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 You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]
William Hawke
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William Hawke
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You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Jeu 21 Jan - 2:33
You are my sunshine Alexou&WillouC’est trop pour moi. J’étouffe à l’intérieur de la petite maison que nous avons sécurisée hier, pour pouvoir nous reposer. Le problème est que je fais tout sauf me reposer. Je suffoque dans la chaleur de cette matinée, je me demande si nous ne sommes pas déjà en été. Je ne sais même plus depuis combien de temps j’ai laissé Alex se droguer sans rien dire. Je m'en veux tellement. Je ne dors plus, je ne comprends plus rien à ce qui m’arrive. Je crois que je me laisse uniquement porter par les décisions de River, et je le suis. Avec Kaitlynn qui a disparu et Alex constamment sous morphine, nos provisions ont commencé à s’amenuiser. Nous ne pouvons plus autant sortir qu’avant, il nous faut toujours faire bien attention à notre organisation. Trois, ce n’est pas assez. Surtout qu’Alex a besoin que l’on soit là pour veiller sur lui, même s’il doit me détester d’avoir toujours un œil sur lui. Je ne le laisserai pas, j’ai trop peur qu’il fasse n’importe quoi. J’ai trop peur de le perdre. Même si je sais que je l’ai déjà un peu perdu. Je ne sais plus quoi faire pour qu’il me revienne et je l’aime de trop pour le laisser totalement m’échapper. Je m’accroche aux rares moments où il est lui-même pour profiter d’un sourire, d’une étreinte. Sinon, c’est la morphine qui l’assomme et le manque qui le rend colérique et méchant. Le manque d'ailleurs, il le connaît de plus en plus puisque la réserve de morphine que nous avions diminue rapidement. Ça ne se trouve pas à tous les coins de rues la mophine, alors il est obligé d'espacer les doses pour tenir plus longtemps. Il est donc globalement toujours de mauvaise humeur. Il ne m’aime plus que lorsqu’il est drogué, mais il ne l’admettra pas. On ne se touche plus, on ne se parle plus, j’ai l’impression d’être devenu un étranger près de lui, quelqu’un en qui il n’a pas confiance. Quelqu’un qui lui voudrait du mal plutôt que du bien. Je souffre beaucoup trop de son absence, même si je retiens mes larmes par miracle.

Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je suis totalement à bout. J’ai l’impression que je vais crever et c’est tout. Alex dort encore, River aussi, alors que je suis réveillé depuis une bonne heure. Je ne sais pas quoi faire. Je crois que j’ai besoin d’air, alors j’ouvre la porte doucement pour ne pas faire de bruit et je me glisse à l’extérieur. Je ne crois pas qu’il y ait de zombies, je n’en vois aucun en tout cas. Alors je referme la porte aussi doucement que je l’ai ouverte et je m’assois sur les marches devant la maison. Je n’ai plus goût à rien. Moi qui aimais tant la vie, je n’y vois plus aucun intérêt. De toute façon, ce n’est pas une vie que nous menons. Nous courons juste après un sursis, quelques petites semaines avant de finir dévorés par les zombies, ou transformés en l’un d’eux. Je ne veux plus de cette survie. Je ne veux plus rien. Alex, c’est lui mon soleil. Il a soigné mes maux, il a tout fait pour me rendre heureux et je l’ai été, tellement, mais maintenant qu’il me laisse, je ne peux pas continuer. Je le vois m’échapper sans que je n’arrive à le garder près de moi, je vois la mort arriver, et je n’arrive à avoir peur. Je crois que j’ai réellement le cœur brisé, c’est comme si j’étais déjà trop anesthésié pour réagir. Presque mort en fait. Je fixe la rue d’un air absent, pendant un long moment je crois. Je ne sais plus ce que je ressens, hormis un trou béant dans ma poitrine et l’envie de crier au monde entier à quel point mon amour me manque. Mais je me tais, je me tais toujours. Je passe une main dans mes cheveux pour les rejeter en arrière et finalement, j'enfouis mon visage entre mes genoux. J’essaie de chercher du réconfort en me refermant sur moi-même, alors que je suis déjà plus bas que terre. Et finalement, alors que je serre mes mains sur mes chevilles du plus fort que je peux pour essayer de me contenir, c’est mon cœur qui gagne et je me mets à pleurer à chaudes larmes. Je lâche prise, je perds le contrôle total en croyant que je suis seul.

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Alexander Clavell
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Alexander Clavell
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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Jeu 21 Jan - 23:24
Où étais-tu Alex ? Je t'ai attendu si longtemps.. Où étais-tu quand j'avais besoin de toi ? Tu avais promis de revenir le plus vite possible ! Où étais-tu quand ces hommes ont abusé de ma confiance, de mon hospitalité et de moi ? Est-ce que tu dormais paisiblement avec tes nouveaux amis ? Dans les bras de ton nouvel amant ? Est-ce que tu es fier de ce que tu as fait ? Est-ce que tu es heureux que je ne sois plus là ? Est-ce que tu m'as déjà oublié ?! Alex, réveille toi ! C'est ça la réalité ! Tu m'as tué ! Alex !!

Je me réveille d'un bond. Je ne sais pas si j'ai crié en me réveillant ou dans mon rêve, mais je sens encore les mains glaciales de Mary se poser sur mes épaules pour me secouer alors qu'elle me hurle ses reproches sur le ton le plus accusateur du monde. Je pourrais le jurer, elle était là il y a une seconde, devant moi, bouillante de colère mais froide comme la glace. Si après tout il y a des zombies dans ce monde, pourquoi pas des fantômes ? Je tremble encore de ma vision et je me redresse brutalement en cherchant William du regard. Je constate avec un air affolé qu'il n'est pas là et que je suis complètement seul. Le parquet craque et je sursaute comme si c'est une bombe qui venait d'exploser dans la chambre. J'ai l'impression que mon coeur a explosé sous le coup et je porte une main à ma poitrine pour sentir ses battements excessivement trop rapides. Je suis nerveux, beaucoup trop, et je sais ce que ça veut dire.

Il m'en faut plus, encore plus, toujours plus. C'est un cauchemar qui ne prend jamais fait, un cercle vicieux qui ne se brisera que lorsque j'en aurais assez, et que la mort me semblera enfin plus douce que la vie. J'y ai pensé, plus d'une fois, puisque je ne fais que continuer à décevoir ceux que j'aime malgré toute la bonne volonté que j'y met. J'ai l'impression que je ne pourrais jamais faire les choses correctement et que je serais toujours un boulet pour William et River. En particulier depuis que Kaitlynn a disparu. Kaitlynn, ma précieuse Kaitlynn, disparue, morte probablement. Est-ce qu'elle nous a quitté parce qu'elle ne pouvait plus me supporter ? Je n'oublierai jamais notre première rencontre, cette journée folle où j'ai trouvé le premier membre de ma nouvelle famille. Je souris brièvement avant de me rappeler que je ne reverrais jamais son beau visage souriant.

Je soupire et je passe mes mains sur mon visage comme si j'allais pouvoir chasser ces pensées obscures d'un geste. Et puis comme j'ai l'impression d'être bouillant, je me débarasse de la couette et je m'assois au bord du lit. Je jette un nouveau coup d'oeil par dessus mon épaule, comme pour m'assurer que la place à côté de moi et je soupire à nouveau en laissant tomber ma tête en avant. William où es tu ? Que fais-tu ? Que veux-tu ? Même si je ne veux pas l'admettre, au fond de moi je sens qu'il m'évite. Les choses ne sont plus comme avant, son beau sourire n'illumine plus mes journées, et j'ai l'impression de passer pour un faible à chaque fois que je viens chercher du réconfort à ses côtés. Je n'ose même plus l'approcher, trop préoccupé par ce qu'il pourra bien penser de moi. Il te déteste, Alex. Oublie le. Je sursaute à nouveau et je me retourne brusquement. Je suis presque certain d'avoir entendu une voix. Kaitlynn ? Est-ce qu'elle est revenue ? Mais la pièce est mystérieusement vide. Ca ne va plus très bien dans ma tête. Je me mets à débloquer sérieusement. Chaque crise de manque est plus violente, plus tordue, plus douloureuse aussi. Voilà que je me remets à trembler comme si j'étais en plein courant d'air. Est-ce que j'ai de la fièvre ? Je soupire en passant une main dans mes cheveux, mais je ne veux pas me recoucher. J'ai bien trop peur de repenser à mon cauchemar si j'ose fermer les yeux ne serait-ce qu'un instant.

Alors même si j'ai l'impression de peser une tonne, je m'extirpe du lit pour me traîner d'un pas lourd jusqu'à la fenêtre. J'ai remarqué la lumière qui filtre à travers le rideau et je me dit qu'un peu de soleil me fera sans doute du bien. Il te déteste. Tu ne le mérites pas. Je fais à nouveau volte-face. Cette fois je l'ai sentie, elle était juste derrière moi. Elle se rapproche. Pris d'une panique soudaine, je me jette carrément sur la fenêtre pour l'ouvrir et laisser entrer la lumière dans la chambre. Peut-être que ça la chassera ? Je me sens pris au piège pendant un court instant, mais comme rien ne bouge et que le silence est revenu, je me force à respirer à nouveau pour tenter de calmer mon coeur affolé. Ce n'est rien. Juste une impression. Ca va passer. Ca va aller mieux.

Je tente de me convaincre alors que l'inquiétude ne me quitte pas tout à fait, parce que ça fait un moment qu'elle me harcèle, mais elle ne l'avait jamais fait avec tant de vigueur et de réalité qu'aujourd'hui. Ses griffes se resserrent sur moi. Elle a attendu patiemment que je sois presque à court, et maintenant je suis à sa merci. Je n'ai plus assez de morphine pour la faire partir complètement. Je m'accoude à la fenêtre pour profiter de la chaleur du soleil et je prends ma tête entre mes mains en secouant mes cheveux. Il faut que je la fasse sortir de ma tête. Si ça continue elle va me rendre complètement fou. "Laisse moi tranquille, laisse moi tranquille, laisse moiiii.." Je lui murmure comme si j'allais pouvoir l'exorciser, et je relève brutalement la tête lorsqu'un bruit à l'extérieur attire mon attention. Ce sont des pleurs, et ils ne sont pas très loins. Je me penche légèrement pour mieux voir, et c'est là que je le vois.

Imméditement l'envie de pleurer à mon tour me comprime les poumons et me prend à la gorge. Je serre les dents et je retiens ma respiration pour empêcher ce sanglot brutal de sortir. C'est William qui pleure devant la porte, un peu plus loin. Sa vision me dévaste et pendant un court instant, je pris fort pour qu'il s'agisse d'une nouvelle hallucination. Pourtant, si mon coeur me fait si mal, c'est parce qu'au fond je sais que cette fois c'est tristement bien réel. C'est de ta faute Alex. Tu l'as détruit comme tu m'as détruite. La revoilà elle. Elle m'agace, je sais que je suis responsable pour ce qu'elle est devenue, mais je ne me laisserais pas faire cette fois ! Je referme doucement la fenêtre et je me dirige tout droit vers la porte d'entrée. Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire, j'ai même peur qu'il me repousse parce qu'il a peut-être envie d'être seul, mais je ne peux pas le laisser sombrer alors que je l'aime. Je me rappelle toutes ces fois où il m'a pris entre ses bras pour me rassurer alors que je sombrais méchamment, et par mimétisme je tends une main vers la porte pour venir l'entourer de mes bras. Tu détruis tout ce que tu touches. Je suis sur le point de m'emparer de la poignée lorsque je récupère brutalement ma main dans un geste effrayé, comme si j'étais sur le point de la donner en pâture aux zombies. Et si elle avait raison ? Et si Mary ne faisait que me cracher la triste vérité au visage ? Tout ça c'est de ma faute. Tu ferais mieux de disparaître. Je ferais mieux de disparaître.

Je recule de deux pas comme si une force invisible me tirait doucement en arrière et me forçait à m'effacer dans l'ombre. Je me laisse faire pourtant sans quitter la porte des yeux. William, il est si près de moi, il a besoin de moi. Mais si je ne fais qu'empirer les choses ? Peut-être qu'il se débrouillera bien mieux sans moi ? C'est de ma faute si il pleure. J'en suis certain. Tout est de ta faute. J'ai envie de me rouler en boule dans un coin et d'espérer que je serais suffisemment bien caché pour qu'elle me laisse tranquille. Pourtant j'ai bien trop peur. Elle m'étouffe et elle ranime la douleur quand elle se rapproche de trop. Je ne veux pas rester seul avec elle. C'est de ta faute ! Disparaît ! J'ai bien trop peur. Disparaît ! Beaucoup trop peur. Alors soudain je crie, et je me précipite sur la porte avant qu'elle ne m'en empêche. William a à peine le temps de me reconnaître que je me suis déjà jeté sur lui pour trouver refuge dans ses bras. Des larmes paniquées se sont mises à couler toutes seules sur mes joues et je m'accroche à William comme si l'on tentait de me tirer en arrière pour m'en séparer. Je le serre contre moi de toutes mes forces et je l'écrase presque. "Je veux pas ! Je veux pas..." Je ne veux surtout pas qu'il pleure à cause de moi. Je ne veux pas disparaître pour le laisser vivre. Je ne veux pas me retrouver tout seul. Je ne veux pas parce que je l'aime beaucoup trop. Je suis égoïste, mais je suis désespéré. Je me blottis contre lui pour fuir le regard accusateur de Mary qui, j'en suis sûr, flotte autour de nous. Je suis terrifié, comme un petit garçon qui ne veut plus lâcher sa mère parce qu'il est persuadé que le monstre sous son lit existe pour de vrai. "Je t'aime ! Je suis désolé ! Je t'aime tellement !" Mes paroles n'ont plus aucun sens, je panique beaucoup trop, obsédé par cette idée terrifiante qu'il puisse en avoir marre de moi. Alors je le supplie, je pleure et je le serre pour l'empêcher de me repousser. Je le supplie de ne pas m'abandonner, de ne pas me laisser, de ne pas cesser de m'aimer. Parce que moi, je ne pourrais jamais arrêter.
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William Hawke
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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Dim 24 Jan - 4:47
You are my sunshine Alexou&WillouJe suis incapable de bouger, de me redresser, incapable de me reprendre et d’arrêter de pleurer. Ces larmes, je les retiens depuis trop longtemps. J’explose. Je laisse aller toute la douleur que je ressens depuis des jours et je ne sais plus comment m’arrêter. Ca fait un bien fou, de ne penser à rien, à personne, de craquer tranquillement sans faire attention ce qui m’entoure. De toute façon les autres dorment, et j’entendrai un zombie arriver de bien loin. Je suis tout seul, complètement seul et j’évacue toutes mes pensées négatives en me mettant au plus bas. Je me laisse sombrer sans chercher à faire autre chose parce que je sais que ça ira mieux, ça passera. Mais quand ? Ca je l’ignore.

C’est un cri qui me fait remonter à la surface. Je relève brutalement la tête en reconnaissant plus ou moins distinctement la voix d’Alex, suivie d’un vacarme épouvantable. C’est comme si on enfonçait la porte d’entrée avec un tank. Quelque chose se jette sur moi sans que je ne puisse réellement comprendre ce qui m’arrive, même si je ne doute pas de l’identité de la personne qui vient se réfugier dans mes bras. Je ravale mes larmes comme je peux en serrant doucement Alex contre moi. Qu’est-ce qui le met dans cet état ? Mon dieu j’aimerais tellement qu’il me parle au lieu de garder tout ce qu’il ressent pour lui. Il me serre fort dans ses bras et j’étouffe un peu, mais je ne le repousserais pour rien au monde. Je le serre un peu plus moi aussi et je ferme les yeux doucement. Il dit qu’il ne veut pas quelque chose, il pleure à chaudes larmes et ça me brise le cœur un peu plus. Je voudrais tant pouvoir l’aider. Tout ce que je peux faire, c’est le garder dans mes bras en espérant qu’il se calme. Instinctivement, je me mets à le bercer doucement pour l’apaiser, et surtout je ne desserre pas mon étreinte autour de lui. Du bout des doigts, je caresse sa nuque en murmurant des paroles qui se veulent rassurantes. Je l’interroge sur ce qu’il ne veut pas à ce point, et sur la raison de ses larmes. Il a l’air tellement perdu, il a besoin de moi je crois, je ne peux pas me permettre de me laisser aller à mes larmes. Il est tellement plus fort qu’il ne le croit, il a juste besoin de retrouver sa volonté. Il a besoin de soutien. Il faut que je reste solide pour l’aider à s’en sortir, il le faut. Alors je reprends du courage, je respire un grand coup et je libère une de mes mains pour essuyer mes joues encore trempées.

Tout doucement, je me redresse et je fais glisser Alex sur mes genoux pour pouvoir le tenir plus près de moi. Je le serre fort contre moi pour lui montrer que je suis là, encore, toujours. Je l’aime et il n’en sera jamais autrement. Je sais que nous pouvons tout surmonter, peu importe la difficulté. Lui aussi, il me serre fort dans ses bras, à tel point que je commence à avoir un peu mal aux côtes. Pourtant ça fait un bien fou. Je le sens si proche de moi, je le sens qui m’aime et ça enlève un poids énorme de mon cœur. J’avais si peur qu’il m’ait oublié, qu’il ait oublié ses sentiments à cause de ses problèmes de morphine. Si peur de le perdre… Et comme s’il avait entendu mes pensées, il répond qu’il m’aime. Mon cœur bat fort à nouveau. Alex, il balaie toute la douleur en quelques mots. Il est tout ce dont j’ai besoin. Ces derniers jours de douleur à croire qu’il ne m’aime plus, je les oublie pour me répéter encore et encore ce qu’il vient de dire. Il m’aime. Et nous n’avions pas été si proches depuis un long, trop long moment. Je refuse de le lâcher, de le laisser m’échapper encore. Je crois que je le serre trop fort moi aussi, mais j’ai trop espéré ce moment pour le laisser filer. Mes larmes se remettent à couler quand j’entends mon amour me supplier de ne pas le laisser. Il ne comprend donc pas ? Un petit rire m’échappe et je me recule doucement pour plonger mes yeux dans les siens. Lentement, comme si nous avions des siècles et des siècles devant nous, je glisse mes doigts sur son visage pour effacer les traces que les larmes y ont laissées. Je le contemple comme la petite merveille qu’il est, et c’est finalement un sourire tendre qui s’affiche sur mon visage. « Ne pleure plus.. » Je chuchote tout doucement, comme si le monde entier pouvait venir nous déranger si jamais je parlais trop fort. Je ne laisserai personne nous voler ce moment, j’en ai trop besoin.

Je finis d’effacer ses larmes et finalement, je laisse mes doigts effleurer ses lèvres. Elles me manquent. Il me manque. Je l’aime si fort, je ne supporte plus de le voir s’éloigner de moi, de me battre contre ses fantômes pour essayer de le garder. C’est trop dur, trop douloureux. Je suis prêt à tout pour avoir simplement le droit de rester près de lui. Je vois dans ses yeux qu’il est à nouveau sur le point de pleurer, alors je pose une main sur sa joue, et avec l’autre j’attrape sa main. Encore un moment passe avant que je ne trouve la force de parler sans craquer à nouveau. « Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. » Je lui répète encore et encore, tellement de fois que je n’arrive plus à les compter. Peut-être que j’y passe des heures, mais je ne le lui dirai jamais assez. Je glisse mes doigts entre les siens et je les serre fort, paniqué à l’idée qu’il pourrait vouloir s’enfuir. Je ne quitte pas ses yeux, totalement hypnotisé par leur bleu profond. « Je t’aimerai toujours. » Il faudrait peut-être que j’arrête, pourtant je ne sais pas quoi dire d’autre pour lui exprimer tout ce que je ressens. Il n’y a rien de plus vrai, je suis follement amoureux de lui et ma seule tristesse est d’avoir l’impression de le perdre. C’est mon ultime tentative je crois, mes dernières forces, mon dernier espoir. Je profite de ma prise sur sa main pour l’attirer plus près de moi et je pose mes lèvres sur les siennes pour lui voler un baiser passionné, presque désespéré.

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Alexander Clavell
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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Mar 26 Jan - 2:09
Je m'accroche à son T-shirt comme s'il allait chercher à me repousser, mais au contraire il m'entoure de ses bras protecteurs. Alors j'enfouis ma tête contre lui pour ne surtout pas regarder si Mary m'a suivi. Guidé par une certaine conviction étrange, j'ai le sentiment que William parviendra à la tenir éloignée d'une manière ou d'une autre. Alors pour une fois, dans la panique, je lui confie cette peur terrible qui me hante, la peur de le voir m'abandonner et de me retrouver tout seul, livré à moi-même dans cet enfer sans fond. Je ne lui parle pas de Mary, parce que j'ai trop peur de la faire venir, mais il trouve quand même les mots, il les trouve toujours. Il prend mon visage entre ses mains si douces, et il sèche mes larmes en posant un regard si bienveillant sur moi que je me sens obligé d'arrêter de sangloter pour écouter attentivement ce qu'il me dit.

Il me répète mille fois qu'il m'aime et il serre fort ma main dans la sienne. Pendant un instant, j'ai l'impression de me perdre au milieu des nuages du paradis quand je glisse contre lui, que je sens son coeur battre contre moi alors que j'entoure sa taille de mes bras pour ne plus jamais m'éloigner de lui. Je me sens bien, en sécurité, loin de toute douleur et de toute peur, alors qu'il me répète son amour sans s'arrêter. Je souris presque et j'ai l'impression d'être heureux à nouveau. Il plonge ses yeux verts dans les miens et je crois que la lueur d'espoir qui brille en eux me fait espérer à mon tour. Pendant un instant, j'ai envie que tout ces cauchemars cessent et qu'il ne reste plus que l'amour. Je serre mon soleil si fort que j'espère en chasser toutes les ténèbres qui m'habitent. Mais le geste suprême, l'ultime sortilège libérateur, c'est William lui-même qui le fait. Il prend doucement mon visage d'une main et vient poser ses lèvres sur les miennes. J'ai l'impression de prendre un coup d'électrochoc alors qu'un frisson secoue tout mon corps.

Je sens une partie de moi se rebeller contre cette lumière aveuglante, mais j'en ai plus qu'assez de me laisser mourir à petit feu. J'en ai plus qu'assez de m'accrocher désespéremment à la vie si ce n'est que pour souffrir seul, terrifié et roulé en boule dans mon coin. Alors je suis prêt à me redresser de toute ma hauteur pour faire face à ce démon qui me hante. Et si je dois perdre, alors ce sera une bonne fois pour toutes. Je rends son baiser à William jusqu'à manquer d'oxygène, parce que c'est de lui que me viens toute cette force soudaine. Je peux tolérer la souffrance, mais certainement pas celle de mon trésor d'une vie. Pour lui je suis prêt à tout. A tout. Je le relâche soudainement, et d'un pas décidé je retourne dans la maison sans un mot. Je marche tout droit vers mon sac pour récupérer ce qu'il reste de morphine, et je retourne dehors presque en courrant, parce que je sens soudainement le doute qui revient. Ce que je vais faire, je vais le regretter. C'est certain, je le sais d'avance. Mais je n'ai pas le choix si je veux survivre et mettre fin à tout ça. William ne pourra pas en supporter davantage, alors moi non plus.

Je sens mon coeur qui s'affole alors que je prend une grande bouffée d'air frais en regardant William une dernière fois. Et alors que j'arme mon bras pour jeter le tout le plus loin possible de moi jusqu'à ce que la fiole se brise au sol, une voix arrête mon geste au dernier moment. "S'il vous plaît !" Une voix désespérée, si désespérée qu'elle m'atteint directement au coeur. J'abaisse doucement mon bras et je cherche d'où elle vient. C'est là que je vois une pauvre femme mettre difficilement un pied devant l'autre. Elle porte quelque chose dans les bras. Je jette un bref regard silencieux et inquiet à William avant de m'approcher doucement. Elle me tombe presque dans les bras lorsque j'arrive à sa hauteur. La pauvre femme a l'air à bout de force, alors je fais passer son bras sur mes épaules et je l'aide à marcher jusqu'à canapé du salon de la maison où nous résidons pour le moment. William a pris la petite dans les bras et elle se met à appeler sa maman alors nous l'installons juste à côté. "Ca va aller, ne vous en faites pas." D'une douceur infinie, je m'accroupie à côté de la femme pour lui tendre de l'eau. La pauvre est bouillante et toute pâle. Elle me ressemble presque quand le manque devient trop fort. La sensation de manque d'ailleurs, je la chasse un instant en me concentrant sur cette pauvre femme, mais je la sens toujours en moi, qui me brûle doucement de l'intérieur, qui me dévore à petit feu, et qui ne tardera pas à me rendre complètement fou si je ne prends pas ma dose. "Vous devez m'aidez.. Je vous en supplie... Ma fille... Prenez là..." Je tente de la rassurer en prenant une voix douce et en posant un linge humide sur son front, mais elle me repousse doucement. "Non.. Vous ne comprenez pas... Ils m'ont mordu ! C'est fini pour moi !" Et comme pour prouver ses paroles, elle remonte sa manche pour mon montrer son bras salement amoché. Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un moment de recul alors qu'elle approche la plaie de moi comme si je ne pouvais pas bien voir, et comme je ne sais plus quoi dire, je pose un regard désespéré sur William, comme s'il avait une réponse miracle à me fournir. C'est là qu'elle s'accroche à moi pour me secouer avec ses dernières forces, en insistant au bord des larmes. "Vous devez me promettre ! Prenez soin de ma fille ! Pitié ! Je vous en supplie !" Je prends sa main dans la mienne pour la forcer à me lâcher, et dans la confusion j'articule brièvement et simplement. "Euh.. oui..oui..."
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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Jeu 4 Fév - 1:39
You are my sunshine Alexou&WillouJe crois que je ne m’y attendais pas, je ne m’y attendais plus, mais Alex me rend mon baiser. Je m’accroche à lui comme jamais, parce qu’il est le seul qui me donne envie de vivre. Le seul. Je serais déjà perdu s’il n’était pas là, j’ai besoin de lui à mes côtés. Je l’aime si fort, tout ce que je voudrais c’est qu’il soit en sécurité dans mes bras. Je l’embrasse comme un fou, jusqu’à en perdre mon souffle, jusqu’à en perdre la raison. Je le serre contre moi et je l’attire un peu plus près, jusqu’à ce qu’il m’échappe brutalement. Je le regarde filer sans comprendre, et j’ai l’impression que mon cœur tombe en miettes. En poussière. Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? Est-ce que ça y est, je l’ai perdu à tout jamais ? J’ai l’impression de mourir, assis sur les marches devant la petite maison. Je suis tellement abasourdi par sa fuite si rapide que je reste figé là, incapable de pleurer, incapable de l’appeler. Qu’est-ce que je fais ? Mes yeux se perdent dans le vide, je n’arrive plus à respirer. Je suffoque. Alex. Pourquoi est-ce qu’il est parti ?

Je me perds dans une tristesse infinie, j’ai l’impression d’être plongé dans un noir profond, mais Alex revient. Je relève la tête brusquement vers lui, et mes yeux s’ouvrent en grand. Alors il ne part pas ? Il reste ? J’ai peur. Je le regarde désespérément, comme s’il tenait ma vie entre ses mains. Il tient ma vie entre ses mains. Je dépends totalement de lui. Alors j’attends sans comprendre ce qu’il est en train de faire. Il a l’air affolé lui aussi, et une lueur étrange brille dans son regard. Ce n’est que lorsque je le vois armer son bras que je comprends, et mon cœur se met à battre très fort. Alors ça y est, il a décidé qu’il fallait qu’il arrête ? Je le fixe sans oser bouger, j’ai peur que la moindre de mes respirations ne le fasse changer d’avis. Le manque sera atroce, mais il l’aurait été de toute manière quand il serait tombé en pénurie de morphine. Je crois qu’il veut mieux qu’il fasse le choix lui-même. J’ai envie de me lever et de le serrer dans mes bras pour l’aider dans ce choix si difficile pour lui, mais je crois qu’il ne faut pas que j’intervienne. Il n’y a que lui qui ait le droit de prendre cette décision.

Je reste suspendu à son geste, j’ai l’impression qu’il va enfin signer la fin de cette période terrible de dépendance, mais une voix le retient. Je sursaute en entendant une femme appeler. Qu’est-ce qu’elle veut celle là ? Je me retourne vivement vers elle et je la regarde avancer vers nous en titubant. Elle ne va clairement pas bien. Je me relève doucement en la regardant approcher, un peu méfiant. Pourtant elle a l’air tellement désespérée que je n’arrive pas à me méfier très longtemps. Alex fait le premier pas vers elle alors je le suis. J’approche avec lui et c’est là que je remarque qu’il y a une petite fille qui court derrière elle. Elle a l’air épuisée elle aussi, elle pleure en criant des mots qui n’ont absolument aucun sens, alors pendant qu’Alex attrape la maman, je prends la petite fille dans mes bras. Elle ne pèse presque rien, je la soulève sans aucun effort alors qu’elle s’accroche à moi en pleurant de plus belle. J’essaie de lui murmurer des paroles réconfortantes, pourtant je suis terrorisé. Le dernier enfant que j’ai croisé, c’était le mien. La mienne. Rose. Inutile de me rappeler comment ça a fini, parce que j’ai ça sur la conscience chaque jour qui passe. Je crois que je fais mon deuil peu à peu, mais je ne me pardonnerai jamais. Je serre pourtant dans mes bras cette petite fille qui crie de terreur. « Calme toi, ça va aller... Je m'appelle William, et toi comment tu t'appelles ? » J'essaie de la faire parler un peu pour lui éviter la crise de nerfs, et elle finit par me confier son prénom. Aurore. Quand nous entrons enfin dans la petite maison que nous avons squattée pour la nuit, je pose la petite Aurore à côté de sa mère sur le canapé.

Je m’accroupis à côté d’Alex, tout près de la jeune femme qui blanchit de seconde en seconde. Elle me fait presque peur, elle a l’air de péter les plombs et en même temps, elle ne dit rien d’insensé. Je profite que mon amour s’occupe de la femme pour donner de l’eau à la petite en lui posant une couverture sur les épaules. Elle tremble mais je ne pense pas que ce soit de froid, elle me regarde comme si je pouvais faire quelque chose pour sa mère, mais je suis impuissant face à ce virus terrible. Elle montre son bras à Alex et même si je suis un peu plus éloigné, je recule d’un pas en cachant par réflexe les yeux de la petite. Je sens le regard de ma moitié sur moi, mais je ne sais pas plus quoi dire. Je lâche la fillette pour m’approcher à mon tour de sa mère. Elle nous supplie de s’occuper de sa fille et j’avoue que sur le moment, je n’ai qu’une envie, c’est de lui dire non. Je ne veux pas prendre ce risque de m’attacher encore à une enfant, parce que c’est trop dur pour eux de vivre avec nous, c’est trop dur de devoir les perdre. Je ne veux pas subir encore la perte d’une gamine, pourtant face aux larmes de la jeune femme, je ne peux rien dire. C’est Alex qui répond un timide oui et je lui lance un regard un peu paniqué. Il a raison, évidemment qu’on va s’occuper de cette petite, mais putain, je sens déjà qu’on se met dans la merde. Je me fais violence pour acquiescer à mon tour. Je souris tristement à la maman et je l’aide à s’allonger doucement pour qu’elle ne s’épuise pas trop vite. Rapidement, la petite vient se blottir dans ses bras en pleurant. Elle ne comprend pas ce qui se passe, elle doit avoir à peine sept ans. Je déteste ce monde si fort de faire autant souffrir un être si innocent. C’est injuste, cette vie est injuste.

La maman est exemplaire, je l’admire tellement. Elle prend doucement sa petite dans les bras et elle la serre fort en commençant à lui expliquer tout ce qui est en train de se passer, comme elle peut, avec des mots qu’elle essaie de rendre simples. Je me sens de trop dans cette scène tragique de famille, alors j’attrape doucement Alex par la main et je me relève avec lui. « On sera dans la pièce d’à côté, n’hésitez pas à nous appeler… » Doucement, j’entraîne mon petit cuisinier dans la cuisine et je m’assois à côté de lui sur une chaise. Je n’ose pas parler, alors je garde sa main dans la mienne et je joue distraitement avec ses doigts. Je sais que ce qui nous attend ne sera pas tout rose, pourtant je ne peux pas m’empêcher d’espérer comme un fou, alors je souris tendrement à Alex. Au moins j’espère que ça lui donnera du courage. Nous restons un moment tous les deux, figés dans le temps. Pour une fois, j’ai l’impression que tout est silencieux, calme. J’approche doucement de mon amour pour l’embrasser doucement quand un cri se fait entendre dans le salon. Alors je me redresse brusquement et je me précipite dans la pièce voisine.

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Alexander Clavell
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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Jeu 4 Fév - 4:15
La mère se calme alors que je lui assure que l'on veillera sur sa fille. D'ailleurs William s'en occupe déjà très bien. Je l'observe du coin de l'oeil lui donner de l'eau et l'emballer dans une couverture. Elle court dans les bras de sa mère dès que je me décale un peu et ça me brise un peu plus le coeur. Je grimace alors que je lutte contre un sanglot et je transforme ça plus ou moins habilement en sourire forcé pour rassurer la mère et sa fille. Ca me fait doucement sourire d'ailleurs, de constater que le destin n'a jamais fini de me surprendre. N'y a t-il donc aucune limite à sa cruauté ? Mon regard se fait plus doux mais plus triste alors que je vois la mère rassurer doucement son enfant en lui murmurant des paroles réconfortantes. J'aimerais qu'on me prenne comme ça moi aussi. Alors Alex, qu'est ce que tu vas faire ? Sa voix me glace le sang mais je ne bronche pas. Tu vas la tuer elle aussi ? Je ne prends même pas la peine de relever les yeux, je visualise très bien le regard perçant de Mary sur moi alors qu'elle m'interroge de sa voix froide et assassine. Je me redresse sans un mot lorsque William affirme que l'on va les laisser un instant tranquille, et je tente de contrôler tant bien que mal le tremblement de mes mains en serrant le poing de ma main libre alors que mon petit roux m'attrape doucement par l'autre.

Il m'entraîne dans la cuisine et je le suis docilement sans rien dire. Je m'assoie en face de lui et alors que je sens son regard sur moi je fais nerveusement courir le mien sur le sol. Cet instant d'attente, je ne l'apprécie pas, pas du tout. Je n'aime pas ce silence qui s'installe soudainement, et qui m'opresse. Qu'est ce que tu vas faire Alex ? Qu'est ce que tu vas faire ? La tuer ? La question tourne dans ma tête, encore et encore. Je secoue nerveusement ma jambe sous la table alors que je sens les doigts de William sur les miens. Je n'ose pas récuppérer ma main, je n'ose pas faire le moindre geste. Pourtant je suis bouillant. Je sens la chaleur m'étouffer et la nervosité me prendre à nouveau. Je lutte désespérement contre cette envie terrible de fuir l'endroit sur le champ. Je me concentre avec toute la bonne volonté sur le contact de mon amour. Mais je ne peux pas m'empêcher d'attendre. Je guette cet instant terrible et terrifiant où le manque sera trop fort. Je guette le bruit de ce coup de pistolet qui me hante depuis si longtemps maintenant. Je guette cet instant où la douleur reprendra son droit et me brûlera de l'intérieur. J'aurais probablement mieux fait de mourir ce jour là. Je soupire avec cet air de léger regret, mais je n'ai pas le temps de me laisser abattre davantage, parce que William s'approche et se réapproprie toute mon attention. Il m'embrasse avec la plus grande des tendresses et je me décrispe un peu. William, mon petit Willou, heureusement qu'il est là. Je ne lui serais jamais assez reconnaissant pour tout ce qu'il a fait pour moi. Pour toute cette patience qu'il m'a accordé. Je laisse un léger sourire se dessiner sur mes lèvres alors que je croise enfin son regard, mais la seconde suivante mon coeur s'arrête.

Le cri a accéléré le processus de panique brutalement. Trop brutalement. J'ai sursauté et j'ai sauté sur mes pieds, près à me défendre contre tout et contre tous. Je sens cette menace invisible qui me harcèle se rapprocher. Je la sens qui flotte autour de moi en ricanant de me voir à sa merci. Elle me laisse mariner encore un peu, alors je pose ma main sur ma poche pour sentir la présence rassurante de la seringue près de moi. Je peux encore la faire partir. Il n'est pas trop tard. Je me force à inspirer à nouveau et je me dépêche de retourner dans le salon. La femme gémit et la pauvre petite chouine à nouveau. Je me précipite vers elle, mais elle n'a pas l'air blessée, alors je me tourne vers la mère. Je l'interroge du regard sans savoir quoi lui dire, mais elle comprend. "Ca fait mal... Ca fait trop mal... Vous devez m'aider... Je n'en peux plus..." Elle articule ces mots avec difficulté et en luttant contre la quinte de toux qui la secoue. Mon regard est d'abord plein de pitié, et puis je réalise peu à peu ce qui va suivre. La douleur sera plus grande, encore et encore. Ca ne s'arrêtera jamais. Elle est exactement dans le même cas que moi. Qu'est ce que tu vas faire Alex ? Je l'entends ricaner juste derrière moi, je sens presque son souffle dans mon cou, mais je me force à l'ignorer encore. La mère peut probablement lire la terreur dans le regard que je pose sur elle lorsque je comprends ce qui l'attend, sans retour possible, contrairement à moi. Si j'ai l'air si terrifié, c'est parce qu'une idée vient de germer dans mon esprit. Une idée bien plus agréable pour la mère, mais qui m'expose à mon tour. Je me recule un peu, comme si je réalisais que tout ceci n'était qu'un piège. Est-ce que c'est une sorte de test ? Le destin veut me voir choisir entre une parfaite inconnue et moi-même ?

Je glisse silencieusement une main dans ma poche sans oser respirer. J'ai l'impression de sentir l'étreinte de Mary se refermer doucement sur moi. Elle fait glisser ses mains autour de ma taille et serre mon dos contre elle en posant sa tête sur mon épaule. Tu devrais la tuer mon amour. Tu as l'habitude. Elle me murmure doucement à l'oreille, comme si c'était le plus normal des conseils. Et rien que pour ça, je sors la seringue de ma poche, à la vue de tous. Je m'accroupis près de la femme alors que mon coeur s'emballe à nouveau et je me débarasse de Mary par la même occasion. J'entends son rire glaçant qui s'éloigne dans les ténèbres mais je n'y prête pas attention. Je fixe la femme et je serre fort la seringue dans ma main. Je prends tout doucement son bras pour m'empêcher d'hésiter la moindre seconde. Si je n'agis pas de suite, je vais faire marche arrière. Je le sens, je regrette déjà. Le manque me mordille doucement les côtes alors que j'ai du mal à respirer. Mais je me force à prendre une voix douce et rassurante. "C'est de la morphine. Ca va vous aider...à vous endormir." Je la pose dans sa main et je brûle d'envie de la lui reprendre, alors je me redresse aussitôt et je cours me réfiguer à l'autre bout de la pièce. Je sens les larmes monter alors que la peur de la douleur m'étouffe déjà. Je lui ai donné tout ce qu'il me reste. C'est à mon tour de souffrir maintenant. Je n'ai plus aucune échappatoire, et Mary le sait. Tu aurais du la tuer !
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William Hawke
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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Jeu 11 Fév - 4:19
You are my sunshine Alexou&WillouAlex me prend de vitesse et j’ai à peine le temps de passer la porte qu’il est déjà près de la mère et de sa fille. J’approche moi aussi mais je n’arrive pas à regarder la jeune femme. Je ne veux pas voir son visage, je ne veux pas m’en souvenir quand à son tour elle sera morte. Je n’en peux plus de voir tous ces gens mourir tous les jours, de me demander à chaque instant quand ce sera notre tour. Je ne veux pas crever je crois, et je ne veux pas vivre pour voir mes amis mourir. Tout ce que je voudrais, c’est trouver un endroit tranquille et sécurisé pour aider Alex à se débarrasser de son addiction. Je pose malgré moi un regard un peu inquiet sur lui en arrivant près du petit groupe autour du canapé, et puisque la mère lui parle encore, je vais instinctivement vers la petite princesse. Elle est totalement perdue et ses grands yeux cherchent des réponses un peu partout. Elle a beau faire tous les efforts du monde pour comprendre ce que sa mère lui raconte, c’est trop difficile pour elle. Elle pleure, elle tremble comme un enfant ne devrait jamais le faire, et alors que je pense à ma propre fille, je l’attrape doucement pour la serrer contre moi. Elle ne réagit pas vraiment, elle pèse à peine contre mon épaule et pourtant, je sens ses mains agripper mon t-shirt. Je crois qu’au fond, elle se rend un peu compte de ce qui est en train de se passer, même si c’est quelque chose de trop dur à accepter pour elle. La pauvre petite Aurore, elle n’ose plus bouger, et je l’entends murmurer des tonnes de questions qui me crèvent le cœur un peu plus à chaque fois. « Est-ce qu’elle est malade maman ? Pourquoi elle va être morte ? Elle va aller où ? » Je retiens difficilement le sanglot qui me serre la gorge face à une angoisse si forte et pourtant si innocente. Je ne sais pas quoi lui dire, je ne sais pas comment on répond à un enfant, j’ai peur moi aussi. Je voudrais me cacher dans les bras d’Alex exactement comme elle le fait dans les miens en attendant que tout s’arrange. Mais je ne peux pas, j’ai promis, il faut être fort au moins aujourd’hui. Juste un jour de plus, et demain on verra. J’imagine à quel point j’aurais aimé que quelqu’un prenne soin de Rose quand j’ai été le père le plus lamentable du monde, comme j’aurais voulu que quelqu’un la serre dans ses bras pour la rassurer, alors j’essaie de faire pareil pour Aurore. Je lui réponds, le plus doucement du monde, j’essaie de peser chacun de mes mots, mais Alex s’accroupit à côté de nous et m’arrête au milieu d’une de mes phrases.

Je me détache doucement de la petite fille pour poser un regard humide sur mon amour. Je suis à bout, je ne sais pas comment je me retiens encore de craquer et pourtant, j’ai l’impression que chaque jour est pire que le précédent. Est-ce que nous aurons un jour de répit ? Est-ce que nous aurons à nouveau l’occasion d’être heureux ? Je crois que je commence à y croire de moins en moins. Pourtant, je regarde sans rien dire, sans plus oser bouger, Alex attraper la main de la jeune femme pour lui mettre quelque chose dans la main. Je ne comprends pas tout de suite, je reste suspendu à leur geste comme si tout le secret de la vie était entre leurs mains, et finalement j’hausse un sourcil étonné en reconnaissant une seringue. Je comprends avant la mère de quoi il s’agit et mon cœur se met soudainement à battre très fort. J’ai peur de croire à la moindre petite étincelle d’espoir, j’ai toujours peur qu’elle ne nous fasse tomber que plus bas, mais ma moitié me donne de nouvelles raisons d’espérer. Est-ce qu’il ne voulait pas balancer ses restes de morphine tout à l’heure ? Est-ce que c’est tout ce qu’il a qu’il donne à cette pauvre femme en train de mourir ? J’ai envie de croire qu’il va s’en sortir, que je pourrai retrouver cet homme que j’aime si fort, qu’il a enfin fait le choix de la vie réelle malgré les douleurs. Et en même temps, j’ai tellement peur. Alex s’enfuit à peine après avoir abandonné sa seringue dans les mains de la jeune femme et je me rappelle à quel point il est terrifié lui aussi. Je sais à quel point le manque va le ronger les premiers temps et à quel point il se fait violence pour abandonner ce qui lui reste. Malgré tout je suis persuadé que c’est la seule solution qui s’offre à lui, parce que continuer à prendre toujours plus de morphine ne le conduirait qu’à la mort, et de toute façon il n’y a que peu de chances que nous en trouvions à nouveau.

La mère me sort de ma contemplation un peu perdue en remuant sous mes yeux. Elle tousse à nouveau, elle s’étouffe presque, et ses yeux me supplient de l’aider. Mais j’en suis incapable. Elle tend la seringue vers moi et je secoue la tête, presque effrayé à l’idée de toucher à nouveau à ce truc de malheur. J’ai déjà fait assez de dégâts avec, et je ne veux pas être celui qui touchera à la dernière dose de morphine d’Alex. Alors je recule, comme si la jeune femme à l’agonie allait me piquer moi. Elle ne comprend pas, elle ravale un sanglot et finalement, elle se décide à le faire toute seule en ordonnant à sa fille de regarder dehors un instant. Et moi aussi, je détourne le regard pendant qu’elle enfonce la seringue dans sa peau. Instantanément, son corps se détend. C’est comme si elle tremblait moins, comme si au lieu d’être mourante, elle était simplement très fatiguée. J’envie cet état de léthargie, de flottement insouciant. Moi aussi, je voudrais planer et ne plus penser à tous mes démons qui ne cessent de venir heurter ma conscience à chaque fois que je ferme les yeux. Alex, il est le seul petit rayon de soleil qui parvient à les chasser, mais en ce moment, c’est un peu comme si je l’avais perdu. Je suis tout seul, totalement sans défense et je ne sais pas comment je vais tenir. Quand Aurore se jette brusquement à mon cou parce qu’elle a finalement regardé sa mère se piquer et qu’elle est encore plus paniquée qu’avant, je n’arrive pas à retenir un nouveau mouvement de recul. Je tombe sur les fesses et pour justifier cette panique qui me prend tout à coup, je souris doucement à la petite fille. « Reste avec ta maman avant qu’elle s’endorme… » Je l’aide à reprendre place sur le canapé aux côtés de sa mère qui commence à s’éteindre doucement.

Nous ne survivrons pas. La scène est trop difficile à supporter, je ne sais plus quoi penser. J’alterne entre une folle envie de croire à tout ce qu’on me donne et le désespoir le plus extrême. Je suis perdu, je ne sais pas comment gérer tant de choses à la fois. Alex, son manque, cette petite fille qui est en train de perdre tout ce qu’elle a, et sa mère, en train de mourir sur notre canapé. C’est trop, beaucoup trop pour cette journée que j’avais déjà commencée en pleurant. Je veux Alex contre moi, je veux River aussi, pour dire avec son air un peu nonchalant que tout ira bien. Je voudrais Kaitlynn aussi, sa bienveillance, son sourire me manquent. J’ai l’impression de perdre pied, je ne veux plus être là, je veux simplement qu’on me laisse tranquille. Alors je saute sur mes pieds comme l’a fait Alexander un instant plus tôt, prêt à prendre la fuite à mon tour. Mais il est toujours là. Il est là, dans un coin de la pièce, et je ne peux plus partir. Je ne supporte plus de le voir si triste, si effrayé, c’est bien là la plus affreuse des douleurs de mon quotidien. Immédiatement, j’oublie que mon cœur est déjà trop lourd et j’ai envie de prendre toutes les peurs d’Alex pour moi. Juste pour le soulager, juste pour le voir sourire. J’oublie tout instinct de préservation pour les beaux yeux de mon amour, je veux simplement le protéger. Alors je laisse Aurore s’occuper de sa mère, ou l’inverse, et je traverse la pièce pour rejoindre le trésor de ma vie. Timidement, je glisse mes bras autour de lui pour l’attirer doucement contre moi. Je le serre fort, parce que j’ai l’impression qu’il pourrait s’effondrer d’une seconde à l’autre. Je voudrais que le temps s’arrête, je voudrais si fort que nous puissions retrouver ce monde qui se créait rien que pour nous quand nous étions tous les deux. Je serai là quoiqu’il arrive, et puisque je suis incapable de le dire alors que je retiens mes larmes, j’espère qu’il le comprend. Je le serre de toutes mes forces en ayant presque peur de le casser en deux, tellement je suis heureux qu’il ait enfin décidé d’abandonner la morphine. Heureux, et terrorisé en même temps.

Je ne le lâche plus pendant un long moment où j’aurais presque pu m’endormir debout, ma tête posée contre la sienne. Je ne veux que ça, que la chaleur de son corps dans mes bras, pourtant la réalité nous rentre dedans encore une fois beaucoup trop fort. Aurore parlait avec sa mère, créant un fond sonore presque rassurant, et voilà que tout se tait. La petite fille attend dans un silence surpris que sa mère lui réponde à nouveau, pourtant il n’y a plus rien. Je sais ce que ça signifie, on le sait tous. Pourtant je ne veux pas lâcher Alex. Je ne veux pas, je ne veux plus jamais. Je voudrais nier la réalité, si fort que nous pourrions peut-être nous en échapper ? La petite voix d’Aurore essaie pourtant de nous ramener. Elle appelle sa mère encore et encore, je la vois qui s’agite derrière nous. Elle essaie de la réveiller mais il faudra maintenant qu’elle comprenne qu’elle ne le fera plus. Il faut d’ailleurs que l’on s’en assure. Je ne veux pas le faire, je ne peux pourtant pas demander à Alexander de le faire dans son état. J’ai envie de crier, et de tout casser dans la maison pour dire au destin à quel point je lui en veux. Est-ce qu’on a fait quelque chose de si mal pour mériter tout ça ? Je n’en ai pourtant pas le souvenir. A contrecœur, je relâche un peu ma prise sur mon amant et je lui lance un regard douloureux. Je vais mourir si je m’éloigne de lui. C’est la seule certitude qui me reste à cet instant, je ne veux pas, je ne peux pas le lâcher. J’étouffe, je panique. Je ne veux pas sortir le corps de la jeune femme pour m’assurer qu’elle ne deviendra pas un zombie. Et les cris désespérés de la petite Aurore ne font qu’empirer mon angoisse. Je cherche une issue, quelque chose, n’importe quoi qui pourrait m’aider à porter le poids de cette matinée, parce que je ne peux pas m’occuper des trois en même temps, et finalement, la solution s’offre à moi. C’est le moment que choisit River pour nous rejoindre, probablement alerté par les cris de la fillette.

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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Mer 2 Mar - 1:53
You are my sunshine
Willou & Alexou & Riverou
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID

J'avais veillé la tard la nuit dernière
Je ne connais pas vraiment la raison de cette insomnie,
Sûrement la tempête d'hier,
Ou encore le bruit des zombies.

Le sommeil m'avait frappé,
Au moment où les premiers rayons du Soleil,
S'étaient mis à briller.

Une belle matinée s'annonçait,
En perspective,
Pleine de songes et de rêveries.
Mes yeux encore fermés,
Je rêvais d'un monde sans macchabées,
Qui étaient prêts à nous dévorer.

J'étais loin de me douter,
Que devant notre bâtisse,
Mes deux frères bien aimés,
Allaient être confrontés au supplice.

C'est sûrement pour cela,
Que mon utopie du soir,
Devint un vilain cauchemar
Et se finit en fracas.
Sur le moment,
La fatigue je ne ressentis pas,
Le besoin de me lever,
Et d'aller fouiller
Ce nouvel habitat.

Était-ce à cause de la peur de la mort
Que ce rêve venait de me procurer,
Ou simplement,
Par pure curiosité ?
Je ne le savais pas.

C'est alors qu'en descendant les escaliers,
Des bruits non familiers,
Arrivèrent à mes oreilles,
Encore troublées par le sommeil.

Sur ce canapé,
Une femme, a mes deux amies
Sa fille, avait confiée.
Pour elle s'en était fini,
C'est ce que je compris,
En voyant ses yeux fatigués.

Mes yeux se posèrent sur les deux jeunes parents,
N'étaient-ils donc pas décidés à faire taire,
Leur petit korrigan ?

En voyant la tête,
De l'homme, nouvellement père,
Qui, en ce jour de fête,
Avait l'air de vivre un calvaire.

Je déclarais soudain
D'un ton solennel,
« Mais putain,
C'est quoi ce bordel ? »


River Rimbault



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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Sam 19 Mar - 22:31
Caché à l'autre bout de la pièce, j'observe la scène de loin comme si je ne pouvais plus prendre part aux évènements. J'ai presque l'impression d'être au cinéma et de m'effacer de la réalité. Je ne réalise pas encore pleinement les conséquences de mes actes, et pourtant j'en ai une petite idée. La souffrance, la souffrance, et encore la souffrance. Voilà ce que me murmure cette voix qui ressemble étrangement à celle de Mary et qui me rend fou depuis trop longtemps déjà. J'ai l'impression qu'elle a toujours été là, et que pourtant elle s'acharne aussi férocement que depuis que la morphine me manque. La morphine, la seule chose qui me permettait de l'apaiser pour enfin redevenir moi-même un instant. La mophine, je n'en ai plus. Je vois la femme prendre ma dernière dose avec un air horrifié. J'ai envie de hurler, de pleurer, de me jeter sur elle pour la lui reprendre. Mais c'est trop tard. Déjà son bras retombe le long de son corps dans un soupir apaisé. Je la déteste. Qu'est ce que je la déteste pour m'avoir volé cette tranquillité paisible. J'ai presque envie d'aller la secouer pour la forcer à se réveiller et à faire face à sa douleur comme je suis condamné à affronter la mienne. De quel droit est-ce qu'elle a surgit de nul part pour venir boulverser notre petite vie tranquille ?!

Je me gonfle de colère parce que ma détresse me pousse à chercher un responsable à accuser. Cette pauvre femme allongée sur le canapé est donc toute désignée. Mary se délecte de l'idée que je puisse montrer à nouveau ce qu'elle appelle mon vrai visage. Celui du tueur, de l'assassin qui l'a laissé mourir toute seule dans notre appartement. J'ai envie de planter mon couteau dans le coeur de cette femme, c'est vrai, et pourtant je résiste encore à cet élan de haine incontrôlable. Je veux lutter. Je veux rester normal. Comme avant. Je trouve refuge avec soulagement dans les bras de William qui s'entourent autour de moi. Il est venu à moi comme s'il avait pu entendre les cris qui dérangent mon esprit, et il me serre si fort que j'en ai presque mal aux côtes. Pourtant je ne bronche pas. Contre lui j'ai l'impression d'aller un peu mieux, comme s'il possédait étrangement lui aussi le pouvoir apaisant de la morphine sur Mary. J'aimerai pouvoir fusionner avec lui, qu'il ne me lâche plus jamais pour me tranquilliser totalement. Désormais il est tout ce qu'il me reste, et c'est quand je réalise ce triste état de fait que je panique encore plus. Mon coeur se met soudainement à battre plus rapidement et ma respiration se fait plus courte. Si jamais William s'éloigne de moi, que se passera t-il ? La peur soudaine et intense de la mort s'empare de moi et j'aggripe le pull de mon amant avec terreur. C'est à mon tour de le serrer plus fort que de raison, comme si j'allais le perdre à tout jamais s'il me prenait la sotte idée de le lâcher. Je le veux que pour moi. Je veux qu'il vive pour moi, à travers moi, juste avec moi. Je veux être sûr qu'il ne pensera à rien d'autre que moi. Et soudainement je suis jaloux. Jaloux de tout et de tous, comme si le monde entier pourrait sembler meilleur que moi aux yeux de mon petit soleil. William se détâche de moi et je les déteste tous. Je déteste cette femme étendue dans le salon qui est venue perturber ce mince équillibre qui nous allait à tous. Je déteste cette gamine qui pleure et qui réclame notre attention alors que je refuse de partager une seule seconde. Et je déteste aussi River, qui surgit de nul part en grondant avec une grosse voix, comme si tout était de notre faute. C'est sa faute à elle ! A elle qui ne réagit plus. Je veux l'accuser de tous les maux et la jeter dehors. J'en ai assez vu et assez fait pour elle. Tout est de sa faute !

[Lancer de dé pour tir : 7+4=11 (réussite de justesse)]

J'en ai assez d'elle ! J'en ai assez de lui ! J'en ai assez de tout le monde. Je veux William pour moi, rien que pour moi. Je veux la paix, le silence et la solitude. Rien que nous deux. Comme avant. Comme avant, c'est trop demandé ?! "Putin, mais cassez vous bordel !" Je hurle soudainement alors que j'explose sans prévenir. Le pauvre River n'a rien le temps de voir venir. Moi-même je ne contrôle pas mon geste rageur lorsque que j'attrape la première chose qui me tombe sous la main - un bouquin - et que je le balance tout droit dans sa tronche. Par chance il a le temps de se protéger avant de le prendre dans le pif, et je me fige soudainement, moi-même stupéfait par cet excès de colère. Pourtant la surprise ne dure qu'un bref instant. Le regard apeuré que me jette la petite et l'air choqué qu'a pris River suffisent à me donner envie de fuir. J'ai cédé. J'ai encore cédé à cette pulsion agressive qui me fait perdre le contrôle. J'ai besoin de me calmer. J'ai besoin de morphine. Je tourne les talons sans un mot dans l'espoir de pouvoir mettre la main sur mon sac. Il doit m'en rester. Il faut qu'il m'en reste. Il le faut !! Mais je sens une main qui me retient dans mon geste. Alors sans même prendre la peine de tourner la tête, j'envoie valser ma main contre la joue de celui qui me retient, avant de réaliser que je viens de gifler William de toutes mes forces. Mon sang ne fait qu'un tour, j'ai l'impression d'être foudroyé sur place et que le monde s'effondre brutalement sous mes pieds. En fait, j'aurais aimé que ce soit le cas. Parce que je ne sais plus quoi faire.


Dernière édition par Alexander Clavell le Sam 19 Mar - 22:53, édité 2 fois
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Lun 11 Avr - 12:15
You are my sunshine - Alexou, Willou & RiverRiver entre, et il râle sûrement parce qu'on a du le réveiller avec tout le bordel qu'on a fait. C'est bête mais depuis que nous sommes ensemble, nous avons réussi à établir une sérénité plus ou moins stable qui nous permet de dormir convenablement, sans avoir à trop s'inquiéter puisque nous savons pertinemment que nous pouvons tous compter les uns sur les autres. Alors River devait être en train de faire de beaux rêves quand il nous a entendus gueuler, la mère agoniser et Aurore se joindre aux cris. Je veux bien admettre que ce n'est pas le plus délicat des réveils. Pourtant, son entrée jette un froid encore plus glaçant dans la pièce. On se fige tous dans un même mouvement, et mon regard passe d'Alex à Aurore, qui a l'air terrifiée par ce nouvel inconnu qui vient de faire son apparition. Son regard me brise le cœur et j'ai envie d'aller vers elle pour la rassurer, lui dire que cette montagne qui gronde avec un air pas content est en fait le plus calme des oursons. Je fais à peine un geste que je m'arrête pourtant, parce que cette fois c'est Alex qui se met à hurler. Son air effrayé et fou de rage en même temps me laisse croire qu'il regrette déjà d'avoir donné la morphine à la jeune femme. Un instant, j'essaie de me mettre à sa place, de comprendre comme il doit se sentir piégé maintenant qu'il n'a plus de morphine pour fuir. Il est coincé, obligé de faire face, et comme un petit animal blessé, il se défend. Je le vois balancer un livre dans la tronche du pauvre River, comme si je ne faisais plus partie de ce monde. Je suis figé par la surprise de voir Alexander agir avec une telle violence. Aurore émet un petit bruit étouffé et j'ai le cœur brisé de ne pas pouvoir me résoudre à aller vers elle pour la rassurer. Je ne peux pas, parce qu'il y a l'amour de ma vie qui semble devenir fou, et qu'il est plus important pour moi que n'importe qui. Je me déteste de penser comme ça, alors que la petite fille pleure tout ce qu'elle peut et qu'elle doit faire partie des êtres les plus innocents de la Terre. Mais moi, le seul que je veux protéger en cet instant, c'est Alex. Parce que s'il casse, si je le perds, c'est ma vie que je perds. Je veux qu'il aille bien et c'est tout. Alors je tends la main vers lui quand il se retourne pour partir, et je l'attrape par le bras. Je l'attrape avec toute la douceur du monde pour le tirer vers moi et le serrer dans mes bras... Du moins c'est ce que j'essaie de faire, parce qu'avant que j'ai eu le temps de penser à quoi que ce soit, je prends un truc dans la tronche. Le choc est violent, je sens ma tête partir sur le côté et ma joue se mettre à brûler. Il me faut quelques secondes pour comprendre ce qui vient de se passer et relever la tête. J'ai les yeux embués de larmes, mais je fais tout ce que je peux pour garder un visage fermé.

« Va plus loin avec Aurore. » Je pose un regard sans appel sur River et m'approchant de la petite pour la pousser doucement vers mon ami. Je n'ai pas peur pour elle un seul instant, je confierais ma vie à River sans hésiter. Aurore, je ne veux pas qu'elle puisse voir Alex dans son état. Je ne veux pas l'effrayer encore plus qu'elle ne l'est, alors je crois que j'ai pris la bonne décision. J'attends qu'ils passent la porte, et j'ai le cœur qui bat plus fort que jamais. Ou peut-être qu'il ne bat plus du tout. J'ai mal, mais plus seulement à la joue. Je n'ai plus le moral dans les chaussettes. Non, plus que tout ça, c'est physique. J'ai tout le corps qui souffre, la tête remplie de noir et je ne sais pas comment mes jambes me portent encore. C'est tout mon monde qui s'écroule alors que je tiens debout par miracle, alors que je voudrais tomber avec lui. J'ai au fond de la bouche comme un goût de mort, de désespoir profond. Alex ne m'aime plus. Est-ce qu'on peut aimer et frapper comme ça ? Je ne crois pas. Je me brise à cette pensée et je n'arrive plus à relever les yeux vers lui. Je tourne en ronds dans la pièce, sans savoir quoi faire ni quoi dire. Je ne dis rien, c'est mieux comme ça. Je n'en peux plus de devoir faire face alors que ma raison de vivre sombre peu à peu. J'en ai marre, et je vais crever. Je veux crever. C'est la seule certitude qu'il me reste, maintenant qu'il a brisé la confiance que j'avais en nous. Il y a quelques minutes, j'étais persuadé de pouvoir tout surmonter rien qu'avec la force de notre amour. Et maintenant, maintenant je doute. Je ne sais pas s'il m'aime assez fort, et si moi je suis assez fort pour nous maintenir la tête en dehors de l'eau malgré tout.

« Faut s'occuper d'elle. » Je parle d'une voix vide, je parle pour moi-même, pour essayer de faire comme si j'étais en vie. C'est comme si mes pieds n'étaient plus sur le sol, comme si je flottais dans les airs. Mon reflet est pourtant là, dans la fenêtre, quand je jette un coup d’œil vers elle pour voir si j'ai toujours un corps. J'agis par réflexe, par instinct, et je m'approche du corps de la jeune mère pour la soulever du canapé. Elle ne pèse pas grand-chose dans mes bras, et je la jette sur mon épaule pour l'emmener dehors. Il faut faire ce qui doit être fait, et c'est tout. Je prends mon hachoir, je remonte le corps qui glisse doucement sur mon épaule, et je m'approche de la porte pour sortir, avec l'impression étrange d'être un simple robot. Et Alex, je ne sais pas. Je ne sais plus. Je pousse la porte sans un regard pour lui, parce que je sais que je verrais son désespoir, sa peur et sa tristesse. Et je sais déjà que je lui pardonnerais son geste en moins d'une seconde, simplement le temps de laisser tomber le corps inanimé pour me jeter sur lui et le serrer dans mes bras. Je sais qu'au fond de mon cœur, il est déjà pardonné, mais je ne veux pas. Je ne veux pas être si dépendant de lui, je ne veux pas être sa chose, qu'il fasse ce qu'il veut de moi. Je veux qu'il m'aime autant que je l'aime, si fort que rien ne pourrait nous atteindre, comme avant. Comme avant.

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Re: You are my sunshine - Alexou & Willou [mai 2025]   
Lun 2 Mai - 19:11
You are my sunshine
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Lorsque je suis arrivé dans cette pièce, j'avais probablement l'air très ronchon, vu que le bruit venait de me réveiller et qu'un tel boucan ne ressemblait pas du tout à mon couple favori. J'avais aussi peut-être l'air menaçant étant donné que j'avais utilisé les mots « NENUFAR ! » et « bordel » en présence d'une enfant. Présence dont je n'avais pas connaissance par ailleurs en utilisant ses injures, mais de là à me prendre un projectile en pleine tête ! J'eu à peine le temps de porter mes mains à mon visage pour le détourner qu'Alex se mit à hurler des choses plutôt haineuses. Mon regard s'arrêta sur lui, assit dans un coin avec William qui essayait de contenir la fureur du dragon, pendant que le cadavre d'une femme gisait sur le canapé. Je n'avais pas remarqué en rentrant dans la pièce, cette odeur de putréfaction mélangée à la sueur et au sang, mais maintenant que tous mes sens étaient en éveil après l'agression physique de mon ami, elle me donnait la nausée.Alexander était carrément en train de péter un câble, il hurlait des choses qui n'avaient pas vraiment de sens et qui effrayaient au plus haut point la petite fille, seule lumière dans cette scène d'horreur. J'étais prêt à aider William pour calmer son conjoint lorsqu'il me demanda d'éloigner la petite Aurore de ce cauchemar. Je fis un léger signe de tête pour lui montrer mon consentement avant de me tourner vers ladite Aurore et de lui faire mon plus joli sourire. « Salut toi ! Ça te dit d'aller dans la pièce d'à côté, j'ai des peluches et peut-être même des bonbons pour toi !  » Moi-même ayant été un enfant je savais que chacun d'entre eux était corruptible par le sucre. C'était un mensonge, je n'avais pas de bonbon et le seul ourson en peluche que je pourrais lui présenter serait un vrai déchet, mais je n'avais surtout pas d'autres idées pour l'éloigner du cadavre de sa mère.

Etonnement, je ne m'attendais réellement pas à un tel succès ! J'avais toujours eu un don avec les enfants, je m'en étais rendu compte bien avant l'apocalypse, lorsque j'arrondissais les fins de mois en faisant du baby-sitting. Je pense aussi que sa peur envers le vilain monsieur qui grogne dans le coin de la pièce avait aidé sur le moment. Je la pris par la main avant de lui emboîter le pas pour l'emmener à l'étage de ce taudis. J'avais vraiment honte de l'endroit où nous vivions, elle n'était probablement pas habituée à vivre dans le luxe étant donné son jeune âge, c'était une enfant de l'apocalypse. J'aurais vraiment aimé lui montrer tout ce que je lui avais promis il y avait de ça quelques minutes mais à la place je la fis s'asseoir sur ce qui me servait de lit. Je me mit à sa hauteur avant d'engager la conversation. Ma voix était claire et tout à fait assurée malgré mon stress grandissant de minute en minute. Je n'avais aucune idée de ce qui se passait en bas, mais je ne pouvais pas me permettre de laisser ce petit ange seul dans un moment pareil.

« Ne bouge pas je vais chercher dans mon coffre secret quelque chose pour jouer, j'en ai pour quelques minutes, mais je serais juste là ! »


Je me retournais avant d’aller fouiller dans mon « coffre secret » ou plutôt mon sac pour tenter de bricoler quelque chose qui ressemblait à une poupée ou à un ours en peluche. Bizarrement, avec un bocal en verre et une batte de baseball, je n’arrivais pas à grand-chose. Je bricolais donc quelque chose qui ressemblait à un stickman avec des bouchons de lièges qui traînaient par là et des cures dents. Juste après avoir fini ma petite figurine je lui tendais fièrement en souriant avant de lui faire un petit signe pour qu’elle la prenne. Bon, sa moue montrait sa légère déception, néanmoins elle prit tout de même mon petit bricolage avant de me sourire docilement. Sur le moment j’étais franchement déçu de ne pas pouvoir lui offrir quelque chose d’autre et je tentais une nouvelle approche pour entamer la discussion.

«  Tu sais, même si le monsieur brun en bas criait un peu fort, il reste très gentil. Et c’est pareil pour le monsieur roux, ils t’ont dit leurs prénoms ? »

Elle avait de s’en foutre royalement, puisqu’elle se mit à renifler en demandant sa maman. Evidemment, on avait beau être sympa, nous n’étions pas sa mère. Je n’étais pas là depuis le début, mais je pensais avoir cerné une grande partie de l’histoire. Je me mis à réfléchir avant de soupirer doucement et tenter d’écouter ce qui se passait en bas. Je ne voulais surtout pas rentrer pendant qu’Alex s’occupait de sa mère. Nous briserions sa confiance et elle serait déchirée. Je pris sa petite main dans la mienne avant de descendre la moitié des escaliers. Je me mis de nouveau à sa hauteur avant de prendre un ton un peu plus sérieux.

« Je veux bien qu’on aille voir ta maman, mais d’abord il faut que je regarde ce qu’il se passe dans la pièce d’accord ? Alors bouche toi les oreilles et ferme les yeux. »

Je devais être assez impressionnant pour un enfant étant donné l’autorité que j’avais sur cette petite. Je la pris doucement dans mes bras et avança avec une grande appréhension vers cette porte qui se tenait là. Je ne savais pas comment annoncer à cette petite qui était blottie contre moi que sa mère était probablement déjà morte et que si elle voulait survivre elle devrait rester ici ou nous dire où se trouvait son père. Je ne faisais que retarde l’échéance et je sentais une culpabilité grandir en moi. Un petit coup sur la porte pour signaler notre présence et voilà la porte qui s’ouvre. Ils ne sont plus que tous les deux, je ne sais absolument pas ce qu’ils font, mais j’ai peur en ne voyant plus le corps de la femme. Je prends un ton légèrement gêné avant de divulguer les envies de la petite Aurore.

« Les gars.. elle veut voir sa mère…. »




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