis je me rapproche à nouveau du bassin, les mains en sang. "Et si j'allais me rincer dans le bassin des requins ?" Je propose avec une lueur un peu folle dans le regard. Mais je me contente de me pencher vers le bac d'à côté. Je suis peut-être fou mais pas encore suicidaire. Les requins doivent mourir de faim eux aussi, et j'ai une petite pensée triste pour eux en nettoyant ma proie.
Finalement, une fois la bête vidée, écaillée, coupée en petits morceaux et tout le tralala, je fixe les petits sashimis d'un air sceptique. Mon instinct de grand chef me hurle qu'il manque quelque chose. Malheureusement, il faut faire avec les moyens du bord. Pas de sauce ni d'épices ici. Quoi que... Je jette un coup d'oeil à mon sac, puis à William, et encore à mon sac. Un sourire un peu inquiétant, qui signifie que je viens d'avoir une de ces bonnes mauvaises idées qui créent des situations souvent un peu bizarres, apparaît sur mon visage. Je glisse la main à l'intérieur de mon sac, attrape le petit sachet de coke et rigole à nouveau un peu tout seul, comme un hystérique. La voilà mon épice. Poussé par un nouvel élan de folie qui ne me quitte plus vraiment, je soupoudre le plat avec précision, recule d'un pas, admire et me tourne vers William en levant les bras au ciel. "Je crois que c'est la plus belle création de toute ma carrière !" Euphorique avant même d'avoir goûté au meilleur repas de tous les temps, je ris à nouveau et apporte le dîner à William. "Si sa majesté veut bien se donner la peine."
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Ven 18 Sep - 17:12
Les dents de la mer
Je nage avec la grâce d’une sirène pendant qu’Alexander se met aux fourneaux. Enfin fourneaux improvisés mais il suffit d’imaginer un peu. J’observe les poissons autour de moi en me disant qu’ils ont eu de la chance eux, que l’on n’ait pas réussi à les pêcher. Et je gigote comme un perdu quand ils s’approchent trop près de moi. Heureusement, ils n’ont pas l’air de vouloir me grignoter. Promis, si je me sors de cette apocalypse je militerai pour les droits des poissons. La voix d’Alex me sort de mes pensées stupides et j’échappe un rire tout aussi bête quand il propose de rincer ses mains chez les requins. Mais je me redresse quand même pour vérifier qu’il ne va pas réellement le faire. On ne sait jamais avec lui. Heureusement, il abandonne son idée (pour une fois) et se rince les mains comme une personne normale, en admettant qu’une personne normale aurait les mains pleines du sang d’un des poissons, dans un autre bassin. Je reprends mon activité aquatique et décide de frotter encore un coup mes cheveux, histoire d’être sûr.
C’est un nouveau cri d’Alexander qui m’arrête dans mon shampoing version apocalypse. Je relève la tête et nage vers la rambarde pour rejoindre mon ami et notre repas japonais improvisé. Encore une fois, je sors de l’eau avec la classe de George Clooney. En plus roux. Et trempé, je m’assois au bord du bassin pour goûter la recette de l’année. Une espèce de poudre recouvre le poisson, comme s’il l’avait fariné. Mais à ma connaissance, ni lui ni moi ne nous trimballons avec un paquet de farine. J’hausse un sourcil, me demandant ce qu’il a bien pu saupoudrer sur le poisson. Et d’un coup, je comprends. La seule chose en poudre qu’il a sur lui, c’est la cocaïne qu’il a trouvée tout à l’heure pendant notre exploration. Je le fixe, interdit. Je crois qu’il a sérieusement perdu les pédales. « T’as pas de farine hein ? C’est bien ce que je crois que t’as mis là-dessus ? » Et soudainement, je ris. C’est n’importe quoi. On fait n’importe quoi. Il n’y a pas que lui qui a pété les plombs, je sais que moi aussi. Mais puisque nous sommes sur la mauvaise pente, autant y aller gaiment et la savonner. Je ne pense pas aux zombies, pas aujourd’hui. Alors au lieu de me la jouer rabat-joie, je fais honneur à la cuisine de Monsieur le chef étoilé, et j’attrape un morceau de poisson.
« Bon et bah… Bon appétit bro ! » Je ris encore une fois, comme un cinglé, et je porte le poisson à ma bouche. Le poisson a un goût de poisson j’imagine, un peu basique, et un peu relevé par la cocaïne qu’il a balancée dessus. Le met en bouche, je ris une nouvelle fois avant de l’avaler. Si j’avais su un jour que je mangerai de la coke pour accompagner du poisson pêché dans un aquarium municipal, j’aurais tellement ri. Et pourtant me voilà en train de prendre un autre morceau. « C’est un peu inattendu mais c’est pas si mal hein ! » Disons qu’on s’habitue au goût bizarre.
Nous profitons de notre festin de rois et alors que je tapote sur mon bidon qui n’a pas eu droit à un tel repas depuis longtemps, j’ai chaud soudainement. « Putain qui a mis le chauffage ? » Je me marre tout seul et je me relève. J’ai le cœur qui bat un peu fort et je sens mes joues rougir avec la chaleur. Le bonheur d’être roux. Mais je suis sûr que ça va passer. Tout ce que je veux c’est me rafraîchir un peu, alors je me poste au bord du bassin que j’ai adopté en tant que piscine, et je lève les bras. « Bienvenue aux Jeux Olympiques 2025 ! Pour les Etats-Unis, William Hawke. » Et je plonge. Si on peut appeler ça plonger, parce que je fais surtout un gros plat.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Ven 18 Sep - 20:31
Les dents de la mer
Willou & Alexou
Je tente de garder l'air le plus innocent du monde lorsque William m'interroge sur les ingrédients utilisés avec un air plus que suscpicieux. Bien évidemment, il sait. Il était là lorsque j'ai découvert la cocaïne. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, mais c'est passé de toute façon. Son regard stupéfait m'arrache un nouveau rire, et il ne faut pas longtemps au roux pour m'accompagner.
Finalement, après tant d'efforts, on ne peut décemment pas jeter le plat aux requins, alors on se sent obligé de le manger. On pense aux pauvres petits survivants qui souffrent de la famine la dehors, et on culpabilise à l'idée de gâcher. Alors que William gobe un premier morceau, je le fixe en guettant la moindre de ses réactions, comme s'il s'agissait du jury le plus sévère du monde. Et puis finalement il approuve. Je ne peux retenir une nouvelle crise de rire alors que William en reprend. C'est vraiment une journée inattendue ! Mais qu'est ce que ça fait du bien de relâcher son attention, juste une fois... Alors on avale le poisson sans se préoccuper de ce qui va suivre. La chair est fondante, je suis content de ne pas avoir tout oublié de la cuisine depuis le début de l'épidémie. Si je suis encore capable de bien choisir mes produits, je pourrais peut-être reprendre quand tout ça sera fini. Oui parce qu'il faudra bien que ça finisse un jour... Bien sûr que ça va finir un jour. Ahahah quelle question. Si ça se trouve, l'armée va débarquer d'un instant à l'autre et va nous trouver en train de manger les poissons de l'aquarium avec de la cocaïne dans l'organisme. Un sourire bête apparaît sur mon visage alors que j'imagine leur réaction, et soudain William se plaint de la chaleur. "On est dans la partie tropicale de l'aquarium je crois." Je réponds d'une voix toute à fait sérieuse, comme si cela expliquait ceci. Et puis je suis content de m'imaginer en vacances aux tropiques. Pour un peu, j'aurais presque l'impression d'y être. Les cocotiers, le sable chaud, le clapotis des vagues juste à côté. Il ne manque que le petit cocktail qui va bien. Soudain sans prévenir, William se jette à la mer après s'être déclaré champion olympique. Je ris alors qu'il a l'air de s'être ramassé la tronche dans l'eau plutôt que d'avoir plongé. Et puis finalement je quitte ma serviette de plage pour me redresser en criant. "Je vais te sauver Williaaaam !" Et comme j'ai trop la classe je fais même un saut périlleux en sautant. Et comme je suis trop intelligent j'ai oublié de prendre ma respiration, je bois la tasse, et je manque de me noyer. "Gurglu oskour ahahah ghgghluh" Alors que je m'agite autant que possible pour trouver de l'air, je suis pris d'un rire hystérique qui m'empêche de flotter correctement. A ce rythme je vais boire la moitié du bassin. Alors j'abandonne William à son triste sort et je m'accroche au bord de la plage. "Wouh ! L'océan est déchainé aujourd'hui ! Il doit y avoir du vent..." Et soudain je réalise. Il n'y a pas de bouée. "Comment on va faire sans bouée ?!!" Je m'inquiète en cherchant autour de moi. Mais rien à faire. Et puis j'ai une illumination. Mais qu'est ce que je suis débile. On a pas besoin de bouée en plongée ! Je ris de ma propre bêtise et met la tête sous l'eau, toujours accroché à ce bord de plage métallique. "oh gglcébogle" J'essaye de parler à William sans grand succès. Cet océan franchement méchant m'empêche d'articuler correctement alors que je tends la main vers un poisson qui s'est approché. Le pauvre petit s'enfuit aussitôt à l'autre bout de l'océan. Oui j'aime ce mot, océan. Je pourrais le répéter toute la journée. Océan océan océan océan océan océan océan océan océan océan océan océan océan océan. Mais alors que William se prend pour une sirène et que je me mets à l'applaudir comme son plus grand fan, je me stoppe brutalement dans mon délire. Alors que je viens de mettre la tête sous l'eau, il m'a semblé voir quelqu'un passer devant l'aquarium, côté visiteur. Je n'ai pas eu le temps de voir. Je ne suis pas sûr. Et puis je vois tout flou dans l'eau. J'ai les yeux rougis à force de les ouvrir. Une nouvelle fois, je jette mes cheveux en arrière et passe une main sur mon visage avant de fixer William d'un air grave. "Je crois que j'ai vu quelque chose...." Je fais une courte pause, faisant mine de réfléchir. "Je crois..." J'hésite encore un court instant. "Je crois que c'était..." Je ne suis vraiment pas sûr de moi. "Un indien !" Si. Ca doit être ça. Un indien. Ca ne pouvait être que ça de toute façon. Qui d'autre se balade au fond de l'océan comme ça ? Je remonte sur le sable chaud en poussant sur mes petits bras et roule sur le sol en soupirant, comme s'il s'agissait de l'effort de ma vie. Et puis la seconde suivante, je bondis sur mes pieds, prêt pour revivre la conquête de l'ouest. "Il est venu nous voler notre plage !! On peut pas se laisser faire !!" Pendant ce temps, le destin pose probablement un regard un peu critique sur nous, et notre bonne étoile l'implore pour ne pas nous envoyer de zombie vaudou maléfique. Elle est chouette notre bonne étoile hein ? Moi j'l'aime bien.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Ven 18 Sep - 22:10
Les dents de la mer
J’ai mal, je hurle comme un con parce que putain, ça brûle. Je pose mes mains sur mon torse pour essayer d’apaiser ma peau douloureuse mais j’avais oublié un détail. Sans les mains, je ne sais pas nager, alors je coule comme une pierre, et j’ai toujours aussi mal. Et j’ai toujours chaud. C’est chiant ça, j’essaie de me mouiller les cheveux à nouveau mais j’ai l’impression d’être dans un bouillon. Heureusement, Alex saute à son tour pour venir me sauver. Enfin il a l’air d’avoir besoin qu’on le sauve lui aussi parce qu’il coule. Je ris en le regardant se débattre, loin de moi l’idée de m’approcher pour l’aider. D’ailleurs je le vois remonter, alors je me remets à nager comme une sirène, je plonge aussi longtemps que mon souffle me le permet, peut-être même un peu plus, et je remonte en balançant plein d’eau partout. Je regarde les gouttes voler comme si c’était la première fois que j’en voyais, la bouche à moitié ouverte. Oui, on dirait un peu un débile. Mais puisque j’ai un public en délire qui en redemande, je continue. On dirait que je convulse dans l’eau mais je vous jure que c’est une chorégraphie réfléchie. Alors que je plonge et remonte une nouvelle fois, m’approchant du bord du bassin, les applaudissements cessent. Outré par l’abandon de mon public, je me tourne vers mon ami pour lui demander pourquoi est-ce qu’il a cessé de m’admirer à la moitié du spectacle. Quel ami indigne. Mais bon, puisqu’il dit qu’il a vu quelqu’un, ça me fera peut-être un vrai fan. Agrippé au bord du bassin, je crie à pleins poumons « Eh ohhhh ! Y a quelqu’un ? » Oubliée la peur de tomber sur un zombie ou une personne agressive, tout oublié d’ailleurs, je ne suis plus en pleine apocalypse mais à la piscine avec mon meilleur copain. Un indien, qu’il dit. N’importe quoi. Un indien, qu’est-ce qu’il ferait ici ? A moins que… « C’est l’indien qui fait bouillir l’eau pour nous cuire ! » Je n’ai plus aucune notion de la réalité, je ne sais pas si on joue ou si c’est vrai mais ce que je sais, c’est que je ne vais pas me faire bouffer par une saloperie d’indien ! Ni une ni deux, je nage aussi vite que je peux jusqu’à Alex et je sors de l’eau. « Faut pas qu’il nous trouve. » Ma phrase s’abat comme une sentence, en réponse à la peur d’Alexander que cet idiot d’indien nous pique notre plage. Je cours jusqu’à l’escalier qui mène en dessous pour regarder si je ne vois personne coiffé de plumes et il ne semble pas venir. Il doit avoir peur de nous, après tout, qui n’aurait pas peur de nous ?
Mais soudain, j'entends un bruit. C'est quelque chose qui tombe, je crois. Cette fois c'est sûr, l'indien nous provoque. Sans aucune peur j'attrape mon hachoir pour lui faire la peau et je cours, en boxer, dans les escaliers pour regagner le rez-de-chaussée. « Allez n’aies pas peur l’indien ! Viens ! » Je parle fort, Kaitlynn me dirait de me taire en me lançant un regard noir et penser à la tête qu'elle ferait me fait rire à nouveau. Elle est chiante, pourquoi est-ce qu'on n'a jamais le droit de crier ? Les sourcils froncés, je me dirige dans les couloirs, je ne sais même pas où je vais mais j'entends un nouveau bruit, derrière une porte. S'il croit qu'il va réussir à se cacher comme ça, il me prend vraiment pour le roi des nuls. La langue légèrement sortie pour essayer de me concentrer, j'appuie sur la poignée de la porte et ouvre doucement. Aussi rapide qu'un éclair, une espèce de gros rat surgit hors de la pièce et file en courant entre mes pieds. J'émet un nouveau cri et fait un bond en arrière. Il m'a fait peur ce con, je vacille et tombe sur mes fesses. Le sol est froid et aussitôt sur le cul, je saute sur mes pieds. A nous deux l'indien ! J'entre dans la pièce et... Elle est vide. Merde alors. Il n'y a que quelques placards et une voix au fond de moi me dit de les fouiller, comme on fait d'habitude. J'ouvre tous les placards alors, et je trouve plein de boites remplies de cachets, et aussi des pansements. « Oh Alex ! Viens voir j’ai trouvé plein de pilules ! » Avec un rire victorieux je prends tout et retourne dans le couloir pour retrouver mon ami.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Sam 19 Sep - 0:03
Les dents de la mer
Willou & Alexou
William semble déçu de devoir interrompre son spectacle magnifique, mais il se rend vite compte des enjeux. Il crie pour appeller cette étrange silhouette que j'ai aperçu. Je tends l'oreille pour voir si quelqu'un répond mais rien. Le salaud a dû se déguiser en sapin, comme dans Peter Pan. Je fais volte-face pour voir si un arbre se cache derrière moi, mais par chance il n'y a personne. La pression monte et je commence à respirer plus vite. Heureusement, William se dépêche de me rejoindre et j'oublie bien vite toute cette inquiétante histoire de sapin espion. Alors que je le vois s'emparer de son hachoir et redescendre de la plateforme, je me dépêche d'attraper mon couteau pour le rejoindre. Merde si il essaye de nous faire bouillir c'est un putin de cannibale ! On va pas se laisser faire !!
Alors que William est déjà en bas à appeler l'indien, je trouve un petit pot de crème étrange. Je n'ai pas la moindre idée de ce à quoi ça peut servir, mais je plonge mes doigts dedans pour me faire des traits sur les joues puis j'embarque la chose. "William !! J'ai trouvé la peinture de guerre !!" Mais alors que je penche la tête pour voir ce qu'il fabrique en bas, je le vois les fesses par terre. Mais qu'est ce qu'il fout ? Il se repose déjà ? C'est pourtant pas l'heure de la sieste. Il vient peut-être d'Ecosse. Avec ses cheveux roux c'est possible. C'est pas un peu trop cliché ? Si hein ? Ouais mais peut-être qu'en Ecosse c'est l'heure de la sieste. Du coup il fait la sieste parce qu'il est écossais. Ca semble logique. Je fronce les sourcils, plongé dans une intense réflexion, quand soudain William m'appelle. Il a trouvé des pilules. Des pilules ? De quoi il parle ? Il est enceinte ? Je me précipite pour voir, mais je ne trouve pas qu'il a subitement grossi. J'ai du mal entendre. Il me montre sa trouvaille avec un sourire tout content et j'ouvre de grands yeux. "Eh je crois que tu as trouvé la planque de ce salaud qui essaye de nous manger !! Ahah !" Je lui tape dans la main en mode highfive et jette un nouveau coup d'oeil derrière moi. Toujours pas de sapin. Tout va bien. "En tout cas il est sacrément fort en camouflage." Je balaye la pièce d'un regard suscpicieux. "Il a dû se tirer, il a peut-être eu peur.." Je bombe le torse comme si nous étions impressionnants, ainsi trempés et en sous-vêtements dans un aquarium. "C'est nous les meilleurs !! Ok ?!" Je crie pour être sûr que l'indien nous a entendu, et puis je jette à mon tour un coup d'oeil dans la planque découverte. Il ne reste plus rien, sauf tout en bas peut-être. Je me penche et tend la main. "Oooh.. Tiens tiens tiens.. Je crois que je viens de trouver le dessert." J'agite la bouteille devant William tandis qu'un nouveau rire hystérique me prend. J'ai l'impression que mon coeur va exploser. J'ai envie de crier jusqu'à ce que mes poumons brûlent. En fait je vais imploser. Il me faut un truc pour me calmer. Vite.
Je cherche autour de moi, tombe sur deux verres doseurs, et verse directement le contenu de la bouteille dans chaque verre. "Rien de tel qu'un bon petit thé pour bien digérer ! Parole de cuisinier !" Je déclare d'un air savant en tendant l'un des verres à William. Je tchine en riant et avale une bonne gorgée. "Aaaaaaaaahahahahha" Ca brûle ça brûle. L'hystérie monte encore et je perds complètement pied. La réalité n'existe plus. Et puis, qu'est ce que la réalité ? La réalité est-elle réelle ? On ne saura jamais, je suppose. En tout cas j'aimerais bien trouver un ballon qui flotte. J'ai toujours rêvé d'en avoir un. "Et si on allait à Disneyland ?" A Disneyland il y en a plein des ballons volants. Et puis c'est pas très loin d'ici. En trotinette on y sera le mois prochain peut-être. Ca vaut le coup, pour un ballon volant. Je réfléchis à l'itinéraire tout en prenant une nouvelle gorgée de thé. Je grimace et jette un nouveau regard professionnel à William. "Ce sont des herbes du Japon. C'est pour ça qu'il a un goût très prononcé. C'est très spécial mais très rare. Excellant pour la santé aussi." Je ne peux plus m'arrêter de parler. Je suis en surchauffe, je vais imploser je crois. Je finis mon verre d'un trait, mais ça ne fait qu'empirer les choses. Quand je fais un pas en avant, j'ai l'impression de marcher en arrière, et je flotte aussi. Je crois. Est-ce qu'il est possible que je sois en train de marcher au plafond ? J'interroge William du regard mais il ne semble pas perturbé par une quelconque gravité inversée. Je vais devoir revoir ma théorie de physicien. Quelle théorie déjà ? Ah oui c'est vrai, je n'en ai pas. Je suis cuisinier, pas physicien. Bon sang. "Tu crois qu'on peut cuisiner de l'humain ?" Je me retourne subitement vers William d'un air pensif. Par chance, je n'ai pas faim, mais par curiosité, je me demande de quelle manière on aurait fini si cet indien nous avait attrapé. D'ailleurs, je jette un nouveau coup d'oeil derrière moi. Toujours pas de sapin. "Je pense que l'idéal c'est de nous faire rotir comme un petit poulet. Ca cuit doucement la chair de l'intérieur et ca grille la peau, ça devrait pas être mal. Par contre il faut bien penser à arroser parce qu'on est pas très gras donc on risque de vite sécher." Je commence alors à parler tout seul et à faire toute la recette du plat dans lequel je suis moi-même un ingrédient. Il ne vaut mieux pas que l'indien nous entende. Si ça se trouve, ce sale lâche se terre dans son sapin et prend des notes. Je me tais brusquement lorsque cette idée me vient à l'esprit. "Ces foutus sapins c'est des traîtres ! En vrai Noël c'est une invention des indiens pour nous espionner pendant qu'on cuisine notre dinde !! Et maintenant regarde où nous en sommes !!" Ce que je dis n'as plus aucun sens, et pourtant je dénonce avec brio et clairvoyance le plus grand complot de tous les temps entre les indiens cannibales et le père noël. Merde quoi. "Il faut appeler la police." Je me tourne alors vers William dans l'espoir qu'il me sorte un téléphone de nul part, mais il semble que l'on soit coincé. "C'est dur d'être plus intelligent que les autres." Je constate avec un air embêté. Et puis à force de m'agiter, je suis pris de vertige. Je crois que le thé n'était pas si bon que ça pour la digestion. Je tente de faire un pas en avant, mais je pars sur la gauche. "Eeeeh je crois que je suis télécommandééé" Je manque de me ramasser par terre, et je décide finalement de m'assoir. Prenant ma tête entre mes mains, je reste un instant immobile pour me stabiliser un minimum, puis je me tourne à nouveau vers William avec un air désolé. "Tu vas devoir sauver la planète tout seul bro. Tu peux le faire ! Crois en toi !!" Moi je crois que je vais juste sombrer sur place et m'endormir une bonne 60taine d'année, juste comme Captain America. La classe intergalactique.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Sam 19 Sep - 22:43
Les dents de la mer
Je réponds au highfive d’Alex, fier de nous. Ce nul d’indien, il n’aurait jamais fait le poids face à nous. Alors que mon ami guerrier regarde autour de la pièce pour vérifier que l’indien n’est pas caché quelque part, je remarque les traits sur ses joues. Le cachotier ! Moi aussi je veux des peintures de guerres indiennes ! Je lui arrache le pot de peinture des mains et me tartine les joues à mon tour. Là c’est sûr, l’indien ne pourra rien contre nous. Et pour être sûr je jette le pot de peinture de toutes mes forces vers le haut du bassin. Evidemment je n’arrive pas à le jeter dans l’eau et je le regarde retomber minablement, projetant son contenu un peu partout dans un grand bruit. Et je ris. De toute manière, cette peinture de guerre ne pourra plus servir maintenant qu’elle a été projetée partout. Je me frotte les mains comme si je venais d’accomplir une tâche importante et me retourne vers Alexander quand il dit avoir trouvé le dessert. Chouette, un repas de nobles, ça a forcément un dessert. Enfin je crois. Mais comme je suis noble, je décide qu’il faut un dessert et c’est parfait puisque Alex en a trouvé un. Je souris comme un fou en m’approchant de lui. Mes joues me grattent un peu, peut-être que l’indien avait mis du poison dans sa peinture avant de nous la donner. Ou alors j’ai attrapé des puces. Je jette des regardes inquiets à ma peau pour vérifier qu’aucune petite bestiole ne court dessus mais ma recherche est vite interrompue par l’arrivée d’un verre entre mes mains. Avec du thé dedans, trop bien ! Sans attendre, je porte le verre à mes lèvres. Le thé est trop chaud, il me brûle les lèvres et la gorge, mais il a bien meilleur goût que tous les autres thés du monde ! Oui j’ai envie d’aller à Disneyland ! Mais pourquoi il me parle de ça alors que mon corps entier est en train de fondre ? Heureusement, Alexander m’explique que c’est parce qu’il vient du Japon qu’il a un goût spécial. Rassuré, je porte à nouveau le verre à mes lèvres et en descend la moitié. J’ai l’impression que je vais cracher du feu et je ris. Ils ont du prendre du feu aux dragons du nouvel an chinois pour mettre dans leur thé. Oui c’est sûr, ils ont du leur piquer ça pour avoir tout le mérite. Du thé au feu de dragon c’est quand même vachement stylé. Pour vérifier, je souffle un coup mais je n’arrive pas à cracher du feu. « J’en ai pas bu encore assez… » Alors j’avale la moitié de mon verre, pour essayer à nouveau de cracher le feu. Ca ne fonctionne pas et ça me frustre assez, mais encore une fois Alex coupe court à mes réflexions. « Cuisiner de l’humain ? » Je hausse les sourcils en le regardant fixement pendant un moment. Et puis je regarde mes bras, mes cuisses. « Ouais mais il faudrait quelqu’un de musclé pour avoir plus à manger. » Mais mon ami de m’écoute plus, trop perdu dans l’invention d’un nouveau plat. Alors je sautille tranquillement dans la pièce, sans écouter Alex.
J’observe des bocaux remplis de trucs dont je ne connais ni le nom ni l’utilité. On m’a toujours dit de ne pas toucher ce que je ne connais pas mais quand même, j’ai vachement envie. Il y a un bocal rempli de petites ampoules remplies d’un liquide violacé, j’aimerais bien goûter. Et un peu plus loin, un petit aquarium envahi par les algues où un poisson flotte, tout mort. Je tape sur la paroi pour être sûr, en encourageant le pauvre petit poisson à se réveiller mais il ne bouge pas cet idiot. Forcément, avec si peu de volonté on ne survit pas. La voix d’Alexander me fait sursauter encore une fois. Je me retourne vers lui pour râler que ça se fait pas de me faire faire des syncopes comme ça, mais sa théorie me laisse perplexe. Je me rapproche de lui et m’assois sur une chaise, tout près. Il n’a pas tord, c’est louche toutes ces histoires de sapins. Je regarde autour de nous si aucun sapin ne s’approche, et puis je me dis que peut-être, ils se sont adaptés. C’est vrai quoi, dans un aquarium il y a rarement des sapins, mais des algues… Je lance un regard suspicieux au bocal qui contient le poisson mort et les algues pour vérifier qu’il n’y a pas de petit indien. « C’est vrai qu’il faudrait appeler la police. » Je fouille dans mes poches à la recherche d’un téléphone, et puis je me souviens qu’il n’y en a plus depuis que les zombies sont apparus. « Si ça se trouve c’est les indiens qui ont lancé des zombies pour nous empêcher d’appeler la police. » Il a raison Alex, c’est trop dur d’être plus intelligent que les autres, il faudrait qu’on explique nos théories au monde entier et je crois que beaucoup ne comprendraient pas.
Alors que je regarde la fin de mon thé au fond de mon verre, le faisant tourner doucement pour essayer de réveiller le feu à l’intérieur, Alex se lève. Je ne le regarde pas, trop concentré sur l’invocation du dragon. De toute façon il revient et me met le destin du monde entre les mains. C’est trop pour moi mais s’il croit que je peux le faire, alors j’y arriverai. « Je vais le faire. » Sans demander plus d’explications je finis mon verre d’un coup et je saute sur mes pieds. Cette fois ça y est, je peux cracher du feu c’est sûr. Mais je préfère garder ma flamme pour une occasion importante, quand j’aurai trouvé l’indien par exemple. Je mets un gros bocal vide sur ma tête pour me faire un casque super classe et sors en titubant de la planque de l’indien. Il faut qu’on le trouve et si Alexander est trop fatigué pour le faire, alors je le ferai.
Re: Les dents de la mer - mai 2025 Sam 19 Sep - 23:05
Les dents de la mer
Avec ma super armure, je longe les couloirs de l'aquarium, prêt à attaquer l'indien si jamais il se montre. Je suis plus prudent que jamais, du moins c'est ce que je crois, parce que je m'attends à le voir surgir de derrière chaque algue de l'aquarium. C'est fatiguant d'être en alerte comme ça. Je suis toujours mouillé de la tête aux pieds et ça commence à m'énerver de marcher dans l'aquarium, on ne voit presque rien ici, alors je me mets à courir en criant à l'indien que je le trouverai. J'appuie une main sur ma tête parce que mon heaume est un peu grand pour moi et il tangue dangereusement, me frappant la tête. J'ai un peu mal maintenant, c'est dommage parce qu'une exploration sans heaume, c'est beaucoup plus dangereux. Et puis d'un coup, je vois une nouvelle porte que je pousse sans hésitation. Je ne sais pas où je suis mais il y a plein de poissons poilus qui ont l'air dangereux. Ils me regardent tous sans bouger, rangés bien tranquillement par taille et par espèce. Je suis sûr que c'est un piège mais ils ne m'auront pas comme ça. Il y a tout plein d'autres trucs dans un autre coin de la pièce alors c'est par là que je vais et, comme le promettait mon destin, je trouve le St Graal. Trop fier de moi, j'embarque la chose et rebrousse chemin, en prenant soin de fermer la porte pour ne pas que les poissons à poils me suivent. Il ne manquerait plus qu'ils racontent tout à l'indien. Je cours, je me trompe de chemin, je glisse dans les traces d'eau que j'ai moi-même laissées et finalement, je retrouve la planque de l'indien. Alex est toujours là et je me précipite sur lui en brandissant ma trouvaille. « J'ai trouvé un appareil photo ! On pourra prendre la plage pour la montrer à Kaitlynn ! »