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I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Dim 31 Jan - 14:13
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
Je n’en peux plus. Je suis sur le point de craquer totalement, de devenir folle comme Keith pense que je suis. J’ai arrêté de crier, arrêté d’essayer de me battre contre Emily, mais je sens toujours le regard de Keith sur moi parfois. Il s’inquiète, il pense que je perds pied et que je m’invente des peurs infondées pour ne pas avoir à faire face aux zombies. Il faut dire que sa théorie n’est pas débile, ça pourrait arriver à n’importe qui, à moi sûrement, pourtant il se trompe totalement. Il a tout faux mais je suis incapable de lui faire voir la vérité alors je ne parle plus de ça. J’évite Emily le plus que je peux, je ne parle que pour faire semblant d’aller bien. Je souris même. Par contre, je ne dors plus. Je fixe le plafond pendant des heures entières sans être capable de fermer l’œil, trop effrayée par l’idée qu’ils pourraient partir sans moi pour être tranquilles tous les deux. Effrayée aussi à cause d’Emily. Elle n’a plus été vraiment violente avec moi depuis l’histoire dans l’hôtel, mais sa menace pèse toujours sur mon cœur. Je n’approche plus vraiment Keith. Il vient me parler de temps en temps, mais je n’arrive plus à me sentir bien avec lui. Je ne comprends pas comment il fait pour autant se voiler la face et me faire si peu confiance. Je lui en veux toujours autant, si ce n’est plus, de me faire passer mes journées avec Emily, de voir leurs sourires, entendre leurs voix quand je suis couchée. Ce matin, j’ai les yeux grands ouverts dans mon lit, mais je refuse de me lever. Ce n’est même pas par flemme, mon corps entier a cessé de répondre. J’ai besoin de dormir, mais j’ai passé la nuit à faire des cauchemars dès que je fermais l’œil. Je n’ose plus rejoindre Keith pendant la nuit, de peur qu’il m’envoie chier ou qu’il soit déjà avec Emily. En fait, je ne sais même pas si dormir avec lui me réconforterait comme avant. J’entends Emily rire et ça me donne envie de crever là, maintenant, au fond de mon lit. Pourtant je finis par me lever et commencer à m’habiller, parce que si je fais trop le boulet, j’ai encore une fois peur qu’ils se cassent sans moi. Je me traîne dans la petite maison pour essayer de trouver les deux cons, et je regrette immédiatement quand je les vois enfin.
Ils sont dans la chambre de Keith, la porte est ouverte. Le lit est visible de là où je suis et je me fige alors que je les vois s’embrasser. Je ne les regarde qu’une fraction de seconde, et pourtant j’ai l’impression que je mets une éternité à détourner les yeux tant la douleur est forte. Je fais demi-tour et je cours presque jusqu’à la chambre que j’occupe. Je savais que ça allait finir par arriver, alors pourquoi est-ce que ça fait si mal ? Pourquoi est-ce que j’ai l’impression qu’on vient de me flinguer le cœur ? Je déteste Keith, si fort, je ne devrais pas être triste, et pourtant mes larmes se mettent à couler. Je crois que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, je ne peux plus faire semblant. Je ne peux plus rester avec eux. Je ne supporterais pas de les voir heureux tous les deux ensemble. C’est tout simplement au dessus de mes forces. Alors entre deux sanglots, je ramasse mes affaires et j’enfouis tout dans mon sac. Je ne fais plus attention à ce qui m’entoure, de peur d’entendre des choses que je n’ai absolument pas envie d’entendre. Je m'enferme dans une bulle protectrice et je me dépêche d’aller jusqu’à la porte d’entrée. Je suis sûre que s’ils me voient, ils vont encore dire que je suis cinglée, alors je fais le plus vite et le plus silencieusement possible. Je me glisse à l’extérieur de la maisonnette et je marche rapidement pour m’en éloigner sans réfléchir plus que ça. Je ne veux plus souffrir de voir Keith avec Emily, tant pis pour ce que je risque. Ce n’est qu’en arrivant au bout de la rue que je jette un dernier regard derrière moi, en me demandant si j’ai fait le bon choix. Je reste arrêtée un instant, priant pour qu’un miracle survienne et que Keith apparaisse. Je ne lui ai même pas dit au revoir. Je crois qu'il va me manquer terriblement. Mais les miracles, ça fait un moment qu’ils ne tombent plus sur Oakland. La seule chose qui me parvient, c’est un grognement de zombie qui vient des rues alentours, alors je me remets en route en traînant mon sac derrière moi alors que j’essaie de ne pas pleurer à nouveau.
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Dim 31 Jan - 17:38
Je profite du silence qui règne dans la maison pour flemmarder un peu dans mon lit. Après tout, ça n'est pas comme si l'on avait grand chose d'autre à faire. Etalé de tout mon long sur le matelas, je fixe le plafond et je profite de cet instant serein pour laisser vagabonder mon esprit. Je crois que je dors encore à moitié, lorsque la porte de ma chambre s'ouvre doucement. Je redresse la tête pour voir ce qu'il se passe, et c'est la petite bouille souriante d'Emily qui apparaît. "Eh la belle aux bois dormants, tu rêves encore de moi ?" Elle ricane de sa blague et se glisse dans ma chambre alors que je me redresse. "Si tu as la peau pourrie, les yeux globuleux, les ongles qui tombent et une furieuse envie de bouffer de l'humain alors oui, je pensais à toi." Je ricane à mon tour alors qu'elle me sert une moue boudeuse et elle me saute à moitié dessus pour tenter de me faire une prise de catch au réveil. Je crie mais je ne peux pas m'empêcher de sourire doucement aussi. Ca fait du bien de la voir pleine de vie comme ça. Plus les jours passent, et plus elle se fait souriante. Par rapport à Charlie, le contraste est saisissant. On dirait presque qu'elle absorbe son énergie vitale ou un truc flippant du genre ! Je lui jette d'ailleurs un regard suspicieux sans pouvoir m'empêcher d'afficher un petit sourire en coin amusé alors qu'elle hausse un sourcil. Il n'empêche que c'est vrai, alors que Emily semble retrouver peu à peu ses marques d'humanité, Charlie elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. A chaque regard inquiet que je psoe sur elle, elle détourne le regard, et je lui arrache à peine quelques mots par jour alors qu'il y a quelques jours encore elle chantait à tue-tête. Pourtant je ne sais pas quoi faire pour l'aider. Emily m'a assuré qu'elle avait seulement besoin de temps, mais plus je l'observe et plus j'en doute.
Je soupire parce que ça me prend clairement la tête, et comme Emily m'écrase je décide d'y réfléchir un peu plus tard. "Tu sais que tu ne fais pas le poids !" Je la menace en me débattant pour me libérer, mais elle s'accroche à moi et répond avec un sourire : "T'inquiète pas, j'ai ma botte secrète !" Je hausse un sourcil en cessant un instant de gigoter pour lui jeter un regard un peu moqueur, comme si je n'y croyais pas un seul instant. Mais joignant le geste à la parole, elle s'approche soudainement un peu plus de moi et vient poser ses lèvres sur les miennes. Je ne réagis pas tout de suite alors qu'elle pose ses mains sur mes joues, et lorsque je croise à nouveau son regard fier mais doux à la fois, je suis partagé. Je ne m'y attendais pas, et ce n'est pas vraiment ce que je voulais. Pourtant la chaleur de son corps contre le mien et les souvenirs de notre vie d'avant commune me réchauffent le coeur. Etrangement, c'est beaucoup plus agréable que ce à quoi je m'attendais, et une partie de moi en redemande. Parce qu'une partie de moi est fatiguée de sombrer avec Charlie dans ce désespoir étouffant qui la ronge depuis plusieurs jours. Je suis fatigué de m'inquiéter tout le temps et de me poser mille questions sans savoir vraiment quoi faire. Emily est rayonnante, elle m'aime, et on se connait bien. Après tout, qu'est ce que je connais de Charlie à part les quelques détails qu'elle a bien voulu me raconter pendant ses longs monologues ? Et pire encore, qu'est ce qu'elle connait de moi ? Rien, quasiement rien. Je rends timidement son sourire à Emily alors que je lâche peu à peu prise avec Charlie. Emily m'offre tout ce dont j'ai besoin, de l'amour, de l'espoir, de la vie, alors que Charlie s'éteint doucement mais sûrement, malgré tous mes efforts. Elle ne me parle presque plus et à rétablit des barrières qui n'existaient même plus entre nous avant cette histoire à l'hôtel. Emily se sent toujours mal à cause de ça, mais je refuse de lui prendre la tête avec Charlie alors qu'elle a déjà traversé tant d'épreuves. Je lève les mains en signe de soumission, et je déclare avec un demi-sourire. "Ok, t'as gagné." Emily ricane à nouveau et bombe le torse avant de prendre un air un peu machiavélique. "Hinhin ! Mais tu n'as encore rien vu !" Elle ricane et se penche à nouveau sur moi pour m'embrasser à nouveau en faisant glisser ses mains sous mon t-shirt. Je frissonne doucement à son contact et mes mains se posent sur sa taille pour l'attirer un peu plus près. J'ai brutalement l'impression qu'elle me renvoit chez moi, bien avant l'épidémie et tout ce cauchemar, et c'est comme dans un rêve.
Un rêve duquel j'émerge soudainement lorsqu'il me semble entendre la porte d'entrée. "Tu as entendu ?" Je murmure à Emily en tendant l'oreille alors que tous mes sens sont soudainement en alerte. Pourtant, Emily ne semble pas avoir entendu quoi que ce soit et affirme que je me mets à débloquer moi aussi, comme Charlie. Mais sa blague ne me fait pas vraiment rire. J'attrape ses mains pour l'empêcher de les faire courir sur moi et je me redresse. "Attends Emily, et si quelqu'un était rentré ? Je vais aller vérifier." Je m'inquiète doublement parce que j'étais persuadé d'avoir verrouiller la porte lorsque l'on s'est installé ici. Alors je saute hors du lit même si Emily râle, et j'attrape ma batte pour faire le tour de la maison. Tout semble normal et il n'y a pas un bruit. Je pousse doucement la porte de la chambre de Charlie pour vérifier que tout va bien, mais je trouve son lit vide. Je fronce les sourcils parce que je ne l'ai pas croisé en dehors de sa chambre, alors je l'appelle doucement. "Charlie ?" Je refais un tour de la maison en l'appelant, et plus les minutes passent, plus l'angoisse monte dans ma voix. Je l'appelle de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'Emily se lève en soupirant. "Qu'est ce qu'elle a encore ?" Cette fois, je ne peux pas nier la vérité. Je me précipite sur mes affaires pour finir de m'habiller, et je jette mon sac sur mon dos. "Merde Emily ! Charlie a disparu !!" La panique me gagne parce que je ne sais pas depuis combien de temps elle est partie. J'aurais dû mieux la surveiller, je savais bien qu'elle n'était pas dans son état normal pourtant ! Merde ! Merde Keith quel con !! Emily râle, affirme qu'elle va revenir et qu'elle prend peut-être juste l'air, mais l'angoisse me tord le ventre. Je n'écoute pas un seul instant les remarques d'Emily et je me précipite dehors en lui disant de rester là jusqu'à ce que je revienne. Je fais quelques pas dans la rue et l'air frais réveille un peu plus mes neurones. J'ai encore les cheveux en bordel, mais tout ce qu'il m'importe c'est de retrouver Charlie. "Charlie !" Je crie son prénom une première fois, un peu timidement, parce que les zombies ne sont jamais bien loin. Mais merde, je ne sais même pas où chercher ! Droite ou gauche ? Je serre les dents en bouillonant sur place parce que je ne trouve pas d'insulte assez bonne pour me qualifier maintenant. Je crois que je pourrais me baffer moi-même pour avoir cru que Charlie allait se consoler toute seule avec le temps. Merde elle m'avait pourtant dit qu'elle avait peur ce soir là ! Et le lendemain encore ! Merde merde merde ! Je décide de courir vers la gauche, et après avoir fait quelques pas pour m'éloigner un peu de la maison, je hurle à pleins poumons. "CHAAARLIIIIIIIIE !" J'en ai plus rien à foutre des zombies, je cours à droite et à gauche, complètement au hasard. Putin de merde Charie où tu es ?
Je décide de grimper sur un escalier de secours. Peut-être qu'en prenant un peu de hauteur je vais pouvoir la trouver plus facilement ? Je grimpe à fond la caisse, comme si j'avais les zombies aux fesses, et je serre les dents en essayant de ne pas penser à ma cheville qui proteste. Retrouver Charlie avant tout, c'est tout ce qui compte. Lorsqu'enfin j'arrive au point le plus haut, j'escalade le mur rapidement pour monter sur le toit. Je fais le tour du bâtiment en hurlant à nouveau, et je vois quelques zombies en bas de la rue qui commencent à s'agiter. Putin de merde, si Charlie est dans le coin j'espère qu'elle n'est pas tombée sur eux ! Je saute sur un autre immeuble et je manque de me ramasser parce que ma cheville est trop faible, mais je ne prend pas le temps de ralentir. Je me reposerais quand on sera tous en sécurité. Mon coeur bat à fond et je prie intérieurement pour que tout ça ne soit qu'un cauchemar. Malheureusement, la douleur et la peut ont l'air bien réelles. Alors je continue ma course, encore et encore je change d'immeuble et lorsque je ne peux plus faire le tour des toits, je redescends à la vitesse de l'éclair. Je suis encore perché sur un balcon lorsque je crie une dernière fois son prénom. Je commence à fatiguer et à désespérer de pouvoir la retrouver. Elle peut être partout, n'importe où, avec n'importe qui ou n'importe quoi... Je prends un instant pour retrouver mon souffle, et je suis trop occupé à me dire combien je m'en veux lorsque soudain la porte dans mon dos s'ouvre d'un coup. Je sursaute et j'ai à peine le temps de me retourner que quelqu'un m'aggripe par la veste et me tire à l'intérieur.
Charlie Dawkins MdJ sadique & Maniaque du capslock
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Dim 31 Jan - 18:56
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
J’avance dans la rue pendant un moment, complètement perdue, sans aucun but ni aucune envie. Qu’est-ce que je vais faire ? Ma vie n’a plus aucun sens. Je ne suis partie que depuis peu de temps et pourtant j’ai déjà l’impression que ça fait une éternité. J’ai peur. Je ne veux pas rester toute seule, mourir toute seule. Oakland me paraît soudainement bien grande, étouffante. Je me rappelle avoir parcouru ses rues avec Keith avant, je me souviens de mes chants, de sa tronche blasée alors que je chantais pour la millième fois une même chanson que j’avais dans la tête. Il n’y a plus rien. Plus que le goudron et le sang séché. Un zombie grignote les restes d’un corps un peu plus loin mais je ne prends même pas la peine d’avoir peur. Je crois que je ne tiens plus à la vie, je ne suis plus rien qu’une coquille vide. Peut-être que c’est débile de se battre pour survivre dans ce monde, peut-être qu’il vaut mieux lâcher prise et se laisser crever. Et puis se battre pour quoi, d’abord ? Pour sa vie ? La vie me semble n’être plus qu’une succession de souffrances que l’on essaie de parer en se couvrant d’illusions. On meurt tous un jour.
Sur ces pensées morbides, je ne m’arrête pourtant pas. Je continue d’avancer même si les larmes ne cessent de brouiller ma vue. Et à force de marcher sans regarder où je vais, je me perds. Au moins je ne serai plus tentée de retourner vers la maison comme ça. Je me force à repenser à ce baiser que j’ai surpris, et mon cœur se brise un peu plus. Emily sera contente que je sois partie, mais ça, ça m’importe peu. Ce qui me tue, c’est que Keith le sera aussi. J’ai bien vu qu’il en avait marre de se sentir obligé de me surveiller, que je commençais à l’agacer. Il restera avec celle qu’il s’est tué à défendre et ils seront heureux. Et moi ? Moi je crois que c’est la fin. Je passe devant une ruelle et j’ai à peine traversé que des grognements résonnent. L’odeur dans la petite rue est infecte et elle me tord le ventre. Je ne m’arrête que lorsque je constate que je suis dans un genre d’impasse. Ça c’est bête. C’est bête et pourtant, je n’arrive pas à paniquer. Je n’arrive pas à m’accrocher assez à la vie pour avoir envie de me battre, de courir. Je regarde les morts-vivants approcher sans bouger, sans trembler. Il n’y a plus personne pour pleurer ma mort de toute façon.
C’est quand les zombies arrivent presque à moi, quand je crois que ce sera le moment où je ne pourrai plus faire demi-tour, qu’une issue s’offre à moi. Une fenêtre, très précisément. « Merde allez viens par là ! » Je tourne la tête vers le type qui me tend ses mains à travers la fenêtre et j’hésite très franchement. Je ne veux plus me battre, mais est-ce que je vais vraiment me laisser dévorer pour Keith ? Parce qu’il ne m’aime pas ? A la dernière seconde, je décide que je vaux mieux que ça. Je fais un bond en arrière pour échapper aux dents pourries qui tentent de s’enfoncer dans ma chair et je me précipite jusqu’à cette fenêtre. J’attrape les mains que l’inconnu me tend, je les serre comme j’ai serré celles de Keith quelques jours plus tôt, parce que ma vie en dépend pour de vrai cette fois. Et cet inconnu n’a pas de mal à me tirer pour m’aider à passer par la fenêtre. « Bah alors ? Faut pas se laisser attraper comme ça ! » Je lui souris juste avant de fondre en larmes. Je n’en peux plus, c’est tout. Il m’attrape doucement par les épaules avant de me serrer contre lui, comme ça, sans rien dire. Je m’effondre contre ce type que je ne connais absolument pas et ça fait un bien fou. J’en veux encore un peu plus à Keith de n’avoir pas du faire un geste aussi simple alors qu’il disait toujours s’inquiéter pour moi. « Qu’est-ce que tu fais là ? Comment tu t’appelles ? » Je me recule doucement pour ne pas non plus trop abuser de la gentillesse de ce gars, et je lui réponds en me reprenant un peu. Il sourit doucement et même s’il essaie de me remonter le moral, je crois que ça m’enfonce encore plus.
Je sursaute quand j’entends d’autres voix, mais il m’assure que ce sont ses amis et que je n’ai rien à craindre. Il m’entraîne avec lui dans une autre pièce plus grande et il me présente rapidement. Les deux autres types présents me saluent et reprennent leur conversation alors que mon sauveur de la journée me propose un peu d’eau et de la nourriture. Je refuse d’abord puisque j’ai mon propre sac, mais il insiste alors je finis par céder, trop épuisée pour continuer d’argumenter. Je me sens un peu mieux, mais je me sens tout de même de trop en leur compagnie. Je ne suis pas à l’aise sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce qu’ils font tous une tête de plus que moi et que je ne suis qu’une pauvre petite fille. Je décide alors qu’il est temps pour moi de partir. Je les remercie chaudement tous les trois en récupérant mon sac, mais l’un d’eux me retient par l’épaule. « Tu vas pas partir maintenant ? Reste un peu on va rigoler ! » Le ton qu’il prend me déplaît tout de suite et j’essaie de me dégager en affirmant une nouvelle fois que je veux partir. Je raconte que mes amis m’attendent même si c’est un lourd mensonge, et que maintenant que ça va mieux, il faut que je les rejoigne. Mais il insiste, et mon sauveur a subitement perdu sa langue. Il ignore le blond qui refuse encore de lâcher mon épaule, il fait comme si nous n’étions absolument pas là. Et je commence à avoir peur à nouveau. Est-ce qu’il y a une seule journée que je vais pouvoir passer tranquillement ? J’ai l’impression que ça n’arrivera plus jamais.
C’est le dernier de la bande, le quatrième, que je n’ai encore pas vu qui coupe court à ma tentative de fuite et à l’insistance de son pote. « Les gars venez voir sur qui je suis tombé ! » Il entre dans la pièce en traînant quelqu’un qui se débat derrière lui. Curieuse, je tends un peu le cou pour essayer d’apercevoir la personne en question. Il faut quelques secondes pour que je réussisse à le voir, et mon cœur rate un battement. Keith ? Qu’est-ce qu’il fout là ? Je le regarde comme si j’avais vu un fantôme, je suis incapable de savoir ce que je ressens en le voyant dans cette pièce. A part de la peur, parce que le quatrième type n’a pas vraiment l’air d’un gars sympa. J’essaie d’ignorer Keith comme si je ne l’avais pas reconnu, mais le mec continue sur sa lancée. « Il cherchait sa copine ! Hein Keith ? Comment tu disais déjà ? – Parce qu’il gueulait dans la rue ce con ! – C’est dommage de se perdre sans défense hinhin. » Il cherche clairement à le provoquer en profitant de sa position de force, il cherche à appuyer là où ça fait mal. Faut dire que s’il a déjà perdu Emily, y a de quoi avoir les nerfs. Je n’ai aucune compassion, pas la moindre pensée un peu triste. « Pauvre petite Charlie ! » Et les regards des trois mecs avec qui je parlais se tournent vers moi alors que je relève brusquement les yeux vers Keith.
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Lun 1 Fév - 0:16
"Ta gueule gros con ! Tu vas attirer tous les zombies du coin !" Le mec me tire en arrière pour me jeter à l'intérieur et je perds presque l'équilibre en prenant appui sur ma cheville douloureuse pour me rattraper. Putin mais c'est qui ce con ?! Et d'où est-ce qu'il sort ?! J'ai à peine le temps de relever les yeux vers lui dans l'intention de l'insulter que je me fige en reconnaissant ce visage. Lui aussi me reconnaît, je le vois dans son regard qui s'illumine, et aussitôt je tente de regagner la fenêtre. Malheureusement pour moi, je ne suis pas assez rapide. Ce lourd balèze s'abat de tout son poids sur moi alors qu'il me plaque au sol sans aucun ménagement. Je râle sous le choc mais je me dépêche de gigoter pour échapper à sa prise. Putin ce mec là c'est un taré de première ! C'est quand Nick a fait affaire avec eux que la police nous est tombée dessus, et sincèrement, je suis content de ne pas avoir fini dans la même prison que lui ! Malheureusement, c'est aussi un ex-militaire - du moins c'est ce qu'il se plait à raconter - et il est plus rapide que moi pour m'empêcher de lui échapper. Il m'attrape par le bras et le tord jusqu'à ce que j'arrête de me débattre. "Aaaah ! Putin lâche moi !" Il ricane bêtement et resserre un peu plus sa prise. "Ben où tu vas ? Viens dire bonjour quand même ! Soit pas impoli Keith, on est amis maintenant !"
Je grogne et je ne cesse de me débattre même si j'ai l'impression qu'il va m'arracher le bras, parce que si les autres sont là aussi, c'est sacrément la merde ! Putin mais quelle journée plus que pourrie ! J'aurais mieux fait de rester couché et d'attendre le lendemain ! Le psyco me force a descendre les escaliers et j'entends des voix. Merde, il n'est définitivement pas seul. Il me jette au milieu de la pièce et je pose une main sur mon épaule douloureuse en le fusillant du regard alors qu'il se fout de ma gueule. Putin ça craint, je reconnais chacun des visages qui sont dans cette pièce, et tous sont persuadés qu'ils ont fait de la prison à cause de Nick et donc par extension - parce que leur petit cerveau est sous-développé - à cause de moi. D'ailleurs quand je dis tous les visages, je m'arrête sur un en particulier. Charlie ?! Qu'est ce qu'elle fout là ?! J'ouvre de grands yeux un peu horrifiés, parce qu'ils seraient capable de s'en prendre à elle aussi, mais quand elle croise mon regard je détourne aussitôt le mien en faisant mine de ne pas la reconnaître. Malheureusement, tous les autres la regarde. Visiblement, ils savent déjà qui elle est. Je soupire parce que ça ne pouvait pas être pire, et je tente le tout pour le tout. "Ouais, bon. Les gars c'était cool de vous revoir mais faut que j'y aille.." Brutus me rattrape une nouvelle fois par le bras en ricanant, parce que ça ne pouvait pas être aussi simple putin. "Mais attend Keith ! Tu vas rater tout le fun !" Je me retourne soudainement vers lui et je le repousse pour réccupérer mon bras. "Ne me..touche pas !" Ma voix tremble de colère et mes poings se serrent alors qu'il me sers un grand sourire idiot. "Eh beeen ! Keith, mon grand ! Pourquoi tu t'énerves ? On veut juste discuter !" Le blond lève les mains comme pour se rendre en s'approchant de moi, et lorsqu'il est assez près, il me colle un coup de poing dans l'estomac qui me force à plier sous le coup. J'ai le souffle couper pendant un instant, et quand je me redresse je regrette que l'autre débile m'ai volé ma batte. "Comment va Nick au fait ?" Il me demande sur un ton terriblement ironique et se marre à moitié, alors cette fois je ne peux pas me retenir. "Il vous emmerde ! Qu'est ce que vous voulez bordel ?!" "Oh mais juste s'amuser un peu, avec toi et ta copine !" Il ricane à nouveau mais cette fois c'est moi qui me jette sur lui pour lui en coller une. Il a vraiment un rire trop moche qui me file la chair de poule, et ça me fait du bien d'écraser mon poing sur sa petite face de relou complètement taré. La seconde suivante, je sens Brutus qui me tire à nouveau en arrière pour m'empêcher de frapper encore. Alors tout en lui collant un coup de pied pour qu'il me lâche, je me tourne vers Charlie pour lui crier dessus. "Charlie, cours !"
[Lancer de dé CàC : 13+7 = 20 (réussite totale LIKE A BOSS)]
Je récuppère mon bras et je lui colle un coup de coude dans le nez en me retournant, il hurle et recule en se tenant le nez parce que ça a méchamment craqué et ça commence déjà à pisser le sang. Bien fait ! Mais je n'ai pas le temps de me réjouir de ma victoire. Si je veux que Charlie ai une chance de se tirer, je me jette sur l'abruti le plus proche d'elle avant qu'il n'ait eu le temps de lui mettre la main dessus. Je frappe de toutes mes forces et ça fait du bien d'extérioriser un peu toute la frustration qui m'habite depuis ces derniers jours. Ce qui est moins agréable en revanche, c'est quand je me prend un coup en retour. Au moins le chemin est dégagé pour Charlie, et j'espère qu'elle en a profité, parce que Brutus est en colère et il revient vers moi en hurlant que je lui ai pété le nez. Ca me fait presque rire, sauf quand il m'attrape et qu'il me soulève littéralement au-dessus du sol. Je m'accroche à son bras et je lui colle un bon coup de pied dans le bide pour le forcer à me lâcher avant que je ne manque d'air. Ils sont trop nombreux. J'ai à peine retrouvé le sol qu'un nouvel abruti se jette dans mon dos, m'attrape le bras et le tord jusqu'à me mettre à genou. Je hurle sous la douleur mais il ne s'arrête pas. "Ca fait mal hein Keith ? Ca tu vois c'est la douleur que j'ai ressenti dans mon coeur quand j'ai fini en prison à cause de vous !" Le bâtard qui me tient ne va pas s'arrêter avant de m'avoir pété le bras, alors je grogne en tentant de me retourner pour le forcer à me lâcher. "J'ai rien fait du tout putin ! J'ai fini en taule moi aussi ! Merde !" Il relâche un instant la pression et semble se souvenir du détail. "Oups ! C'est vrai !" Putin je vais le buter !! Mais soudain l'abruti blond nous interrompe avant même que j'ai eu le temps de les insulter à nouveau. "Eh ! Regardez qui j'ai rattrapé !" Le bâtard tient Charlie par le bras et au moment où je veux m'approcher pour lui en coller une en lui hurlant dessus pour qu'il la lâche, Brutus m'arrête et me déboîte l'épaule d'un mouvement. Le bruit est immonde, et la douleur atroce. Elle m'arrache un nouveau cri et je porte aussitôt une main à mon épaule meurtrie. Putin de meeerde ! Ca fait un mal de chien ! "Aaah ! Sale bâtard !" Il hausse les épaules et souris bizarrement avec son nez en sang et affirme qu'il ne me rend que ce que je lui ai donné.
"Allez Keith, fait pas ton rabat-joie ! En tant que potos de prison on peut bien partager une copine hein ?" Putin ce bâtard pervers il me gave ! Ils me gavent tous, je vais les buter un par un si ils continuent ! Mais mon bras me fait un mal de chien. Il faut que je me remette l'épaule en place parce que le moindre mouvement me fait grimacer. Alors je tire sur mon bras malgré la douleur et je serre les dents jusqu'à ce que ça revienne. Je prends un instant pour souffler, le temps que la douleur s'apaise un peu, et puis je redresse la tête vers Charlie. "Vous êtes vraiment qu'une bande de tarés psycopathes et pédophiles !" Je grogne entre mes dents alors que la colère se lit sur mon visage et fait trembler mes poings. Mais je n'ai aucune chance, avec ma cheville et mon épaule endolories, ils sont beaucoup trop nombreux et beaucoup trop forts. Putin de merde je sais pas quoi faire ! "Eh c'est pas très gentil ! Tu te tapes une petite jeune ? Vraiment ? T'as quel âge ma jolie ?" Ce sale bâtard blond il sera le premier à mourir. Je le décide lorsqu'il dégage une mèche de cheveux de Charlie pour mieux l'observer de près. Il n'est plus qu'à quelques centimètres d'elle, alors je lui hurle dessus à nouveau pour qu'il la lâche, mais un salaud dans mon dos me donne un coup à l'arrière des genoux pour me faire tomber. "On dirait que Keith ne veut pas partager. Tant pis, pas de fun pour lui alors." Ce fils de pute profite que je sois au sol pour me coller un nouveau coup de pieds dans les côtes, encore et encore, jusqu'à ce que Brutus le pousse pour prendre sa place, me relève en m'attrapant par la veste, et me frappe à la tête de toutes ses forces. Je n'ai ni le temps ni la force de le retenir, et je le prend en pleine face. Le coup m'assomme à moitié et je retombe au sol en crachant du sang au goût infect alors que j'entends Charlie crier pendant que le blond taré l'emmène dans une autre pièce. Putin de merde Keith ! Debout fait quelque chose !! "Allez, attache le là-bas le temps qu'il réfléchisse à ses actes !" Je sens qu'on me soulève à nouveau et qu'on me jette par terre contre un pilier. Putin, putin, putin, ça craint ! Concentre toi, Keith ! Concentre toi ! Les lumières dansent devant mes yeux et je me force à écouter les voix qui m'entourent pour rester conscient. Il faut que je me relève...maintenant !
Dernière édition par Keith Harrison le Lun 1 Fév - 0:54, édité 1 fois
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Lun 1 Fév - 23:17
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
Je regarde la scène se dérouler sans vraiment comprendre. Qu’est-ce qu’il fait là ? Est-ce qu’il connaît ces mecs ? J’imagine que oui, puisqu’ils connaissent tous son prénom. D’ailleurs, ils n’ont pas l’air de l’aimer beaucoup. Je dirais presque que c’est bien fait, parce que moi non plus je ne l’aime plus. Pourtant je n’ai même pas le temps d’y penser que le con blond lui envoie son poing dans le bide. J’ouvre de grands yeux, surprise par une telle violence d’un coup. J’ai un mouvement vers Keith même, vite maîtrisé par un autre des mecs qui me repousse d’une main. Pourquoi ils font ça ? Merde Keith est un gros con, mais jamais je n’aurais voulu qu’il se fasse frapper. Il se jette à son tour sur le blond et ils commencent à se battre comme des débiles. Je ne sais pas quoi faire, je reste figée devant eux parce que je ne comprends pas ce qui les prend. Cinq minutes avant, ils étaient en train de me filer des gâteaux, et voilà qu’ils se mettent à frapper Keith sans aucune retenue. Et bordel qu’est-ce qu’il fout ici ? Je cherche des réponses auprès de mon sauver du jour, mais il semble complètement absent. Il fixe le vide sans bouger, sans rien dire, comme s’il avait quitté son corps. J’ai envie de lui gueuler dessus pour qu’il fasse quelque chose, mais c’est Keith qui crie le premier. Il me gueule de me tirer et je ne réagis pas tout de suite. Je le regarde avec des yeux ronds parce que de toute évidence, je ne vais pas partir et le laisser là. Si ? Je ne sais plus. Je m’étais dit que je laissais tout tomber, mais il remet tout en question. Ce n’est que quand il se jette sur le gars à côté de moi que je réagis. J’attrape mon sac et je me mets à courir.
Enfin disons que je ne cours pas très longtemps, parce que je regrette immédiatement d’être partie. Je ne veux pas partir sans Keith, je veux qu’il soit avec moi. Je veux oublier tout ce qui nous a séparés et retrouver ce petit amour qu’il était avant que la sorcière ne nous tombe dessus. Je sais très bien que ça n’arrivera pas, je sais qu’il va repartir avec elle et que tout recommencera, mais je ne peux pas me résoudre à le laisser là. Alors je m’arrête quand j’entends Keith crier de douleur et je reviens sur mes pas. Je tombe sur le blond dans le couloir et comme ça, sans prévenir, il m’envoie une bonne claque dans la tronche en criant qu’il fallait pas que j’essaie de m’échapper. Je sens ma joue rougir et je pose ma main dessus parce que ça pique un peu – beaucoup – et il me traîne à nouveau jusqu’à la pièce où les autres sont toujours. Encore une fois l’action se passe beaucoup trop vite. On passe à peine la porte que Keith se lève comme pour nous sauter dessus, mais l’un des sales connards l’attrape par le bras. Le bruit est dégueulasse, j’arrive à peine à contenir un grognement dégoûté. Je crois qu’il lui a déboîté l’épaule ce con, et j’ai beau me débattre pour essayer d’aller aider ce débile de Keith, l’autre me tient avec trop de force pour que je puisse faire quoique ce soit. Ses doigts s’enfoncent dans mon bras à m’en faire gémir de douleur, et ce n’est que quand j’arrête de bouger qu’il relâche un peu sa prise. Je n’écoute même pas ce qu’il raconte, trop occupée à m’inquiéter pour Keith et son épaule. Putain de merde, ils sont vraiment tous trop cons aujourd’hui ! Voilà qu’il se remet l’épaule comme un sauvage dans un nouveau craquement immonde, et il se redresse un peu. Pourquoi est-ce qu’il ne part pas, lui aussi ? Il n’est pas assez fort pour se battre contre tous ces cons en même temps, c’est lui qui devrait s’en aller.
Ou peut-être pas. J’ai brusquement envie que Keith reste et qu’il me serre dans ses bras, encore. Malgré tout ce qu’il a fait – ou pas fait justement. Le blond ne se décide toujours pas à lâcher mon bras, par contre il s’approche un peu plus de moi. J’essaie de reculer mais je suis prise au piège, retenue par sa poigne. Il glisse ses doigts dans mes cheveux, m’arrachant un frisson d’angoisse et un nouveau mouvement de recul. Je ne lui réponds pas. Je ne veux pas qu’il me touche, je veux qu’il me lâche et qu’il disparaisse. Keith crie alors que j’essaie encore de me libérer. Je m’arrête cependant lorsqu’il tombe brusquement et je me mets à crier comme une folle pour qu’ils arrêtent de le frapper. Mes cris n’ont absolument aucun effet sur ces connards qui continue de lui envoyer des coups de pieds. J’ai l’impression que ça ne va jamais s’arrêter. Tout est de ma faute, je m’en veux tellement. Quelle conne ! Je frappe l’abruti qui me tient mais ça le fait plus rire qu’autre chose. Celui qui est le chef, je crois, soulève Keith et l’assomme d’un coup de poing. Je hurle littéralement, à m’en briser la voix, et de nouvelles larmes commencent à couler sur mes joues. Keith putain ! S’ils continuent ils vont le tuer ! Il faut que ça s’arrête, il faut qu’ils le laissent tranquille. Le blond me prend par les épaules pour me faire sortir. Il m’entraîne le long d’un couloir et je le suis sans trop comprendre ce qu’il fait. Je n’arrête pas de me retourner. Il faut que j’aille chercher Keith, il crachait du sang bordel ! « Allez tire toi, on a trouvé un jouet plus marrant que toi. » Le mec ouvre la porte comme pour me laisser sortir mais je ne fais pas un pas. « Je pars pas sans Keith. » Le blond ricane, il hausse les épaules en m’affirmant qu’ils ne laisseront pas sortir Keith, et il fait demi-tour pour retourner avec les autres.
Je ne sais pas vraiment ce qui me prend, je ne réfléchis plus que pour sauver Keith de cette bande de tarés. Alors je me précipite sur le blond avant qu’il ne rejoigne les autres. Il me regarde avec de grands yeux et je le secoue un peu. Je panique, je ne sais plus quoi faire pour la vie de cet idiot que j’aime un peu trop, alors je finis par dire le premier truc qui me passe par la tête. « Laissez le partir et gardez moi ! » Il bug, il semble réfléchir un long moment, et finalement il sourit. Un sourire inquiétant, qui me fait un peu regretter ma proposition. Je me dis tout de même qu’ils ne vont pas me frapper pour leur simple plaisir, sans penser un seul instant à autre chose. Et comme j’ai l’air déterminée, le blond me reprend par le bras pour m’entraîner dans la pièce principale. Il me laisse un instant pour aller parler avec le chef, qui rit un moment avant de se mettre à parler d’une voix forte. « Changement de programme les gars ! Foutez moi ce débile dehors ! » Les autres mettent un moment avant de réagir, mais ils s’exécutent. Ils attrapent Keith à deux, chacun lui prend un bras et ils l’emmènent dehors. Je suis toute seule. Mon regard effrayé glisse d’un inconnu à l’autre alors que je me demande ce qui les fait tant rire. « Allez, à toi l’honneur Brian. » Le chef donne une bonne tape dans le dos du blond et le blond en question s’avance alors vers moi. Je recule instinctivement, mais le mur me rattrape bien trop tôt à mon goût.
Sans aucune douceur, ledit Brian attrape mon poignet et il me tire derrière lui jusqu’à une pièce que je ne connais pas encore. J’essaie de dégager ma main de la sienne mais il ne lâche pas, il continue de me traîner jusqu’au lit qui trône au milieu de la pièce. Et c’est là que je comprends que je me suis mise dans une sacrée merde. Je panique mais c’est trop tard. J’ai à peine le temps de faire un mouvement que ce connard me jette sur le lit. Il me bloque avec son poids et arrache mon t-shirt sans la moindre difficulté. Putain mais je suis vraiment trop débile. Je suis vraiment la seule qui arrive à se mettre dans de telles situations. Je crie à nouveau quand je sens les doigts du blond sur ma peau. Je crois que je vais vomir. Je gigote autant que je peux, je replie mes jambes pour essayer de le maintenir loin de moi. Pourtant plus je me bats, plus il se marre. « Calme toi ma jolie, ça fait pas mal tu verras. » Il ricane et attrape mon visage dans sa main en me gardant contre le lit avec l’autre, et alors qu’il murmure d'autres paroles faussement rassurantes, il pose ses lèvres sur les miennes.
[Dé de CàC : 9 + 1 = 10. Échec de justesse]
C'est dégueulasse. Il me dégoûte à un point inimaginable. Je tente encore de me débattre mais je ne fais pas le poids face à lui. Je ne pleure même plus tellement je suis concentrée pour essayer de le pousser. Il ne bouge pas d'un millimètre, il force le passage de mes lèvres en ricanant de mes efforts pour m'échapper. Il me maintient sans aucun problème avec une seule main, je ne sais plus quoi faire. C'est quand je sens sa main sur ma cuisse que j'ai un réflexe de survie. Je mords sa lèvre aussi fort que je peux. Il crie mais je ne lâche pas, s'il tire je ne lâcherai pas non plus. Je n'avais pas pensé, par contre, qu'il m'enverrait un coup de poing dans le ventre pour me forcer à lâcher sa lèvre. Je retombe instantanément sur le matelas en pliant mes bras sur moi pour me protéger. Pendant qu'il gueule que je lui ai défoncé la lèvre en essayant de se regarder dans la fenêtre, je me replie sur moi-même. Je me roule en boule autant que je le peux puisque je n'ai plus d'idée pour me sortir de là.
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Mar 2 Fév - 0:58
J'ai l'impression d'entendre des voix lointaines, comme si le monde était passé en sourdine. Je ne vois plus grand chose non plus, juste des petites lumières blanches qui dansent devant mes yeux et un vertige terrible qui me donne la terrible impression que le sol tangue dangereusement. Je m'affale par terre pour essayer d'y trouver un minimum de stabilité et je crache à nouveau ce sang au coup abjecte que j'ai dans la bouche. Putin ces bâtards ne m'ont pas loupé. Je ferme les yeux un instant en me concentrant sur ma respiration, parce que chaque insipiration déclanche une nouvelle vague de douleur dans tout mon corps. Je les entends glousser comme des dindons ces cons, mais je les ignore complètement. Je suis plongé dans un demi-sommeil où je n'ai plus la force de m'intéresser à toutes les conneries qu'ils disent.
Je ne fais plus attention à l'environnement qui m'entoure, jusqu'à ce que je me sente à nouveau tiré. On me prend par les bras et ça me fait un mal de chien à l'épaule alors j'essaye de me remettre sur pieds sans grand succès. Je grogne quelque chose sans parvenir à articuler vraiment pour qu'ils me lâchent et me foutent la paix, mais ils n'y prêtent pas attention un seul instant. Et puis sans que je comprenne ce qui m'arrive, je me sens tomber à nouveau, et je heurte encore le sol. Je m'étale par terre alors qu'ils viennent de me jeter dehors, et il me faut un instant avant de réaliser. C'est grâce au vent qui se lève en m'envoyant une bonne odeur de putréfaction dans la tronche que j'émerge un peu. J'ouvre les yeux et j'attends un instant que cette terrible envie de vomir me passe avant de tenter de me relever. L'effort est laborieux, je suis obligé de m'appuyer sur le mur de l'immeuble pour parvenir à me mettre plus ou moins sur mes pieds. Et puis peu à peu je reprends mes esprits. Le vent se fait plus fort et la bouffée d'air frais qu'il m'apporte m'aide à me reprendre. La douleur est toujours là, mais je me rappelle que Charlie est toujours à l'intérieur et que ces fils de pute méritent juste la mort.
Je serre les dents parce que je ne peux clairement pas me battre dans cet état. Si j'y retourne je vais me faire massacrer une bonne fois pour toutes. Je ne sais même pas comment je vais parvenir à revenir jusqu'à Emily, si je croise un zombie je suis mort. Pourtant, je ne fais même pas un pas vers la rue. Je reste collé là, au mur qui me supporte, comme un con, et je vois le temps qui se dégrade. Le temps passe et je grogne tout seul. Je sais bien que je m'étais promis de ne pas me mettre en danger pour les autres, mais Charlie c'est plus que les autres. Elle a beau être un peu perturbée ces derniers temps, je ne peux pas l'abandonner ici. Certainement pas entre les mains de ces psycopathes de première. Alors je soupire un instant, pour me préparer à y retourner alors que mon instinct de survie hurle de fuir tant qu'il est encore temps. Si je dois mourir, c'est une chouette façon de le faire, en essayant de sauver la petite princesse.
Alors finalement, après avoir brièvement réfléchit, je glisse une main dans mon sac et j'en sors le fameux cocktail molotov que j'avais trouvé au centre commercial que l'on avait visité Charlie et moi. Un sourire franchement inquiétant s'affiche alors sur mon visage couvert de mon propre sang, mais c'est bâtards ne vont avoir que ce qu'ils méritent. Ils m'inspirent ni pitié ni compassion. Ces mecs là, c'est juste des tarés sanguinaires qui feront victimes sur victimes jusqu'à ce qu'ils tombent sur plus fort qu'eux. Ce jour là est arrivé. Du moins c'est ce que je tente de me répéter en faisant tourner la bouteille dans ma main. L'heure de la vengence a sonné. Alors je crochette la serrure sans le moindre mal, et je me glisse à l'intérieur. J'entends les cons ricaner dans la pièce où je les ai laissé, mais un éclat de voix un peu plus loin dans le couloir attire aussi mon attention. Une chose à la fois, j'essaye de rester concentré malgré le coup que j'ai pris un peu plus tôt et qui m'a méchamment assomé. Je marche tranquillement jusqu'à la pièce où se trouve le groupe parce que si je cours je crois bien que je vais encore me rétamer par terre, et lorsque j'apparais à nouveau ces débilos n'en croient pas leurs yeux. "Eh comment t'as fait ! J'avais verouillé la porte pourtant !" Certains s'offusquent de mon intrusion, d'autres en ricanent. "T'es vraiment con ma parole !" Lorsqu'ils voient un nouveau sourire méchant étirer mes lèvres, ils s'avancent pourtant tous vers moi pour venir l'effacer. "Vous êtes vraiment des beaux fils de pute.." Je secoue la tête d'un air désapprobateur sans quitter mon sourire, en les laissant venir à moi, et lorsqu'ils sont enfin à ma portée , je n'attends pas une seconde de plus. Je leur révèle enfin ce que je cache dans ma main et je leur balance le tout à la tronche avant même qu'ils aient le temps de réaliser. J'y met toute ma force, toute ma rage, toute ma conviction. Qu'ils brûlent en enfer ces salopards ! La bouteille explose et je fais un pas en arrière sous l'effet de la vague de chaleur. Ces lourds cons qui s'étaient rassemblés pour venir me fracasser en groupe comme les sales lâches qu'ils sont ont tous été aspergés, et les voilà qui crient en réalisant qu'ils sont en feu. Mon sourire s'élargit parce que cette fois c'est à eux de supplier et de demander de l'aide, et le spectacle est jouissif. La satisfaction est telle que je ne ressents presque plus la douleur de mon corps brisé par leurs coups. Ils hurlent les uns sur les autres pour s'efforcer d'éteindre les flammes mais chacun panique de trop pour réagir intelligemment. Je me sens si puissant en cet instant, que j'en oublie presque l'éclat de voix précédent. C'est lorsque je pose les yeux sur ma batte qui traîne dans un coin que je reviens un peu à moi. Brutus en flammes se jette sur moi pour tenter de m'étrangler avant de cramer, mais je l'accueille avec un bon coup dans la mâchoire. Ce salopard je vais le démolir ! La rage s'empare de moi et je le frappe encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne bouge plus, jusqu'à ce que son crâne explose et m'asperge à moitié au passage. Les deux autres essayent encore désespérement de s'éteindre, l'un d'eux à presque réussi en s'enroulant dans un drap qui traîne, alors je commence par lui. Il me voit arriver et supplie pour que je m'arrête, mais je ne ralentit même pas. Je n'ai pas vu la moindre hésitation dans leurs coups quand c'était à mon tour d'être tabassé. Et je n'imagine pas ce qu'il serait advenu de moi si Charlie n'était pas intervenue. Alors dans mon élan, je lui envoie un coup directement dans la mâchoire. Sa tête prend un angle bizarre et le craquement qui suit le coup me laisse croire que je viens de lui briser la nuque, ou la machoîre. Sans doute les deux, puisqu'il s'écroule au sol, agité par quelques soubresauts alors que ses yeux convulsent étrangement et qu'il semble tenter de respirer sans y parvenir. Je me désintéresse de lui puisque le dernier est encore en vie, en train de se rouler au sol en me suppliant, hurlant de douleur alors qu'il essaye de se débarasser de ses vêtements imbibés. Sa chair est déjà brûlée et l'odeur est infecte. Il chouine en me hurlant dessus, mais ça ne m'atteint pas une seule seconde. Je suis complètement aveuglé par cette rage folle qui guide mes gestes, et lorsqu'il me démande une ultime fois de l'aide, je me penche vers lui avec un regard fou et un sourire carnassier. "Tu peux brûler en enfer, j'en aurais rien à faire." Je lui avoue dans le plus grands des calmes, en rigolant presque, parce que je me sens surpuissant. J'hésite presque à l'achever parce que la douleur et la peur qui brillent dans son regard rendent ma vengence complète. Je suis sûr le point de me redresser, et puis soudainement le gros con change de registre, il se met à me hurler dessus en m'insultant. "Ptin j'ai toujours su qu'au fond c'était toi le pire psycopathe de ce groupe ! Tu pouvais pas juste nous laisser sauter la meuf et disparaître en paix hein ?!" Il a l'air désespéré, et je me retourne brusquement vers lui en lui collant un coup dans le nez, sans l'assommer. "MA meuf." Je le corrige avant de le frapper encore plus fort, en serrant les dents et en y mettant à nouveau toute ma rage. Putin déjà qu'ils s'en prennent à moi avec leur raison plus que pourrie ça me donne envie de les tabasser jusqu'à ce que mort s'en suive, mais qu'ils osent s'en prendre à Charlie, l'être le plus innocent de la Terre, je ne comprends même pas à quel point un homme peut être aussi mauvais. Alors je l'achève, dans le moindre état de remord, je frappe encore et encore jusqu'à ce que l'odeur du sang surpasse celle du brûlé.
Je contemple son dernier instant d'agonie, et l'euphorie de la violence me pousse à sauter aussitôt sur mes pieds. Il est temps de retrouver Charlie et de finir le ménage, alors j'ouvre porte après porte pour retrouver d'où vient la voix que j'ai entendu. J'appelle la petite blonde en même temps, fermemant accroché à ma batte, près à démolir le prochain taré qui croisera ma route. C'est un massacre qui est sur le point de se finir, et mon corps tout entier en tremble d'excitation.
[Lancer de dé CàC : 15+7=22 (CREUVEZ TOUUUUUS)]
J'ouvre une nouvelle porte à la volée, et c'est là que je la vois. Recroquevillée, à moitié nue, et ça me révolte encore plus que je ne le suis déjà. J'entre dans la pièce comme un fou, et le taré pervers manque de me coller un coup de couteau. Je le vois venir au dernier moment et je lâche ma batte pour arrêter son geste. Il tente de me frapper de sa main libre, mais l'adrénaline qui coule à flot dans mes veines me rend plus rapide malgré mes blessures. Je lui colle un coup de genoux dans les parties pour le faire reculer, et je lui tord le poignet d'un geste brusque pour le faire lâcher son couteau. Il hurle de douleur et quand j'ai récuppéré l'arme, je la lui plante en pleine gorge pour le faire taire. "C'est ça, hurle comme le sale porc que tu es." Je lui crache ces dernières paroles avec dégoût alors qu'il me fixe avec de grands yeux surpris, portant une main à l'arme que j'ai enfoncé jusqu'au bout. Il tombe sur le sol en ouvrant grand la bouche pour tenter de respirer, mais seul le sang coule en dehors de sa bouche. Alors je lui lance un dernier sourire mauvais avant de me pencher à nouveau vers lui pour lui murmurer sur le ton le plus glacial que je puisse lui offrir. "On donnera tes boules aux zombies." Je pose une main sur son épaule et il continue de me fixer avec son air stupéfait, alors j'enlève la lame d'un coup, et je le laisse agoniser alors que le sang s'écoule à flot de sa plaie. Il n'en a plus que pour quelques minutes. Je laisse tomber le couteau un peu plus loin, et j'essaye d'essuyer tant bien que mal mes mains ensanglantées sur mon pantalon avant de me tourner vers Charlie.
Immédiatement, la folie de la rage quitte mon regard qui se fait attristé. Je m'en veux tellement lorsque je pose mon regard sur elle que je serais capable de tomber à genoux et de me confondre en excuses pour le reste de la journée. Je reste un instant figé sur place, sans savoir quoi dire ou quoi faire d'autre que de la fixer en ouvrant la bouche sans trouver les mots. C'est le coup de tonnerre et le déluge qui s'abat brusquement sur la fenêtre qui me tirent de cet état de contemplation étrange. "Charlie... Charlie je suis désolé.." Soudainement, la colère fait place au remord et je m'approche tout doucement de la petite princesse en tendant une main timide vers elle, comme si j'approchais un animal blessé. "Je suis vraiment désolé... Je... Je sais pas quoi dire.." Je lui avoue dans ma détresse, et je me sens imméditament ultra con d'avoir sortit un truc pareil. Je pose un genou sur le bord du lit et je retire ma veste pour la poser doucement sur elle. Même si elle est toute tâchée de sang, ce sera mieux que rien. Et en m'approchant pour déposer la veste sur ses épaules, j'en profite pour la serrer tout doucement contre moi. J'ose à peine la toucher, parce que je ne sais pas si je le mérite, ou même si elle voudra bien encore de moi après tout ce que je lui ai fait subir. Mais finalement, cette peur ridicule s'évapore rapidement, et je la serre un peu plus fort. "Tu m'as fait peur putin !" Je la serre avec toutes les forces qu'il me reste et je suis si soulagé de la retrouver en vie que je n'ose plus m'en séparer pendant un long moment, jusqu'à ce que l'odeur de brûlé nous parvienne. Le feu a probablement pris quelque part, et on ferait mieux de se casser d'ici si l'on ne veut pas mourir asphyxiés par la fumée. La pluie qui tombe dehors se chargera probablement d'éteindre les flammes, le déluge ne pouvait pas mieux tomber. Alors je prends doucement le visage de Charlie entre mes mains pour plonger mon regard dans le sien, et je la suppluie presque. "Charlie.. Reste avec moi. S'il te plaît.." Elle est si belle et à l'air si fragile que j'en pleure presque, horrifié par la simple idée qu'on ait pu lui faire du mal. Et puis comme l'odeur de fumée se fait plus insistante, je la prend par la main et je la force à me suivre. Je me jetterai à ses pieds s'il le faut, mais je ne la laisserai pas repartir sans moi. Mais pour l'instant, il faut juste qu'on sorte d'ici. Alors j'attrape ma batte d'une main et je guide Charlie de l'autre jusqu'à la porte d'entrée. On enjambre le cadavre de Brutus relou auquel je n'accorde même pas un regard, et nous voilà enfin sous la pluie fraîche et salvatrice qui lave doucement le sang qui me recouvre. Je ferme un instant les yeux pour profiter de ce jet d'eau naturel sans lâcher Charlie pour autant, et puis soudainement je me sens prêt. J'attrape la deuxième main de Charlie, et je les serre aussi fort que l'angoisse m'écrase le coeur en lui avouant tout. "Je t'aime Charlie. Je t'aime tellement, je ne veux pas que tu partes." Cette pensée terrible m'arrache le coeur, alors je la serre contre moi sans m'occuper de rien d'autre que de son petit corps contre le mien. Et le temps s'arrête.
Dernière édition par Keith Harrison le Mar 2 Fév - 1:30, édité 1 fois
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Mar 2 Fév - 3:30
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
Je reste un moment recroquevillée sur le lit à écouter l’autre crier que je suis une connasse. Je ne sais pas combien de temps il passe à se regarder dans la fenêtre pour voir si oui ou non je lui ai ouvert la lèvre, mais je crois qu’il est très en colère. Quand il revient vers moi après plusieurs longues minutes, il m’attrape par l’épaule pour me forcer à me retourner vers lui. Il essaie de m’allonger à nouveau mais je me débats avec plus de ferveur qu’avant. Je me suis défendue une fois, alors je compte bien continuer. Je ne le laisserai pas me toucher, jamais. Tant pis si je dois mourir pour ça. J’arrive à me redresser un peu, j’essaie de le pousser mais je n’ai toujours pas gagné en force, alors il me refait tomber sur le lit. J’ai beau frapper, crier et crier encore, j’ai l’impression que je ne fais que gagner du temps. On tourne en rond, il est plus fort que moi, il a même tous ses potes quelques mètres plus loin. Je n’ai aucune chance mais je refuse de me laisser abattre sans broncher. Il revient pourtant s’asseoir sur moi alors que plus loin dans le bâtiment, un drôle de bruit se fait entendre. Je n’ai pas le temps d’y faire plus attention parce que ce gros débile revient à la charge. J’attrape ses mains comme je peux pour qu’elles ne puissent pas toucher mon corps, et il finit par les poser autour de ma gorge. Je panique alors qu’il serre et que l’air se fait plus rare dans mes poumons. Il crie à nouveau que je n’ai qu’à me laisser faire et que c’est moi qui l’oblige à être méchant, mais je ne l’écoute pas. Je ne pense qu’à ses mains autour de mon cou, j’étouffe en essayant de le faire lâcher. Je griffe ses mains, je lui donne des coups de genoux comme je peux mais je m’épuise. L’air me manque, je commence à avoir des vertiges et finalement, il lâche prise. Alors monsieur est un violeur mais pas un nécrophile tout de même. J’inspire comme si c’était la première fois de ma vie et ça fait presque mal. « Tu commences à vraiment me faire chier, poupée ! » Il envoie un nouveau coup de poing rageur dans mon ventre et je plie instantanément. Ça fait un mal de chien, et lui, ça le fait rire. Il se lève à nouveau maintenant que je ne suis plus en état de bouger pour aller fouiller dans un meuble un peu plus loin. J’ai une grosse nausée mais je me force à lever un peu la tête pour essayer de le voir. Il vient d’attraper un couteau, qu’il se fait un plaisir de me montrer de loin avec un sourire sadique. « Puisque tu refuses de coopérer on va jouer avec- »
Il n’a pas le temps de finir sa phrase. La porte s’ouvre brusquement dans un gros fracas et ce connard de blondinet se détourne de moi pour accueillir la personne qui vient d’entrer. Je n’ai pas vu qui c’était, mais je profite de cette pause pour m’effondrer un peu plus sur le lit. Mes larmes coulent silencieusement alors que j’ignore royalement la bagarre qui se passe juste au bout du lit. Il y a un cri, un cri horrible, un cri d’agonie et quelqu’un qui répond. Et puis plus rien. C’est à ce moment là que je reprends pied dans la réalité. Je cligne plusieurs fois des yeux comme si je m’étais endormie, et c’est Keith que je vois. Il ne bouge pas, il ne dit rien, alors je fais comme lui. J’attends encore, comme si chaque jour de cette apocalypse j’allais me retrouver à côté de lui, à attendre un geste de sa part. Je m’en veux d’attendre encore d’ailleurs. Pourtant il finit par se décider. Il vient vers moi en s’excusant, et je n’arrive pas à avoir la moindre réaction. Je crois que pour le moment, je suis juste soulagée d’avoir entendu le connard crever. Keith vient plus près pendant que je le regarde sans savoir quoi répondre. Je pourrais être polie et lui dire que tout va bien, que ce n’est pas grave, mais c’est faux. Je lui en veux à crever alors je le laisse s’excuser parce que c’est tout ce qu’il mérite. Pourtant quand il se met sur le bord du lit, je me redresse doucement. Je le fixe d’un regard vide, peut-être que je suis un peu en état de choc. Mon t-shirt est en lambeaux et au moment où je l’attrape pour constater les dégâts, Keith pose sa veste sur mes épaules. J'ouvre la bouche pour murmurer un merci, mais il n'y a pas le moindre son qui sort. Je m’enroule presque dans la veste alors qu’il m’attire doucement contre lui. J’ai beau essayer de me persuader que je le hais, la chaleur de ses bras autour de moi me réconforte. Je me laisse aller contre lui alors qu’il me serre un peu plus fort. Là, au creux de ses bras, je me remets à pleurer toute la tristesse, toute la colère et tout ce que j’ai pu emmagasiner ces derniers jours. Ils ont été affreux, je ne veux plus vivre ça. Je finis par céder à Keith et je passe mes bras autour de lui pour qu’il ne me lâche pas. Je pleure contre son épaule pendant un long moment, et finalement il se redresse un peu.
Je ne capte pas tout de suite, mais c’est une odeur de brûlé qui l’a fait réagir. Je fronce les sourcils sans vraiment comprendre d’où ça vient, mais il ne me laisse pas le temps de lui demander. Il pose ses mains sur mon visage et je continue de le fixer bêtement, jusqu’à ce qu’il me demande de rester avec lui. Je souris à peine et je hoche la tête pour lui répondre un oui, mais dans le fond je ne sais pas. Je ne veux pas rester avec lui si c’est pour que tout recommence comme cette semaine. Je ne veux plus avoir peur de dormir, de l’approcher ou de vivre tout simplement. Je ne reviendrai pas si c’est pour qu’il me traite de cinglée pendant qu’Emily se marre. Je n’ai pourtant pas le cœur à dire non et je suis Keith sans résister quand il prend ma main pour me ramener dehors. Nous passons tout près d’un corps, celui d’un des types de la bande. Il est mort et l’idée me répugne un peu, pourtant je n’éprouve aucune pitié pour ce connard. Ils auraient tué Keith, ils m’auraient violée, ils ne méritent pas la moindre compassion. Il pleut des trombes d’eau dehors et le contraste avec la chaleur de l’intérieur est saisissant. Je crois que ça me fait du bien, cette pluie torrentielle. Je ferme les yeux un instant pour profiter de l’eau sur mon visage, mais je suis vite ramenée à moi par la main de Keith qui cherche la mienne. Je l’interroge du regard sur son geste, et ce sont des yeux ronds que j’ouvre quand il me répond.
Il m’aime ? Je crois que je passe par une centaine d’émotions différentes. Mon cerveau va exploser bientôt, je le sens. Je ne peux pas croire ce qu’il est en train de me dire, pas après tout ce que j’ai vu ce matin. Pourtant il est là, il est venu me chercher, et pourquoi est-ce qu’il me dirait ça si c’était faux ? Je reste immobile pendant un moment, blottie contre lui. Je ne sais pas quoi dire, quoi penser. Je profite de ce câlin sous la pluie pour essayer de faire un peu le point, mais je suis trop fatiguée pour ça. Doucement, je me détache de Keith et de la chaleur protectrice de ses bras. Je l’observe comme si nous avions tout notre temps, comme si nous étions seuls au monde. La pluie rend liquide le sang sur son visage, alors je passe mes doigts sur sa peau pour en effacer les traces. Moi aussi je l’aime. Je l’aime beaucoup trop. Un sourire triste s’affiche sur mon visage alors que je fais glisser mes doigts sur ses lèvres. J’enlève le sang qui les teinte de rouge, et j’efface aussi ce baiser d’Emily. Baiser dont je me sens obligée de parler, parce que je n’arrive pas à comprendre comment il peut dire m’aimer. « Et Emily alors ? » J’essaie de prendre le ton le plus neutre possible, mais je doute que ce soit convaincant. « Pourquoi tu l’as embrassée si tu m’aimes ? Pourquoi tu n’as jamais voulu me croire quand je t’ai dit qu’elle m’avait menacée ? T’as même pas voulu m’écouter, Keith ! » Ma voix tremble tellement je suis énervée qu’il ait tout gâché comme ça. J’espère qu’il se rend compte du mal qu’il a fait, d’à quel point il m’a abandonnée. Pourtant je ne lâche pas sa main, je la serre même un peu plus fort alors que j’attrape l’autre. Je ne veux pas encore lui dire tout ce que je ressens, même si je suis à deux doigts de craquer. Mais je ne veux pas non plus qu’il pense que je le déteste réellement puisque j’en suis tout bonnement incapable. D'ailleurs, je me perds un instant dans son regard et je sens que je m'adoucis déjà.
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Mar 2 Fév - 23:46
Les secondes passent, la pluie coule, et je ne bouge plus. Mon T-shirt est trempé et le froid s'empare rapidement de moi mais je ne songe même pas à frissonner. Je serre Charlie contre moi, posant ma tête contre la sienne, et j'apprécie cet instant où nous sommes en vie, tous les deux, dans les bras l'un de l'autre. Je ne crois pas avoir témoigné autant d'affection depuis que l'on s'est rencontré après mon exil du camp, alors mon coeur s'emballe un peu plus. En particulier parce que si nous en sommes là, c'est parce que les choses ne vont pas très bien entre nous. Pourtant, après cet intense moment où la peur m'a pris aux tripes en me laissant croire que j'allais la perdre, je trouve enfin la force d'être honnête avec elle. Je ne peux plus me mentir à moi-même, alors pourquoi le faire à elle ? Oui, elle compte trop pour moi. Oui, je pourrais mourir pour elle. Et alors quoi ? Je ne vais pas me mettre à frôler la mort tous les quatre matins pour autant ! Quel débile j'ai été de m'enfermer dans le déni si longtemps !
Je m'en veux encore plus, mais je suis soulagé d'avoir enfin tout avoué. Pourtant, lorsque Charlie se détache de moi pour poser son regard sur moi, je sens mon coeur qui s'affole à nouveau. Je suis con, mais pas au point d'ignorer qu'elle a une liste de reproches à me faire, et même si j'aimerais de tout mon coeur qu'elle l'oublie, je ne peux pas lui en vouloir si elle me colle une tarte à son tour. Pourtant, elle ne dit rien. Elle fait durer le suspens en faisant glisser doucement ses doigts sur mon visage. Je la laisse faire sans dire un mot non plus, suspendu à ses lèvres, trop occupé à guetter sa réaction pour penser à autre chose qu'à ses beaux yeux noisette. Et puis soudain elle parle. Ses mots me glacent le sang et je crois bien que je pâlis alors que mon coeur rate un battement en se ratatinant sur lui-même. Emily, c'est la source de tous nos problèmes. Tout va de travers entre nous depuis qu'elle est là, et je me suis laissé aveuglé comme un gros con par cette figure que je connaissais et qui me semblait rassurante au milieu de toute cette merde apocalyptique. Pourtant, j'aurais dû m'en douter, le monde a changé, tout comme les gens.
Je baisse immédiatement les yeux alors que Charlie liste ses accusations une à une, chacune plus légitime que l'autre. J'ai envie de fondre sous la pluie pour disparaître lorsqu'elle me demande ce que je faisais à embrasser Emily. Elle a dû nous surprendre ce matin au réveil. Est-ce que c'est pour ça qu'elle est partie ? Je me mords la lèvre parce que je serais capable de mourir sur le champ, assomé par le poids de ses mots. J'ai l'impression qu'elle m'a planté un couteau dans le coeur et que je ne pourrais jamais m'en remettre, que je ne pourrais jamais gagner son pardon. Je réalise tout le mal que je lui ai fait et c'est encore pire que ce que je pensais. Je n'ai pas souffert assez pour expier toutes mes fautes envers elle. Alors qu'elle m'interpelle par mon prénom, je relève timidement les yeux vers elle en plongeant mon regard dans le sien. Pourquoi ? Pourquoi ? Je ne sais pas, je n'en sais rien. Parce que je suis con, capricieux, imprévisible, et bien trop impulsif pour prendre les bonnes décisions. Je crois bien que cette fois, je ne pourrais jamais réparer mes erreurs.
Pourtant Charlie vient chercher mon autre main et les serre fort avec sa petite poigne, alors elle me donne toute la force dont j'ai besoin. Je les serre à mon tour pour m'y accrocher comme si ma vie en dépendait, et je me défends avec le peu qu'il me reste. "Je sais.. Je sais, je me suis vraiment comporté comme un gros con. Je n'ai pas réfléchi, j'ai fait n'importe quoi." Putin Keith tu t'enfonces au lieu de t'excuser. C'est la panique à bord, je ne veux pas la perdre, pas maintenant, ni jamais. Alors je prends une grande inspiration, et je vais contre tous mes principes. Pour une fois dans ma vie, je me révèle tout à fait, moi et mes faiblesses. Je m'expose à son jugement sans aucune retenue, mais c'est tout ce qu'il me reste, l'honnêteté. Je n'ai aucune bonne excuse, j'ai juste merdé. Alors je me lance, d'une voix un peu hésitante, mais sans m'arrêter, je lui explique. "Quand j'ai retrouvé Emily, c'était comme si j'avais remonté le temps, avant l'apocalypse. C'était réconfortant. J'étais faible." Je prononce ces derniers mots un peu plus durement, parce qu'ils me sont directement adressés. Et puis finalement je soupire un instant, parce que ça fait mal d'avouer tout ça à Charlie, mais aussi à moi-même. Je réalise que je me suis pris dans mon propre piège. A me répéter trop souvent qu'il faut voir la dure réalité en face, je me suis cru invulnérable, et je me suis voilé la face sans même m'en rendre compte. Je m'en veux, je m'en veux tellement et je m'en voudrais toujours pour ça. Les choses empiraient juste sous mes yeux alors que je fuyais la réalité au galop. Et lorsque Charlie a tenté de me ramener à la raison, je l'ai traité comme une folle. Mon coeur achève de s'étrangler lui-même et je crois bien que pendant un instant mon corps tout entier frôle la mort. Je suis pris d'un vertige, dégoûté de moi-même. Mais je tiens toujours Charlie aussi fort que les forces qui me restent me le permettent. Alors je m'accroche a elle, désespérement, et je plonge à nouveau mon regard droit dans le sien. "Mais maintenant... Maintenant c'est toi qui me rend fort. J'ai besoin de toi Charlie. Je te jure, je te crois maintenant. On a pas besoin d'Emily avec nous. Qu'elle aille se faire foutre !" Je m'emballe en parlant soudainement très vite, parce que je ne suis toujours pas sûr que malgré tout, je mérite son pardon. Pourtant, en lui jetant un dernier regard supplicateur, je murmure une dernière requête. "S'il te plaît... Reste."
Charlie Dawkins MdJ sadique & Maniaque du capslock
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Mer 3 Fév - 1:25
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
Keith baisse les yeux pendant que je lui dresse la liste de toutes les choses que j’ai contre lui. C’est vrai, j’ai du mal à croire que l’on m’aime, alors après tout ce qu’il a fait ? J’ai plutôt l’impression qu’il balance ça comme ça lui vient, peut-être pour que je ne lui crie pas dessus. J’en sais rien. Je serre ses mains dans les miennes alors qu’il relève la tête vers moi, et j’attends patiemment qu’il se décide à me donner une explication. Je prendrais n’importe laquelle, alors je souris un peu quand il dit s’être comporté comme un con. Effectivement, un gros gros con même. Il ne fait que confirmer ce que je pense et pourtant, ça fait du bien de l’entendre l’admettre. Je ne dis rien pourtant, je le laisse continuer sur sa lancée parce que finalement, ça ne suffit pas. D’accord il a été vraiment con, mais je ne comprends toujours pas pourquoi il a fait ça. Je ne lâche pas ses mains même si la pluie commence à couler un peu trop sur mon visage et brouille légèrement ma vue. Il continue son explication et j’ai l’impression que mon cœur tombe en miettes. Parce qu’il se sentait mal jusqu’à ce qu’Emily arrive, et que j’aurais aimé être celle qui l’aurait fait sourire, celle qu’il aurait embrassée ce matin. Je baisse la tête alors que de nouvelles larmes coulent sur mes joues. Ce qu’il me dit est tout à fait normal pourtant, n’importe qui se sentirait rassuré en voyant une figure de sa vie d’avant je crois. Moi-même j’aimerais tellement avoir ma grande sœur avec moi. Sauf que ma sœur ne m’empêcherait pas de sentir mon cœur battre si fort quand je suis avec Keith, ni d’avoir envie d’être avec lui même quand il fait la gueule. Et surtout, de vouloir le rendre heureux. Emily, elle a fait tout ça à ma place, parce qu’elle est plus forte que moi. Je n’aurais pas du la laisser m’éloigner de Keith et je m’en rends compte maintenant, parce qu’elle a pris toute la place que je lui laissais en m’isolant. Alors même si Keith aurait pu faire l’effort de comprendre, même s’il a été plus qu’aveugle sur ce coup là, je crois que j’ai aussi ma part de responsabilités. J’essaie de lui dire que je suis désolée moi aussi, pourtant ma voix reste bloquée dans ma gorge, coincée entre mes larmes. Je suis vraiment trop conne parfois. Souvent. Je serre un peu plus ses mains dans les miennes parce que j’ai peur que tout ça ne soit qu’une illusion. Je veux qu’il m’aime, je le veux si fort. Je veux que tout redevienne comme avant, quand notre seule préoccupation était de trouver un appartement confortable et d’avoir de la batterie dans le lecteur de DVD. Je ne veux plus avoir peur, je ne veux pas me prendre la tête à savoir si oui ou non je peux agir comme je le fais avec Keith. Je veux juste rester avec lui et agir comme bon me semble à chaque seconde qui passe.
Finalement, je relève la tête puisqu’il ne dit plus rien. Ses mains ne lâchent plus les miennes et je dois me retenir de pleurer à nouveau quand il plonge son regard dans le mien. J’ai peur, si peur de me tromper, de prendre encore une mauvaise décision. Je ne veux plus avoir mal, j’ai envie de lui dire de me lâcher et de retourner auprès d’Emily. Et en même temps, j’ai tellement, tellement envie de le serrer dans mes bras. Je ne veux pas qu’il parte moi non plus. J’hésite entre ma fausse fierté de femme blessée et mon cœur qui bat si fort que j’en ai la tête qui tourne un peu. Alors tout ce que je trouve à répondre, c’est un rire confus quand il dit qu’Emily peut aller se faire voir. Alors voilà ? C’est réglé comme ça ? J’ai l’impression de parler avec un enfant et je crois que j’ai presque de la peine pour elle. Presque, parce qu’elle a quand même dit qu’elle m’éventrerait si j’approchais à nouveau Keith. Hum. Il n’empêche que dire qu’elle peut aller se faire foutre, c’est facile. Alors je m’apprête à lui faire la remarque, mais il me prend de court. Il me brise le cœur en murmurant comme il le fait et je ne vois pas comment je pourrais être assez méchante pour lui dire non. Il défonce ma résistance sans aucun respect pour ma volonté, avec rien qu’un petit regard triste. C’est trop facile pour lui, mais à quoi ça servirait de faire semblant d’être la femme forte et froide que je ne suis pas ?
Je me force tout de même à prendre un air un peu fermé pour un court instant. « Tu lui parleras vraiment cette fois ? » Parce qu’il a déjà promis qu’il serait toujours là pour moi, il a déjà promis qu’il parlerait à Emily de ce qui s’est passé à l’hôtel, mais il ne l’a jamais fait. S’il le dit cette fois, je veux qu’il le fasse. Je suis peut-être un peu stupide, mais je ne veux plus qu’il joue avec ma confiance comme ça. Et pour être sûre qu’il le comprenne, je plante mon regard dans le sien pendant un moment, sans ciller, sans trembler. Ce sera la dernière fois, je me le promets. Et maintenant que j’ai fait la paix avec ma raison, je la laisse tomber pour enfin céder à mon cœur, à ce flot de sentiments que Keith a déversé sur moi. Maintenant que j’ai fini de jouer la Charlie en colère, j’affiche un petit sourire amusé avant de reprendre un air sérieux. « Promets le à genoux ! » Et comme j’ai peur qu’il le fasse vraiment, je m’empresse de le retenir en ricanant. C’est là que je me rends compte que moi aussi, j’ai besoin de lui. Que j’ai besoin qu’il soit là à me donner de temps en temps un mot ou un geste gentil. Même la tronche qu’il fait quand il est blasé me manque. J’avance d’un petit pas timide vers lui et je souris. « Tu me manques.. » Je lui avoue dans un murmure alors que mes joues commencent déjà à prendre une teinte plus rose. Evidemment, je ne suis partie que ce matin, mais j’ai l’impression que ça fait des mois et des mois que nous n’avons pas parlé, ou ri ensemble. Ou fait n’importe quoi tous les deux, parce que c’est vrai qu’il ne parle pas beaucoup. Néanmoins, il a été cette présence rassurante depuis que je l’ai suivi hors du camp, présence disparue à partir du moment où Emily a débarqué entre nous. Je ne veux plus qu’elle l’entraîne loin de moi, je veux rester avec lui toujours, quoiqu’il arrive. Même si nous sommes bloqués dans cette ville de malheur, même si un violent orage s’abat sur nous. Il rend supportable la vie dans ce monde, il a presque toujours été là pour me supporter même quand j’ai été la pire des relous, alors je crois qu’il mérite une chance. Une toute petite, juste parce qu’il est un peu mignon, un peu trop beau et moi un peu trop bête. Et puis merde, parce que je suis amoureuse de lui.
Je glisse mes doigts entre les siens tout doucement, et comme il n’arrête pas de me regarder avec un air abattu, voire un peu paniqué, je souris. Je souris franchement cette fois, parce que quelque chose me force à y croire. Je veux croire que l’amour existe même pendant la fin du monde, que nous sommes toujours capables d’être humains. Je veux avoir une raison de me battre pour la vie. Alors je comble la distance entre Keith et moi en avançant d’un nouveau tout petit pas, et en me hissant sur la pointe des pieds, je dépose un baiser sur ses lèvres. Un petit baiser qui m’arrache un sourire timide quand je me recule doucement pour regarder Keith à nouveau. J’ai le cœur qui bat si fort que je jurerais qu’il va sortir de ma poitrine.
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Mer 3 Fév - 19:47
Charlie ne bronche pas. Bien sûr qu'elle ne bronche pas, à quoi je m'attendais ? Qu'elle oublie soudainement tout et qu'elle me tombe dans les bras comme une fleur ? Non, je mérite ce regard sévère qu'elle me lance en silence. Si j'étais elle, je crois bien que je me serais même baffé de toutes mes forces. Je suis vraiment con d'avoir pensé que je pouvais encore lui demander pardon, comme si je le méritais. Tout ce que je mérite, c'est de creuver sous cette pluie qui ne s'arrête plus. Un éclair déchire le ciel et mon coeur au passage, j'en ai bien l'impression. Je ne sais plus quoi dire, plus quoi faire. Soudainement la fatigue de cette matinée intense me tombe dessus et je n'ai plus qu'envie de me blottir dans un coin, à l'abri, et d'attendre que le temps passe. Je n'ai même pas l'impression que le sommeil pourra m'aider. Je suis juste fatigué de cette vie qui part en couille sans que je ne parvienne à améliorer quoi que ce soit malgré tous mes efforts. Je suis persuadé que Charlie m'en voudra jusqu'à la mort, et je n'ai plus envie de me battre.
Et puis alors que le tonnerre gronde au-dessus de nos têtes, Charlie se remet à parler. Je hoche silencieusement la tête en prenant presque un air d'enfant battu. Je ferais tout ce qu'elle veut pour qu'elle me redonne espoir. C'est pour ça que lorsqu'elle transforme son regard perçant en petit sourire amusé, je suis prêt à me jeter à genoux sans hésiter. Elle rigole doucement en m'arrêtant dans mon geste, et soudainement l'espoir pétille à nouveau dans mon regard. "Je te promets ! Je te promets !" Je lui répète plusieurs fois comme pour être sûr qu'elle a entendu. Et puis elle se rapproche de moi, je fronce un peu les sourcils parce que la pluie se fait plus forte avec un coup de vent soudain, mais je ne pense même pas un seul instant que nous pourrions nous mettre à l'abri. Tout mon attention est vouée à la petite princesse qui me souris doucement. Et puis elle murmure à peine. Je me fige parce que je ne suis pas sûr d'avoir bien entendu sous cette pluie battante, mais son regard ne trompe pas. "Et ben...je suis juste là." A mon tour je lui souris doucement, sans la quitter du regard. Elle est belle, même sous la pluie, enroulée dans ma veste, je meurs d'envie de la serrer encore une fois contre moi. Je ne peux pas la laisser partir toute seule. Où qu'elle aille j'irais, que ça lui plaise ou non. Je l'ai laissé m'échapper pendant quoi ? Une heure ? Maximum. Et voilà dans quel état on se retrouve. Je ne peux plus la quitter des yeux. Plus jamais. Pas une minute. Je la fixe comme si quelque chose de grave allait arriver si j'avais le malheur de détourner le regard un seul instant, et tout à coup elle prend à nouveau ma main. Je sers ses doigts entre les miens et son sourire me décrispe un peu. Un peu seulement, parce qu'elle n'ajoute rien.
Elle n'ajoute rien mais elle se rapproche de moi. Sans rien dire, je la vois venir chercher mes lèvres et je reste stupéfait par son geste. C'est rapide - trop rapide - mais intense. Mon coeur a définitivement quitté ma poitrine et je tremble doucement, probablement pas à cause du froid. Elle me souris à nouveau et je mets un instant à réagir. Je ne réalise pas encore, je ne comprends pas comment elle peut me pardonner. Je repense à ce baiser léger et je m'en veux déjà de ne pas avoir été plus attentif. J'en veux encore, j'en veux plus. Mon visage s'éclaire alors que je comprends finalement ce qu'elle veut dire, et je lui souris à mon tour, d'un sourire large et sincère. J'ai beau être démoli, trempé et au bout de mes forces, je suis le plus heureux du monde. Je ne sais pas quoi dire, alors je me contente de sourire comme un idiot. Soudainement je sens que la vie s'empare à nouveau de moi et me réchauffe de l'intérieur. Je reviens doucement à la réalité alors que mon coeur qui tambourine réveille mes autres muscles endoloris. Je prends conscience de notre situation à ça m'arrache un petit rire. D'habitude je me serais traité d'idiot et j'aurais soupiré en parlant de pneumonie, mais là ça me fait juste rire de nous voir sous l'orage à discuter tranquillement devant l'immeuble où je viens de mettre le feu. C'est si irréaliste que j'ai du mal à y croire, pourtant je veux y croire, de toutes mes forces. J'attrape pleinement la main de Charlie pour m'assurer que je la perdrais plus jamais, et je l'attire sous un store qui tient encore à peu près debout. Je passe une main dans mes cheveux trempés pour les jeter en arrière et je me tourne à nouveau vers elle en lui souriant doucement. "Essayons de ne pas creuver de la grippe, ce serait con hein ?" J'ai l'impression d'avoir sauté tout habillé dans une piscine et mes vêtements imbibés d'eau froide collent à ma peau. Je réalise soudainement à quel point je suis congelé et je tente désespérement d'essorer un peu mon T-shirt sans grand succès. Je ricane parce qu'on à l'air vraiment misérables, mais rien ne peut me faire peur maintenant que Charlie est avec moi. Je réalise à quel point c'est bon d'être heureux, et même si j'ai toujours peur de la perdre au fond de moi, je suis suffisamment confiant pour me maitriser et m'assurer que l'on peut se protéger, ensemble. J'ai vraiment été débile de me laisser emballer par cette idée de ne m'attacher à personne. Je l'aime beaucoup trop pour ça. Je l'aime à la folie. Je l'aime si fort que lorsque je pose à nouveau les yeux sur elle, je ne peux pas m'empêcher de prendre son visage entre mes mains pour venir l'embrasser à nouveau, sans prévenir. Quand je me redresse, je me perds dans son regard noisette et je m'excuse de l'avoir embrassé si soudainement. Pourtant je ne peux pas m'empêcher de lui sourire un peu bêtement en même temps, sans parvenir à cacher que je ne regrette rien. "On devrait trouver un vrai abri jusqu'à la fin de l'orage, sinon on va creuver de froid avant de pouvoir se changer." Après cet instant où j'ai brutalement cédé au désir, la raison me revient. Parce qu'au fond c'est vrai, ce serait con de creuver maintenant. Je tends une nouvelle fois ma main à Charlie, parce que je ne veux pas m'éloigner d'elle sans être certain qu'elle me suit, et je l'entraîne une nouvelle fois sous la pluie. On trottine aussi vite que notre état nous le permet, parce qu'après mon exploit de l'immeuble mon corps tout entier proteste au moindre mouvement. Mais je veux mettre plusieurs rues entre cet immeuble maudit et nous. Je ne veux plus jamais penser à cet instant où j'ai été vulnérable, impuissant et humilié.
Quand enfin je choisis une porte au hasard, je m'empresse de l'ouvrir pour que l'on puisse enfin se précipiter à l'abri. Je glisse sur le parquet de l'entrée et je manque presque de me ramasser par terre, mais je me rattrape au mur au dernier moment. Ca me fait grimacer parce que mon épaule hurle, mais je finis par ricaner. "Attention ça glisse." J'ai l'impression de dire ça un peu trop souvent, mais je suis encore trop heureux pour avoir la moindre pensée négative. Je serre ma batte dans ma main en m'avançant prudemment dans le salon, mais comme l'endroit semble vide, je finis par me débarasser de mon sac et de mon T-shirt trempé pour partir à la recherche de la salle de bain et de serviettes où nous enrouler.
Charlie Dawkins MdJ sadique & Maniaque du capslock
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Ven 5 Fév - 2:04
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
Alors que je me recule, Keith reste figé. Pendant un instant, j’ai presque l’impression de l’avoir tué d’un baiser. Est-ce que je me serais trompée ? Est-ce que quand il a dit qu’il m’aimait, ce n’était pas de ce genre d’amour dont il parlait ? Mon sourire s’efface un peu alors que quelques secondes passent sans un mot, sans un geste. Je suis au bord de la crise cardiaque et finalement, il sourit. C’est le plus beau sourire du monde, la première fois que je le vois comme ça je crois. J’avais toujours vu Keith avec ses petits sourires en coin, mais là ça n’a rien à voir. Il sourit tellement que j’ai tout de suite moins froid. Il me réchauffe le cœur et j’ai envie de l’embrasser encore, juste pour avoir droit à un nouveau sourire comme celui-là. Je le regarde timidement sans oser bouger, je ne lâche pas ses mains, j’ai envie de m’occuper de lui pour soulager les blessures qu’on lui a infligé aujourd’hui. Cette bande de connards sur laquelle il est tombé à cause de moi. Je suis désolée de l’avoir mené à eux sans le faire exprès, pourtant je ne regrette pas un instant d’être partie. Evidemment je suis heureuse qu’il soit là, qu’il soit venu me chercher, mais si je n’étais pas partie, il aurait continué de me prendre pour une folle. Il aurait continué de croire aveuglément Emily et j’aurais fini par me perdre réellement. Je ne veux pas perdre l’humanité qui continue de brûler comme une petite flamme en moi, celle qui me donne l’espoir, qui me permet de me lever tous les matins en chantant. Keith me fixe pendant un long moment où je ne fais que me perdre dans ses yeux. Et soudainement, il se met à rire. J’hausse un sourcil pour l’interroger sur son hilarité, et pour seule réponse il me tire sous le store qui fait la devanture d’un bar. C’est vrai que nous sommes restés comme des cons sous la pluie. Je crois que nous avions trop de choses à nous dire pour penser à autre chose, mais c’est vrai que maintenant je tremble légèrement sous la veste de Keith. La pluie se glisse partout et c’est comme si nous étions passés sous la douche tout habillés. Mes vêtements ne retiennent plus du tout la chaleur de mon corps, et pour Keith qui est en t-shirt, ça doit être encore pire. Je le regarde l’essorer un peu alors que je fais de même avec mes cheveux. J’ai à peine le temps de me redresse qu’il attrape mon visage entre ses mains pour m’embrasser. Un baiser qui me surprend, un baiser moins timide que celui que je lui ai donné, et qui me fait frissonner longuement. Doucement, je glisse mes mains le long de ses poignets et je lui rends son baiser. Il s’excuse doucement mais je secoue la tête. Je ne veux pas qu’il s’excuse, je veux qu’il recommence. C’est comme une évidence, comme si j’avais toujours été faite pour me blottir contre lui. Je l’aime, et j’ai envie de lui dire tout à coup, sans vraiment oser.
Finalement, il se détache de moi et me tend sa main pour que nous partions trouver un abri. « Ouais, c'est bon je suis bien douchée là ! » J’attrape doucement sa main et je le suis alors qu’il se met à courir comme il peut à travers les rues de la ville. Nous partons loin de cet endroit pourri où nous avons failli nous perdre, et je suis loin de m’en plaindre. Je ne veux plus partir, je ne veux plus être séparée de Keith. J’ai assez souffert pour le moment, j’ai juste besoin qu’il me prenne dans ses bras. J’ai envie de rattraper cette semaine horrible, et de l’oublier surtout. Je suis donc Keith partout où il va, et je le regarde déverrouiller une porte avec toujours cette même admiration. Sans m'en rendre compte, je parle déjà plus en dix minutes que je n'ai parlé toute la semaine passée. « Tu m’apprendras à faire ça ? » Je lui sers un petit air innocent, parce que c’est vrai, j’aimerais trop savoir le faire ! Et puis si il est enfermé quelque part, il sera bien content que je puisse le sortir de là en crochetant une serrure hein ? Voilà. On saute presque à l’intérieur de la maison et je vois Keith glisser devant moi sans que je puisse le rattraper. Heureusement, le mur le fait à ma place. Je ne peux m’empêcher de rire quand il me met en garde contre le sol glissant, mais je reprends un peu de sérieux quand il sort sa batte pour explorer un peu la maison. A mon tour, je sors ma poêle et je le suis jusqu’à ce que deux chemins s’offrent à nous. Alors qu’il part sur la gauche, je vais à droite. Il n’y a personne dans la maison, pas un bruit, alors peu à peu je baisse ma garde. Je fais tout de même attention à bien regarder partout, et finalement je tombe sur une salle de bain. « Keith amène toi ! » Je sors les plus grandes serviettes que je trouve et je profite du temps que met Keith à me rejoindre pour virer mes vêtements trempés et m’enrouler dans une serviette. Quand il arrive, je lui en balance une sur la tronche avant de m’enfuir pour le laisser se changer. Je pars l’attendre dans le salon où je trouve un plaid tout doux, dans lequel je m’enroule une fois que je suis sèche. Il est vachement plus confortable que ma serviette ! Keith revient jusqu’à moi et alors qu’il se laisse tomber sur le canapé à côté de moi, je souris et je lui tourne un peu autour. « Je peux regarder ton épaule ? »
Je ne lui laisse pas le temps de râler et je prends son bras en douceur. Il a remis son épaule en place comme un barbare après que l'autre con la lui ait déboîtée, je suis sûre qu'il a encore mal mais qu'il fait trop le fier pour l'admettre. Ce ne sera pas la première fois que je le soigne de toute façon. Alors doucement, je fais bouger son bras, et un petit craquement se fait entendre. Aie. Il tire une drôle de tête, mais en touchant un peu son épaule je suis quasiment sûre qu'elle est bien mise maintenant ! Et puisque je suis lancée et qu'il est totalement à ma merci, j'examine un peu toutes ses marques, tous ses hématomes. Il y en a certains qui sont carrément moches, mais pour ça je crois que je ne peux rien faire. Je ne peux pas m'en empêcher, je passe en revue la moindre de ses petites blessures, et finalement je lui souris. « Bon ça va, tu devrais survivre... » Je suis contente de voir que tout est plus ou moins superficiel. Il devrait être totalement remis dans quelques jours, et je me promets de prendre soin de lui en attendant. Mais maintenant, je suis fatiguée. Trop fatiguée, après une semaine presque sans fermer l’œil. L'orage se déchaîne toujours dehors et le bruit de la pluie m'apaise un peu. Je suis heureuse d'être là, avec Keith. Doucement, j'enlève le plaid autour de moi pour le partager avec lui et je me blottis entre ses bras. Je me sens si bien que mes yeux se ferment presque instantanément, et alors que je commence à m'endormir, je lui murmure : « Moi aussi je t'aime.. »
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Sam 6 Fév - 1:17
Je pousse la porte de la maison, une nouvelle fois victorieux face à la serrure, et Charlie me demande de lui apprendre un de ces jours. Je hausse les sourcils en prenant un air faussement surpris. Princesse Charlie veut apprendre à crocheter ! Hinhin "On verra combien tu payes.." Je ricane et je referme derrière elle pour m'assurer que rien ni personne ne viendra nous déranger le temps que cette tempête passe. Mais j'ai à peine fait un pas que je manque de me ramasser. Je l'entends rigoler doucement lorsque je la préviens de faire attention, mais je serais le premier à me moquer si elle se ramasse. Ce sera bien fait pour elle même ! Nonmais. Finalement, nous prenons chacun un côté de la maison pour explorer prudemment les lieux avant de pouvoir se décontracter tout à fait. Je suis en train de faire le tour d'un bureau lorsque la voix de Charlie retentit et m'interrompe dans ma contemplation des photos de famille. Je suis le son de sa voix sans rien dire, et lorsque je lui tombe enfin dessus, elle me jette une serviette à la tronche. "Oh yes ! Belle trouvaille !" Je laisse tomber mon sac et ma batte alors qu'elle quitte la pièce, enroulée dans sa serviette, et je souris doucement parce que la dernière fois que je l'ai vu comme ça, c'était le soir de notre rencontre.
Et puis finalement, je plonge ma tête dans la serviette toute douce en soupirant bruyamment. Ca fait du bien de se sentir enfin en pseudo-sécurité, protégés par ce calme tranquille et la solitude qui nous promet un moment de paix à deux. Je n'en reviens toujours pas de ce qui vient de se passer, et je n'ai pas envie d'y penser. Pour m'occuper l'esprit, je me sèche tranquillement, en grimaçant un peu lorsque je fais certains mouvements un peu douloureux. J'ai toujours l'épaule et la cheville en feu, alors que mes côtes sont en marmelade. Néanmoins, ça fait un bien fou de passer des vêtements secs sur moi, et j'ai l'impression de commencer à revivre. Je frotte rapidement mes cheveux pour les empêcher de s'égoutter sur mon T-shirt et je rejoins Charlie dans le salon en même temps. J'abandonne affaires et arme près du canapé, et je me laisse tomber dedans en jetant ma serviette sur une chaise. "Arf ! Ca fait du bien d'être au sec !" Je soupire à nouveau en laissant tomber ma tête en arrière au moment même où le tonnerre gronde à nouveau, comme pour confirmer mes dires. Je songe brièvement à Emily que j'ai laissé derrière moi parce qu'elle ne voulait pas aller chercher Charlie, mais elle est à l'abri elle aussi, alors je ne me fais pas de soucis. Surtout pas pour elle alors que ma petite princesse s'approche à nouveau de moi en souriant doucement. Je l'observe sans rien dire, parce qu'un sourire comme le sien suffit à m'apaiser après cette matinée de l'enfer. C'est là qu'elle s'approche de mon bras en proposant de jeter un coup d'oeil. Je ne me ferais probablement jamais à l'idée de la voir doc', et j'ai un léger mouvement de recul lorsqu'elle s'empare de mon bras. Je suis sur le point de râler pour qu'elle me lâche, parce que c'est encore douloureux, mais elle semble insister en me maintenant en place. Elle me force à remuer doucement le bras, et ça m'arrache une grimace, surtout lorsqu'un nouveau craquement se fait entendre. Gnnnnnnh. Mon corps tout entier se contracte à nouveau, et je ne bouge plus pendant un court instant avant de respirer à nouveau alors que la douleur s'apaise. Ptin ils ont tous décidé de m'en faire baver aujourd'hui ?!
Pourtant je me retiens de grogner. Elle fait courir ses doigts sur moi, prenant mes mains dans les siennes, caressant les bleus qui apparaissent probablement sur ma tronche, et sur ceux de mes côtes aussi. Je grimace en voyant ma peau changer méchamment de couleur, mais le regard expert que Charlie pose sur moi me distrait. Je profite de son inspection pour l'observer elle, et un léger sourire étire mes lèvres alors que je remarque encore à quel point elle est belle. Ses traits sont fins et sans défauts. Sa peau parfaite à l'air si douce que j'hésite presque à faire glisser mes doigts dessus pendant un instant. Sa bouche effilée me donne envie de goûter ses lèvres à nouveau alors que le contact de ses mains froides sur moi me fait frissonner doucement. Son regard concentré est adorable et je tombe amoureux de ces petits yeux noisette qui pétillent d'intelligence. Enfin, son petit visage angélique parfaitement encadré par ses beaux cheveux blonds se tourne à nouveau vers moi. Je suis presque surpris de l'entendre me parler alors qu'elle me tire soudainement de ma contemplation. "Mh mh, bonne nouvelle ! Je suis indestructible !" Je fais gonfler mes muscles comme un bodybuilder impressionnant, mais je ne m'agite pas trop pour autant parce qu'en réalité le moindre mouvement que je fais fait crier tous mes muscles.
Alors lorsqu'elle m'enroule dans son plaid en se logeant contre moi, je l'entoure de mes bras pour la serrer un peu plus contre moi et je profite de cette nouvelle chaleur plutôt bienvenue pour me détendre un peu plus. Ca a été une dure journée, qui n'est même pas finie, mais grâce à cet instant, je ne regrette rien. Je sens la tête de Charlie tomber contre moi et en lui jetant un bref regard je remarque qu'elle s'endort doucement. Je souris doucement parce qu'elle ne cessera jamais d'être toujours plus mignonne, et mon coeur s'arrête lorsqu'elle me murmure je t'aime. Pour toute réponse, je pose un petit baiser sur son front et je caresse doucement ses cheveux pour la laisser s'endormir contre moi. Je suis tellement heureux de la revoir calme et paisible que je prie pour que le temps s'arrête maintenant. J'ai eu si peur de la perdre ses derniers jours, en la voyant s'éloigner dans une pseudo-folie que je ne comprenais pas, que je crève presque de joie en sentant sa respiration se faire plus lente et régulière. Doucement, je me laisse moi aussi aller à la somnolence, bercé par l'orage et la pluie qui frappe sur les carreaux des fenêtres
Charlie Dawkins MdJ sadique & Maniaque du capslock
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Sam 6 Fév - 3:53
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
Je me sens protégée contre Keith, blottie entre ses bras. Je me sens tellement bien que je voudrais rester ici comme ça, au moins jusqu’à la fin de l’épidémie. Si on suppose qu’il y aura une fin. Mais maintenant que tout est redevenu plus ou moins normal entre Keith et moi, j’ai envie d’espérer. Je crois en l’avenir, je crois en lui, en moi, en nous. Ses doigts dans mes cheveux m’apaisent et je le serre un peu plus contre moi avant de finalement m’endormir. La fatigue de la semaine passée ne me laisse aucune chance de lutter contre le sommeil.
Je ne sais pas combien de temps passe sans que je ne bouge, lovée contre le torse de Keith. Je n’ai pas envie de me lever, alors quand je me réveille enfin sans avoir aucune idée de l’heure qu’il est, je n’ouvre pas les yeux. Je suis bien là, alors je profite encore un tout petit peu d’avoir le petit relou pour moi toute seule. J’écoute tranquillement son cœur battre, bercée par sa respiration. Il dort lui aussi je crois, et c’est ça qui me fait relever la tête, tout doucement, pour ne pas le réveiller. Je souris un peu bêtement en le regardant. Il a l’air paisible, tranquille, alors je me faufile hors de ses bras pour aller m’habiller sans le réveiller. Malheureusement pour moi, mes vêtements sont toujours un peu mouillés, alors je fouine un peu dans les pièces pour essayer de trouver quelque chose à me mettre. J’imagine que nous n’avons pas dormi très longtemps si les vêtements ne sont pas encore secs, mais l’orage a fini par s’arrêter. Le soleil brille à nouveau dehors, et j’aurais presque l’espoir d’entendre les oiseaux chanter. Mais les oiseaux, ils ne chantent plus à Oakland, ils ne sont pas fous eux, ils ont su partir avant que ça ne devienne trop la merde. Alors moi, je les remplace. Je me mets à chantonner doucement en cherchant des vêtements qui m’iraient, et c’est quand je tombe sur une chambre que je trouve enfin. La fille à qui appartenait la chambre devait avoir des goûts de luxe, parce qu’il n’y a que des belles choses dans son armoire. C’est un peu dommage de porter ça dans les rues crades de l’apocalypse, mais je ne vais pas cracher dessus hein ! Je sors quelques trucs que j’enfile et d’autres que je balance dans mon sac, avant de continuer ma fouille dans l’idée de récupérer des trucs pour Keith aussi. Ça ne me prend pas longtemps puisque la chambre dans laquelle je suis semble être une chambre de couple. Je trouve rapidement des affaires d’hommes alors je les embarque aussi. Je les pose doucement sur le canapé à côté de Keith, avant de me glisser contre lui pour le réveiller en douceur. « Réveille toi, l’orage est passé… » J’ose à peine parler, de peur qu’il me balance un coup dans la tronche, alors j’embrasse timidement sa joue. Une fois, puis deux, jusqu’à ce qu’il commence à bouger un peu. Alors je souris et j’attends qu’il émerge en m’éloignant un peu.
L’envie n’y est pas, pourtant je finis par reparler d’Emily. Il l’a laissée en partant pour venir me chercher, il faudrait peut-être que nous allions la chercher. J’ai peur de la façon dont ça va se passer, pourtant je n’arrive pas à dire clairement à Keith que j’ai envie de me tirer sans elle. Ce serait trop méchant, je ne peux pas faire ça. Je m’en veux même d’y penser. Alors nous reprenons nos affaires et nous sortons en silence de la maison qui nous a abrités pendant quelques heures. La nuit va bientôt tomber, il faut que nous fassions vite si on ne veut pas se retrouver dans le noir comme des cons. Heureusement pour nous, Keith semble bien connaître le chemin à prendre alors que j’étais perdue au bout de deux rues, et malgré sa cheville douloureuse nous avançons à une allure acceptable. Je crois que le sommeil a été réparateur pour lui comme pour moi. Alors comme jusqu’ici, tout va bien, je m’autorise une petite chanson. Une seule, c’est promis, mais ça fait trop longtemps que je n’ai pas réellement chanté à haute voix. J’entonne un air qui ne sort pas de Disney cette fois, et j’essaie d’entraîner Keith avec moi. Bon, ça ne fonctionne pas très bien mais disons que pendant une demie seconde, il fait semblant de bouger les lèvres, et au moins il sourit. Je trouve que c’est déjà pas mal. Je crois que je suis heureuse à nouveau, innocemment, presque comme une petite fille. Je suis amoureuse.
C’est pour ça que je ne comprends pas tout de suite la colère dans la voix d’Emily quand Keith ouvre la porte que j’ai passé seule dans la matinée. Elle lui hurle d’abord dessus en croyant qu’il est revenu seul, elle crie qu’il a vachement traîné et qu’il abuse, mais elle n’a pas l’air de croire qu’il m’a retrouvée. En même temps, j’ai eu beaucoup de chance je crois pour qu’il tombe sur moi. Il aurait pu partir dans n’importe quel sens, on aurait pu se croiser, il aurait pu tomber sur des zombies… Et si j’avais fini par vouloir revenir, ils auraient été partis, je ne les aurais jamais retrouvés. Putain, c’était con comme idée de m’en aller, même si encore une fois, je sais que j’ai bien fait. Nous allons donc à la rencontre d’Emily, qui se fige quand elle me voit. On dirait presque que c’est un fantôme qu’elle regarde, sauf que la colère se lit sur son visage. La voilà, la Emily que je craignais, dont je parlais à Keith en pleurant pour qu’il me croie. Il peut la voir maintenant. « Alors t’as encore changé d’avis ? » Elle fusille Keith du regard, et je dois admettre qu’elle n’a pas tout à fait tort. Quoiqu’il en soit, je ne dis rien et je lâche la main de Keith pour ne pas envenimer encore la situation, mais c’est trop tard. Emily pète littéralement les plombs. Elle se met à nous hurler dessus et je ne comprends pas la moitié de ce qu’elle dit. Je crois que je ne fais pas non plus tous les efforts du monde pour y parvenir, j’ai encore trop envie de dormir.
[Dé de CàC : 12 + 1 = 13. Réussite de justesse.]
Emily crie de plus en plus fort que Keith n'a pas le droit de la laisser, que moi, je ne suis rien et qu'ils seraient bien heureux tous les deux. Je la laisse parler sans rien dire, parce que je crois qu'au fond je comprends à quel point elle a peur qu'on la laisse si Keith m'aime. C'est pour ça que je la laisse s'approcher de moi sans rien faire, alors qu'elle commence à pleurer en disant que Keith n'aurait pas du venir me chercher. « Tu t'es cassée exprès pour qu'il te court après hein ?? » Elle me sort de mon demi sommeil en me criant dessus, et je la dévisage avec des yeux ronds. J'ai fait beaucoup pour que Keith fasse attention à moi, mais depuis que nous sommes tombés sur Emily, je n'ai jamais été aussi loin de lui. Ce qu'elle dit est injuste, absolument injuste, et faux. Alors je secoue la tête en fronçant les sourcils, parce que si je suis partie c'est pour exactement l'inverse. « Mais non pas du tout, je-.. » BLAM. J'ai à peine le temps d'essayer d'éviter le coup que la lame traverse ma peau. Elle visait le ventre. Cette gros connasse visait le ventre, comme elle l'avait promis, mais j'ai eu le temps d'éviter un peu son coup. Pour avoir eu le réflexe de me décaler, j'ai son couteau enfoncé dans le bras, et elle s'empresse de le retirer. Aussitôt le sang se met à couler de la plaie et je pose ma main dessus pour compresser comme je peux. Ça fait un mal de chien et pendant un instant, je vacille. Emily s'est reculée, elle hurle en pleurant un peu plus loin mais elle ne m'atteint plus. Je n'ai plus aucune pitié pour elle. Tout ce que je vois, c'est une fille qui a perdu le contrôle, mais nous en sommes tous au même point. Nous vivons tous dans la même merde et si elle avait été gentille, j'aurais été absolument ravie d'être sa copine. Quand je pense que je l'ai même comparée à ma grande sœur...
Étrangement, c'est la colère qui prend le dessus sur tout. Je sens à peine la douleur, trop occupée à détester Emily de toutes mes forces. Et puis finalement, un vertige me prend. Je tombe à genoux en essayant toujours de garder ma main serrée sur la blessure juste sous mon épaule. Je tremble comme jamais, terrifiée à l'idée de voir mon propre sang couler alors que j'arrive à garder un calme parfait quand il s'agit de soigner les blessures de quelqu'un d'autre. La douleur s'insinue lentement dans mon bras, et je sens des picotements jusque dans le bout de mes doigts. J'ai l'impression qu'à chaque seconde qui passe, elle s'intensifie, et je finis par jeter un regard un peu désespéré à Keith.
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Sam 6 Fév - 4:47
Le sommeil me prend alors que mon corps se détend doucement et se remet douloureusement des évènements de la matinée. Je tente de lutter pendant un instant pourtant. Je fixe le plafond, je fais courir mon regard sur la pièce, j'observe Charlie endormie pendant un long moment. Et puis finalement, la chaleur de la princesse contre moi, sa respiration tranquille et son petit coeur qui bat près du mien, tout ça m'apaise et me berce jusqu'à ce que je sombre totalement. Et je dois dire que je dors plutôt bien, calé dans ce canapé. Si bien que j'ai du mal à émerger lorsque la voix douce de Charlie me tire doucement des bras de Morphée. Je sens ses lèvres douces se poser sur ma joue, et je me retiens de réagir dans l'espoir d'en avoir plus. Ca fonctionne, et je suis si fier de moi que je ne peux pas m'empêcher de laisser un léger et bref sourire s'afficher sur mon visage. Voilà qui suffit à la faire partir, alors j'ouvre un oeil pour la chercher du regard, un peu déçu. Finalement, je me redresse doucement, parce que mon corps endormi est tout courbaturé, et je souris en remarquant la pile de vêtements sec que Charlie a déposé près de moi. Je les glisse rapidement dans mon sac, et j'empoigne ma batte de baseball elle aussi nettoyée par la pluie après m'être longuement étiré.
C'est là que Charlie me reparle d'Emily. Elle a raison, maintenant que l'orage est passé on ferait mieux d'y aller. Je suis un peu agacé qu'elle n'ai pas voulu m'accompagner, mais vu la tournure qu'ont pris les évènements je ne regrette plus vraiment. Je me contente donc d'hocher la tête et de jeter mon sac sur mon dos avant de quitter la maison. Par chance, je me souviens encore de la maison que nous avons choisis tous les trois la veille pour passer la nuit. Je marche tranquillement avec Charlie, parce que même si Emily doit s'inquiéter, elle n'est plus à un quart d'heure près. Rien ne presse, et ma cheville me fait mal de toute façon. Alors je profite de cet instant tranquille et ensolleillé après l'orage. Je serre Charlie contre moi en faisant mine d'avoir besoin d'aide pour marcher. Et puis elle me force à chanter aussi, alors je murmure deux mots, vraiment juste pour lui faire plaisir. Voilà qu'elle redevient reloue, oskour. Et puis finalement, on arrive devant la maison. L'ambiance retombe un peu, parce qu'on sait tout les deux ce qui nous attend derrière cette porte. Pourtant, même si Charlie ne s'entend clairement pas avec Emily, je ne peux pas simplement lui demander de partir. Ce serait beaucoup trop cruel, aussi cruel que ces tarés du campement. Je suis bien meilleur que tout ces salopards réunis. Alors je pousse la porte en soupirant, prêt à discuter avec Emily la furie pour mettre les choses au clair.
Il ne lui faut pas longtemps pour éclater d'ailleurs. J'ai à peine mis le pied à l'intérieur qu'elle me hurle dessus. C'est vrai j'ai pris mon temps, mais je n'ai pas vraiment eu le choix. Elle s'inquiète vaguement de voir les marques de combat sur mon visage, et puis elle remarque Charlie. Alors elle se met à crier sur elle aussi. Elle se met à hurler sur nous et Charlie lâche ma main. Je m'interpose en hurlant sur Emily à mon tour pour qu'elle se calme, et qu'elle ne se croit pas tout permis non plus. Je n'en reviens pas qu'elle puisse se transformer en telle furie d'un seul coup. Je n'en reviens pas non plus lorsqu'elle sort un couteau et qu'elle attaque Charlie en se mettant à pleurer. Je hurle son prénom, et je me jette sur elle. Je l'attrape par le bras pour la tirer en arrière, loin de Charlie. Je lui hurle dessus en la traitant de folle, de taré, de psycopathe dérangée. L'apocalypse l'a rendu complètement dingue. La colère, la tristesse et la peur me déchirent le coeur en même temps. Je suis horrifié qu'une fille aussi gentille et attentionnée qu'elle ai pu être aussi affecté par l'apocalypse. Je suis déçu - et je m'en veux presque - de ne pas l'avoir retrouvé plus tôt aussi. Peut-être que j'aurais pu lui éviter un tel revirement. Néanmoins, je ne peux pas excuser son geste, alors je la secoue en l'attrapant par les épaules.
[Dé de réussite càc : 1+7=8 (échec de justesse)]
Son coup, je ne l'ai pas vu venir. Parce que je n'y croyais toujours pas, parce que d'une certaine façon, je continuais de m'aveugler. Et quand elle me plante son couteau juste en dessous de l'épaule dans un geste rageur pour me faire lâcher prise, je suis stupéfait. La douleur ne vient pas tout de suite, mais je suffoque rapidement. Mes mains lâchent presque aussitôt Emily qui crie, elle même horrifiée par ce qu'elle vient de faire. Je viens chercher le couteau d'une main mes jambes finissent par me lâcher. Je titube et je tombe en arrière. Ma vision se trouble, je suffoque toujours, je croie que je me noie dans mon propre sang. J'en ai assez de toute cette douleur, de tout ces cris. Je veux juste que tout ça cesse, alors je finis par fermer les yeux.
Dernière édition par Keith Harrison le Sam 6 Fév - 5:12, édité 1 fois
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Dim 7 Fév - 3:30
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
J’ai mal. Maintenant que la surprise s’est dissipée, j’ai juste putain de mal. Mon bras gauche commence à s’engourdir alors que je serre toujours plus fort ma main droite sur la blessure, comme si j’allais pouvoir la recoller comme ça. Je me dis que si j’appuie assez, le sang ne coulera pas. Pourtant il s’échappe bel et bien, je le sens couler entre mes doigts. Pour une fois, j’ai du blanchir, et j’ai la tête qui tourne un peu trop pour réagir. Keith crie sur Emily de toutes ses forces, mais je l’entends à peine. Je l’entends comme s’il était très loin, ou comme si j’avais la tête sous une montagne de coussins. Je fixe le vide. J’ai peur. J’essaie de me concentrer un instant sur ma respiration parce que ce n’est pas vraiment le moment de m’évanouir. Ca va passer. Il faut juste que j’attrape un bandage et que je le serre bien sur mon bras, ça arrêtera de saigner et après, je désinfecterai. Keith pourra même m’aider un peu si je lui dis comment faire. Oui, ça va aller. Et en me parlant dans ma tête, je me force à regarder un point fixe sur le sol pour ne plus vaciller. Le temps a du s’arrêter, parce que pendant les quelques secondes où je suis tombée, j’ai l’impression qu’une éternité est passée.
C’est Emily qui me sort de mon état de transe en criant. Sa voix déchire absolument tout, et l’espace d’un instant je me demande si Keith ne lui a pas arraché les entrailles pour qu’elle hurle comme ça. Pourtant elle a l’air intacte quand je relève les yeux vers elle. Je ne comprends pas tout de suite, elle ouvre de grands yeux horrifiés et c’est quand Keith s’effondre devant elle qu’à mon tour je crie. Qu’est-ce qu’elle a fait putain ?! Soudainement, c’est comme si la blessure de mon bras n’était plus qu’une petite égratignure. L’adrénaline s’empare de mon corps et je me relève d’un bond pour me jeter entre Emily et Keith. De toute façon, elle n’a plus son couteau, c’est déjà ça. Je crois qu’elle est choquée d’avoir osé mettre un coup de couteau à celui qu’elle aime. Quand je disais qu’elle était tarée ! Keith est complètement sonné, son corps ne doit pas être encore tout à fait remis des évènements de tout à l’heure, alors c’est le coup de grâce. Heureusement – façon de parler – elle a frappé dans le bras et je crois que je suis capable de gérer ça. Enfin j’espère. Je me penche doucement sur mon prince charmant et alors que je tends une main pour caresser sa joue, je me rends compte que je suis moi-même recouverte de sang, alors je me ravise pour ne pas tâcher sa peau. Je crois qu’il faut au moins que je me fasse un bandage vite fait pour pouvoir le soigner lui. On aurait l’air cons à s’évanouir tous les deux…
[Dé de médecine : 15 + 6 = 21. Réussite totale.] [Dé de médecine 2 : 4 + 6 = 10. Échec de justesse.]
Alors pendant qu'Emily se recroqueville sur elle-même en pleurant et en criant, j'essaie de conserver un minimum de sang froid. Je me lève doucement pour aller jusqu'à mon sac, qui n'est pas tombé très loin, et j'en sors ce qui me reste de bandages. C'est à dire pas grand chose. A peine de quoi faire le tour de mon bras, mais je récupère un t-shirt propre dans mon sac pour m'en servir comme compresse, tant pis. Je crois que ça fera l'affaire. Je n'ai pas le choix de toute façon. La peur me fait agir sans aucune hésitation, comme si mon corps essayait de se défendre tout seul, et de défendre Keith par la même occasion. Je reviens vers lui comme je peux et je l'empêche juste à temps d'enlever le couteau fiché dans son bras. Autant ne pas déclencher l'hémorragie tout de suite, même si ça doit lui faire bien mal. Je prends le dernier bandage qui me reste pour lui faire un garrot au niveau de l'épaule, je serre de toutes mes forces, mais avec un bras handicapé ça reste plutôt superficiel. Alors je ne sais pas trop ce qui me prend, mais je me retourne vers Emily pour lui demander son aide. « Aide moi à serrer ça au lieu de pleurer ! » Ça n'a pas l'air de lui plaire de m'entendre lui crier dessus, parce que pendant que je continue à me débattre avec mon nœud, elle me balance un regard noir. Elle dit même que je peux aller crever, et qu'il faut que je m'éloigne de Keith. J'ai bien envie de lui répondre que ce n'est pas moi qui lui ai planté un couteau dans le bras, mais je me retiens de tout commentaire, caressant encore l'espoir qu'elle se décide à venir serrer ce nœud à la con. Espoir qui grandit quand elle finit par se lever, mais non. Non, madame se contente de m'attraper par mon bras endolori. Elle me tire violemment pour me balancer un peu plus loin et je n'arrive même pas à résister. Tout ce qui me vient, c'est un cri de douleur alors que je sens à nouveau mon liquide vital pulser hors de ma plaie. Elle attrape Keith dans ses bras, elle le serre contre elle, elle lui caresse les cheveux en murmurant des paroles apaisantes et ça me donne envie de hurler. Le câliner n'aidera en rien sa plaie à se refermer. Je veux qu'elle le lâche, qu'elle dégage ses mains de sur lui parce qu'elle n'a pas le droit de le toucher. Je ne veux plus qu'elle le touche, je pourrais la balancer par la fenêtre rien que pour ça. Parce qu'elle m'a mis un coup de couteau, parce qu'elle LUI a mis un coup de couteau. Et le pire, c'est qu'elle ne se décide même pas à serrer le garrot que je me suis fait chier à lui faire. Si je ne la haïssais pas jusqu'à présent, je crois que maintenant ça y est.
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Lun 8 Fév - 2:34
J'entends crier et je m'accorche au son qui m'entoure pour resté éveillé. Putin mais cette journée ne finira donc jamais ? Je pense avec regret à cet instant de calme que nous avons eu Charlie et moi alors que la pluie nous berçait tranquillement. On aurait mieux fait de rester cachés dans cette petite maison tranquille putin. Je sens des mains se poser sur moi alors je me force à entreouvrir les yeux. Je vois le visage de Charlie inquiète près de moi, alors j'essaye de me redresser un peu pour la rassurer. Je crois que j'ai méchamment pali sous le coup de la douleur. Mon corps est trop fatigué pour en supporter davantage. Charlie se redresse alors j'essaye de la suivre dans son mouvement mais la douleur dans mon bras me fige à mi-chemin. Je grimace à nouveau et je porte une main au couteau toujours enfoncé dans mon bras. Je ferais mieux de virer ce truc avant de trop gigoter, sinon la lame va continuer de remuer dans mon épaule.
Je me prépare mentalement à tirer sur le manche, quand Charlie revient vers moi et m'interdis de toucher à l'arme. Je grogne un peu, mais je lui fait confiance. Après tout, c'est elle le médecin. Et puis je suis plutôt content de devoir renoncer à un truc qui va encore faire un mal de chien. J'ai l'impression d'être complètement vidé de mes forces et je ne fais même plus attention à Emily. Je laisse docilement Charlie entourer mon bras douloureux avec un bandage, et je ne réagis pas non plus lorsqu'elle demande de l'aide à la furie. Je crois que je dors à moitié, assommé par l'endorphine qui arrive en masse dans mon corps. Je vais juste m'allonger là, sur ce sol ma foi relativement confortable, et attendre d'être un jour meilleur. Ca me semble être une bonne idée, une brillante idée même, jusqu'à ce que le cri de douleur de Charlie m'alerte à nouveau. Je redresse la tête en luttant contre cet endormissement assommant, et je cherche la princesse du regard. C'est Emily - évidemment - qui l'a repoussé. Emily d'ailleurs, elle entoure ses bras autour de moi, elle me murmure mille excuses en chouinant, elle se justifie comme elle peut en balbutiant et me promet de m'aider. Elle glisse une main dans mes cheveux alors je me laisse aller contre elle en fermant à nouveau les yeux. Je me sens bien comme ça, alors que tout mon corps est comme anesthésié. Ma tête pèse lourd sur son épaule et je grogne à peine lorsqu'elle me demande de rester éveillé. Je m'enfonce doucement dans un sommeil si prometteur que je ne songe même pas à lutter un instant.
J'entends vaguement les protestations de Charlie au loin, et quand Emily lui aboie brutalement dessus je sursaute. La douleur est électrique. Elle se diffuse dans tout mon corps sans épargner un seul muscle. Je serre la mâchoire et pendant un court instant, j'ai l'impression que je vais m'évanouir brutalement. Pourtant je n'ai plus sommeil. Voilà que mon instinct se réveille pour la deuxième fois de la journée. J'ouvre à nouveau les yeux et j'inspire en me gonflant de colère. Cette voix qui crie des insultes avec une haine féroce, je ne la reconnais pas. J'en ai assez de toute cette violence gratuite alors que l'on devrait se serrer les coudes dans cette merde noire. Si seulement l'être humain était capable de réfléchir avant de s'énerver, de ne penser qu'à lui-même, et de céder à cette agressivité sans fondement, peut-être que nous n'en serions pas là. Je me redresse pour échapper au calin d'Emily et je tape dans sa main pour l'éloigner de moi lorsqu'elle essaye de caresser à nouveau mes cheveux pour m'attendrir. Je la regarde avec un air dur pour lui faire comprendre que j'en ai assez de tout ça. Elle a beau s'excuser, les larmes qui coulent sur ses joues ne me calment plus. Il me suffit de poser un regard sur Charlie qui tient son bras douloureux pour chasser les bons souvenirs que je partage avec cette tarée qui me fait face et me supplie. Il n'y a pas de pardon qui tienne dans cette apocalypse. Je me redresse tout à fait sur mes pieds et Emily pleure à nouveau en se jettant dans mes bras. Elle invoque les affreux moments de solitude et de terreur qu'elle a dû passer seule pour justifier ses actes, et pendant un court instant, je suis désolé pour elle. Je suis désolé parce qu'au fond, elle a raison. Ca aurait pu se passer autrement. "Ca aurait dû se passer autrement Emily. Si tu m'avais parlé au lieu d'attaquer Charlie, on en serait pas là." Je ne peux pas m'empêcher de prendre un ton de repproche. Plus je parle, et plus je sens la colère monter. Je vois bien qu'Emily est au bord du gouffre. Elle ne sait plus quoi dire, elle répète les mêmes mots en boucle, elle trépigne comme une folle qui cherche échapper à une menace invisible. "Tu ne peux plus rester avec nous Emily." Je déclare sur un ton glacial en plongeant mon regard dans le sien pour montrer que ma décision est sans recours. Si je lui pardonne, elle recommencera. Je le vois clairement maintenant. Emily est morte et ce corps n'est plus qu'animé par la folie et le désespoir. La laisser survivre dans ces conditions, c'est probablement pire que la mort. Je m'avance un peu vers elle alors qu'elle se remet à pleurer de plus belle en me suppliant, et je me déteste. Je me déteste tellement, parce que je me reconnais dans son regard. Mon coeur se serre alors que je me rappelle la terreur, le désespoir et la déception lorsque l'on m'a condamné a quitter le camp sans raison. Je me rappelle la solitude glaciale qui m'a frappé lorsque j'ai fait mon premier pas dehors, la terreur effroyable qui m'a fait trembler lorsque j'ai entendu les premiers grognements et le désespoir terrible qui s'est imposé à moi lorsque j'ai réalisé que j'étais vraiment livré à mon propre sort. Tout ça, Emily elle le sent arriver. Alors la panique la gagne, son instinct aussi il prend le dessus. Elle se met à me hurler dessus à nouveau, en criant que je n'ai pas le droit de faire ça, et que je suis un monstre. Pourtant quand je regarde dans quel état nous sommes, j'ai plutôt envie de conclure que le monstre, c'est elle. Je fais une moue un peu contrariée, et soudain elle se jette à nouveau sur moi pour déchaîner la colère de la trahison qui la prend. Et je mérite ces coups qu'elle me porte plus ou moins habilement, aveuglée par ses larmes désespérées. Je tente d'attraper ses mains pour la forcer à se calmer, mais ses gestes sont plus vifs que les miens. Ses doigts attrapent le couteau qui dépasse de mon bras blessé, et elle tire d'un coup vif dessus. Aussitôt je proteste. La douleur revient au galop alors que je porte rapidement une main à la plaie désormais complètement ouverte. Le sang coule beaucoup plus vite de mon bras, mais je n'ai pas le temps de m'en inquiéter parce qu'Emily tente de frapper à nouveau avec la lame qu'elle a récuppéré.
[lancer de réussite pour càc : 20+7=27 (réussite t o t a l e)]
Et alors que le remord retenait mes gestes l'instant précédent, mon instinct efface le moindre regret d'un geste en retenant de justesse le coup d'Emily. Je suis plus fort qu'elle malgré mes blessures, et comme elle continue de crier et de tenter de me frapper de sa main libre, je lui colle une baffe pour la calmer. Elle s'arrête de crier au moins et porte sa main à sa joue endolorie en me jetant un regard choqué. Alors je profite de la diversion pour serrer son poignet armé et la faire lâcher prise. Elle se débat et je comprends que je ne peux pas la laisser partir. Son regard cherche déjà son couteau, et elle menace de tuer Charlie puisque d'après elle c'est à cause de la princesse si j'ai tant changé. Mais elle se trompe, ça n'est pas moi qui ai changé, mais bien elle. Je ne reconnais en rien Emily alors qu'une fureur sourde s'empare de moi lorsqu'elle se recule pour avancer à nouveau vers Charlie. Alors j'oublie mon bras douloureux pendant un instant, et je la retiens par l'épaule pour la pousser contre le mur d'à-côté. Puisque la nature humaine semble vouée à l'auto-destruction, je vais suivre le mouvement. Je suis révolté face à l'animosité dont Emily fait preuve envers Charlie, et je ne réfléchis plus à rien lorsque mes mains viennent chercher le cou de cette maudite furie. Je crois que mon cerveau ignore mes gestes pour protéger ma consience. Il ne reste que la colère qui brûle dans mes yeux lorsqu'Emily commence à se débattre en tentant de me repousser alors que je serre plus fort. Elle couine un peu et ses yeux se remplissent de terreur mais je n'hésite pas une seconde. Soudain elle frappe dans mon bras blessé et je grogne en la lâchant alors que je replie mon bras par réflexe sous l'effet de la douleur. Pourtant le temps qu'elle tousse en cherchant à reprendre de l'air, je glisse derrière elle et je passe à nouveau mon bras valide autour de son cou. J'ai l'impression que le temps prend une éternité à passer, et je serre les dents pour ne pas céder au sanglot qui me monte à la gorge. Mes yeux se font humides et ma vue se brouille légèrement alors que les coups de Emily se font moins vivaces, jusqu'à ce qu'elle perde totalement connaissance au bout de quelques secondes qui m'ont paru prendre toute la journée. Pourtant, je ne m'arrête pas. Je serre, parce que la vie de Charlie et probablement la mienne en dépendent. Les larmes coulent silencieusement sur mes joues alors que je suis le mouvement de son corps qui glisse sur le sol. Je m'accroupis avec elle et je ne la lâche plus. Je m'accroche à elle avec tout le désespoir du monde. Je serre ce petit corps sans vie contre moi en cédant enfin complètement au sanglot qui me submerge, alors que je sens ma conscience s'alourdir lourdement. Beaucoup trop lourdement.
Dernière édition par Keith Harrison le Lun 8 Fév - 4:34, édité 2 fois
Re: I don't wanna die alone. [Charlie & Keith - Mai 2025] Mar 9 Fév - 3:38
I don't wanna die alone.
Keith & Charlie
Des larmes se mettent à couler sur mes joues alors qu’Emily refuse de lâcher Keith. Elle continue de le serrer contre elle comme si elle allait le soigner comme ça et ça me rend folle. Je boue intérieurement, j’ai envie de la frapper de toutes mes forces. Pourtant je ne fais rien, je ne suis pas capable de me jeter sur elle pour lui faire passer l’envie de toucher à Keith. Est-ce que je suis encore trop gentille ? Je crois que la réponse est oui, pourtant ce n’est pas l’envie qui manque. Je reste là à regarder la scène se dérouler, impuissante alors que je resserre un peu plus le bandage de mon propre bras. Ca fait mal putain, dès que j’ai le malheur de bouger un tout petit peu. Et maintenant que je ne peux plus m’occuper de mon amoureux, détourner mon esprit de mon sang qui s’écoule le long de mon bras, j’ai à nouveau des vertiges. Je me demande même si me laisser tomber là, maintenant, sur le sol, ne serait pas la meilleure solution. Peut-être. Et alors que je fixe mes pieds pour ne pas devoir voir l’autre connasse jouer sa crise de larmes à Keith, je les entends remuer. Instantanément, je relève les yeux vers eux. Il vient de se dégager et un sourire à peine perceptible éclaire mon visage. Je les observe sans rien dire, sans intervenir parce que je crois que maintenant, c’est entre eux deux que les choses se passent. Et puis la décision de Keith tombe. Il faut qu’elle parte. Il a raison, et je ne le pense pas juste parce qu’elle essaie de récupérer Keith. Elle a plus ou moins essayé de nous tuer, et je refuse de passer encore la moindre nuit à fixer le plafond en pleurant parce que j’ai trop peur pour dormir. Les choses auraient pu s’arranger, je crois que j’aurais pu pardonner ses menaces à Emily, parce qu’elle n’a pas vécu que des choses faciles. Mais là, maintenant que nous pissons le sang tous les deux comme des cons, ce n’est plus possible.
Ce n’est plus possible, parce que la situation dégénère encore. Je me suis laissée glisser sur le sol pour économiser un peu mes forces, mais quand Emily se remet à crier, j’essaie de me relever tant bien que mal. Elle pète les plombs, elle devient totalement hystérique et ça ne me dit rien de bon. Il faut que je me lève, que j’intervienne maintenant. Mais quand je me tiens enfin sur mes pieds, c’est trop tard. J’ai à peine le temps de prendre appui contre le mur derrière moi que je vois Emily arracher le couteau du bras de Keith pour tenter de le frapper à nouveau avec. Un cri d’effroi m’échappe sans que je ne puisse le contrôler. J’ai peur, vraiment, de perdre Keith après tout ce qu’il a subi et continue de subir aujourd’hui. Le sang coule à flots de son bras, il faut faire quelque chose. J’approche un peu d’eux mais je ne sais pas quoi faire. Keith colle une grosse baffe à Emily et ça a au moins le mérite de la calmer un instant. Jusqu’à sa nouvelle vague de colère. Elle fait tomber son couteau mais elle se met à hurler à nouveau qu’elle veut me tuer. Ça faisait longtemps tiens ! Je reste là sans savoir quoi dire ni quoi faire, c’est comme si elle n’allait jamais reprendre le contrôle sur elle-même. Ils continuent de se battre tous les deux et finalement, c’est Keith qui a le dessus. Je crois que le choc prend le dessus sur ma conscience alors qu’il glisse son bras autour de son cou. Emily me fixe avec une telle intensité que je me remets à pleurer, incapable pourtant de faire quoique ce soit. Qu’est-ce qu’il fallait faire de toute façon ? C’est nous qu’elle aurait tué, elle-même l’a dit. Les larmes de Keith dévalent son visage en me brisant le cœur au passage. Ce qu’il fait là, personne ne devrait avoir à le faire un jour, pourtant il n’a pas le choix. J’ai tellement envie d’alléger sa conscience, je voudrais tellement prendre une part de sa douleur pour le soulager un peu… Quand ils finissent par tomber tous les deux sur le sol, j’ose à peine bouger. Tout est de ma faute, si je n’étais pas partie, si je n’avais pas eu bêtement peur d’Emily, rien de tout ça ne serait arrivé. Je n’ose pas regarder Keith, je m’en veux tellement de l’avoir obligé à faire ça…
[Dé de médecin : 11 + 6 = 17. Réussite totale.]
Je reste un moment debout contre le mur, figée dans la détresse, je ne sais pas quoi faire, c’est un cauchemar. Les larmes de Keith, je n’aurais jamais voulu les voir. Je ne veux pas qu’il souffre, je veux qu’il aille bien. Et je me souviens aussi de son bras qui pisse le sang. Alors j'essaie de me reprendre, il faut arrêter son hémorragie ou il va vraiment finir par y passer. Je m'approche de lui tout doucement, comme si j'avais perdu ma légitimité pour être à ses côtés. J'ai presque peur qu'il ne veuille plus de moi, alors ce sont des mains tremblantes que je pose sur ses épaules avant de poser un petit baiser sur sa tempe. « Lâche la, viens… » Je le force à lâcher le corps d'Emily, il n'a même pas la force de résister, et je l'entraîne un peu plus loin. Je ne sais pas par quel miracle j'arrive à le traîner jusqu'au canapé, heureusement qu'il ne pèse pas très lourd. Je l'allonge doucement et un sourire doux traverse mon visage pour essayer de rassurer Keith. Il me perturbe quand il est triste, il ressemble à un petit enfant perdu. Je caresse ses cheveux tendrement un instant en lui murmurant des paroles rassurantes à mon tour, parce que je vais m'occuper de lui. Je n'aborde pas le sujet d'Emily par contre, je crois qu'il est encore trop choqué pour en parler, alors nous verrons ça plus tard. J'attrape doucement son bras blessé et tant pis pour moi, je serre fort le garrot que j'ai posé sur son épaule. Je me défonce le bras au passage, mais au moins lui ira mieux. Je crois qu'il est en train de perdre connaissance, alors j'essaie de le maintenir avec moi, pourtant le sommeil semble prendre le dessus. Je prends tout de même toute les précautions du monde quand je bande son bras et je pose un linge humide sur son front pour prévenir la fièvre. J'espère que ça ira, je l'espère vraiment parce que c'est tout ce que je peux faire dans nos conditions. Il faut attendre, surveiller. Je prends son pouls pour vérifier que ça va, et je me penche doucement sur lui pour écouter sa respiration. Elle est plutôt tranquille et ça me rassure un peu. « Reprends vite tes forces s'teuplait. » Je lui parle alors qu'il ne m'entend probablement pas, mais j'ai peur pour lui. J'espère que tout ira bien. Il a besoin de repos maintenant.
Et puisqu'il dort, je me retourne vers Emily. Son corps n'a pas bougé d'un millimètre et je m'approche prudemment, comme si elle pouvait d'un coup se réveiller et me sauter dessus. En fait, c'est le cas. Je m'accroupis près de son corps que je touche un peu pour savoir si elle est vraiment morte. Et la réponse est oui. Je renifle un coup parce que même si on ne s'entendait clairement pas, la vue de son cadavre est plutôt bouleversante. Mais il ne faut pas se laisser aller, on ne peut plus se laisser aller de nos jours. Ce qu'il faut déjà, c'est l'empêcher de se réveiller. Alors je me précipite vers les affaires de Keith pour prendre son couteau, et je m'assure qu'Emily ne deviendra pas un zombie. Voilà. J'essuie le couteau sur son pantalon avant de le laisser tomber sur le sol et je me force à ne pas céder à mes larmes. Je ne veux pas la laisser là, au milieu du salon. Je ne veux pas que Keith retombe sur elle encore et encore, alors j'attrape ses mains et je la tire le plus délicatement que je peux jusqu'à une chambre. Son poids tire sur mon bras blessé et j'hésite à abandonner plusieurs fois, je n'en peux plus, ma tête tourne beaucoup trop. Mais je le fais pour Keith. Arrivée dans la chambre, je soulève le corps sans vie pour le poser dignement sur le lit avant de le recouvrir d'un drap. Voilà. Une violente nausée me prend alors je me précipite hors de la chambre et je ferme la porte.
Cette journée commence à se faire trop longue, beaucoup trop longue. Je cours presque jusqu'au salon où je trouve Keith toujours endormi et j'envie son sommeil. Mon bras me fait beaucoup trop mal maintenant que j'ai porté Emily et je ne peux que m'effondrer sur le canapé, à côté du petit amour. J'essaie de vérifier une nouvelle fois son pouls, mais alors que je ferme les yeux pour mieux sentir les battements de son cœur, j'ai l'impression soudaine que ma tête pèse des tonnes. Je n'arrive pas à lutter, je glisse lentement au fond du canapé sans lâcher le poignet de Keith pour autant. Je compte les pulsations un peu rapides mais régulières de son cœur et finalement, je m'endors à mon tour, bercée par cette étrange mélodie.