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 Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]
Alexander Clavell
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Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
Mer 9 Déc - 5:39
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Goodbye My Lover




Non, je n'ai pas toujours besoin de sushis à la cocaïne pour être heureux désormais. Un simple regard sur mon amour de petit roux me suffit à frôler l'euphorie. Aujourd'hui nous nous sommes à nouveau séparés de River et Kaitlynn pour mieux visiter le quartier, mais aussi pour mieux profiter de nos moments à deux, il faut se l'avouer. Je marchais un peu devant William en chantonnant lorsque mon regard s'est posé sur cet hôtel. Les touristes du coin sont partis très précipitement en constatant que l'épidémie de la ville ne faisait qu'empirer, alors j'ai bon espoir que l'on trouve quelques affaires intéressantes. Alors je me tourne vers William tout en continuant de marcher à l'envers jusqu'à la porte et j'attire son attention. "Et si on allait jeter un coup d'oeil là-dedans ? On trouvera peut-être quelques affaires de touristes abandonnées." J'hésite un instant, et alors que mon dos touche la porte je m'arrête et je lance un petit sourire en coin à William. "Et puis si jamais il n'y a rien, on pourra toujours prendre une chambre." Mon sourire s'élargit et je disparais derrière la porte en riant doucement. Qu'est ce que j'aime voir les différentes bouilles qu'il est capable de me faire ! Je crois que je ne me lasserais jamais assez de l'observer.

Je m'avance curieusement dans le hall alors que William me rejoint, et je me retourne vers lui avec un sourire amusé après avoir vérifié que l'endroit était sécurisé. Pas de zombie qui traîne dans le coin. C'est plutôt rare, mais je ne vais pas m'en plaindre. Il y a quelques valises qui traînent, mais elles ont été déplacés dans un coin. C'est marrant, on dirait presque que quelqu'un est passé remettre un semblant d'ordre par ici. Le destin nous a peut-être organisé une sorte de réception ? Je souris à cette idée, parce que je ne peux pas imaginer une seule seconde qu'un danger rôde. Depuis que William est revenu à mes côtés, je suis sûr un petit nuage. Je flotte loin au-dessus de la réalité, et je suis persuadé au fond de moi-même qu'il ne peut rien nous arriver. Je suis bien trop heureux pour faire preuve d'une quelconque inquiétude. Les crises de panique, j'ai décidé de les laisser derrière moi. Ce sont des fantômes du passé auxquels je ne veux plus jamais avoir à faire. Je m'approche du comptoire de l'accueil pour farfouiller un peu, et finalement je redresse la tête vers William. "C'est plutôt cool ici.. ! Ils ont deux suites et un gand restaurant !" Et qui dit grand restaurant dit grandes cuisines. J'ai les yeux qui pétillent d'avance. L'idée de venir s'installer quelque temps caresse mon esprit, puisqu'il est déjà vide de tout zombie. Cependant l'endroit serait trop grand à garder sous contrôle permanent, c'est mission impossible pour notre petit groupe de quatre. Alors je me contente de rêver avec un petit sourire. J'attrape les clés d'une suite et je les lance à William par dessus le comptoire. "Ca te dit un petit tour juste pour visiter ?" Je ris à nouveau parce qu'il manque de faire tomber le trousseau, mais il réussit à les attraper de justesse en effectuant une gestuelle un peu étrange mais qui fonctionne. Il est tellement parfait, même dans ces moments là, que j'ai à nouveau envie de l'embrasser. Je le rejoins et je l'attrape par la main, comme pour le guider dans cette visite alors que je ne suis jamais venu. Comme un gosse à disneyland, je suis tout excité de découvrir l'endroit.

Evidemment je commence par chercher les cuisines. Je suis sagement les panneaux "restaurant" et lorsque je trouve enfin l'endroit, je suis surpris de ne trouver encore une fois aucun zombie. On dirait presque le paradis. L'endroit est désert, juste pour nous deux, mais une nouvelle fois vide de tout danger, comme si le destin veillait sur nous et tenait l'apocalypse à distance. Cette pensée réconfortante m'arrache un sourire, et je me sens obligé de commenter les lieux en croisant les bras et en prenant un air faussement critique. "C'est plus grand dans mon restaurant." Je ricane doucement avant d'enter tout à fait dans la pièce pour explorer.

On passe un petit moment à s'amuser dans cette cuisine. William m'interroge à propos de certains ustensiles qu'il n'a jamais vu, et je prends plaisir à lui expliquer avec un air mi-professionnel, mi-amusé par son air surpris à chaque fois. Après inspection, je trouve tout de même la cuisine étonnement propre et ordonnée pour avoir essuyé plusieurs mois d'apocalypse zombie. Alors je souris à nouveau à William qui se balade à l'autre bout de la pièce en continuant de farfouiller quelques tiroirs. "C'est marrant, on dirait presque que l'endroit est figé dans le temps." Je fais la remarque d'une voix un peu évasive alors que je fais traîner un regard pensif sur l'endroit. Il n'y a personne mais l'endroit n'a pas l'air abandonné pour autant. C'est une atmosphère vraiment étrange. Apaisante d'une certaine façon, mais aussi un peu angoissante. On dirait presque le calme avant la tempête. Et la tempête, elle surgit brutalement en poussant les portes des cuisines à côté desquelles je me tiens. J'ai à peine le temps de sursauter, de tourner la tête, et de croiser le regard d'un homme qui pointe un pistolet sur moi, qu'une détonation retentit, et le temps s'arrête effectivemment.


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Re: Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
Mer 9 Déc - 6:08
Nous sommes 14 à loger dans cet hôtel. Quand notre leader a décidé de s'installer ici, j'y croyais moyen. Il y avait des zombies partout, et c'était le bordel. Maintenant, ça fait un peu plus d'un mois qu'on est installé, et tout va pour le mieux. On fait des rondes pour contrôler les portes et s'assurer que les zombies ne viennent pas jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Il y a deux enfants dans notre groupe, et on ne peut pas se permettre d'être tout le temps après eux pour s'assurer qu'ils sont en sécurité. Les trois-quart du groupe sont de sortie aujourd'hui, parce que quatorze personnes à gérer, ça demande des ressources, alors on est obligés de faire des raids quotidiens. C'est toujours mieux de sortir à plusieurs, au cas où l'on croise des zombies, mais aussi un autre groupe de survivant. Il y a pas longtemps, l'un des notres a été blessé au cours d'un accrochage.

Du coup, ça me rend un peu nerveux de me retrouver tout seul au milieu de ce grand hôtel silencieux. Le groupe est partit tôt dans la matinée, et nous ne sommes plus que trois à patrouiller à chaque étage. De temps en temps, je vais jeter un coup d'oeil à leur étage pour voir si tout se passe bien. Bill s'était endormit ce con, il m'a fait peur j'ai cru qu'il était mort ou un truc du genre. Je gromelle pour moi alors que je parcours tranquillement les couloirs jusqu'au restaurant, et puis soudain je me fige. Putin je deviens fou ! J'entends des voix ! Ca y est j'ai craqué.

Je tire mon pistolet de son étui parce qu'on ne sait jamais, et je m'approche de la porte des cuisines le plus silencieusement du monde en tendant l'oreille. Putin non, il y a bel et bien quelqu'un qui parle là-dedans !! Et ce n'est pas une voix que je reconnais bordel ! Mon coeur se met soudainement à battre à 200 à l'heure et je me fige quelques secondes parce que je ne sais pas quoi faire. Et puis brutalement, sous le coup de l'adrénaline sans doute, je panique et je fonce dans la cuisine, arme à la main.

Putin de merde ! Le gars se tient là, juste devant moi, à quelques mètres seulement. La surprise et la peur paralysent mon cerveau, je ne suis pas capable de réfléchir, seulement d'agir. Aussi, avant même que l'intru n'ait le temps de me sauter dessus, comme l'un d'entre eux avait sauté sur le pauvre George pour lui donner un coup de couteau, j'appuie sur la détente.

[Lancer de réussite : 7 (blessure pas trop grave : -50 santé)]

Je n'ai même pas pris le temps de viser. J'ai fermé les yeux, moi-même surpris par le bruit de la détonation. Putin j'espère que ça va pas rameter des zombies au passage. J'ai paniqué, j'aurais peut-être pas dû tirer. Mais au moins ça va alerter Bill et George qui sont aux étages supérieurs. Mon regard effaré ne quitte pas le gars qui s'écroule devant moi. Il a l'air aussi surpris que moi, et un peu fâché aussi. Il essaye de dire quelque chose mais il n'y parvient pas. Il cherche la blessure d'une main hésitante. Je l'ai touché à droite de l'abdomen je crois. Il laisse tomber sa tête en arrière et ferme les yeux en appuyant sur sa blessure pour empêcher le sang de couler. Ca a l'air de faire mal. Je reste debout devant lui, comme un con. Je ne sais pas quoi faire, pas quoi dire. C'est la première fois que je tue un homme, et il n'avait rien fait de mal. J'ai les mains qui tremblent et je baisse doucement mon pistolet parce que je ne crois pas que l'étranger se relèvera. Je suis tellement obnubilé par le pauvre gars qui agonise que je remarque pas qu'il n'est pas seul.


Dernière édition par Âmes Vivantes le Mer 9 Déc - 6:20, édité 2 fois
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Re: Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
Mer 9 Déc - 6:08
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Re: Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
Ven 11 Déc - 1:50
Goodbye my lover. Alexou&WillouJ’ai suivi Alexander dans l’hôtel sans poser de question, un peu surpris et charmé par l’idée de trouver une chambre confortable pour nous deux. Même pour un petit moment, quitte à retourner chercher River et Kait un peu plus tard, pour passer une nuit tranquille. L’hôtel semble plutôt luxueux, le hall est grand et joliment décoré. C’est étrange d’ailleurs, on dirait que rien n’a changé avec l’apocalypse. Pas un zombie, presque pas de poussière. C’est comme si quelqu’un continuait de nettoyer, genre une femme de chambre zombie ! Classe. Je souris à Alex en arrivant à sa hauteur et j’effleure doucement sa main avant de le laisser filer vers le comptoir. Pendant qu’il farfouille, je m’approche des valises entassées dans un coin et je m’accroupis à côté pour essayer de les ouvrir. Elles sont presque toutes vides, mais dans une je trouve une tablette de chocolat. Je reste interdit un moment, ça fait longtemps qu’on n’a pas mangé quelque chose de bon. Dans mes souvenirs, les sushis à la cocaïne étaient un délice, mais je ne suis pas sûr que si quelqu’un d’autre avait goûté, il aurait beaucoup aimé. « Eh regarde ! » Je me relève rapidement en brandissant la tablette de chocolat comme si elle avait été le saint Graal, et c’est pour ça que je panique en voyant un trousseau de clés m’arriver dans la tronche. Par un réflexe inespéré, je sauve la tablette, mon visage, et j’attrape même les clés. Un jour il faudrait penser à me soigner pour ma maladresse. J’affiche un petit sourire désolé à Alexou et je l’attends alors qu’il s’approche de moi. Je lui montre fièrement ma tablette de chocolat avant de la glisser dans mon sac, et je glisse mes doigts entre les siens, en le suivant comme s’il connaissait l’endroit comme sa poche. Je me laisse guider tranquillement, en profitant de cette journée parfaite. Elles le sont toutes à ses côtés.

Je ne lâche pas la main de mon amour, je le suis en regardant autour de nous. Je remarque le petit panneau qui indique le restaurant et un sourire amusé se dessine sur mon visage. J’aimerais qu’un jour, il cuisine réellement pour moi. Dans une vraie cuisine, avec des vrais ingrédients. Souvent, je me prends à espérer que l’apocalypse s’arrête. J’aimerais pouvoir vivre avec Alex, une vie tranquille et heureuse. Ce serait bien. Je souris bêtement en nous imaginant dans une jolie petite maison, et c’est quand il lâche ma main pour croiser les bras avec un air dédaigneux que je sors de mes pensées. Je ris doucement à sa remarque avant d’embrasser tendrement sa joue. « Si ça se trouve il y a encore des trucs en état de marche ? » Il n’a pas l’air très convaincu mais moi j’y crois, alors je commence à fouiner dans la cuisine. De temps en temps, j’attrape des ustensiles dont je ne connais pas l’utilité, ma compétence en cuisine étant quelque peu limitée. Je souris comme un enfant qui a soif d’apprendre, à chaque fois qu’Alexander me répond avec une patience d’ange. Il est trop mignon. Je souris tranquillement en continuant mon inspection. Je chantonne presque, j’ai l’impression que nous sommes intouchables, que la vie elle-même nous protège. On ne peut pas faire de mal à un couple tout neuf, si ?

Si. Je me penche vers un placard pour attraper un nouveau jouet et c’est un bruit énorme qui retentit dans la salle. Je sursaute comme jamais, faisant tomber la moitié de ce qu’il y avait dans le placard dans un second fracas assourdissant. « Alex ? » Bang. J’ouvre de grands yeux. Alex, il a pas de pistolet hein ? J’ai le cœur qui accélère d’un coup, la gorge qui se noue. Putain mais on ne peut pas être tranquilles ? Vraiment ? Il faut toujours que quelqu’un ou quelque chose vienne tout gâcher. Mais ce n’est peut-être rien. Ma mémoire fonce retrouver les souvenirs de cette nuit dans la forêt et je panique un peu plus. Il faut que je retrouve Alex dans cette foutue cuisine. Je cours un peu, une écumoire toujours dans la main, et c’est là que je le vois. C’est comme si je prenais une grande claque, et un coup dans le ventre en même temps. J’ai l’impression que je n’arriverais plus jamais à respirer, mes yeux s’ouvrent ronds comme jamais alors que je lâche l’ustensile en ferraille. Il s’écrase par terre dans un bruit sec et moi, je suis incapable de bouger. Il est là, par terre, je n’arrive pas à détacher mon regard de lui. Du sang qui file légèrement entre ses doigts. Je vais vomir. Je vais crever. J’ai le cœur qui va bientôt sortir de ma poitrine.

[dé de discrétion : 12 + 5 = 17. Réussite.
dé de CàC : 19 + 2 = 21. Réussite totale.]


« Alex… » L'homme debout près de lui ne semble pas m'avoir vu, ni même entendu. Il fixe Alexander, MON Alexander, les bras ballants, son flingue toujours dans sa main. Il lui a tiré dessus. Comment a-t-il pu faire ça ? Pourquoi ? On se promenait dans une cuisine putain ! Dans un hôtel dont la porte n'était même pas fermée ! J'ai la tête qui tourne, je ne veux plus voir ce type debout, je veux qu'il tombe, je veux qu'il crève. Il n'avait pas le droit de faire ça. Mais peut-être que ce n'est rien de grave ? Peut-être qu'il l'a un peu raté ? J'ai l'impression qu'une heure s'est écoulée depuis la détonation, alors que ça ne fait que quelques secondes. Le temps est ralenti pour que je n'arrive jamais près de ma moitié. Son corps est étendu sur le sol et je ne réfléchis plus. J'avance jusqu'à l'homme sans un bruit, comme si j'étais moi-même devenu un fantôme. Je ne cherche même pas à me cacher mais l'autre ne capte rien. Une fois qu'il est près, j'entends à nouveau les conseils de Joshua, les quelques trucs qu'il m'a montrés. J'attrape l'homme par le col avec ma main gauche, et je lui envoie mon poing droit dans la gueule. Il n'a rien compris à ce qui lui est arrivé je crois, il titube un peu et j'en profite pour lui arracher son flingue en criant. J'ai perdu pieds. Nous étions intouchables... « Pourquoi t'as tiré ? Pourquoi t'as tiré putain ?! »

Je m'apprête à me jeter sur lui pour le frapper de toutes mes forces, mais un bruit dans mon dos me glace le sang. Je m'arrête dans mon élan et je me retourne pour me précipiter vers Alexander. Je pose le pistolet, je balance tout à côté de lui et je m'agenouille près de lui. Doucement, je caresse ses cheveux et j'essaie de lui sourire. Je grimace pour retenir mes larmes. Tout mais pas ça, par pitié... « Ça va aller Alex, ça va aller.. Je-Je vais... » Ma voix se brise. Je ne sais pas gérer une blessure par balle. Pourtant il faut que je fasse quelque chose, il le faut ! J'inspire profondément pour rester calme. Il ne faut pas paniquer. Surtout pas. Un vertige me prend, je crois que je vais m'évanouir. Pas Alex, pas Alex bordel ! Est-ce que c'est le prix à payer pour avoir été si heureux ? J'attrape sa main, celle qui appuyait sur la blessure, pour mettre la mienne à la place. Pour regarder comment est la blessure. Un sanglot secoue mes épaules alors que je pose ma main sur la plaie béante pour comprimer l'hémorragie.
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Re: Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
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Re: Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
Sam 12 Déc - 2:07
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La douleur ne vient pas tout de suite. Je ne comprends pas pourquoi mes jambes me lâchent et je m'écroule par terre sans vraiment avoir le temps de me rattraper. Ce n'est que lorsque qu'il heurte le sol que mon corps tout entier se contracte pour faire face à cette souffrance fulgurante. Le choc me coupe le souffle et m'arrache un gémissement. Il me faut encore un court instant avant de réaliser que la souffrance me déchire les entrailles. Alors je redresse péniblement la tête pour jeter un coup d’œil et tenter de comprendre ce qu'il vient de se passer. Lorsque mes yeux se posent sur mon T-shirt ensanglanté, je ne peux faire qu'une grimace avant qu'un violent vertige ne me prenne. Mon corps tout entier est désormais en panique. Il y a un trou dans mon abdomen et le sang commence déjà à s'écouler en emportant mes forces avec lui. Je ne sais pas par quel miracle je trouve encore la lucidité de poser une main sur la blessure pour tenter de la comprimer malgré la douleur. Je croise un instant le regard de celui qui vient de me tirer dessus et mes traits sont déformés par l'incompréhension, la colère et la souffrance. Je me recouche doucement pour tenter d'apaiser un minimum mon calvaire, mais je ne vois pas la différence. Je m'efforce de respirer comme je peux, mais j'ai l'impression de m'étouffer dans mon propre sang. Je cherche désespérément à appeler à crier, à appeler à l'aide, mais je ne produis aucun son. Je commence à réaliser ce qui est en train de se passer, et soudainement une peur panique me prend. Je suis en train de mourir ! Je tente vainement de me redresser et d'appeler William, mais je ne fais que tousser pour cracher du sang. Chaque toux est un supplice atroce et la douleur s'étend de mes cheveux jusqu'aux bouts de mes orteils. Je ne parviens plus à penser tant la panique m'oppresse. Les vertiges se font alors plus insistants. Je suis obligé de lutter contre mon propre corps qui cherche à m'endormir. Je m'accroche désespérément à la voix paniquée de William qui retentit enfin. Il crie, et quand je me force à ouvrir les yeux pour comprendre la scène, je le vois en train de se battre avec l'autre homme. Soudainement j'ai peur pour lui aussi. Je voudrais me précipiter vers lui pour le protéger, je voudrais lui crier de faire attention et lui ordonner de s'enfuir. Mais je suis cloué au sol, muré dans un silence terrible.

Je me sens victime d'une injustice terrible et impuissant face à mon destin imminent. Je crois que je sombre alors qu'il fait de plus en plus froid. Ma vue se brouille et je n'entends plus que des éclats de voix lointains. Et soudain je sens ses mains sur moi. Son contact réveille ma volonté et je lutte à nouveau péniblement contre cette terrible envie de sommeil. Je le vois sourire, mais je vois aussi la panique dans ses yeux verts, toujours aussi fascinants malgré la situation. Je crois que la douleur se fait moins intense. Mon corps a réagi et s'endort doucement pour supporter le traumatisme. A moins que ça ne soit la présence de William, apaisante malgré son apparente terreur de me voir mourant dans ses bras ? Il prend ma main et me remplace pour compresser ma blessure. C'est plus douloureux, mais probablement plus efficace aussi. Si je me vide trop rapidement de mon sang, je ne me réveillerais pas en cédant à cette envie de dormir insistante. Je m'efforce de respirer sans quitter le trésor de ma vie des yeux. Je m'accroche obstinément à lui comme s'il s'agissait de ma propre vie. J'aimerais lui dire combien je l'aime, combien je le trouve beau et combien je regrette de ne pas pouvoir passer plus de temps avec lui. Mais le temps, j'en manque justement. Je ne suis pas capable d'articuler et je ne fais que balbutier de manière incompréhensible. L'effort est trop intense, je finis par abandonner pour me concentrer sur ma respiration. Maintenant, je dois me concentrer. Tout ce qui m'importe, c'est ma survie. J'écoute de la plus attentive des manières les moindres sons qui m'entourent pour resté connecté à la réalité. Je traque presque avec angoisse le moindre mot prononcé par William. Il est mon seul repère. Je crois que je ferme plusieurs fois les yeux mais je m'efforce d'obéir aux appels de mon amant lorsqu'il me demande de rester éveillé. Mon corps s'alourdit davantage au fur et à mesure que mes forces me quittent et je crois que je m'enfonce un peu plus dans le sol à chaque seconde qui passe. C'est une agonie qui me semble avoir duré mille ans déjà, et qui pourtant ne trouvera pas de fin avant l'éternité. Un nouveau coup de feu retentit avec des éclats de voix. « Zombiiies ! » J'ignore de qui il s'agit, mais il vient de donner l'alerte. Je grogne en forçant mon esprit à revenir à lui. Je ne suis pas prêt à me laisser mourir maintenant bordel ! Les portes de la cuisine s'ouvrent à nouveau et j'entends le tireur crier. Les prédateurs sont entrés en masse. Cinq d'entre eux se dirigent droit sur nous. Par chance l'homme est entre eux et nous, ce qui nous laisse un court instant de répits. Je panique parce que William ne bouge pas. Il doit s'enfuir ! « William ! » Je parviens à fournir un effort titanesque pour le rappeler à l'ordre. Mais je vois dans son regard que ce n'est pas l'instinct de survie qui le motive. Soudain l'adrénaline se met à couler dans mes veines. Je suis pris d'un coup de fouet brutal qui me fait revenir tout à fait à moi alors que les contaminés se mettent à pousser des cris affreux en courant après mon assassin. J'attrape l'épaule de Will et je m'y accroche de toutes mes forces pour me forcer à me redresser. L'effort m'arrache  un gémissement de douleur mais je n'ai pas le temps d'être délicat. Il faut fuir et au plus vite. Alors avec l'aide de mon petit roux, je me redresse péniblement. Le moindre de mes muscles proteste et hurle en envoyant un message d'alerte critique à mon cerveau. Je m'efforce de les ignorer et de mettre un pied devant l'autre en m'appuyant largement sur mon ami. Mon regard se pose sur la sortie de secours, à quelques mètres seulement. C'est notre seul espoir, et ça me semble tellement loin. Nouveau coup de feu dans mon dos, le tireur essaye de se débarrasser du troupeau je crois. Je ne vais pas le faire. Je ne vais pas réussir. Je crois que je vais vomir. Ma tête tourne de trop, j'ai l'impression de marcher au plafond et je m'écroule sur William. La douleur est si forte que je ne sens plus mes jambes pendant de longues secondes. Lorsqu'enfin je me redresse à peu près, un zombie est sur nous. Je suis contraint de lâcher William pour qu'il le repousse. Nous sommes pris au piège. Si je ne fais rien, William va mourir ici avec moi.

[Lancer de réussite pour fuite : 17+5=22 (réussite totale)]

Cette idée me révolte tant que je ne l'accepte pas. La situation est si urgente que je me sens obligé de voir au-delà de la fin de ma propre existence. Allant à l'encontre de mon instinct qui me hurle de cesser de m'agiter, je puise des forces insoupçonnées dans cette terrible haine que je voue au destin, et je me jette littéralement sur la porte de la sortie de secours. Je m'accroche farouchement à la poignée, je crie le prénom de l'amour de ma vie pour qu'il s'enfuit avec moi, et dès qu'il a passé la porte, je m'empresse de la fermer. Il faut s'éloigner de cet endroit au plus vite. Ces abrutis se défendent beaucoup trop bruyamment. Et toute cette agitation a fait battre mon cœur beaucoup trop vite. Je fais trois pas vers William, et je m'effondre.


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Dernière édition par Alexander Clavell le Sam 12 Déc - 2:09, édité 1 fois
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Re: Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
Sam 12 Déc - 2:07
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Re: Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
Dim 13 Déc - 4:55
Goodbye my lover. Alexou&WillouC’est mon cœur que l’on arrache. Je serre fort sa main dans la mienne alors qu’avec l’autre, j’appuie sur sa blessure. Je sens son liquide vital pulser, couler le long de mes doigts et j’essaie de penser à autre chose pour ne pas vomir. J’appuie en priant pour que tout s’arrête, pour que son sang reste dans ses veines. Je prie pour qu’on me dise que tout cela n’était qu’une blague, qu’un cauchemar. Parce que c’est bel et bien mon pire cauchemar qui est en train de se réaliser. On essaie encore de m’arracher Alexander de la plus cruelle des façons. Oh comme je déteste les hommes à cet instant. Je répète sans arrêt à mon amour de ne pas s’endormir, de lutter pour rester éveillé alors que moi-même j’ai envie de pleurer, prostré dans un coin. Mais je ne peux pas me le permettre. Il a besoin de moi, il faut que je sois fort, que je le sorte de là. Je refuse de le voir mourir ici, dans mes bras. Il n’a pas le droit ! Je suis fou de rage et de tristesse à la fois. Personne n’a le droit de m’enlever mon si précieux amant, personne. Des larmes se mettent à couler quand je l’entends essayer de parler. Je ne comprends rien de ce qu’il me dit, pourtant je sais très bien ce à quoi il pense. Et je pleure sans pouvoir me contrôler, parce qu’il ne peut pas commencer à me faire des adieux maintenant. Je ne le laisserai pas faire, il ne mourra pas. Un sanglot me secoue à nouveau. Je ne suis rien sans lui. J’ai tellement, tellement besoin de lui. Je l’aime trop, beaucoup trop. Je réfléchis à toute vitesse à une solution mais je n’en vois aucune. Je reste près de lui, à genoux sur le sol froid de la cuisine, à serrer sa main comme si ma vie en dépendait.

Mais c’est la sienne qui dépend de moi. Je ne veux pas être responsable de sa vie, c’est trop dur. Je n’ai pas les compétences nécessaires à sa survie et pourtant, il va falloir que je les trouve. Je fixe ses yeux si bleus d’habitude, j’ai l’impression qu’ils sont noirs. Sa pupille est dilatée par la douleur, l’adrénaline qui coule dans ses veines. Il faut que je trouve une solution. Je le fixe un instant et, au moment où je m’apprête à ouvrir la bouche, un nouveau coup de feu retentit. « Zombiiies ! » Mon regard quitte Alexander juste l’espace d’un instant, le temps de regarder autour de nous si personne ne vient. Il y a toujours le type à qui j’ai pété le nez, il ne fait plus trop attention à nous parce que cinq zombies viennent d’entrer. Ils approchent dangereusement. Je ne sais pas quoi faire. Et encore une fois, même blessé par balle, c’est Alex qui s’occupe de moi. Il me rappelle à l’ordre et s’agrippe à mon épaule alors que je le serre de toutes mes forces contre moi pour l’aider à se relever. Il faut faire vite, le rallonger au plus tôt pour que son sang coule moins. Pourtant il a raison, on ne peut pas rester là. J’espère que le type au flingue s’en voudra toute sa vie, j’espère qu’il va crever tiens. C’est tout ce qu’il mérite cet enfoiré, pour avoir fait couler le sang de celui que j’aime. Je le relève et nous nous dirigeons vers la sortie de secours, aussi vite que son corps nous le permet. Il faut qu’on s’en aille d’ici et une fois dehors, je trouverais un endroit pour le soigner. Il faut que j’y arrive.

Dans mon dos, un grognement. Je suis obligé de lâcher Alex pour attraper mon hachoir et repousser le zombie. L’adrénaline me donne un coup de pouce, je n’hésite pas un seul instant à enfoncer ma lame dans le crâne putride du mort-vivant. Pas un remords. J’en veux à la Terre entière. Une fois le zombie par terre, je me dirige vers la sortie, je cours vers Alexander et je l’aide à refermer la porte derrière nous. Il est debout, mais pour combien de temps ? Il lui faut absolument du repos et un endroit chaud. J’enlève rapidement mon sweat et alors que je m’approche de lui pour l’aider à le mettre, il s’effondre. Je le rattrape miraculeusement avant qu’il ne touche le sol, et je le serre contre moi. « Tiens bon, s’il te plaît, s’il te plaît… Je t’en prie, je vais trouver une solution je te le promets. » Je ne sais même pas s’il m’entend à vrai dire, mais je continue de le supplier de rester avec moi. Je ne peux pas vivre s’il n’est pas à mes côtés. Il est tout pour moi, absolument tout. Je le maintiens contre moi pendant que je lui passe mon sweat sur les épaules et, avec la force de la panique probablement, je l’attrape et je le soulève. « Appuie sur la blessure, ça ralentira le sang. » Je lui ordonne alors que je crois qu’il est évanoui. Peut-être que ça me rassure de m’entendre parler, peut-être que ça m’empêche de devenir complètement cinglé. Il y a un grand bâtiment pas loin, je peux lire dessus Penumbra INC. C’est le bâtiment le plus près, je pourrai peut-être y allonger Alex afin de regarder sa blessure de plus près. Je vais mourir d’angoisse. Un peu péniblement, je porte ma vie entière dans mes bras. « Je t’aime, s’il te plaît dis moi que tu m’entends. Me laisse pas.. » Je continue de supplier, en reniflant comme un enfant parce que je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer. Et finalement, j’arrive devant le grand bâtiment que j’ouvre sans trop de difficulté, en serrant toujours Alex contre moi. J’entre et je l’allonge, en posant sa tête sur mon sac et mon sweat sur lui en couverture. « Je reviens, je vais voir si je peux trouver des trucs ici. » C’est comme si on me déchirait le cœur et le corps, je veux tout sauf le laisser là tout seul mais je n’ai pas le choix si je veux trouver au moins un peu d’eau pour nettoyer la blessure. Et quelque chose pour retirer cette foutue balle.

[fouille : morphine]

J’attrape la torche d’Alex et c’est en l’allumant et relevant la tête que je remarque où nous sommes. Je crois que c’est une entreprise pharmaceutique ou quelque chose dans le genre. Et je trouve ça terriblement ironique, à tel point que j’ai envie de tout faire péter. J’ai l’impression que le sort s’acharne, j’ai l’impression qu’on se fout ouvertement de ma gueule. Et pourtant c’est en même temps une chance infinie que d’être tombé ici. Je me lève rapidement après avoir déposé un baiser sur le front de mon amour. Le temps joue encore une fois contre nous, il me faut faire vite. Alors je cours, je commence à fouiller dans des tiroirs et la première chose sur laquelle je tombe, au milieu d’un bordel monstre, c’est un flacon de morphine. Je farfouille encore un peu pour trouver la seringue qui va avec. Une seringue encore dans son emballage heureusement, parce que je ne voudrais pas lui refiler des maladies et autres infections en le piquant avec une seringue toute pourrie. J’ouvre la boîte en revenant à ses côtés et je cherche rapidement les dosages sur la notice. En espérant qu’il y en ait une. Je ne suis pas sûr de tout comprendre, mais je n’ai pas le choix. Je remplis la seringue avec le produit, dilué dans du sérum physiologique comme c'est écrit sur les papiers, en priant à nouveau de toutes mes forces. Et je prends le bras d’Alex. « C’est de la morphine, ça va calmer la douleur. » Du moins je l’espère. Je l’espère de toutes mes forces.

[Dé de médecine : 16 + 5 = 21. Réussite totale]

Je pique aussi délicatement que je peux dans le pli du coude, là où je vois la veine. Elle ressort tellement qu'il serait difficile de la rater. J'ai les mains qui tremblent tellement j'ai peur d'aggraver la situation, parce que je ne suis pas médecin. J'aurais tellement besoin de mon frère pour sortir Alexander de cette situation, j'aimerais qu'il soit là. Je souffle un bon coup et j'appuie doucement sur la seringue, pour injecter la morphine dans son organisme. Et je retire doucement la seringue, avant de reprendre sa main pour le forcer à appuyer sur la blessure. « Continue d'appuyer. » Je me force à parler distinctement pour être sûr qu'il identifie bien mes ordres, et qu'il les comprenne. Je ne sais pas s'il est toujours pleinement conscient, alors doucement, je prends sa main libre et je la serre à plusieurs reprises, comme on apprend dans les cours de secourisme. « Tu m'entends Alex ? Me lâche pas, ça va aller... » Je refuse totalement de me laisser aller à avoir peur, je me persuade du plus profond de mon cœur qu'il va s'en sortir et que tout ira bien. Parce que la vie ne peut pas être aussi injuste.

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Je vois des couleurs et j'entends des sons, mais je ne suis pas capable de mettre du sens sur ce que je perçois. Je ne sais plus où est le haut du bas, et j'ai l'impression de voler. Plus aucun de mes muscles ne me répond, et je crois que je suis en train de flotter dans un autre monde pendant un moment. Je crois que j'entends la voix de William, mais lorsque je redresse la tête, la douleur m'arrête immédiatement. Je grogne alors que mon corps entier est en train de brûler je crois. Je cherche désespérément une prise mais je m'enfonce de plus en plus dans les ténèbres. Je lutte contre le sommeil comme si je n'avais pas dormi depuis des jours entiers. Le froid s'empare aussi de mon corps et je me recroqueville un peu sur moi en serrant les dents parce que le moindre mouvement me ferait hurler si j'avais seulement la force d'émettre un son. Tiens d'ailleurs je remarque que je suis allongé. Je crois que je reviens un peu à moi. Je vois le visage de William juste au dessus de moi, et mon regard un peu perdu croise le sien paniqué. J'essaye de lui sourire parce qu'il est beau quand il s'inquiète, mais je n'arrive qu'à grimacer. J'essaye de lui prendre la main mais je crois que mon bras ne réagit même pas. C'est William qui prend la mienne et qui m'assure qu'il va revenir.

Je le vois disparaître et j'essaye à nouveau de crier. Je tousse encore au lieu de réussir à dire quoi que ce soit et je me retrouve tout seul. J'essayerais bien de crier, de me redresser pour lui courir après, mais je suis figé. C'est un cauchemar terrible. J'ai l'impression de lutter de toutes mes forces contre moi-même. Le froid me prend un peu plus et je me blottit sous le petit sweat que William a laissé sur moi. Je crois bien que c'est le dernier rempart qu'il me reste face à la mort froide et solitaire qui m'attend. Mon bras tombe lourdement dessus et je l'attire contre moi comme un doudou. L'odeur de William en émane, et les larmes coulent doucement sur mes joues. William, mon William. Je suis tellement désolé que les choses finissent comme ça. C'est injuste. Nous manquons de temps. J'ai l'impression de m'être terriblement fait avoir par le destin, et je rage presque contre ces forces qui me quittent. Non, je veux lutter. Je veux vivre. Courir après mon amour et le serrer contre moi pour lui murmurer que tout ira bien. Je le cherche d'une main mais je crois que je suis aveugle. Suis-je déjà mort ? Il fait tout noir. Pourtant je continue de souffrir terriblement. Je pleure un peu plus. Si je ne peux pas avoir William, alors je ne veux pas continuer à supporter ce calvaire horrible. Le sanglot qui me secoue me vole mes dernières forces. Je crois que je sombre pour de bon. Le goût métallique du sang dans ma bouche me fait tourner la tête. J'ai l'impression de partir en vrille. Je tombe. Indéfiniment. Et je m'enfonce, loin de la lumière. Loin de William. Loin de tout.

Je ne sais pas combien de temps je reste immobile, dans cette état de transe étrange. Je me sens terriblement fatigué et c'est agréable de se laisser flotter dans l'obscurité. Ce silence pesant est en quelque sorte reposant. Rien ni personne ne peut me déranger pendant que je me repose. Je vais profiter de cette petite pause pendant encore un moment je crois. J'ai maintenant l'impression de me glisser doucement dans le hamac le plus confortable de la Terre, j'entends presque le bruit des vagues et je sens le soleil réchauffer ma peau. Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe, mais c'est agréable. La menace de la souffrance s'évanouit et mes muscles contractés se détendent. Je crois qu'un petit sourire satisfait s'affiche même sur mon visage. Ça fait un bien fou. Tout est en train de s'arrêter. Je n'ai plus besoin de lutter. Je suis prêt à me rendormir, bien enroulé dans ma couette, comme si je venais de réaliser que nous sommes dimanche, quand soudain une voix parvient à mes oreilles. C'est William. Il me parle, il me secoue. Je sens sa main serrer la mienne et sa voix se fait plus insistante. Au début je veux l'ignorer, je veux dormir. Et puis je m'accroche finalement à lui. A mon tour je tente de serrer sa main pour l'empêcher de m'échapper, même si mes doigts réagissent à peine. Je lutte pour entrouvrir les yeux et la lumière de la pièce m'aveugle, alors je les referme dans une grimace. Je sens mon corps se réchauffer et je soupire alors que la douleur cesse enfin tout à fait. Je me sens enfin relaxé, et même si je suis un peu assommé par la sensation, je trouve la force de sourire un peu maladroitement à mon petit dieu vivant. Il est là, juste à côté de moi. J'ai envie de chasser la mèche rebelle qui tombe devant son visage, mais je ne peux que me contenter de lui envoyer un regard endormi qui se veut rassurant. Tout va bien. Je vais bien. Je ne me suis jamais sentit aussi bien depuis longtemps en fait. « euuhf...urg..je..je t'aime. » Je marmonne comme je peux parce que tout mon corps est alourdi par cette étrange sensation de chaleur qui m'envahit, mais je suis le plus heureux des hommes. Je ne réalise pas du tout ce qui est en train de se passer.


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Re: Goodbye My Lover - William Hawke [mai 2025]   
Mar 15 Déc - 1:37
Goodbye my lover. Alexou&WillouLa morphine semble fonctionner. Le corps d’Alexander se détend à vue d’œil et un léger sourire apparaît même sur son visage. Il est complètement endormi, je n’arrive pas à avoir une réponse de sa part, mais son air paisible a le don de me calmer. Un peu. Mes larmes continuent de couler inlassablement, sans que j’arrive à les en empêcher. Je rejette mes cheveux en arrière alors qu’ils commencent à tomber devant mon visage et je me penche un peu plus sur mon amant, pour essuyer les larmes qui ont glissé sur ses joues. Je caresse son visage avec une douceur infinie et le temps s’arrête à nouveau. Il s’arrête toujours dans ces moments-là, quand il n’y a plus que mon amour pour lui qui fait battre mon cœur. Je souris tristement et j’essaie encore une fois de le réveiller. J’appelle son prénom encore une fois, je serre sa main dans la mienne comme si j’allais mourir de la lâcher. Et finalement, ses doigts répondent aux miens. J’étouffe un sanglot tellement j’ai eu peur qu’il meurt dans mes bras maintenant. Tellement j’ai encore peur, parce que ce n’est pas fini. Au moins il n’a plus l’air de souffrir. Il sourit et même en cet instant, son sourire est la plus belle chose de l’univers. Je lui rends son sourire à travers mes larmes et je glisse mon autre main sur son visage pour caresser sa joue tendrement. Je l’aime à en mourir. Et quand il trouve la force de murmurer qu’il m’aime, mon cœur se brise en un million de petits morceaux. Je veux qu’il vive. Je veux qu’il vive. Bordel de merde ! « Moi aussi je t’aime, je t’aime tellement. Tu es toute ma vie Alex. » Je n’arrive pas à contrôler mes doigts qui tremblent, mes larmes qui coulent. Je veux que tout s’arrête, qu’on me tire de ce cauchemar et qu’on me laisse dormir tranquillement blotti contre mon amour.

Et soudainement, c’est l’instinct de survie, de protection, qui reprend le dessus. Lui dire que je l’aime, ce n’est pas suffisant. Il faut que je le sorte de là, que je lui sauve la vie. Il le faut. Je respire profondément pour chercher la concentration, je réfléchis à toute vitesse et pourtant, le temps accélère de nouveau. Il ne veut pas m’aider, il faut que je me batte contre la Terre entière. Retirer la balle. C’est la première chose à faire il me semble. Retirer la balle et faire un pansement pour laisser le sang coaguler tout seul. Il faut que l’hémorragie cesse et je ne peux rien faire pour ça, à part attendre en suppliant tous les dieux de me laisser l’homme que j’aime. Ok. « Je vais chercher de quoi te soigner, je reviens vite. » Je me penche sur lui pour attraper son visage entre mes mains et je plante mon regard dans le sien. Ses yeux sont flous, mais ils n’en restent pas moins magnifiques. Je le regarde un moment avant de déposer un tout petit baiser sur ses lèvres, comme pour sceller cette promesse implicite que je lui fais. Je vais le soigner. Il va guérir. Ça ne peut pas être autrement.

Je me lève encore une fois. Je ne veux pas être séparé d’Alex mais si je ne le fais pas maintenant, c’est quelque chose de bien pire qui risque de nous séparer. Je cours comme un fou dans le bâtiment, je fouille partout, je balance tout ce qui me tombe sous la main et qui ne m’intéresse pas. Je récupère des bandages, des tonnes de bandages, du désinfectant et un scalpel. Je n’ai pas le temps de chercher autre chose, je ne sais pas quoi prendre d’autre. Je me précipite aux côtés d’Alex et je caresse doucement son épaule. « Je suis là.. Il va falloir que je retire la balle, tu m’entends ? Il faut que j’ouvre un peu plus pour pouvoir l’attraper. » Je caresse ses cheveux en essayant de lui sourire. Je crois qu’il ne capte toujours pas ce qui est en train de se passer, grâce à la morphine. Et je crois que c’est tant mieux. Je regarde son visage débarrassé de toute douleur et de toute peur, le temps de m’apaiser. Et j’entre dans une sorte d’état second. Je soulève son t-shirt avec toute la délicatesse du monde et le trou béant dans son abdomen me donne un haut le cœur, l’odeur du sang me frappe soudainement. Je ferme les yeux pour ne pas vomir. Allez William, il faut rester fort. Je souffle et je désinfecte le scalpel avant de le poser sur le bord de la plaie. J’hésite, je ne sais pas comment faire, j’agis uniquement à l’instinct.

[dé de médecine : 1 + 5 = 6. Échec de justesse]

Je respire une nouvelle fois, profondément, pour ne pas céder à la panique. J'ai peur. Mes mains tremblent et je crois qu'Alex est en train de s'endormir à nouveau. Je décide d'agir tout de suite, sinon je n'oserai jamais. Alors je pose le scalpel à nouveau sur sa peau et j'appuie. Je vois avec horreur ses muscles se contracter et je comprends. La morphine, il en fallait plus. Le sang se met à couler de plus belle, je ne sais pas quoi faire. « Pardon. Pardon. J-Je suis obligé Alex.. » Un sanglot brise ma voix, je ne voulais pas lui faire mal. Mais maintenant que j'ai commencé, il est trop tard pour faire machine arrière. Maintenant que j'ai ouvert, il faut que j'aille jusqu'au bout. Et il est trop tard pour injecter à nouveau de la morphine. Heureusement, le corps de mon amour réagit plus que son cerveau, sur son visage je ne lis pas autant de douleur qu'on pourrait l'imaginer. Mais ce que je vois en regardant son ventre, c'est pire que tout. J'ai les mains pleines de son sang et j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à retirer cette foutue balle. Je continue obstinément, en essayant de limiter les dégâts. Je n'arrête plus de demander pardon à Alexander entre deux sanglots. Pourtant, je finis par la sortir, cette salope de balle. Je la tiens entre mes doigts tremblants et pendant un instant, je la fixe comme si je voulais qu'elle se sente coupable de tout ce qui arrive. Rageusement, je finis par la balancer à travers la pièce et je reporte mon attention sur Alex. « Je l'ai enlevée... » J'essuie mes mains sur mon pantalon et je reprends ses mains dans les miennes pour le réconforter un peu. Pour me réconforter aussi. Il faut que je stoppe l'hémorragie que j'ai un peu aggravée maintenant, et je n'ai aucune idée de comment faire. « T'endors pas, reste avec moi. S'il te plaît me laisse pas.. »

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Dernière édition par William Hawke le Mar 15 Déc - 1:54, édité 1 fois
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