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 If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]
William Hawke
MdJ sadique & Maniaque du capslock
William Hawke
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If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Ven 29 Avr - 0:27
If you go away, there'll be nothing left in the world.L’ambiance est lourde dehors, l’été est là maintenant. Il fait chaud, moite, et il faut attendre le soir pour pouvoir respirer. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu Alex, beaucoup trop longtemps. River m’a interdit de retourner le voir dans sa chambre et j’ai eu beau tout essayer, il n’a pas cédé. Il dit que c’est pour nous qu’il fait ça, pour que l’on ne se fasse pas de mal comme nous l’avons fait la dernière fois. Pourtant même si une partie de moi me crie qu’il a raison, c’est comme s’il m’avait arraché le cœur. J’ai arrêté de pleurer, de crier, je n’en ai plus la force. J’ai le cœur vide, l’esprit vide, je n’ai plus rien. Plus rien, à part cette dernière petite étincelle de vie qui me regarde avec ses grands yeux verts en me réclamant une nouvelle histoire. Aurore, elle est salvatrice. Elle est si fragile, si gentille, je l’aime tellement. Elle est ma fille maintenant, depuis qu’elle a décidé de m’appeler papa et non plus William. Ma fille, et celle d’Alex. Elle ne comprend pas pourquoi il crie, pourquoi il hurle ses poumons en se jetant contre la porte pour sortir. Elle ne comprend pas pourquoi on ne veut pas qu’il sorte, et pourquoi il n’y a plus que River qui va le voir. Je ne lui ai pas dit évidemment, tout ce qui s’est passé la dernière fois. Elle est trop petite, nous lui avons juste raconté que mon amour est malade et qu’il sera bientôt guéri. Il faut qu’il le soit, parce que je ne pourrai pas continuer sans lui encore très longtemps. Aurore, elle demande si Alex aussi, c’est son papa, et je la prends doucement dans mes bras pour la serrer contre moi. Je cherche à la rassurer, elle passe ses petits bras autour de moi et m’arrache un sourire au passage. Patiemment, encore une fois, je lui explique que c’est elle qui choisit si oui ou non elle veut l’appeler papa. Je caresse ses petits cheveux blonds en la berçant tranquillement. Il va falloir aller faire à manger, Aurore aime bien cuisiner alors je l’emmène avec moi dans la cuisine de l’hôpital. Nous sommes revenus ici pour pouvoir mettre Alex dans une chambre sécurisée, pour qu’il ne se fasse pas de mal. Sa désintoxication est déjà assez difficile comme ça, il a tout arrêté du jour au lendemain et plusieurs fois, nous avons eu peur de le perdre. Aujourd’hui pourtant, il semble plus calme. Il n’a pas fait de crise de nerfs depuis quelques jours, et on pourrait presque croire que tout va bien quand j’entre dans la cuisine avec la petite princesse dans les bras, et qu’elle se jette sur le plan de travail pour m’aider à faire à manger. J’ai le cœur serré en imaginant mon soleil avec moi, quand il cuisinait encore tranquillement pour nous, ou même pour moi quand il n’y avait que nous deux. Nous deux… Ça fait tellement, tellement longtemps qu’il n’y a pas eu de nous que je ne sais même pas s’il m’aime encore.

Aurore ne se rend pas compte, elle s’applique à remuer les légumes en conserve qui cuisent tranquillement dans la casserole. Je la surveille d’un œil attentif, m’occupant à l’observer pour ne pas craquer. Lucy et sa fille, je ne sais pas où elles sont. Elles aussi, elles m’ont apporté beaucoup je crois. Lucy, un soutien moral non-négligeable, une présence toujours prête à m’écouter ou m’épauler. Et sa fille, la petite Charline, elle apporte la gaieté que tous les enfants ont. Elle joue avec Aurore et les voir aussi copines me fait chaud au cœur. Peut-être un peu naïvement, je me dis qu’à deux, elles seront peut-être un peu moins violemment traumatisées que si elles n’étaient qu’avec des adultes. Lucy et Charline finissent par nous rejoindre, alors la petite princesse oublie rapidement la surveillance du repas pour aller jouer avec Charline. Nous avons réussi à leur trouver des poupées dans les chambres de l’hôpital, et elles passent leur temps à leur inventer des tonnes d’histoires à dormir debout – la seule tragédie étant qu’elles n’ont pas de poupée masculine, et qu’ainsi donc les poupées ont perdu leur amoureux. Je prends le poste d’Aurore en m’asseyant à mon tour sur le plan de travail pour regarder les légumes cuire. Lucy garde un œil sur les filles, alors je me laisse aller à réfléchir un peu, à penser à tout et à rien… Surtout à Alex en fait, comme à chaque fois que j’ai un moment tout seul. Chaque nuit, chaque jour, le manque me tord les entrailles et quand je pense une nouvelle fois à ces jours heureux où je n’étais pas seul, des larmes perlent au coin de mes yeux.

Les dents serrées, je fixe la casserole comme si elle était passionnante. Je ne bouge pas, et encore moins quand je vois une silhouette se poster devant moi. River, je reconnais ses grosses godasses. C’est comme s’il avait un radar, comme s’il sentait mes coups de cafard. A chaque fois il débarque pour essayer de me réconforter, mais je crois que je lui en veux toujours un peu de m’empêcher de voir mon amant. Je compte quelques secondes, et je renifle en relevant la tête vers mon ami la Montagne. « Qu’est-ce que tu veux ? » Comme si tout allait bien, je rejette mes cheveux en arrière et je descends du plan de travail pour faire face à mon vieux compagnon. Je le toise un moment, le visage le plus fermé que je le peux, même si je sais qu’il voit bien à travers le masque que j’essaie de mettre. « Ce sera bientôt prêt. » Je me retourne brusquement, incapable de tenir le coup plus longtemps sous le regard de River. Je veux qu’il me foute la paix, pourtant il pose une main sur mon épaule pour me forcer à me tourner vers lui. Mon regard se fait suppliant. Je ne veux pas craquer devant lui encore une fois, mais je ne tiendrai pas longtemps en soutenant son regard plein d’empathie et de compréhension. Il sourit pourtant, et je ne comprends pas pourquoi. J’ai envie de lui mettre une claque pour effacer son sourire de sa tronche, parce que j’ai envie de tout sauf de le lui rendre. Je râle, je pousse un peu mon ami pour avoir de l’air, pourtant il n’arrête pas de sourire, et soudainement il me balance une bombe à la tronche. Alex a l’air d’être calmé, il pense que je peux aller le voir. Il dit ça comme ça, comme s’il me disait que demain il pleut, et moi j’ai le cœur qui explose. Je crois que je manque de m’effondrer sur le sol, à tel point que River m’attrape par les épaules pour me soutenir. C’en est trop, je tombe contre lui et je me mets à pleurer comme je n’ai plus pleuré depuis des jours. Il me serre contre lui à m’en briser les os, et il me faut un instant pour me remettre.

J’ai le cœur qui bat si fort qu’il va bientôt sortir de ma poitrine. River me met une assiette dans les mains, pour Alex. D’après lui, il ne veut pas manger, alors je m’empresse de la remplir de légumes et je cours presque jusqu’à la porte de la chambre. Elle est fermée, bien sûr, et il n’y a pas un bruit. J’ai presque peur de ce que je vais trouver à l’intérieur, et je m’arrête net devant la porte. J’ai peur de l’état dans lequel je vais retrouver Alex, j’ai peur de tellement de choses… Mais il ne faut pas réfléchir. J’écoute mon cœur qui me crie de me précipiter à l’intérieur, de rattraper ce temps gâché, et je pousse la porte.

La chaleur étouffante de la pièce me saisit immédiatement, et je m’en veux d’avoir laissé Alex là-dedans. Je m’en veux plus que tout, pourtant je sais qu’il n’y avait que ça à faire pour qu’il puisse venir à bout de son addiction. Timidement, je passe la porte en cherchant mon amour du regard, parce que je ne le vois pas tout de suite. Ce n’est que quand il dit à River de se casser que je le repère, recroquevillé dans un coin de la pièce. Un coup d’œil suffit pour voir à quel point il a maigri, et même sans le voir j’imagine son visage tiré par la fatigue et la douleur. Ma douleur en revanche, je l’oublie instantanément et j’entre un peu plus dans la pièce. Je pose l’assiette et doucement, je m’approche d’Alex pour m’asseoir près de lui. Pas trop non plus, parce qu’il y a l’instinct qui me dit de faire attention, de me méfier de lui après ce qui s’est passé la dernière fois. Pourtant je n’ai qu’une envie, c’est de le serrer contre moi pour ne plus jamais, ô grand jamais le lâcher. Je me mords très fort la lèvre pour réprimer un sanglot. Il ne relève pas la tête, alors doucement, comme s’il était la chose la plus fragile au monde, j’effleure sa main du bout des doigts. « C’est pas River… »

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Dernière édition par William Hawke le Jeu 23 Juin - 0:03, édité 1 fois
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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Lun 2 Mai - 1:14

If you go away...

Willou & Alexou

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Est-ce qu'on pourrait revenir en arrière ? Je veux dire, scientifiquement parlant. Un vrai retour dans le passé. Une modification temporelle et définitive d'une erreur impardonnable. Une seconde chance. Je donnerai ma vie pour une seconde chance. Je serais cobaye d'une expériance incertaine s'il le faut. Mais je ne peux pas continuer dans cette vie là. Je suis allé trop loin. Je le regrette. Je le regrette si fort que j'en souffre tous les jours. Physiquement, mentalement, je ne suis plus que l'ombre de moi-même depuis qu'il a quitté ma vie. Depuis qu'ils m'ont enfermé dans cette pièce vide de tout. Il ne me reste plus que moi. Moi et ma souffrance.

Ma souffrance, cette vieille amie qui revient me secouer de temps en temps. Ca fait plus d'un mois qu'elle me hante, et je ne sais même pas comment je suis encore en vie. Je ne compte plus les fois où j'ai vraiment cru que mon heure était venue. Je suis misérable, au bout du rouleau. Plus rien ne vient perturber le silence de ma solitude. Je suis même trop faible pour laisser la folie de Mary m'embrouiller l'esprit. Replié sur moi-même, j'ai trouvé refuge dans un coin. Mes bras entourent mes jambes repliées contre mon torse et je laisse doucement ma tête tomber contre le mur en soupirant. Les vomissements ne sont plus qu'un mauvais souvenir, et seul un léger mal de tête persiste à me harceler depuis mon réveil. Rien à voir avec cette période atroce où je suis devenu fou.

Je me replie un peu plus sur moi-même en y repensant. En fait, je ne veux pas y repenser. Surtout pas. J'ai peur de la douleur. Son simple souvenir m'effraie à l'idée qu'elle puisse revenir. J'ai cru qu'ils allaient me tuer en m'enfermant dans cette pièce. Mais ça n'excuse pas tout. Finalement, j'aurais préférer ne pas survivre. J'aurais préféré m'endormir paisiblement et ne jamais me réveiller. A quoi ça sert de vivre seul entre ces quatre murs ? River me raconte parfois ce qu'il se passe, mais je ne veux pas savoir. Je ne mérite pas tout ce qu'ils font pour moi. Je me déteste tant que j'ai abandonné l'idée de vivre avant qu'ils ne décident de m'abandonner eux-même. Quand je ferme les yeux, je suis hanté par le regard terrifié que m'a lancé William la dernière fois que je l'ai vu. J'ai l'impression de revivre cette scène encore et encore. J'étouffe entre ces quatres murs comme s'ils n'étaient pas plus larges que ceux d'un cercueil. Pourtant je ne veux pas être ailleurs. Résigné, je me laisse tomber dans un demi-sommeil contre le mur froid qui me sert de soutien.

Je suis presque endormi lorsque soudain le bruit du verrou de la porte me tire de ma somnolence. Je ne prends même pas la peine d'ouvrir les yeux. Depuis le temps, j'ai perdu espoir de ne voir quelqu'un d'autre que River passer cette porte. "Va t'en River." Ma voix est brisée par l'épuisement et la colère un peu aussi. Je ne lui accorde même pas un regard pour éviter qu'il me sorte encore et toujours les mêmes mots réconfortants. Je leur en veux de m'avoir enfermé ici en espérant que ça irait mieux avec le temps. La vérité, c'est que je me sens un peu moins vivant chaque jour qui passe. Les minutes sont des heures et l'oxygène semble être un gaz toxique à mes yeux. Ils auraient mieux fait de m'abandonner dans la rue, mon supplice aurait été moins long.

L'odeur de la nourriture parvient jusqu'à mes narines, mais je refuse toujours de bouger. J'en ai assez de les laisser me maintenir en vie comme un animal en cage. Si River refuse toujours obstinément de me laisser sortir, je refuserais toujours de manger. J'en ai assez, ça ne rime plus à rien. J'en ai assez de vivre avec cet espoir absurde qu'un jour je sortirai d'ici pour revoir William. Il ne voudra probablement plus jamais me parler, ni même me voir. Comment est-ce que j'ai pu lui faire une chose pareille ? Malgré la fatigue, je suis en colère contre moi. Je ne pourrai jamais me pardonner, et j'en veux à River d'insister pour que je continue comme ça. Est-ce que c'est leur vengence ? Ca leur plaît de me voir dans cet état ? De me voir mourir à petit feu en souffrant autant sinon plus que ce que je leur ai fait subir ? Même si je sais qu'au fond je le mérite, je ne peux pas m'empêcher de leur en vouloir. Je pensais qu'on était amis. Je pensais qu'on s'aimait.

Je me crispe un peu plus en sentant une présence près de moi. Je serre les dents et je ne bouge surtout pas pour l'empêcher de voir que je suis sûr le point de craquer. Pourquoi est-ce qu'il ne me fout pas la paix comme je le lui ai demandé ? J'ai presque envie de me redresser subitement pour lui hurler dessus et le persuader de ne jamais revenir, mais la voix qui raisonne soudainement près de moi n'est pas du tout celle de River. Je me fige. Le temps se fige. Mes poumons oublient d'inspirer et mon coeur de battre. Ca ne peut pas être vrai. Pendant un instant, je crois que je vois la lumière au bout du tunnel.

Et puis j'ouvre les yeux. L'oxygène rempli mes poumons comme si c'était la première fois après une longue noyade, et je récupère rapidement ma main parce que je ne suis pas sûr de moi. Est-ce que je deviens fou ? Est ce que je suis mort ? Je me rapproche un peu plus du mur parce que je ne suis plus sûr de moi après ces longues journées d'isolement. Et puis timidement, je tourne la tête vers William. Il est là, avec ce même regard plen d'amour et de compassion qu'il a toujours eu. Je lutte terriblement pour ne pas éclater en sanglots, parce que je ne peux pas y croire. Immédiatement, je fuis son regard. J'aimerais lui dire combien je suis désolé et implorer son pardon pendant des heures, mais même moi je ne me l'accorderais pas. Alors à la place, je l'interroge d'une voix brisée et presque dure : "Qu..Qu'est ce que tu fais ?" Je ne veux surtout pas le toucher. J'ai peur, beaucoup trop peur de lui refaire du mal. La culpabilité revient au galop maintenant que je suis devant lui, et j'étouffe. Je me sens piégé dans cette toute petite pièce et j'aimerais pouvoir fusionner avec le mur pour ne jamais avoir à vivre cette confrontation.

Pourtant, William est bien là, et il y reste. Je suis si surpris que je mets encore un instant avant de le comprendre tout à fait. C'est bel et bien lui. Ce n'est pas un rêve. C'est en train d'arriver, là, maintenant. Soudain c'est la panique. Que dire ? Que faire ? Je ne pensais honnêtement pas que ce jour arriverai. J'ai récité des milliers d'excuses des milliers de fois dans ma tête, seul, pendant ces longues nuits de cauchemars. Mais là, rien ne vient. La surprise est totale. Le sanglot m'étouffe et soudainement j'éclate. Je bafouille mais je ne parviens à articuler aucun mot. Alors je cherche sa main, mais les larmes m'aveuglent. Je tatonne, ma main lâche mes jambes pour venir se poser sur le sol. Et puis je bascule. Je me laisse tomber sur William, je m'accroche à lui pour l'empêcher de me laisser et je laisse les larmes couler librement sur mes joues. Je sais que je n'ai pas le droit de faire ça, que je ne le mérite pas. Mais s'il veut me repousser, me taper ou me tuer même je m'en fiche. Je suis si heureux de l'avoir revu une dernière fois, maintenant que je suis redevenu moi-même. Je crois que je pourrai mourir heureux comme ça.
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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Mar 3 Mai - 1:18
If you go away, there'll be nothing left in the world.Mes doigts touchent sa peau l’espace d’un tout petit instant, et il ne lui en faut pas plus pour se figer. Je le sens, je sens son corps entier se tendre et je regrette immédiatement mon geste. Il y a tant de choses que je regrette que je ne sais plus comment les gérer, alors je me contente d’arrêter de bouger moi aussi. Même l’air a du mal à se frayer un chemin dans mes poumons. J’ai tant désespéré de revoir un jour Alexander que j’ai du mal à croire que c’est vrai. J’ai presque peur de me réveiller tout seul dans mon lit au beau milieu de la nuit, parce que ça ne serait pas la première fois. Alex, il a hanté mes jours comme mes nuits depuis que j’ai été obligé de l’abandonner, et je ne sais même pas si je pourrais me pardonner un jour. Il avait besoin de moi, et j’ai été trop faible pour pouvoir lui apporter mon soutien. A tel point qu’il a fallu que ce soit River qui le fasse à ma place. J’aurais dû être là, j’aurais dû tenir ses mains entre les miennes pour l’aider à s’apaiser et ne jamais le laisser. Jamais. Je m’en veux tellement que je suis sûr qu’il m’en veut aussi, et ça ne m’étonne même pas quand il s’empresse de reprendre sa main. Son geste brutal me fait tout de même sursauter, et moi aussi je récupère ma main. Je serre le poing très fort, et je suis obligé d’inspirer à m’en déchirer les poumons en fermant les yeux pour ne pas éclater en sanglots. Je mords l’intérieur de mes joues de toutes mes forces et quand je le sens qui bouge à nouveau, je relève la tête vers lui. J’avais si peur de ne jamais le revoir, qu’il se laisse mourir avant que nous ayons pu parler une nouvelle fois, j’en ai le cœur qui bat comme un fou. Je ne le laisserai plus jamais m’échapper. Son regard croise le mien une seconde et c’en est douloureux tellement je l’aime. Je suis sûr à présent que rien ne pourra jamais effacer ça, parce que pendant ce tout petit instant où ses yeux plongent dans les miens, je ressens tout le poids du monde. C’est comme si la gravité n’était là que pour m’écraser le cœur, me frapper violemment et m’empêcher de respirer. Je suis totalement incapable de me défendre face à cet amour qui me détruit autant qu’il me maintient en vie. Je ne suis rien sans Alex, et j’ai ce besoin vital qu’il m’aime autant que je l’aime. Je veux qu’il vive pour moi.

Mon cœur, il prend encore un coup quand j’entends à nouveau la voix de mon amour. Il n’a rien de doux, rien d’amour d’ailleurs, il est si froid que je me fige une nouvelle fois. J’ai mal dans tout le corps, et si je n’avais pas cette folle envie de me jeter dans ses bras, je crois que je serais déjà mort. Ce que je fais ? Est-ce qu’il a déjà oublié ? Je l’aime, je l’aime sans aucune condition. Je reviens vers lui pour oublier tout ce qui a pu se passer parce qu’il est ma seule raison de vivre. Je lui pardonne tout ce qu’il a pu faire la dernière fois que nous nous sommes vus, sans qu’il n’ait eu besoin de dire le moindre mot. Je lui pardonne tout, parce que j’aurais préféré mourir entre ses mains que de passer ces derniers temps sans lui. Sans lui, c’est tout seul. C’est pire même. Je touche sa main parce que le simple contact de son corps contre le mien me manque tellement que je donnerais n’importe quoi pour le serrer dans mes bras juste une fois. Et enfin, je lui apporte à manger, parce que je veux qu’il se sorte de cet enfer et je veux qu’il soit en bonne santé. C’est ce qui m’importe par-dessus tout, même s’il ne veut plus de moi parce qu’il m’en veut trop. Voilà ce que je fais. Voilà ce que j’essaie de lui dire, pourtant j’ouvre à peine la bouche que des larmes viennent brouiller ma vue. J’essaie si fort de lui dire tout ce que j’ai sur le cœur, mais il n’y a pas le moindre son qui sort de ma bouche. Ma voix est étouffée par mes larmes et tout ce que j’arrive à faire, c’est secouer la tête d’un air un peu paniqué parce que j’ai soudainement perdu la parole. Et surtout parce que j’ai l’impression que mes secondes sont comptées, que sans réponse de ma part, Alex va brusquement se refermer. Que je vais le perdre définitivement – si ce n’est pas déjà fait – si je ne justifie pas ma présence.

Je panique, et plus je panique, plus les sanglots m’étranglent. Je remarque à peine qu’il bouge pour chercher à tâtons quelque chose. Mon regard terrifié cherche une issue à ma détresse, quelque chose pour obtenir le droit de retrouver cet amour que je crois perdu. Et d’un coup, je sens quelque chose qui tombe sur moi. Je sursaute avant de comprendre qu’il s’agit d’Alex, qui s’accroche à moi en pleurant. Ses larmes entraînent les miennes en me brisant le cœur au passage, et je me dépêche de passer mes bras autour de lui pour le serrer contre moi. Il n’y a pas de mots. J’essaie de dire quelque chose, de lui dire à quel point je l’aime et à quel point il m’a manqué, pourtant il n’y a pas de mots assez forts. Je me noie dans mes larmes en le serrant dans mes bras autant que je le peux. Son corps tremble, ou peut-être est-ce le mien ? Quoiqu’il en soit, je le serre encore plus fort pour essayer de calmer ces tremblements. Le monde autour de nous s’est écroulé, il n’y a plus rien qui peut m’atteindre parce que l’avoir contre moi, même rien qu’une fois, c’est trop. C’est tellement plus que ce que j’espérais que je n’arrive plus à m’arrêter de pleurer. Je suis incapable de me reprendre et pourtant je me détache un tout petit peu de l’amour de ma vie pour prendre son visage entre mes mains. Il est tout pâle, ses yeux sont cernés comme s’il n’avait jamais trouvé le sommeil et les larmes qui dévalent ses joues n’arrangent rien. Avec toute la douceur du monde, je glisse mes pouces sur ses joues pour les sécher doucement alors que rien ne semble pouvoir l’aider à arrêter de pleurer. C’est trop dur de le voir comme ça, moi-même je ne sais plus comment faire cesser mes larmes, pourtant j’essaie de le rassurer. « Ne pleure plus... Je.. » Je m’arrête pour reprendre ma respiration au moment où mon corps est secoué par un sanglot, et finalement j’attrape Alex dans mes bras pour le serrer à nouveau contre moi.

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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Mar 3 Mai - 23:09
J’ignore ce qui me prend, mais sous l'effet de la surprise ma carapace a cédé à William en un instant. La tristesse, la colère, la souffrance, tout a disparu. Balayé d'un regard par mon soleil revenu d’un passé que j’imaginais mort et enterré depuis le temps. J'aimerai lui demander ce qui lui a pris si longtemps et je lui en veux de m'avoir jeté dans cette pièce sans autre présence que quelques visites quotidiennes de RIVER. J'ai cru devenir fou, je le suis peut-être d'ailleurs, et je crois bien qu'une partie de moi est morte pendant ce mois de douleur de et solitude. J'ai l'impression d'avoir enfin mis un pied timide en dehors de l'enfer, et voilà que mon ange m'attends à la sortie pour me briser à nouveau un peu plus le cœur.

Pourtant je sais aussi combien je suis égoïste de rejeter la faute sur lui et de l'accuser d'abandon. S’il a disparu, c'est d'abord et surtout à cause de moi. Parce que je m'en suis pris à lui alors qu'il avait toute confiance en moi. Comment j'ai pu lever la main sur lui ? Je ne sais plus, je ne sais pas si j'ai su un jour. Je n'étais plus moi même à ce moment, et quand j'ose y repenser un instant, je me mords nerveusement la lèvre parce que je suis terrifié à l'idée de reperdre le contrôle comme ça. Pendant un court moment, mes sanglots cessent et l'angoisse me sert le coeur. C'est vrai ça. Je me sens peut-être mieux, mais si je replonge ? J'ai été faible une fois, alors pourquoi pas deux ? Je me sens si lamentable que je refuse de m'autoriser à profiter d'un être aussi doux et parfait que William. Il mérite beaucoup mieux que moi. Alors je deserre ma prise sur lui pour reprendre mes distances, mais je n'ai pas le temps de m'éloigner qu'il attrape doucement mon visage.

Je croise à nouveau son regard, et malgré la peine que j'y lis, j'y trouve aussi tout l'amour dont j'ai eu tant besoin ces dernières semaines. Comme captivé, j'oublie les raisons de ma retraite envisagée, et quelques larmes continuent de couler silencieusement sur mes joues alors que mon amour tente vainement de les sécher. Chaque contact, chaque caresse qu'il ose porter sur moi me transporte un peu plus ailleurs. J'ai l'impression de me rapprocher un peu encore de mon ancien moi. Mon vrai moi. Est ce que c'est seulement possible ?

Je me sens brisé en si petits morceaux que je ne pourrais même plus marcher en dehors de cette pièce si l'envie m'en avait pris. Mais maintenant ma prison est devenue mon refuge, je me suis sorti de la souffrance et de la folie tout seul, je peux très bien continuer comme ça. Je n'ai pas besoin d'être à nouveau moi si c'est pour retomber plus tard. Maintenant je suis vide mais je suis fort. Il peut tout m'arriver, je m'en fiche. Je n'ai plus envie de me battre, les larmes de William finissent de me convaincre. Je ne peux rien lui apporter de bon. C'est trop douloureux de le voir là. Il me rappelle cette mauvaise période comme si je sentais à nouveau mes mains se serrer autour de son cou. Qu'est ce qui a bien pu me prendre de vouloir détruire tout ce qui représente ma raison de vivre ??

Je ne sais pas, et je ne saurais probablement jamais. Quoi qu'il en soit je ne veux plus jamais y penser. Je veux tout oublier, tout finir. J'en ai assez, je suis à bout de force. Les larmes que mon soleil m’a arraché ont puisé dans les restes de mes maigres forces. L'envie de me rouler sur moi même pour sombrer dans un sommeil refuge plus ou moins tranquille me prend soudainement. J'ai l'impression que je vais m'endormir pour des heures, ou pour toute une vie pourquoi pas, mais soudainement la réalité me heurte à nouveau.

William m'attire à nouveau contre lui et serre ses bras autour de moi comme pour m'empêcher de m'éloigner. Sa chaleur est comme un rêve éveillé et son corps contre le mien me fait tant de bien que soudainement je me sens fort à nouveau. Soudainement, j'ai envie de lui parler, de tout lui expliquer. De lui demander pardon et de lui répéter mille fois combien je l’aime. De le supplier de ne plus jamais m'abandonner aussi. J'ai tant à dire, que ma voix faible a du mal à articuler les quelques mots qui me viennent. “Je suis tellement, tellement désolé William… Je.. Je ne sais pas ce qui m’a pris..” C'est la stricte vérité. Triste et cruelle. Je n'ai aucune excuse valable à fournir. “Je ne veux plus jamais être comme ça.” Je le serre à mon tour comme s'il allait s'évaporer si je ne le tenais pas assez fort. Seul et abandonné à ma souffrance, c'était probablement le pire moment de ma vie que je viens de vivre. “Je..Je vais mieux maintenant.” Je crois, mais ça je n'ose pas lui dire. Le moindre doute me faire mourir de peur. Et si jamais lui décide qu’il n'est pas encore temps ? Ou que je ne mérite pas son pardon ? “Tu m'as tellement manqué… Je ne veux plus jamais me sentir comme ça..” J'ai vraiment cru à la fin de notre amour, à la fin de ma vie. J'ai perdu tout espoir et toute estime de moi-même. J’ignore encore comment je vais remonter la pente. Et pourtant les bras qui m'entourent et le petit coeur que j'entends battre contre moi me redonnent timidement espoir. Pour la première fois depuis des jours interminables, je ne me sens plus seul, et j'aimerais que cette sensation rédemptrice dure toujours alors je me blottis un peu plus contre William. Je l'aime. Si fort que j’étouffe. J’avais oublié combien c'était dur et bon à la fois d'aimer passionnément ce petit être si pur et généreux, qui rayonne dans ma vie comme le soleil sur une galaxie. J'ai besoin de lui. Sans lui je ne vis plus, je n'existe plus. Je n'ai plus de raison d’être. Alors progressivement, la pièce redevient prison, et je ne veux plus jamais être enfermé seul ici. Plus jamais.
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William Hawke
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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Mer 11 Mai - 0:47
If you go away, there'll be nothing left in the world.Mes yeux plongent dans ceux d’Alex pendant un instant et c’est comme si tout allait mieux. Le passé, la douleur, tout se noie dans le bleu de son regard et je sens mon cœur battre un peu plus sereinement. Je l’aime si fort que je ne peux même pas essayer de le nier. Ma dépendance à lui est plus que flagrante et je ne cherche pas à la cacher. C’est pour ça que quand les yeux d’Alex changent, je panique. Ils deviennent flous, je le sens qui s’éloigne de moi alors je le serre fort dans mes bras pour qu’il ne s’éloigne plus jamais. Je ne veux plus, je ne supporterais plus d’être loin de lui, même encore une heure. Je le veux avec moi, je ne le laisserai plus jamais. En silence, je m’en fais la promesse et j’en profite pour caresser doucement son dos sans relâcher mon étreinte. Je ne le laisserai pas partir. Maintenant j’en suis certain, c’est mon propre corps qui tremble comme si j’allais mourir de froid dans les secondes qui viennent. J’ai peur, tellement peur d’avoir tout perdu que je n’arrive plus à m’arrêter de pleurer. Les sanglots bloquent ma respiration tout au fond de ma gorge. Je n’en peux plus d’attendre une réponse, de me poser mille questions sur ce que pense mon amour. J’ai tant besoin de lui parler, et pourtant je n’arrive pas à trouver les mots pour lui dire à quel point il me manque. J’ai besoin de savoir, besoin de lui dire simplement que je l’aime, mais ma voix s’est éteinte.

Je ne sais pas combien de temps passe sans que je n’ose bouger, sans que je n’arrive à parler. Je serre le soleil de ma vie dans mes bras parce qu’il est tout ce que j’ai, et le seul droit de pouvoir faire ça rend la vie moins insupportable. Je sais que ce que j’ai vécu n’est rien par rapport au calvaire qu’Alexander a subi, pourtant j’ai cru que je ne tiendrais pas le coup. Ces nuits entières passées à pleurer, à supplier River de me laisser aller le voir, ces heures passées face à la porte fermée, je veux les oublier. Je ne veux plus jamais vivre une telle séparation. A vrai dire, le simple fait d’avoir retrouvé le contact de ma moitié est une délivrance. Brusquement, mon corps a cessé de me faire souffrir et une tempête de sentiments s’abat sur moi si violemment que je ne sais même plus ce que je ressens. De l’amour, c’est tout. J’ai envie de lui répéter encore et encore que je l’aime, mais je ne sais pas si j’en ai le droit, je ne sais pas si c’est le moment, alors je me tais. Et lui, il brise le silence d’une voix tremblante, cassée par les larmes. Il s’excuse et je n’arrive à répondre qu’un son étouffé, un genre de sanglot pour prouver que je l’ai entendu. Je sais qu’il n’était plus lui-même à ce moment-là. Je le sais parce qu’on s’aime. On s’aime, il n’aurait jamais fait une telle chose en temps normal. Et alors que je remonte doucement ma main dans ses cheveux, je sens ses bras autour de moi. Ses bras qui me serrent et qui m’aident à respirer. Je crois qu’on se tient si fort que ça finira par faire mal, mais pour la première fois depuis ce qui m’a paru être une éternité, je sens son cœur battre tout près du mien. Son petit cœur, il bat fort, aussi fort que le mien, mais je n’ose pas l’interrompre alors qu’il semble avoir besoin de se livrer. Je crois que je me mets à le bercer tout doucement en l’écoutant. Mes larmes ont arrêté de couler sans que je ne m’en rende compte, je ne sais même pas à quel moment. Il dit qu’il se sent mieux et je le crois sans hésiter. River aussi, il croit qu’il va mieux. Et moi, je ne demande que ça, croire qu’il va mieux. Il ne passe plus son temps à hurler tout ce qu’il peut, il a maintenant l’air exténué et triste, mais la folie semble l’avoir quitté.

Je suis incapable de répondre pendant un instant, trop occupé à serrer dans mes bras cet amour que je pensais ne plus jamais voir. A cette pensée, je le serre un peu plus fort et je finis par l’embrasser doucement sur le front. La panique laisse peu à peu place à la tendresse, et au lieu de le serrer de toutes mes forces comme s’il allait se débattre pour que je le lâche, je le laisse se blottir contre moi en le câlinant plus doucement. Il faut que je parle, je le sais, il le faut pour le rassurer, mais il me faut aussi un temps pour retrouver une respiration plus ou moins normale. Quand enfin, je sens que la parole me revient, j’inspire fort et j’attrape le menton de mon trésor entre mes doigts pour lui faire relever la tête. Je crois que ses yeux me fuient, mais j’attends patiemment de capter son regard pour lui parler. Je me sens fort, j’ai la haine contre la Terre entière d’avoir voulu nous séparer encore une fois, et je suis à nouveau prêt à me battre pour lui, pour que l’on puisse être ensemble. Alors que je me sens remonté à bloc, je crois que je souris presque et il n’y a plus que ma voix qui me fait défaut quand je murmure : « Je ne te laisserai plus. Plus jamais, d’accord ? Je veux plus être loin de toi. » Ça fait tellement mal au cœur que je serre les dents pour ne pas me remettre à pleurer. Je ne veux plus, je ne veux plus. Je pose mon front contre le sien en fermant les yeux, je sens le bout de son nez effleurer le mien et j’ai brutalement envie de l’embrasser. Ses baisers me manquent, son contact me manque, le moindre détail, la moindre parcelle de son être me manque si fort que j’en crève. Je ne sais pas si j’ai le droit de le toucher, le droit même d’y penser, pourtant je n’arrive pas à retenir mes gestes. Mes doigts glissent sur son visage et j’hésite un instant. C’est notre premier baiser qui me revient à l’esprit, ce baiser qu’il m’a volé alors que nous avions été séparés quelques temps parce que j’étais parti. Je me rappelle que je ne m’étais même pas rendu compte de la force avec laquelle je l’aime jusqu’à ce qu’il ne décide de m’embrasser. Mon regard se fait presque suppliant, et l’instant d’après je pose mes lèvres sur les siennes. Ce baiser, il est douloureux et pourtant il libère mon cœur d’un poids si lourd que c’était un besoin vital. C’est trop dur de vivre sans lui, trop dur d’exister.

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Alexander Clavell
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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Mer 18 Mai - 17:35

If you go away...

Willou & Alexou

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Cet instant, c'est iréel. Combien de jours, combien de nuits j'ai rêvé de ce contact, de ces paroles..? A chaque réveil, je souffrais un peu plus du retour à la réalité, et j'ai fini par perdre espoir. Pourtant, c'est bien lui que je touche, que j'entends, que je sens contre moi. J'ai du mal à y croire, et j'ai si peur que tout s'arrête brutalement que je n'ose plus rien faire ni rien dire. La moindre erreur pourrait me coûter si cher que je ne peux pas me faire confiance.

Pourtant, William lui il a l'air d'y parvenir. Quand il prend mon visage entre ses mains, mon coeur s'accélère et j'ai peur. Peur de le décevoir encore, peur de le perdre pour toujours. Je ne peux pas croire qu'il ne m'en veut pas pour tout ce que je lui ai déjà fait. Ce n'est pas la première fois que je lève la main sur lui, et cette fois je suis allé beaucoup trop loin. Je me souviens encore nettement de toute la colère que j'ai dirigé contre lui et avec quelle fureur je me suis jeté sur lui. Sans oser me dégager de sa prise, je cherche un échappatoire parce que je ne peux définitivement pas croire à la rédemption. Pas aussi facilement.

Néanmoins, j'ai beau éviter son regard avec soin, je comprends vite qu'il ne me laissera pas partir. J'ignore comment lui échapper, et il me faut encore un instant avant d'accepter que je ne pourrais pas. Je suis au bord de la crise cardiaque lorsque ses yeux se plantent dans les miens et je crois que je succombe tout à fait lorsqu'il se rapproche encore pour m'embrasser tendrement. Ses lèvres sur les miennes, c'est comme un électrochoc. Je réalise à quel point j'ai merdé, et surtout combien tout ce que j'ai perdu me manque. William a affirmé qu'il ne voulait plus être loin de moi, et même si je suis au fond du trou et au bout de mes forces, un léger sourire s'affiche sur mon visage fatigué.

Je sais que je vais avoir besoin de temps, mais je sais aussi que William sera patient. Je comprends avec difficulté que cet abandon brutal était nécessaire, pour moi comme pour lui. J'étais dangereux, il fallait m'isoler. Et je n'ose pas imaginer ce qu'il aurait pu se passer si mes amis n'avaient pas eu cette idée. Je n'étais plus moi-même. Je me suis transformé en véritable monstre, presque comparable à ceux qui errent dans les rues. Ca fait un moment que je n'ai pas été confronté à l'apocalypse d'ailleurs, et brutalement je redeviens curieux. Comment ça se passe dehors ? Est-ce qu'on a des nouvelles ? Est-ce que l'armée a enfin fait quelque chose d'utile ? Est-ce que tout le monde va bien dans notre petit groupe ? Toutes ces questions, j'ai envie de les poser d'un coup au soleil de ma vie. Il faut que je rattrape le temps perdu, que je remonte la pente tant bien que mal, et même si je glisse, je sais qu'il y aura une main pour me rattraper. Cette main d'ailleurs, je viens la chercher pour faire timidement glisser mes doigts entre les siens, en comme je la serre je trouve le courage d'articuler à nouveau quelques mots. "Je t'aime." Ma voix tremble encore et mes yeux sont humides, mais je parviens tout de même à afficher un léger sourire malgré la tristesse de mon regard. Je regrette de l'avoir fait souffrir autant. Je regrette tant que je culpabilise presque d'obtenir et d'accepter si facilement son pardon. L'amour de ma vie est beaucoup trop généreux. Il fait preuve d'une bonté qui me dépasse, et je ne suis pas sûr que le monstre que je suis devenu le mérite.

Pourtant, égoïstement je refuse de me détourner de lui pour le protéger de moi. Une petite voix terrifiée par cette trop longue période de solitude me hurle de m'accrocher à lui, parce que ma vie en dépend. Il est toute ma vie. Je ne supporterai pas de le voir disparaître encore. Je suis prêt à faire tous les efforts du monde s'il le faut, mais je ne retournerai pas dans l'enfer duquel j'émerge à peine. Plutôt mourir. "Tu m'as manqué.." J'avoue avec une petite voix, parce que même si je n'en avais pas l'air au moment le plus sombre de mon agonie, cet instant paisible contre lui c'est tout ce dont j'avais besoin. Ca et puis peut-être la bonne odeur de l'assiette posée un peu plus loin.

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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Jeu 26 Mai - 0:06
If you go away, there'll be nothing left in the world.Ce baiser, je l’ai tant attendu que je n’arrive plus à me détacher d’Alex. Je l’embrasse comme si c’était la dernière fois, comme s’il allait me dire que ses sentiments avaient changé et qu’il ne voulait plus être avec moi. Je profite une dernière fois de ce contact si doux qui ravage pourtant mon cœur et ce, jusqu’à ce que je sois obligé de me reculer pour respirer. Pourtant je ne veux pas que ce moment s’arrête. Je ne veux pas vivre à nouveau sans lui, je veux qu’il reste avec moi et qu’on ne se quitte plus jamais. Je me fiche de ce qu’il a pu faire et dire quand il était en sevrage, je sais au fond de moi que ce n’était pas vraiment lui et je suis prêt à tout lui pardonner sans attendre. Je l’aime, sans condition, et je n’ose même pas le regarder, de peur de trouver le rejet dans ses yeux. Je ne veux plus jamais qu’on soit séparés, et la peur me paralyse tellement que je vois à peine son petit sourire. Ça fait tellement de temps que je ne l’ai pas vu sourire que ça me fait presque bizarre. Il est tout petit, à peine visible et pourtant, il fait battre mon cœur comme un fou. Il fait renaître l’espoir. Encore plus quand ses doigts glissent entre les miens et que je m’empresse de les serrer doucement. Il ne faut plus qu’il parte. Plus il s’approche et plus je me rappelle à quel point j’ai besoin de lui, à quel point il m’a manqué et à quel point je l’aime. J’ai l’impression de l’aimer toujours plus à chaque seconde qui passe, et quand il parle enfin, il réduit mon cœur en miettes. Je crois que je n’ai jamais été plus heureux qu’à cet instant. Brutalement, toute la souffrance de ces dernières semaines s’efface pour laisser place à cet amour qui m’a tant manqué. Il sourit à nouveau et c’est comme si mon corps entier était secoué par une tempête. Brusquement, j’ai envie de le serrer contre moi, de fusionner avec lui. Je m’empresse de lui répondre, la voix encore brisée par les larmes. « Moi aussi je t’aime.. » Les sanglots m’étouffent, je suis obligé de passer mes mains sur mon visage pour voir un peu et quand il avoue que je lui ai manqué, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à arrêter de pleurer. Je ne sais plus si c’est le bonheur de le retrouver ou la tristesse d’avoir été séparé de lui si longtemps qui s’évacue, je sais juste que j’ai le cœur au bord de l’implosion.

Je serre Alex fort dans mes bras, comme s’il allait essayer de m’échapper à nouveau, pourtant il ne bouge pas. Il reste contre moi et pendant que je ferme les yeux, j’ai l’impression que le temps s’arrête. C’est ma vie que je serre dans mes bras, mon univers entier, et alors que je pose ma tête contre la sienne, un sourire étire timidement mes lèvres. Après tout ce temps d’asphyxie, j’ai l’impression de respirer à nouveau parce que je sens son cœur battre tout près du mien. Mes doigts glissent doucement dans ses cheveux, je ne le lâcherai plus, pour rien au monde. Quitte à rester enfermé ici avec lui. En parlant d’enfermement, me vient à l’esprit qu’il en a probablement marre d’être coincé ici. J’ai envie de l’emmener dehors, loin de cet endroit qui a été son enfer pendant si longtemps. Je veux m’enfuir, tout seul avec lui, et profiter sans me soucier de rien d’autre que de remettre un sourire sur son visage. « Ça te plairait de sortir faire un petit tour ? Il fait bon dehors.. » J’ose à peine murmurer de peur qu’il trouve ma proposition ridicule. J’ai peur qu’il ne soit pas prêt, ou qu’une quelconque raison ne le pousse à refuser, alors j’évite son regard en me relevant. J’ai l’impression qu’on m’arrache une partie de moi alors je me dépêche d’attraper l’assiette que j’ai apportée pour mon amour et je reviens m’asseoir près de lui avant de la lui tendre. « River m’a dit que ça fait plusieurs jours que t’as rien avalé… » Je lui lance un regard réprobateur parce qu’il sait aussi bien que moi qu’il a besoin de manger, surtout pour reprendre des forces avec tout ce qu’il a vécu. Mais comme je suis trop heureux de retrouver ce petit trésor, je caresse doucement sa joue avant de l’attirer à nouveau contre moi en lui collant l’assiette sur les genoux et la fourchette dans les mains. « On a fait ça avec Aurore, j’espère que c’est pas trop dégueu ! »

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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Lun 13 Juin - 3:11

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Willou & Alexou

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Pendant un instant, seul le silence règne dans la pièce. Je me laisse complètement aller en pesant contre William, mais j'ai l'impression que mes dernières forces m'abandonnent. C'est probablement le cas après une telle implosion émotionelle. Je m'attendais à tout sauf à ça en ouvrant les yeux ce matin. Quoi que j'ignore si c'est le matin, le soir, ou la nuit. A vrai dire je m'en fiche. William peut bien venir me voir à l'heure qu'il veut, je serais incapable de le renvoyer. Je m'accroche même un peu plus à son T-shirt en imaginant la persepective qu'il puisse me laisser là seul à nouveau. Combien de temps est-ce que ça va durer encore ? Je ne veux plus rester seul. C'est cette solitude forcée qui me tue à petit feu maintenant.

Mais quand William se redresse un peu, me forçant à faire de même pour le laisser bouger, il me fait une proposition qui me laisse sans voix. Sortir ? Dehors ? Je l'interroge du regard, confus. A aucun moment River ne m'a parlé de tout ça. A vrai dire, ces derniers jours je ne l'écoutais plus vraiment. Mon coeur bat soudainement plus vite. Je ne sais pas quoi répondre. Bien sûr que je veux sortir ! Mon regard désespéré lui crie que je veux sortir et que je ne veux plus jamais revenir dans cet endroit de malheur. Pourtant, aucun son de sort de ma bouche. J'imagine que d'une certaine façon, j'ai peur aussi. Peur de ce que les autres vont penser de moi, peur de retrouver les douleurs de cet autre monde dont on m'a coupé pendant un temps qui m'a semblé infini. Peur des tentations que je vais trouver aussi. Je vais mieux, c'est vrai. Mais si jamais je ne suis pas assez fort ? Je tremble à l'idée de pouvoir décevoir William, River et les autres une nouvelle fois. Ils ont fait tant pour moi que je serais incapable de leur rendre la pareille de toute ma vie de misérable. J'ignore comment j'ai pu tomber si bas.

Mais William parle à nouveau. Je redresse la tête alors que je me suis replié sur moi-même pendant qu'il s'est éloigné. Je croise un instant son regard réprobateur, et je baisse aussitôt les yeux. River n'a probablement pas menti. J'en ai assez de cette vie. De survivre entre quatre murs et d'attendre que le temps passe. Je m'ennuie, seul avec moi-même, je deviens fou, petit à petit. Même si l'agressivité est partie, c'est moi que je déteste maintenant. J'ai honte de ce que j'ai fait et de ce que je suis devenu. J'ai honte face au regard de William, et j'aimerai pouvoir disparaîre pour le fuir. Pourtant je ne peux que l'éviter et prétendre que je ne l'ai pas vu, pas entendu. Prétendre, je suis fatigué de le faire.

Pourtant, quand William revient vers moi, je ne peux pas m'empêcher de retourner contre lui alors qu'il glisse une main sur ma joue. C'est comme un réflexe, une habitude contre laquelle je ne peux pas lutter, un besoin vital aussi. Malgré tout ce que j'ai dit, tout ce que j'ai fait, il continue de prendre soin de moi. Je jette un regard à l'assiette qu'il me tend et il parvient même à m'arracher un léger et bref sourire en affirmant son incertitude quand au goût. Alors calé contre lui, j'ose enfin tendre une main faible vers la fourchette qu'il me tend. J'accepte cette gentillesse incroyable, cette générosité sans limite et cet amour divin qu'il me témoigne. J'ignore par quel miracle il peut décider que je le mérite encore, mais je décide de ne pas chercher de réponse à cette question. Voilà qui fera partie des petits miracles de la vie qui ne s'expliquent pas mais qui se savourent.

Je plante alors la fourchette dans l'assiette, et la nourriture chaude me fait un bien phénoménal. Petite bouchée après petite bouchée, j'avale tranquillement le plat. Je réalise combien je me suis laissé aller, tous les soucis que j'ai encore causé, et combien j'ai de la chance de les avoir. J'avale la nourriture de plus en plus vite, avec des bouchées de plus en plus grosse, mais inévitablement, vient un moment où je n'en peux plus. Je laisse tomber doucement la fourchette dans mon assiette, et je laisse à nouveau couler de grosses larmes sur mes joues. C'est un sanglot violent mais bienfaiteur. J'ai l'impression que toute la tension de ces derniers jours s'envole à travers cette dernière crise. Pendant de longues minutes, je suis incapable de m'arrêter ou de dire le moindre mot. Je trouve refuge dans les bras de William, qui m'y accueille avec des mots doux et rassurants. Alors je ne m'arrête plus. Je laisse la crise passer, jusqu'au bout. Je n'en retiens aucune miette. Et quand enfin je me calme, que je parviens à respirer bruyamment en essuyant mes joues mouillées d'un revers de manche, je murmure dans un rire étranglé "ça va c'était bon."

J'ai l'impression que William vient de pratiquer un véritable exorcisme. Je suis au bout du rouleau, je ne suis même pas sûr d'avoir la force de me lever, mais je me sens mieux. Beaucoup mieux. "On.. On peut aller voir dehors ?" Je l'interroge d'une voix timide et encore un peu saccadée. Evidemment, il n'a pas de raison de refuser puisqu'il m'en a fait la proposition. Pourtant il me désigne d'abord l'assiette que je dois finir avant de me lever. Il a raison. Je dois regagner des forces, et surtout ne pas gâcher. Je ne dois pas oublier que malgré mon isolement nous vivons toujours une période d'apocalypse terrifiante. Petit à petit, j'ai l'impression de m'éveiller d'un mauvais cauchemar et de reprendre doucement conscience de la réalité. Je me rappelle de tout ce que j'ai vécu ces derniers mois, et je porte sur les évènements un regard nouveau. Je cesse enfin de me voir comme une victime, et j'avale le reste de l'assiette sans demander mon reste, bien décider à montrer à tout le monde que je mérite toute l'attention que j'ai pu avoir de leur part.

Quand mon assiette est vide et presque propre, je souris doucement à William, et je laisse tomber ma tête un instant contre lui. Je ne veux pas brusquer les choses. Je veux profiter de chaque seconde de ce moment. C'est comme une renaissance. Quand enfin je me sens prêt, je me redresse un peu, et je pousse sur mes jambes pour me relever totalement. Je m'appuie contre le mur pour m'aider à rester stable, mais ma tête tourne un peu. Il va vraiment falloir que je retrouve mes forces. Une nouvelle fois, je trouve refuge dans les bras de William, m'accrochant à lui pour le serrer contre moi et m'appuyer un peu sur lui par la même occasion. Quand enfin nous passons la porte, je retiens mon souffle pendant un instant, et je serre un peu plus William contre moi. J'ai pendant un instant cette peur idiote que quelqu'un ne surgisse pour me jeter à nouveau dans cette pièce de l'enfer. Mais rien ne vient. On parcourt les couloirs, doucement, à mon rythme, et quand enfin William pousse une dernière porte, je plisse les yeux face à la lumière du soleil. Immédiatement, un sourire vient s'afficher sur mon visage, et je ferme un instant les yeux pour savourer cette chaleur naturelle et bienfaitrice sur mon visage. Je crois que je ne peux pas être plus heureux.


Dernière édition par Alexander Clavell le Dim 18 Sep - 16:20, édité 1 fois
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William Hawke
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Jeu 23 Juin - 1:02
If you go away, there'll be nothing left in the world.Un instant d’hésitation passe, et finalement Alex prend la fourchette. Il s’approche de moi et je peux voir un petit sourire traverser son visage. Il me réchauffe instantanément le cœur. Je suis si heureux de retrouver mon amour que j’en ai le cœur au bord de l’explosion. Tout doucement, je glisse un bras autour de ses épaules pour le rapprocher et le soutenir. Je ne veux plus jamais le lâcher, plus jamais le laisser. Je vais m’occuper de lui, je me le promets silencieusement pendant qu’il commence à manger. Timidement d’abord, et puis de plus en plus vite. Je ne dis rien, je le laisse manger tranquillement, ma tête posée contre la sienne. Les yeux à demi-clos, je culpabilise de l’avoir laissé ici, enfermé dans cette pièce. Je veux l’emmener dehors, le laisser prendre l’air, peut-être lui faire couler un bain aussi. Jamais, non jamais plus, je ne le laisserai. Quoiqu’il arrive. Et brusquement, Alex se met à pleurer. Je sursaute presque en le sentant se contracter si brutalement, et je panique. Qu’est-ce qui lui arrive ?? La peur me prend un peu le ventre. Je m’inquiète inévitablement pour mon petit soleil. Doucement, je me redresse un peu et j’enlève l’assiette qui est toujours sur ses genoux. Je la pose à côté de nous et j’en profite pour attraper Alex dans mes bras. Je ne le serre pas trop pour qu’il puisse respirer. J’ai peur qu’il se sente oppressé, mais je ne le lâche pas pour autant. Je crois qu’il exorcise tous ses démons des jours passés et je serai là aussi longtemps qu’il le faudra pour le soutenir. « Ça va aller, je suis là maintenant… » Ma main trouve ses cheveux alors qu’il se laisse tomber un peu plus contre moi. Il pleure sans s’arrêter, et si ça me brise le cœur j’espère au moins que ça le libère. Tout doucement, je caresse ses cheveux en lui murmurant tout ce que j’ai sur le cœur, tout ce qui me vient sans réfléchir. Je lui dis à quel point je l’aime, à quel point il m’a manqué, et je lui promets qu’on restera toujours ensemble, aussi longtemps qu’il le voudra. Je l’aime d’un amour infini, incontrôlable. Je ne cesserai jamais de l’aimer et j’ai accepté cette vérité effrayante depuis longtemps maintenant. Alors quand ses sanglots se calment et qu’il sèche ses larmes en riant un peu, je souris tranquillement.

Pour la première fois depuis longtemps, je me sens bien. Je me sens invincible à nouveau, fort et prêt à tout affronter. Si Alex a l’air épuisé, je suis gonflé à bloc. Je passe à nouveau mes bras autour de lui pour l’attirer plus près de moi. Je ne veux plus le laisser disparaître. Quoiqu’il se passe, je sais maintenant qu’on s’en sortira. Le destin et les lois de l’univers, ce n’est rien à côté de l’amour que je porte à Alexander. Et maintenant qu’il est de nouveau blotti contre moi, je n’ai plus peur. Timidement, il interrompt mes pensées en me demandant si on peut aller dehors maintenant, et je lui offre un sourire tendre avant de lui remettre l’assiette dans les mains. « Tu as besoin de forces d’abord… » Je sais que je ne devrais peut-être pas le forcer, mais s’il refuse réellement de s’alimenter depuis plusieurs jours, il aura au moins besoin de ça pour pouvoir marcher dehors. D’ailleurs il ne proteste pas. Il finit de manger et j’en profite pour lui donner un verre d’eau. Il le boit aussi et sourit avant de se laisser aller contre moi. Tranquillement, j’attends qu’il soit prêt. Le soleil était encore haut, nous avons tout le temps du monde pour aller dehors, et même si le soir commençait à tomber, rien ne nous empêcherait d’aller faire un petit tour. Rien ne presse.

Finalement, Alex semble prêt. Mon petit trésor se redresse et je me dépêche de me lever pour l’aider au cas où. Doucement mais sûrement, il se lève, s’appuie sur le mur, vacille un peu mais tient debout. Brutalement, la joie envahit mon cœur et je ne peux empêcher un sourire radieux d’étirer mes lèvres. Alex est là, debout, vivant. Il se sort de sa mauvaise passe, il reprend des forces. J’en pleurerais presque tellement j’ai eu peur de ne jamais revoir cet homme que j’aime tant. Un élan d’amour m’arrache le cœur et heureusement, mon amant vient se blottir dans mes bras sans que je n’aie besoin de me jeter sur lui. Je le serre contre moi, je le soutiens et quand je le sens prêt, je l’aide à marcher jusqu’à la porte. Nous avançons à son rythme, mon bras entoure sa taille pour le maintenir. Quand nous sortons enfin, c’est comme si je ressentais la peur qui lui serre le cœur et quand son étreinte autour de moi se resserre, je dépose un baiser sur son front pour le rassurer. Je ne le lâcherai pas. Et doucement, je l’entraîne dans les couloirs. Nous nous éloignons de la pièce où il a vécu l’enfer, cette pièce où nous avons été séparés la dernière fois. Je ne veux plus jamais revenir dans cet étage de l’hôpital. Jamais. Lentement, petit pas par petit pas, c’est au passé que nous tournons le dos, à toutes les horreurs que nous avons vécues. Et quand j’ouvre enfin la porte qui mène au petit jardin de l’hôpital que nous avons sécurisé pour Aurore et Charline, c’est un nouveau futur qui s’offre à nous.

Le soleil brille, il glisse sur le visage de mon amour et je me surprends à l’observer silencieusement. Il est beau. Brisé, fatigué, mais toujours aussi beau. J’attrape son visage entre mes mains et je pose un baiser timide sur ses lèvres avant de lui sourire en faisant un grand geste de la main pour désigner le jardin. « Bienvenue à la maison… » Le vent souffle doucement, rendant la température extérieure agréable. Confiant, je garde Alex contre moi et je l’entraîne doucement à travers le jardin, en lui laissant le temps de s’habituer à nouveau à l’environnement extérieur. Nous sommes en sécurité ici, alors je l’emmène sans crainte au bout du petit parc, là où les arbres poussent sans se soucier du sort de l’humanité et de l’apocalypse. Ils offrent une ombre bienvenue, et je m’assois tranquillement sous l’un d’eux, sans lâcher mon amour du regard. Je l’observe avec un sourire qui ne me quitte plus, je lui laisse le temps de profiter de son retour à la vie normale et je l’attire à moi pour le câliner doucement. Apaisé par ce contact retrouvé, je sens mon corps se détendre doucement et si je ne veillais pas autant sur Alex, je crois que je me serais endormi. J’écoute sa respiration, je caresse tendrement ses cheveux et le temps passe comme ça, comme s’il n’existait plus rien d’autre que nous deux. Je profite de cet instant que j’ai tant rêvé, sans oser le briser avec des mots. C’est souvent comme ça entre nous deux, il y a des fois où les mots sont superflus. Nous aurons tout le temps de parler plus tard, quand le besoin d’être collés l’un à l’autre se fera moins fort.

Et finalement, c’est autre chose qui brise le silence. J’entends des petits pas qui se rapprochent rapidement. Des petits pas que je connais bien maintenant, et une voix qui appelle. « Papa ! » Je me redresse un petit peu, sans lâcher mon précieux amour. Aurore court vers nous avec un air mal assuré, et à vrai dire j’ai presque peur qu’elle ne s’effondre en trébuchant sur une touffe d’herbe qui dépasse. Elle arrive par miracle jusqu’à nous sans tomber, et elle s’arrête quand elle est tout près, essoufflée comme jamais. Elle me regarde, je crois qu’elle cherche des réponses, et comme je ne sais pas quoi dire elle finit par poser ses deux grands yeux sur Alex. Je ne sais pas quoi faire, je n’avais pas pensé à la façon dont ces deux là allaient se revoir. Mon cœur se met à battre plus fort malgré mes efforts pour respirer calmement, et c’est ce moment que choisit Aurore pour sortir de derrière son dos une feuille de papier qu’elle a un peu écrabouillée dans ses mains. Elle la lisse un peu, jette un dernier coup d’œil dessus, et finalement, elle la tend timidement à Alexander. Ils hésitent tous les deux, je jette un petit regard au soleil de ma vie comme pour lui confirmer qu’il peut prendre cette feuille sans crainte, et Aurore se joint à mes efforts d'une voix toute timide. « C’est un dessin. Je l’ai fait pour toi. »

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Alexander Clavell
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Dim 18 Sep - 17:00

If you go away...

Willou & Alexou

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Il n'y a pas que la chaleur du soleil qui me surprend. Il y a aussi toutes ces odeurs dans l'air, le bruit des feuilles secouées par le vent doux et chaud du mois de juin, et le chant timide des rares oiseaux qui sont encore là. Toutes ces sensations oubliées dans ma sombre prison, je les retrouve soudainement, et j'ai le cœur qui s'emballe tant que ça me fait presque mal. Je serre un peu plus le bras de William pour y trouver la stabilité, et puis je le laisse m'entraîner un peu plus loin.

Je suis encore trop faible et nous n'allons pas bien loin, mais je ne peux pas être plus heureux. J'aimerai mettre plus de distance entre ce maudit bâtiment et moi, mais être allongé dans l'herbe contre l'homme de ma vie chasse cette crainte stupide. Je me force à ne pas fixer la porte par laquelle je me suis enfui, comme pour m'assurer que personne ne viendra pour m'y rejeter, et même si je guette les alentours pour m'assurer que River n'est pas dans le coin, je finis par me détendre contre mon petit roux. Mes doigts caressent nerveusement l'herbe et j'ai déjà l'impression d'aller mieux. Je ne prononce pas un mot, peut-être parce que j'en ai perdu l'habitude après ce long moment d'enfermement, mais aussi parce que je n'en ai pas besoin.

Pour une fois, je ne ressens ni colère ni peur. Il n'y a que cette crainte timide qui chatouille ma curiosité alors que je redécouvre le monde comme un chaton en exploration. Blotti contre William, je me sens en pleine sécurité et tout à fait apte à observer les merveilles qui nous entourent sans grand risque. Les zombies, les survivants, et tous les autres risques qui ont pendant un long moment occupé mon esprit jour et nuit, je les oublie. Je décide de profiter seulement de cet instant, et à rien d'autre. Ce ne sont pas les questions qui manquent dans mon cerveau qui bouillonne pourtant. Est-ce que William pourra vraiment tout me pardonner ? Est-ce que River m'en veut ? Qu'est ce que le reste du groupe peut bien penser de moi ? Est-ce que j'ai encore ma place ici ? Mais toutes ces angoisses me serrent le cœur et assombrissent ce tableau parfait. Je les balaye de toutes mes maigres forces et je serre mes bras autour de la taille de William.

Je veux lui dire que je l'aime, et qu'il n'y a pas la moindre faiblesse dans mon amour de maintenant et d'avant. Je l'admire encore plus, et je suis sûr et certain que je ne veux plus jamais le quitter. Je ferai tout ce qu'il faut pour lui, et s'il me demandait de disparaître, je serais bien capable de m'exécuter. Pourtant, ce besoin intense de lui parler et de tout lui dire, il est réprimé par une petite voix qui hurle avec précipitation. Je me contracte, parce que je n'ai vu aucun père autour de nous, et je me demande qui peut bien avoir trompé ma vigilance pour s'approcher pendant que nous profitons de ce moment. Je cherche autour de nous, et je repère immédiatement cette petite blonde qui court tout droit vers nous. Je n'ose pas bouger, parce que William la regarde venir sans broncher. Pourtant je meurs d'envie de serrer mes doigts autour de sa main et de m'enfuir en volant.

La petite, elle s'arrête devant nous, à un pas seulement, et je m'arrête presque de respirer. Surtout quand je reconnais Aurore. J'ai l'impression qu'elle a grandi, et je ne me rappelle pas avoir déjà vu un tel sourire sur son visage. Je ne me rappelle pas grand chose en fait, je préfère oublier cette sombre période où j'ai plongé en chute libre. Quand nos regards se croisent, mon cœur est au bord de l'explosion. Je panique silencieusement, et je me contente de la fixer parce que je ne sais ni quoi dire ni quoi faire. Elle a surgit de nul part, comme un rappel que tout était réel, et elle a brisé mon rêve de parfaite quiétude auprès de William. Pourtant la colère ne prend pas. Je continue de la fixer pendant qu'elle sort une feuille de son dos, et il n'y a que la peur qui m'agite. Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui raconter ? Est-ce qu'elle aura peur de moi ? Qu'est ce qu'elle peut bien penser de tout ce que j'ai pu faire avant ? Elle tend subitement sa feuille vers moi. Pourtant je reste parfaitement immobile, paralysé par la peur de lui faire du mal. Ça ne pouvait pas être pire, j'ai l'impression que l'angoisse reprend le dessus alors qu'une pauvre gosse me tend une simple feuille, mais quand j'ose enfin détacher mon regard d'elle pour trouver le soutien de ma moitié, son air bienfaiteur et tranquille m'apaisent immédiatement. Je pensais le voir tout aussi inquiet que moi, peut-être même triste ou déçu. Mais au contraire, il m'encourage avec un sourire silencieux. Et comme la petite insiste en expliquant son geste, je tend finalement une main fébrile vers le papier en murmurant d'une voix timide un simple « Merci. »

Je ramène la feuille à moi pour l'observer, et je sens le regard curieux de William par dessus mon épaule. Aurore, elle a écrit son prénom maladroitement en gros dans le coin de la feuille, comme on lui a sans doute appris à l'école. Aurore, elle a dessiné plein de bonhommes en bâton, et le prénom de chacun est inscrit en dessous. Je les lis un par un et je m'efforce de me rappeler le visage de chacun. Je me rappelle toutes ces personnes qui nous entoure, et même si la culpabilité de ce que je leur ai fait subir persiste, je constate aussi avec soulagement que nous sommes bien entourés. Pour la première fois depuis le début de cette épidémie dévastatrice, j'ai l'impression que notre petit groupe de survivants grandit et que la situation s'améliore. Que l'on pourra affronter presque toutes les situations et que l'on est sur le bon chemin pour retrouver la paix. Je répète encore une fois les prénoms dans ma tête, et puis je relève la tête vers Aurore avec un sourire pour la remercier de cette nouvelle bouffée d'optimisme dont j'avais tant besoin. « C'est très joli. » Je jette un nouveau coup d'oeil aux bonhommes, et puis soudainement mon cœur s'arrête. Je le reconnais, William. Là, avec les petits bâtons orange sur sa tête. Je le pointe même du doigt pour le montrer à William en rigolant, mais je m'arrête dans mon geste. Parce que sous ce bonhomme, il a aussi écrit «papa». Et je ne sais à nouveau plus quoi dire alors que mon doigt reste suspendu dans les airs, pointé sur le dessin.
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William Hawke
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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Lun 19 Sep - 1:13
If you go away, there'll be nothing left in the world.L’échange entre Alex et Aurore est timide, peut-être qu’il arrive un peu trop tôt, mais qu’est-ce que je pourrais faire face à la spontanéité de la petite ? Je les regarde tous les deux, trop effrayé de briser leurs premiers pas pour dire un mot. Je ne dis rien et je me contente d’un simple sourire pour encourager Aurore à aller vers mon amour puisqu’elle a si bien commencé, mais aussi pour rassurer Alex. Il a l’air terrifié par la petite apparition de la princesse, et au fond je comprends. Après tout, il ne l’a connue que très peu et dans une période de sa vie qui n’était pas des plus belles. Pourtant j’ai bon espoir, je suis sûr qu’ils finiront par s’entendre, même si je sais qu’il faudra de la patience. Je serai là pour le soleil de ma vie, toujours, pour l’aider à reprendre une vie normale, à ne plus avoir peur au moindre bruit. Je ne le laisserai plus jamais et aussi longtemps qu’il le voudra, je serai toujours là pour lui tendre la main. Toujours. Je l’aime si fort que j’en oublie pendant un instant la scène qui se déroule sous mes yeux, trop étourdi par ce bonheur soudain pour intervenir.

Ce n’est que quand Alex bouge enfin, qu’il tend la main pour attraper le dessin tout froissé que je me redresse moi aussi. Je jette un regard curieux audit dessin, parce que je jure que je ne suis pour rien dans cette histoire, et nous voir tous représentés par des bonshommes en bâtons me fait doucement sourire. Il y a même Lucky, qui ressemble plus à un gribouillis qu’autre chose, mais son nom écrit en dessous ne laisse pas de place au doute. Comme tout adulte face au dessin horrible d’un enfant, Alex relève la tête avec un sourire émerveillé pour affirmer que ce dessin est très beau, et le sourire qu’il arrache à Aurore provoque le mien aussi. Elle se tortille un peu, rongée probablement par la curiosité de ce presque inconnu dont je lui ai tant parlé. Au moins elle n’a pas peur de lui, et je me félicite d’avoir pris le temps de lui expliquer que la violence dont il avait fait preuve, les cris que l’on pouvait entendre parfois, ce n’était pas vraiment lui. J’ai simplifié évidemment, en disant qu’il était malade, pour qu’elle puisse comprendre du haut de ses six ans, mais quand je vois le regard timide et curieux qu’elle pose sur lui, je suis content de l’avoir fait. Elle se souvient autant de sa mauvaise période que du fait que c’est lui qui a donné les produits pour sa mère arrête de souffrir, et parfois je ne sais pas comment une si petite fille peut encaisser autant de choses et rester adorable. Aucun enfant ne devrait vivre dans de pareilles conditions, et la voir là, toujours debout après tant d’épreuves me fait penser un bref instant à Rose, réveillant cette culpabilité qui ne me lâchera jamais. Le vent léger agite les petits cheveux blonds de la princesse et je lui souris à nouveau, m’efforçant de ne pas penser à cette nuit atroce avant de lui faire signe d’approcher un peu. « Tu veux bien aller jouer un peu avec River et Lucy ? On vous rejoint bientôt. » Elle me jette un regard suspicieux, et puis comme Alex s’est figé à nouveau, elle finit par secouer la tête pour dire oui et repartir en courant. Je ne peux pas m’empêcher de lui jeter un regard inquiet, prêt à la voir tomber encore une fois avant d’avoir regagné la porte, pourtant elle reste sur ses pieds. Et moi, je reporte mon attention sur mon petit trésor qui semble être devenu une statue.

Je me glisse à nouveau contre lui pour voir ce qui le perturbe tant, et c’est quand je vois ce qu’il montre sur le dessin que je comprends. C’est vrai qu’il n’est au courant de rien. Je ne sais pas trop par où commencer, alors je finis par hausser les épaules et serrer à nouveau Alex contre moi, avant de trouver une explication pas trop longue. « Elle a commencé à m’appeler comme ça y a quelques temps… » Je me gratte un peu la tête, j’ai un peu peur qu’Alex le prenne mal et puis je me calme tout seul. Qu’est-ce que j’y peux ? Et puis pourquoi est-ce que ça le mettrait en colère ? Je me rends néanmoins compte que mon petit trésor a loupé pas mal de choses depuis le temps qu’il est enfermé, alors en le gardant contre moi, en caressant doucement ses cheveux, je lui raconte tout ce qui mérite d’être raconté. Je lui parle d’Aurore et de River surtout, je raconte comment Aurore peut être aussi maladroite que moi, comment je l’ai vue tomber dans des situations impossibles. Et puis je parle de Lucy et sa fille aussi. Je finis par raconter pas mal de trucs qui n’ont pas de grand intérêt, mais j’ai l’impression que ça pourrait l’aider à reprendre pied avec nous, à ne pas se sentir trop largué. Encore une fois, je lui affirme que personne ne lui en veut et qu’il aurait fait la même chose pour nous. Je ne mens pas d’ailleurs, parce que ni River ni moi ne sommes en colère contre lui. Peut-être que je l’ai été, mais aujourd’hui j’ai pris assez de recul pour savoir que celui qui a pu être si violent, ce n’était pas vraiment Alex. Et brusquement, je m’arrête de parler pour me tourner tout à fait vers lui. J’ai encore du mal à croire qu’il est bien ici, avec moi, et que toute sa dépendance à la morphine commence à être derrière lui. « Je suis heureux que tu sois là… » Ce ne sera pas facile tous les jours, mais le pire est passé maintenant et dans ses yeux, j’arrive à lire de l’espoir. Tout doucement, mes doigts se referment sur les siens. Je voudrais tant repartir à zéro, oublier toutes les mauvaises choses. Et encore une fois, je plonge mon regard dans le sien pour lui répéter « Je t’aime. » Parce que c’est tout ce qui compte.

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Re: If you go away, there'll be nothing left in the world to trust [Alexou & Willou - fin juin 2025]   
Dim 25 Sep - 14:35

If you go away...

Willou & Alexou

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William propose à Aurore de retourner jouer avec les autres, et je ne peux pas m'empêcher de relever timidement la tête quand elle repart. Les autres, je redoute leur nouvelle rencontre. Le pardon d'une petite fille se trouve peut-être plus facilement que celui du groupe entier. Je n'ai pas eu à dire grand chose pour que Aurore me mette ce papier entre les mains. Qu'en sera t-il de River et de Lucy, avec qui je n'ai pas été des plus corrects non plus. Quand les bras de William m'entourent à nouveau, je trouve refuge contre lui, comme s'il avait compris mon angoisse sans un mot. Je laisse passer un instant, et puis mon prince éclaire ma lanterne quand au mystérieux dessin de Aurore. Elle l'appelle papa depuis quelques temps. Un sentiment étrange me serre le cœur, sans que je parvienne à dire s'il est bon ou mauvais. Inévitablement, il y a ces souvenirs de Rose qui nous revienne en mémoire, et pourtant le geste d'Aurore est touchant. Comment refuser l'amour d'une famille a une pauvre petite orpheline, plongée dans une telle détresse ? Alors malgré toute la douleur que chacun a dû traverser pour en arriver là, je suis heureux que l'on est pu tous se trouver. Je nous souhaite à tous que du bonheur, et je me jure de tout faire pour que les choses aillent mieux, même si ça me demandera du temps.

Le temps d'ailleurs, il s'est arrêté pour moi pendant ce long moment de sevrage que j'ai passé, enfermé dans cet endroit de malheur. Alors comme pour me remettre à la page, William prend le temps de me raconter tout ce que j'ai loupé. Les joies, les peines, les peurs et les découvertes aussi. Finalement, il se lance dans un récit que j'écoute avec une attention toute particulière. Allongé dans l'herbe, ses doigts entre les miens, j'ai l'impression de vivre un rêve. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas entendu sa voix que je bois la moindre de ses paroles. Je réalise doucement que mon cauchemar est en train de prendre fin, et quand William termine finalement de tout me raconter en plongeant ses yeux dans les miens pour me rappeler son amour, je le serre aussi fort que je peux contre moi. Je donnerai tout pour effacer le mal que je lui ai fait, et je ne trouve pas de mot assez fort pour lui avouer combien je regrette. Alors je me contente de le serrer contre moi, et de lui murmurer quelques mots. "Je suis désolé...moi aussi je t'aime." Tout ce dont j'ai besoin, c'est de leur pardon, et je sais qu'ensemble, tout ira bien maintenant.
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