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 Please pay attention : our nation is in crisis, a state of emergency has been declared - Bruce [mai 2025]
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Bruce McKinney
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Bruce McKinney
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Ven 20 Nov - 16:05


❝...A state of emergency has been declared❞
Josh & Bruce
Josh n’est pas content, je le vois bien dans ses yeux. Il me fusille du regard comme s’il avait envie de me buter mais je ne le lâcherai pas. Plus il résiste, plus je me dis que ce qu’il me cache est difficile à avouer, je le connais trop bien. Je crois qu’il me frapperait s’il pouvait. Mais je ne bouge pas, je sais évidemment qu’il ne le ferait pas. Je ne le quitte pas des yeux. Je sais que je ne devrais pas le pousser dans ses retranchements, je ne devrais pas le forcer comme je le fais mais c’est lui qui m’y oblige, à se fermer comme ça. Il ment quand même vachement mal ce con. J’y aurais presque cru s’il avait continué à courir partout en me sortant les dessins immondes de la gamine qui vivait ici. Nous sommes plusieurs années en arrière, quand Josh débarquait chez moi sans aucune explication au milieu de la nuit. J’ai bataillé de nombreuses fois pour avoir juste une raison à sa présence, une excuse pour ne pas appeler ses parents et le ramener illico chez eux. J’ai une pensée pour les fois où je l’ai fait et je crois qu’il me déteste encore pour ça. Alors j’essaie de ne pas prendre mon air de flic et je respire pour essayer de me détendre. Mais voilà, j’en suis incapable. Je sens mon cœur battre comme un fou à l’idée de voir Joshua se barrer sans même que je sache pourquoi. Merde il n’a pas le droit de me faire un truc pareil ! Le petit con ! Je suis tellement énervé contre lui en cet instant que je ne vois pas tout de suite la peur dans ses yeux. Je ne vois que sa tronche de gamin buté et j’ai envie de le secouer de toutes mes forces. Mais je ne fais rien, je me contente de resserrer ma prise sur ses épaules quand il essaie de se dégager.

Et son regard change. A son tour il s’énerve, je suis presque content de le voir réagir. L’espace d’une seconde, juste avant qu’il ne se mette à crier. L’instant d’après, c’est comme s’il avait attrapé mon cœur dans ma poitrine et qu’il l’avait jeté par la fenêtre. Je regarde sa main sans réellement la voir, trop choqué par ce que je viens d’entendre. C’est une blague, ça ne peut être qu’une grosse blague. Il se fout de ma gueule et dans cinq minutes il va rigoler parce que je l’ai cru comme un con. C’est forcément ça. Pourtant ça a l’air de tout sauf d’une de ses vieilles blagues trop pourries. Il me pousse et un vertige violent m’empêche de réagir, de l’agripper plus fort encore et de le gifler. Je prends appui contre le mur derrière moi pour rester debout, trop sous le choc pour tenir simplement sur mes jambes. Ce n’est pas possible, pas lui. S’il vous plaît, tout mais pas lui. Je fixe le vide, incapable de bouger, de dire le moindre mot. Je suis en état de mort cérébrale, voilà. Je donnerais tout pour remonter le temps un tout petit peu, et entre moi-même dans cette foutue salle de bains au lieu de le laisser faire. Au moins pour lui dire de prendre son arme. Je vais crever. Je me pince le bras, un peu trop fort, parce qu’il faut que je me réveille absolument, mais je reste là, dans ce salon de merde. Josh s’agite, il faudrait que je sois fort, que je gère cette situation mais c’est tout simplement impossible. Comment est-ce que je pourrais gérer la transformation en zombie de mon deuxième fils ? Je vais vomir je crois. La haine s’empare de moi, j’en veux à la Terre entière pour cette injustice terrible. Je voudrais m’approcher de Joshua pour le serrer contre moi et lui dire que je vais arranger la situation, mais il n’y a aucune issue. Aucune.

Je ne bouge toujours pas pendant que j’essaie d’assimiler la nouvelle, d’accuser le coup. Impossible. Je n’arrive plus à respirer, j’étouffe littéralement. Je deviens dingue. J’essaie de me dire qu’il faut que je me reprenne mais je ne vois pas comment je pourrais. Comment est-ce que je pourrais voir mourir ce gamin et continuer à vivre de mon côté ? Aucune idée. Ca ne me paraît même pas envisageable. Il me tire de mon état de statue et revenant vers moi. Il a l’air fou de rage et c’est à cet instant que je saisis la peur qui émane de tout son être. Evidemment qu’il a peur, qui n’aurait pas peur après s’être fait infecté par un zombie de merde ? Je me déteste pour avoir allongé cette petite conne bien gentiment sur son lit comme si elle était la plus pure des zombies. Je me retrouve sans savoir pourquoi avec le fusil de Josh dans les bras et je le fixe sans comprendre. Il crie encore, des mots qui jettent un peu d’huile brûlante sur mon cœur qui est déjà sur le trottoir dehors. J’ai envie de lui mettre un coup de crosse dans la tronche, simplement pour qu’il arrête de raconter des conneries. Je suis incapable de faire ce qu’il me dit. Et merde, je refuse ! Putain de bordel, il ne peut pas crever comme ça ! Je balance rageusement le fusil sur le sol avant de relever la tête vers Josh. « T’es vraiment con hein !? » Il est injuste de tout me balancer comme ça dans la gueule. Je suis tellement énervé contre lui, qui faisait comme si l’apocalypse ne le touchait pas, comme si les zombies étaient juste des cons. Et voilà que maintenant il va crever à cause de ça. Un sanglot remonte dans ma gorge et je me mords les lèvres comme un fou pour l’étouffer. Nope. Je refuse catégoriquement de craquer devant lui. Je veux rester là, fort, pour l’aider à traverser ça sans devenir complètement cinglé. Le seul problème c’est que je n’ai aucune idée de comment surmonter ça. Tout simplement parce que c’est insurmontable. Pour la première fois, je suis incapable de lui dire que tout ira bien, je suis incapable de prononcer le moindre mot. Je peux juste le regarder, impuissant, s’agiter dans le salon. Alors je me retourne vers la fenêtre pour regarder dehors, pour essayer de trouver une échappatoire. Même si je sais qu’il n’y en a aucune. Alors je colle mon front contre la vitre et je ferme les yeux. Il n’y a aucun mot pour qualifier ce que je ressens, il n’y a que cette connerie de larme qui s’échappe malgré tous mes efforts pour la retenir.


© Pando
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Joshua Atherton
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Re: Please pay attention : our nation is in crisis, a state of emergency has been declared - Bruce [mai 2025]   
Sam 21 Nov - 3:31
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Bruce jette le fusil par terre en me hurlant dessus, mais je vois sur son visage qu'il se réfugie derrière la colère pour ne pas céder à la panique, exactement comme je le fais moi-même. J'aurais peut-être dû lui annoncer plus doucement, avec un peu plus de diplomatie, mais ça n'a jamais été mon fort. Je suis encore trop boulversé moi-même pour être capable de lui assurer que ça n'est pas grave et que la vie continue. Il me fallait plus de temps pour accepter cette idée, préparer mon discours, et ravaler mes larmes. Mais du temps je n'en ai plus. Il me manque cruellement. Chaque seconde qui passe me rapproche d'une fin certaine et irréversible – puisque nous nous sommes mis d'accord pour admettre que les zombies ne seraient pas guéris. Voilà qui me laisse au moins un choix de moins à faire. Hors de question que je me laisse déambuler comme ça, à tituber en solo sous la pluie à la recherche de survivants comme Bruce à me mettre sous la dent. Non je préfère encore me tirer une balle tout de suite, en pleine cervelle.

Je serre les dents pour retenir une insulte mais je continue de fusiller le policier d'un regard assassin. Ce sera plus facile de se séparer sous un instant de colère de toute façon, alors je ne chercher pas à me calmer. Seulement il se détourne pour venir se coller à la fenêtre. Je ne dis rien, mais je vois bien qu'il est dévasté. C'est encore pire que ce que j'avais imaginé. La douleur que m'inflige cette vision m'écrase tant que je ne parviens plus à respirer. Je ne parviens pas à détourner le regard de cet homme désespéré non plus. J'aimerais tant le rassurer, je donnerais ma vie, mon âme s'il le faut, pour ça. Mais je suis bien trop effrayé moi-même. Mon corps tout entier tremble alors que je retiens des sanglots. Maintenant que Bruce confirme mes craintes par son désespoir, je comprends tout à fait que je suis condamné. Je ne peux plus nier et me cacher derrière une blague idiote. La vie d'avant c'est fini. La vie d'après aussi de toute façon. Il n'y a plus que cette mort qui arrive, et ce sursis – de quoi....quelques heures ? Une journée ? Peut-être deux si je suis en forme ? – dont je ne sais pas quoi faire. J'aurais voulu les passer avec Bruce, comme si de rien n'était. Profiter de ce que la vie nous offre encore jusqu'au dernier moment. Malheureusement même ça je l'ai perdu. J'ai tout perdu maintenant. Alors le coeur serré et la rage au ventre, je ramasse silencieusement mon fusil. J'hésite un dernier instant en posant mon regard sur Bruce qui ne bouge plus, et je me force à lui tourner le dos pour quitter la pièce. J'ai l'impression de marcher pieds nus sur des braises pendant que l'on m'arrache lentement les ongles et que je mâchouille tranquillement du verre. Mon corps tout entier lutte, souffre, hurle qu'il ne veut pas mourir. C'est probablement la panique dans mes anti-corps sans que je ne le sache encore. Je ne veux pas y penser. Je serre un peu plus fort mon fusil et je choisis la chambre des parents. Je ne veux pas revoir le visage, même figé, de celle qui a mis fin à ma vie sans le moindre état d'âme. Je fais désormais partie de l'immense liste de ces victimes emportées sans aucune raison par un virus inexplicable. Ma mort n'aura aucun sens, et c'est bien le plus cruel dans toute cette histoire. Je suis venu ici prêt à mourir pour défendre des vies, et au final quoi ? Je me suis fait avoir par une gamine effrayée parce que j'ai baissé ma garde. Putin combien de fois on me l'a répété, ne baisse jamais ta garde. Jamais. Je m'en veux tellement. Je n'ai jamais connu regret plus douloureux.

Je referme doucement la porte derrière moi et je prends un instant pour respirer profondément au milieu de la pièce. Le matelas du lit a été jeté au sol et je soupçonne Bruce pour le bazar. Qu'importe, je n'ai pas besoin d'un quelconque confort superficiel. J'ignore comment m'y prendre. Soudainement la peur me prend si violemment aux tripes que j'en ai un vertige. Je me sens obligé de m'assoir sur les lattes du lit pour prendre un instant. Ma vue se brouille et j'ai les oreilles qui bourdonnent. Je porte une main à mon front alors que j'ai l'impression d'avoir soudain 45° de fièvre. Je me force à respirer, tant bien que mal. Je peux le faire. Je dois le faire. Je jette un regard au fusil, et je tourne lentement le canon vers moi. J'ai l'impression que l'arme pèse soudainement beaucoup plus lourd. Ca n'est franchement pas pratique de se suicider avec un fusil à pompe, et ma maladresse rend la chose encore plus pénible. Mais lorsque je pointe le fusil sur ma tête et que je fais doucement glisser mon doigt sur la détente, je suis brutalement secoué par un violent spasme. Mes mains deviennent moites et mes doigts tremblent tellement qu'ils ne me répondent plus. Je me penche en avant, persuadé que je vais vomir, et le fusil m'échappe en tombant par terre. Je ne peux pas. Mon corps entier se rebelle contre moi, poussé par mon instinct de survie affolé. Je me force à respirer à nouveau, j'essaye de me reprendre, je lutte de toute mes forces, mais je suis incapable de regagner le contrôle. Mes muscles douloureux se sont contractés d'une rare violence pour faire face à cette crise sans précédent. Je reste ainsi figé pendant quelques minutes qui me paraissent durer une éternité. Je ferme les yeux et j'essaye de retrouver mon calme. L'espace d'un instant, j'essaye de ne plus penser à l'arme qui traîne à mes pieds. Je pense au visage souriant de mes parents, de mes amis, de Bruce aussi. Je les imagine avec ici, avec moi, pour ne pas être seul dans cet ultime instant. Même si le silence de la pièce est assourdissant. Mais je ne peux pas demander au policier de m'aider. Pas pour ça. Pas après tout ce qu'il a déjà fait pour moi. Doucement, alors que l'idée de me tirer une balle s'éloigne temporairement de mon esprit, mon corps se relâche et je retrouve un semblant de calme. J'essuie d'un revers de manche les larmes qui se sont mises à couler sur mes joues sans que je m'en aperçoive, et je redresse la tête. Je pousse le plus lourd soupire de toute ma vie et je fais le vide dans ma tête. Je peux bien prendre encore quelques minutes de ma tristesse existence pour me laisser le temps d'accepter. Accepter la mort, ça n'est pas chose aisée. Je n'ai pas encore la force suffisante pour prendre le dessus sur mon instinct de survie. Violent et primitif, il a réagit immédiatemment et m'interdis désormais de poser ne serait-ce que le regard sur mon arme.

Alors je fais courir mes yeux sur la pièce, et je me lève finalement pour rejoindre la fenêtre. Je l'ouvre en grand et l'air frais de l'extérieur me fait du bien. Je respire une grande bouffée, et je passe une jambe à l'extérieur, puis l'autre. Je m'assois sur le bord pour laisser mes pieds pendre dans le vide. On est déjà au deuxième étage. Peut-être que si je me laisse tomber la tête la première, les dégâts seront suffisants pour m'empêcher de me relever... Je sens une protestation intérieure me reprendre, alors je chasse cette pensée pour le moment, même si je sais que ce sera le meilleur moyen. Une nouvelle fois, je prend un cigarette et je trouve même le moyen de sourire en l'allumant. La der des ders, cette fois c'est sûr. Je savoure la bouffée que je tire comme un homme perdu dans le Sahara savoure sa première gorgée d'eau après des heures d'errance. Le bruit de la pluie fini de m'apaiser et sans que je n'y songe vraiment, ma main vient chercher le papier et le stylo que j'avais fourré dans ma poche. Je crois que c'est le bon moment.

Un court instant, je laisse le stylo en suspens au-dessus de la feuille. J'ignore quoi écrire, j'ignore quoi dire à ceux que je laisse derrière moi. Et pourtant il y a tellement, à dire. Je prends encore un instant pour observer la rue d'un air tranquille, comme si j'étais juste en train d'écrire un putin de poème, et puis c'est là que je réalise. Je n'ai pas besoin de parler de ma peine, de ma colère et de mes regrets. A mes parents, je leur dit juste combien je les aime, que je n'oublierai jamais ces quelques mais bons moments passés avec eux en famille – les meilleurs moments de ma vie, et que je ne cesserai jamais de veiller sur eux, quoi qu'il arrive. Je n'oublie pas de m'excuser une dernière fois pour le vase que j'ai cassé il y a quelques années, le truc moche mais rare qu'ils avaient ramené en souvenir de leur voyage de noce. Je promets que c'était un accident purement involontaire aussi. Je ris tout seul comme un con en repensant à la rouste que j'ai pris ce jour là. Je crois qu'ils ne m'ont jamais vraiment pardonné pour ça. Comme je sens un nouveau sanglot arriver avec le rire, je me reconcentre et je pense à Bruce aussi. J'hésite un peu plus longtemps pour lui, je ne sais pas par où commencer. Il a fait tellement pour moi que je n'ai pas assez de mots pour le remercier convenablement. Mon coeur se serre lorsque je le revois penché sur cette fenêtre. L'espace d'un instant, je suis sur le point d'arrêter toute cette connerie pour le rejoindre. Mais je dois aller jusqu'au bout. Pour moi, mais aussi pour lui. C'est ce qu'il y a de mieux. Alors je lui avoue finalement qu'il aurait fait un père formidable pour son sale gosse à l'autre bout des Etats-Unis et que j'espère qu'un jour il ira le retrouver pour de bon. Parce que Bruce c'est le type le plus gentil, le plus généreux et le plus génial que toute la planète puisse porter. Je me rappelle de cette fois là où j'étais encore un tout petit gamin. Il m'avait ammené à Disneyland à la place de mes parents trop occupés, et il avait accepté de mettre des oreilles de Mickey juste pour me faire rire. Je lui dois tellement. Je n'aurais probablement pas mené une vie si facile sans lui, et même si elle se termine maintenant, je prends soin de lui assurer qu'il l'a rendu plus belle.

Ce sont les derniers mots que je suis capable d'écrire. Les larmes brouillent à nouveau ma vue alors je finis par leur souhaiter une vie pleine de bonheur et loin de zombies, en leur promettant de les attendre pour descendre le stock de champagne du paradis. Finalement, je plie le petit papier que j'abandonne sur le meuble le plus proche de la fenêtre. Je soupire, soulagé d'avoir accompli ce dernier geste, et je laisse mon regard se perdre dans l'horizon le temps de finir tranquillement ma cigarette. Je prends mon temps, je sais qu'à la fin de cet instant, il faudra que je me décide. Mais je n'ai plus l'impression d'avoir à lutter contre moi-même. Je l'ai peut-être finalement trouvé, cette paix intérieur. Ce moment où l'on accepte enfin la mort, puisqu'elle est inévitable. Quand on songe à ce qui m'attend si je ne saute pas, c'est probablement la meilleure option qu'il me reste finalement.

Finalement, je laisse tomber le mégot sur le trottoire. Et voilà. On y est. Mais alors que je pose doucement mes mains sur le bord de la fenêtre, c'est le moment précis que choisis la porte pour s'ouvrir à nouveau. Je souffle ma dernière bouffée de fumée comme mon dernier souffle de vie au moment même où Bruce entre dans la pièce. Je ne peux m'empêcher de tourner la tête vers lui, et quand je croise son regard j'en perd toutes mes forces. J'oublie aussitôt le pourquoi du comment je suis sur le rebord de cette fenêtre. Je voulais seulement profiter de la vue en grillant une cigarette et voilà tout. Il ne me faut pas plus d'une demi-seconde pour pivoter d'un geste et revenir à l'intérieur. Je ne détache plus mon regard de Bruce et je me jette sur lui pour le prendre dans mes bras sans même lui laisser le temps de dire ou faire quoi que ce soit. "Je suis désolé..." Je lui murmure en le serrant aussi fort que je peux contre moi, sans même penser à sa pauvre épaule blessée. Je ne veux pas le quitter. Je ne veux pas le laisser. Peut-être que si je m'accroche suffisamment fort à lui, rien ni personne ne pourra nous séparer ? "T'as raison pour une fois, je suis vraiment con." Je souris doucement contre lui, avant d'ajouter gentillement : "Mais eh, c'est toi qui m'a le plus appris hein." Même si ça ne changera rien à ma destinée, je crois que finalement je préfère profiter de mes derniers instants avec Bruce. Chaque minute qu'il me reste est soudainement devenue si précieuse que toute ma colère a disparu. Je me sens seulement tranquille contre le policier, et j'aimerais pouvoir l'aider à s'apaiser lui aussi. "Allez gros bébé, pleure pas. Si je peux te hanter promis je le ferais.. !" Je ne sais pas comment je trouve la force et l'inspiration pour blaguer à ce sujet, je ne suis même pas sûr que ça fasse rire Bruce, mais au moins ça me fait du bien. Ca me semble un peu irréel de blaguer sur ma propre mort, en particulier parce que même si je suis pas mal creuvé, je n'ai quand même pas encore l'impression d'être mourrant. Alors autant en profiter au lieu de se morfondre comme des abrutis non ?


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Dim 22 Nov - 3:37


❝...A state of emergency has been declared❞
Josh & Bruce
Le froid de la vitre contre mon front ne m’apaise que très légèrement. Les yeux fermés, j’essaie de me concentrer sur ma respiration, sur mon cœur qui bat tellement fort que j’ai l’impression qu’il va exploser. Il faut que je me calme. Pourtant je sais déjà que j’en suis incapable. J’ai la haine contre la vie entière qui veut m’arracher Joshua alors que je viens de le retrouver. J’ai la haine contre moi, contre lui, contre tout. Absolument tout. Et par-dessus toute cette rage, la peur, panique. Je sens tout mon corps trembler sans que je ne puisse rien y faire. J’ai vu des zombies, j’ai vu des gens se faire mordre, mais j’ai toujours évité de me poser des questions. Pourtant cette fois, je ne peux pas m’empêcher d’y penser. Est-ce qu’il aura mal ? Combien de temps a-t-il encore ? Est-ce qu’il faut que j’aille le voir ? Qu’est-ce que je peux bien lui dire ? Et bordel, pourquoi lui ? Ma colère ne s’apaise pas le moins du monde alors que je me tords le cerveau dans tous les sens pour essayer de trouver une solution. Je ne veux pas perdre ce petit con. C’est tout simplement inconcevable pour moi et pourtant, c’est inévitable. Mon estomac se retourne à l’idée de cette mort qui approche sans que l’on ne puisse rien faire. J’ai l’impression que je vais vomir et pourtant, je ne bouge pas de la fenêtre. Je n’ouvre pas les yeux, je fuis la réalité l’espace d’un instant. Je ne veux pas qu’il meure. J’aime beaucoup trop ce sale gamin pour accepter de le voir mourir comme ça. A ce moment-là, je donnerais tout pour prendre sa place, pour qu’il ait le temps de vivre encore plein de choses merveilleuses. Qu’il se marie, qu’il ait des enfants aussi, et peut-être même qu’il commence à s’entendre avec ses parents. Parce que eux aussi, ils sont merveilleux. Mon cœur se serre un peu plus quand je pense à eux, mes plus chers amis. Quand je pense à ce jour où je les retrouverai, sans Josh, et où il faudra que je leur annonce la terrible nouvelle. De nouvelles larmes roulent sur mes joues à cette pensée, sans que je ne puisse les contrôler. Un bruit me fait sursauter, me tirant de mes pensées. Ça vient d’une autre pièce, c’est sûrement Joshua mais je suis incapable de bouger. Je ne veux pas pleurer devant lui. La dernière fois que j’ai pleuré, il me semble que c’était après que mon fils soit rentré chez sa mère, au bout de deux tout petits jours chez moi. Je n’ai jamais compris pourquoi je n’ai pas eu le droit de le voir plus souvent. J’espère qu’il va bien lui aussi, je l’espère sincèrement. Pourtant je n’arrive pas à m’inquiéter plus longtemps pour lui, parce qu’il  y a Josh. Il y a toujours eu Josh. Parfois j’ai l’impression qu’il m’apprécie plus que mon fils et je crois qu’au fond, ça me fait plaisir. Parce qu’il est là, parce que lui et ses parents sont là et que grâce à eux j’ai un peu moins l’impression d’être le dernier des cons. Parce qu’il a pleuré sur mon canapé quand il s’est fait larguer, parce qu’il est venu se réfugier chez moi des millions de fois, parce que j’avais l’impression, j’ai l’impression de faire partie de leur famille. Plus que de la mienne.

J’entends encore remuer dans l’autre pièce et c’est à cet instant que je me dis que tout ça est trop con. Si ce sont nos dernières heures, je ne veux pas les gâcher en le laissant bouder dans son coin. Je voudrais au moins lui dire tout ce que j’ai sur le cœur, pour qu’il sache qu’il n’a jamais été seul et qu’il ne le sera jamais. Je veux qu’il sache que même s’il a souvent été un sale gosse insupportable, il est une des personnes les plus chères à mon cœur. Qu’il sache que chaque moment passé avec lui restera un précieux souvenir. Oui, je vais essayer de lui dire tout ça. Mais d’abord, j’essuie mes larmes d’un revers de main, ça ferait désordre sinon. Je renifle un bon coup, bien dégueulasse, avant de soupirer comme si j’avais de poumons gros comme la Terre. Je regarde mon reflet dans la fenêtre, je rejette mes cheveux en arrière avant de passer mes mains sur mes vêtements pour les lisser. Comme si c’était utile après autant de temps à courir les rues. Mais je ne suis plus d’humeur à penser à me changer. Je respire encore un bon coup, comme si ça allait m’aider à oublier l’horrible fatalité. Et puis je me décide à quitter cette pièce pour retrouver Joshua. Sans réfléchir plus longtemps, pour ne pas me laisser aller à de nouvelles larmes.

Je me dirige dans le couloir et j’ouvre quelques portes avant de trouver celle de la pièce où se trouve Joshua. J’entre et je me fige en le voyant assis sur le rebord de la fenêtre. Je crois que mon même mon sang s’est arrêté de circuler. Il n’allait pas faire ça, pas vrai ? Pas sans un mot, pas alors qu’on venait de se gueuler dessus comme ça ? Je fronce les sourcils, de nouveau un peu énervé. C’est surtout que je ne comprends pas. Il se serait vraiment tué sans un mot, sans un au revoir ? Peut-être que je me fais des idées et qu’il prenait un peu l’air ? Ouais, on va dire ça. Même si je ne suis vraiment pas sûr. Mon regard fâché croise celui de Joshua au moment où il tourne la tête et je crois que dès l’instant où je vois son visage, la colère retombe. Je ne peux pas croire qu’il va mourir. J’ai oublié tout ce que je voulais lui dire. J’ai une boule énorme dans la gorge qui m’empêche d’émettre le moindre son, qui m’empêche presque de respirer. Je prie encore pour que tout ça ne soit qu’un cauchemar et pourtant je sais que ce n’est pas le cas. Je me serais déjà réveillé sinon. J’ai l’impression que toute la douleur du monde est là, dans les yeux de Josh. Pourtant je n’arrive pas à détourner le regard, je le fixe comme si je pouvais prendre un peu de sa peine pour alléger son cœur. Et quand j’ouvre la bouche pour essayer de dire quelque chose, n’importe quoi, rien ne vient. C’est lui qui s’approche et se jette dans mes bras. Parce que dans cette situation, les mots ne valent rien. Je n’en ai pas d’assez forts pour décrire tout ce que je ressens, j’ai l’impression que je vais exploser. Mais je crois que le câlin de Josh me fait du bien. Il me serre tellement fort qu’il me bousille l’épaule mais je crois que je m’en fous. Je passe mes bras autour de lui et je le serre aussi fort que je peux, en posant ma tête contre la sienne. Là, je ferme les yeux. Je ne veux pas le perdre. Je ne savais pas ce que j’allais faire après, mais là c’est carrément devenu le néant. Je suis incapable d’avancer sans le savoir heureux quelque part à vagabonder en cherchant une nouvelle connerie à faire. Pour la première fois, je me rends compte d’à quel point j’ai besoin de lui.

Il s’excuse et ça me fait sourire un peu. Rares sont les fois où Joshua Atherton a reconnu avoir tort. Pourtant dieu sait que j’ai souvent eu raison. Mais cette fois, cette ultime fois, il admet au moins qu’il a été un gros con. Pourtant maintenant qu’il le dit, je ne trouve plus vraiment. Je m’imagine à sa place et je crois que j’aurais été pire que lui. Alors je ne dis rien et je le serre un peu plus contre moi en souriant, même si ça me fait bizarre de sourire dans un moment pareil. Un tout petit rire m’échappe même quand il recommence avec ses blagues pourries. Bon sang, je n’en serais donc jamais libéré. Au secours. Je lui pince le bras avant de râler, avec une voix un peu rauque peut-être. « Pitié ! Tu me hantes déjà depuis que tu es gamin, tu veux pas aller hanter une maison comme tout le monde ? » En temps normal je crois que je me serais trouvé drôle, j’aurais ricané face à son air de petit militaire blasé par ce qu’il a déjà vécu. Mais là, à cet instant précis, je me trouve sacrément con et sacrément nul. Je sais qu’il sait que je tiens à lui énormément, il sait que ma vie n’aurait pas été pareille sans lui… Mais bordel est-ce que je serai incapable de lui dire un seul mot gentil ? Une seule vérité ? Même quand il est en train de mourir je me sens obligé de jouer le dur qui ne veut surtout pas se traîner ce boulet et pour ça, je me déteste. Du courage, il me faut du courage merde. Je ne sais pas quoi lui dire alors je ne le lâche surtout pas. Je ne veux pas qu’il s’en aille, et je ne veux pas qu’il voit mon visage paniqué à cette idée. Allez putain Bruce, fais un effort et dis lui à ce sale petit con. J’inspire comme si j’allais mourir dans la seconde. « Joshjet’aimeespècedegrosrelou. » Et voilà. Bon j’ai parlé d’une voix à peine audible et très très vite, mais au moins je l’ai dit non ? Je le tiens contre moi encore un petit instant et finalement, je le lâche. Je ne veux pas voir son sourire moqueur ni entendre la moindre remarque alors je fais comme si je n’avais rien dit et je recule avant de récupérer son fusil sur le sol. « Bon allez on se tire d’ici, c’est trop naze comme endroit. » Je lui donne son arme comme si de rien n’était et je vais récupérer nos affaires dans le salon. J'enfouis les vêtements dans mon sac avant de le jeter sur mon dos et je retourne dans le couloir pour voir si Josh s'est décidé à bouger ou s'il est resté figé par mon aveu. Je le traînerai dehors s'il le faut. C’est un peu glauque peut-être, mais s’il doit mourir, je ne veux pas qu’il le fasse dans cet appartement trop pourri de ce quartier moche.


© Pando
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Joshua Atherton
MdJ sadique & insomniaque notoire
Joshua Atherton
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Lun 23 Nov - 4:05
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Je sens les bras de Bruce se refermer sur moi et je ferme les yeux un instant. Je suis bien, ainsi réfugié contre lui. J'ai presque l'impression d'être redevenu un gosse qui cherche à se protéger d'un danger imminent et terrifiant en se jetant contre son père. Je ne veux plus le lâcher et je veux figer le temps pour que cet instant dure toujours. Chaque seconde qui passe me pousse à le serrer plus fort. Il me serre aussi et chasse un peu la peur et la colère qui m'habitent. C'est injuste, certes, mais ça va arriver de toute façon. Sans aucune forme de procès, je vais mourir, et c'est comme ça. Je n'ai pas le temps de protester, il faut que je profite des précieuses heures qui me restent. A moins que ça ne soit que des minutes ? Je crois que c'est ça le pire, j'ignore totalement ce qui m'attend. Quelque chose de moche et de franchement pas cool, c'est tout ce qui est sûr. Alors comme dit le proverbe, on va en rire plutôt que d'en pleurer. On va essayer du moins.

Le petit rire de Bruce m'arrache un sourire et je ris à mon tour alors qu'il me pince doucement. Ca me donne envie de pleurer à nouveau, parce que je suis heureux de constater que je peux encore rire avant la fin. L'émotion me submerge tant que j'ai l'impression de tout ressentir en grand. La moindre petite blague pourrait m'arracher un fou rire et le moindre regret me faire pleurer pendant des heures. Je prends un air un peu outré et je lui réponds en riant avec un air pas peu fier : « Eh mais je ne suis pas comme tout le monde ! » Je ne suis pas croyant, alors je n'imagine pas une seule seconde pouvoir retrouver Bruce après. C'est la fin qui m'attend. Le noir complet, je vais disparaître et c'est tout. Je perds mon sourire face à cette angoissante pensée, et j'espère que j'ai tort, de tout mon coeur. Finalement, ce serait vraiment cool si la mort ça n'était pas juste la décomposition et l'effacement de toute une existence. Merde, voilà que je deviens philosophe dans les bras du policier le plus relou de la planète. Je crois que le virus a pris le contrôle de mon cerveau ça y est, oskour.

Je ferme les yeux contre Bruce et je tente de me concentrer sur ma respiration pour chasser le sanglot qui menace de me prendre à nouveau. J'en ai assez de pleurer, je m'accroche à mon ami de toujours comme à une bouée de sauvetage au milieu d'une tempête. Je crois bien qu'il mériterait une médaille pour tout ce qu'il a fait pour moi, et je ne lui dirais jamais assez de fois merci. Alors je ne dit rien, je me contente de profiter de l'instant. Je ne peux toujours pas croire que je suis mourant, ça me semble tellement irréel que je ne serais pas surpris de me réveiller sur le canapé comme si je devais ce mauvais rêve au cannabis de Bruce. Malheureusement, je tarde à me réveiller et la douleur étouffante de ma condamnation me hurle aux oreilles que tout ceci est bien réel. Soudain j'ouvre à nouveau les yeux. J'ai bien entendu ? Il a beau avoir parlé de la plus inaudible des façons, ses paroles me brise le coeur tant je suis heureux de les entendre. Elles m'arrachent un sourire qui ressemble plutôt à une grimace en réalité, parce qu'une nouvelle fois une envie d'éclater en sanglot me prend et j'ai du mal à lutter. Moi aussi je l'aime ce sale con. Je désespère de savoir que je suis une cause perdue maintenant, et je ne peux pas me résoudre à accepter de le quitter. Je ne trouve pas la force de lui répondre mais j'enfouis un peu plus ma tête contre lui comme si un câlin pourrait transmettre tout ce que je ressens maintenant. En vérité, je n'aurais pas assez de temps pour tout lui expliquer, alors je garde le silence parce que je ne sais même pas par où commencer de toute façon. Mon regard se perd dans le vide alors que je repense à tous les bons moments qu'on a pu partager ensemble. Je crois que je sombre dans un espèce d'état de choc qui m'empêche de réagir. Je sens le corps de Bruce qui s'éloigne finalement de moi et je lui lance un regard un peu perdu. Et maintenant ? Qu'est ce que je dois dire ? Qu'est ce que je dois faire ? Mais il m'ignore et se penche pour ramasser le fusil et me le recoller dans les mains avant de quitter la pièce aussitôt en déclarant qu'on s'en allait. Alors quoi, on fait comme si de rien n'était? Je reste un instant planté au milieu de la pièce avec le fusil dans les bras, comme un con qui n'a rien compris à la vie. C'est un peu ce que je suis en cet instant en fait. Je sens l'épée de Damoclès au-dessus de ma tête et je n'ose pas faire le moindre mouvement. C'est à peine si je respire. Ce n'est que lorsque je vois Bruce revenir pour me presser de partir que je reviens un peu à moi. Je fais un pas timide vers lui, et je m'arrête à nouveau. J'hésite un instant, et je pivote pour faire demi-tour et mettre la main sur la lettre que j'avais laissé sur le bureau. Je veux bien suivre Bruce aussi longtemps qu'il me sera encore permis de le faire, mais je ne dois pas oublier qu'un moment ou un autre viendra où je n'aurais plus le luxe de choisir. Je dois être prêt, alors je glisse hâtivement le papier dans ma chambre et je rejoins rapidement le policier en trottinant, comme si soudainement je me mettais à courir après le temps. Je lance mon sac sur mon dos, et j'aide le policier à virer la barricade qu'il avait installé seul pendant que je dormais tranquillou sur le canapé du salon. Et puis soudainement, juste avant de passer la porte de l'appartement, je me tourne vers Bruce avec un petit sourire un peu moqueur et je lui avoue : « Tu sais moi aussi je t'aime bien. Un peu. » Mon sourire s'allonge un peu parce que d'habitude, on est deux abrutis trop fiers pour ne pas se dire les choses. Mais aujourd'hui tout a changé, et je suis content d'avoir pu lui dire, à ma manière, que je tiens vraiment fort à lui. Et finalement lorsque je quitte cet endroit de malheur avec un sourire, j'ai presque l'impression de vivre à nouveau.

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