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Joyeuses fêtes à tous !
Tout le Staff vous souhaite de très joyeuses fêtes ! Manger comme des gros, buvez avec modération (hinhinhin) et faîtes des bisous à votre tante sexy pour nous ! <3
Tous étaient sans voix. Bouche bée. Stupéfait. Patients comme civils. Le calme avant la tempête comme on dit. Leur déclaration était flou, mais je fus sans doute le premier à capter se qui venait de nous tomber dessus. Mise en quarantaine. Y'avais une couille dans l'hopital. Et les mecs avec les fusils, dehors, c'était la capote. On peut dire ce qu'on veut sur ses bien fait, il n'empêche qu'on est toujours trop serré et c'est pas agréable. Ils n'ont pas parler de date, fallait s'attendre à une longue durée. Ça impose des prédisposition, que je n'avais pas prise. C'est là que c'est partit en couille. On était tous là ; à se regarder, comme des cons, en silence. En deuil de notre liberté si soudainement arrachée. Puis j'ai resserré mes mains sur mon chariot, contenant mes cinq derniers hot-dog, et j'ai couru. Il a hurlé. Puis ils ont tous hurlé. Lui je l'ai tamponne, mais les autres ils ont paniqués. Le temps que je quitte la pièce, c'était l’anarchie.
Etant le premier à fuir la pièce, j'avais le champ libre pour foncer dans les couloirs à une allure folle. Faut dire que j'ai de l'entrainement. Mais d'ordinaire ce sont les flics qui me coursent, ou des clients mécontents.. Mais pas mécontent de ma bouffe ! Je sers les meilleurs hot-dog du monde ! Recette perso' ! Ne vous faites pas de fausses idées ! Revenons en à ma cavale. Je filais, l'air fou. Je me chiais dessus. Jetant un oeil dans chaque pièce que je croisais - ouai, j'ai beaucoup d'yeux -. Je croisa un type louche, il me regardai chelou. Avec envie. J'ai l'habitude d'attirer le regard, mais là il me fixait, la bave aux lèvres. Il se retourna sur mon passage, mais pas le temps de lui casser la gueule.
Voila ! C'est là ! Dérapage, j'enfonce la porte avec le chariot et le gare à l'intérieur. Une rapide plouf pour choisir une cabine et me jette dedans, pressé par mes sueurs froide. Je couine, défait ma ceinture et me jette sur le trône. Je censurerai la suite. Pour mon honneur, et la survie de votre sommeil. Quoi ? Qu'est-ce que vous avez compris par "Je me chiais dessus" ? Il fallait que je fasse mon cake rien de plus. Surtout si je dois rester coincé ici dix piges. Enfin bref. Maintenant, j'ai besoin d'un peu de calme. J'attrapa un magazine qui traînais par terre, et le feuilleta. Une connerie sur la médecine. Comment bander une plaie ouverte. Position de survie. Neutraliser du poison. Quarante page comme ça. Je lu en diagonal, sans grand intérêt. Mais..
▬ Lenah ? ▬ J'peux chier en paix, bordel ?
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Re: [Semaine 01] Cut and Run. Lun 29 Juil - 14:43
I take these pills to make me thin, I dye my hair, and cut my skin.
Ton doigt picotait tellement que des larmes montèrent jusqu'au bord de tes yeux dilatés. Tu inspirais, expirais toutes les secondes pour rien laisser paraître à ton connard de frère. Ouais, haïr ton frère allait être la tendance du jour. T'avais envie de cracher sur chaque infirmière bien foutu qui passait devant vous. Enfin t'avais envie de détruire le visage de la prochaine qui passerait trop près sans jeter un œil à ton cas hyper urgent. Non vraiment, tu pouvais pas rester là à moitié manchote avec un ongle qui part en couille. Et finalement, une fille pas plus vieille que toi se pointe et dit qu'une autre allait incessamment sous peu s'occuper de ton cas. T'as bondit sur tes escarpins noir vernis en hurlant. « BANDE DE BÂTARDS ! VOYEZ PAS QUE JE SOUFFRE ! » Et une salope aussi vieille que le serait ta daronne aujourd'hui s'est pointée pour t'en coller une bonne sur la joue. T'as ouvert de grands yeux en grimaçant, si c'était comme ça que les patients étaient traitées ils devaient pas survivre bien longtemps. Du coup, tu l'a fermé ta grande gueule et t'as attendu bien sagement que quelqu'un vienne à ton secours en bonne princesse que tu es. Y avait comme un afflux de rage qui parcourait tes veines depuis toujours et aujourd'hui, plus qu'un autre jour, t'avais envie de tabasser un fils de richou. N'importe où. Tout te convenait. Tu voulais juste revivre la gloire qu'avait connu Pitt dans ce film totalement foufou, Fight Club. Tout à coup un gland en officier de police l'a ouvert pour prévenir les patients d'une information de l'an quarante. T'as pas très bien compris, étant donné que les flics, tu les écoute déjà pas en règle général quand ils t'arrêtent dans la rue alors c'était pas pour le faire dans un hôpital de débile. Le regard de Lenah a croisé le tien et t'as vu qu'il se passait un déclic dans sa tête. Pas le genre de truc qui lui passe dans la cervelle d'habitude, cette envie de dépravation, mais quelque chose de bien flippant. « Eh putain, y s'passe quoi encore ? » T'avais sortit ça avec tellement d'exaspération que tu t'énervais toi-même sur ta propre façon de parler. Tu voulais savoir, t'en avais marre que ce crétin d'intello capte plus vite que toi une info idiote sortie de la bouche d'un enfoiré d'agent de police. Alors que t'allais secouer ce sac de Lenah, un mec s'est jeté sur un autre et personne n'a pu voir la suite puisque ça grouillait dans tous les sens comme des larves dans un sac poubelle. T'as même paumé ton frère avec toutes ces conneries mais enfin bon, un type avec sa gueule doit être facilement repérable. En plus il avait emporté son immonde cabane à hot-dog dont tu lui a dit mille fois de se débarrasser pour trouver un job qui a de la gueule. Les chiottes, ce devait être là qu'il se cachait. Il t'avais parlé de son envie pressante avec tellement de chic deux minutes plus tôt que ça avait tout de suite tilté dans ton petit cerveau. Donc, tu es parti à la conquête des toilettes digne de devenir la nouvelle égérie de Tomb Raider. Bon, t'aurais peut-être du mieux regarder ce qui se passait autour de toi mais quand tu perds Lenah, tu fais plus du tout attention à rien. Te voilà, débarquant dans un endroit où t'aurais donné n'importe quoi pour ne jamais y être entré. « Mais t'es vraiment un gros connard ! Tu m'abandonnes comme une chienne que t'aurais monté un soir défoncé dans un bar chelou. J'suis ta soeur merde ! Tu me laisse pas comme une connasse dans un hall pleins de... PUTAIN ! Tu me rend folle ! » Tu shoote dans une porte qui rebondit alors contre un mur. Le bruit retentit dans l'espace clos, ce qui te fout considérablement la trouille et aussi une envie de pisser. Mais t'étais pas comme ton frère, t'allais pas commencer à faire n'importe quoi alors que l'hôpital était complètement en bordel. Nonchalamment, tu fais les cents pas attendant que le crétin dans les chiottes se grouille pour essayer de se tirer ; ou mieux ! Trouver une infirmière pas trop attardé pour ton problème d'ongle qui n'était toujours pas réglé. Tu inspectes le pauvre rescapé qui pendait le long de ta main droite. Fallait que ce soit cette main là ! Celle dont tu servais à longueur de temps, comme par hasard. Connard de hasard. Connard de décapsuleur. Connard de connard. Putain ! « J'espère qu't'as pas oublié de nettoyer avant d't'asseoir. C'est pleins de saloperies les chiottes publiques, mec. Eh t'sais quoi ! J'vais fouiller l'endroit, imagine ce qu'on peut dénicher dans des endroits pareils. A part des MST, évidemment. J'en ai d'jà assez comme ça, pas la peine de perdre du fric dans d'autres putains de test de dépistages. » T'entreprend de fouiller les tiroirs dissimulés un peu partout dans la pièce, tes mains tremblent. Fallait bientôt que tu prennes des médocs avant de faire du mal à quelqu'un ou pire à toi-même. Encore le tremblement te gênait pas plus que ça, ce qui te foutait vraiment les jetons c'était de commencer à avoir les membres engourdis, quand ce genre de chose commençait c'était jamais bon signe. Mais pour l'instant, tout roulait alors tu fouillais. Tu tombe sur des tampons et les fourre dans ton sac, ça allait bientôt arriver et si tu devais être coincé dans cet hosto longtemps, tu trouvais ça plus sain de faire une provision. Fatiguée de chercher après cette trouvaille, tu décides de t'asseoir à même le sol, le dos contre un mur. Il est froid, hideux et collant. Tu renifles plusieurs fois et sors de ta poche, une boîte de médicaments. Tu en fais glisser trois ou quatre, tu sais plus trop, et les avales directement. Les lunettes de soleil qui tenaient encore sur ta tête descendirent se rabattre sur ton nez. « Magne ton cul, bordel ! »
made by ℬlue ℐⅴy
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Re: [Semaine 01] Cut and Run. Mar 30 Juil - 2:15
Chiante. Chiant. Chiante. C'est le seul mot qui me vient. C'est ce qu'elle est. Mais j'arrive pas à décrocher mon sourire. Derrière la porte je l'imagine, taper du pieds, tripoter ses cheveux, pleurer son ongle. Elle en fait un boucan. Et je n'ai jamais couché avec une chienne, défoncé dans un bar chelou ! Mais j'ai déjà défoncé une chienne chelou, couchée dans un bar. C'est une autre histoire. Qu'elle n'a pas à connaitre. Je ne la rends pas folle. Elle est folle. C'est comme ça, c'est de famille. La famille Pharaoh. Je suis un Pharaoh : j'entends des voix. Derrière la planche d'aggloméré qui sert de mur à ce fucking chiotte, j'entends des gens. Et si j'étais le daron, je me boucherai les oreilles, parce que ça n'a rien de très catholique. Des bruits de succions.. Non, de gorge profonde. Ouai, je fais la différence. Entre un " Slurp Slurp" et un "Klurp Klurp". C'est dégueu', le type semble agoniser. Pourquoi il faut qu'on me dérange quand je trône ? J'ai plus envie de chier, maintenant. Ouai, tout ça pour ça et jt'emmerde. Enfin j'te..
Et qu'est-ce qui branle à côté - c'est le mot ? Putin de bordel de merde, j'ai les nerfs. Elle en fait du bruit cette suceuse. Et vas-y qu'elle avale tout et sans s’étouffer. S'il vous plait. Plus ça va et plus elle fait du bruit ; et plus ça m'énerve ; et plus j'ai envie de traverser cet agglo' pour enfoncer le crane de l'enculer en train de gémir. Je me relève, le pantalon sur les genou, le sexe sur les chevilles - viens vérifier si j’exagère. Je remonte le tout et grimpe sur la cuvette.
▬ Lux ! Arrêtes tes connerie ! Tu peux pas su..
Oh. Merde. C'est pas Lux. Mais c'est une gorge profonde. C'est pas une meuf non plus. Mais c'est bien dégueulasse. Et c'est pas une queue qu'il au fond de la bouche. Mais bien le motha'fucking bras ensanglanté d'un type de la putin de sa grande race la pute ! Chupa-chups. Merde mais c'est quoi ça ? Un nouveau genre de PD ? Et tout ce sang.. Bordel, mais qu'ils fassent leurs jeux tordus ailleurs. Le Gay Sado-maso-nécrophile me repère immédiatement et fait rouler ses yeux de derrière ses orbites pour me fixer, avant de pousser un grognement rauque. Le bras encore dans sa gorge.
A ce moment là. Une collection de blagues homophobes me viennent à l'esprit. Mais dans le sien c'est l'envie que je les rejoigne qui le domine. Il se jette sur moi, comme une pute sur un vieux riche. Il m’attrape par le bras. Et c'est le drame. Mon pied glisse sur la cuvette et je m’effondre dans ma cabine de chiotte, m'extrayant au passage de son étreinte. Mon honneur est bafoué. On vient de tenter de me violer. MODE SWAG ON.
J'ouvre la porte d'une main. L'appel d'air faisant voleter ma veste en cuir, révélant mon torse, nu et tatoué - ouai je porte mon cuir sans rien en dessous. D'une démarche lente, mais déterminée, je sors des toilettes. Fixant Lux, assise contre le carrelage comme une toxico. Lorsque la porte de la cabine voisine s'ouvre à son tour, seul ma tête se tourne. Un regard noir, perçant. L'homme en sort. Ses vêtements son couvert de sang. Son visage, pâle, en décomposition, est figé en un rictus d'horreur. Ses mouvements sont saccadés. Sa respiration bruyante. Mais mes yeux s'arrêtent sur ce parapluie. Vert fluo et ses petits imprimés hot-dog. Il lui traverse l'abdomen. Et le gay ne semble même pas le remarquer - l'habitude de se faire empaler surement. Son regard est vide. Mais il me fixe, je le sens. Je jette ma veste à Lux et d'une voix confiante je dis :
▬ Il y a un Zombie de trop dans ses chiottes.
Mon poing approuve et foudroie l'intrus. Sa nuque, comme désarticuler, se rompt avec une facilité déconcertante. Il s'écroule lourdement au sol et je l'y laisse. Baignant dans sa marre de sang.
▬ Gneuh !
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Re: [Semaine 01] Cut and Run. Mar 30 Juil - 13:49
« Lux ! Arrêtes tes conneries ! Tu peux pas su.. » Tu soupires, le voilà encore à t'accuser d'un truc dont t'as pas la moindre idée. Tu claques ton talon droit sur le carrelage en signe de désapprobation face à la pseudo autorité fraternel. Même quand tu fais chier personne, les autres t'ont en grippe. T'aurais bien envie de reprendre une petite pilule mais t'as peur de plus pouvoir te relever si tu fais ça alors tu laisses le temps s'écouler, le regard dans le vide. Tu ne prêtes même pas attention au vacarme qui se déroule à côté de toi, ton frère qui se casse la gueule dans les toilettes ou encore les grognements d'un sauvage dans le chiotte d'à côté. Tu remontes tes lunettes le long de ton nez et passes une main dans tes cheveux, jouant avec une mèche de cheveux blonds. La faisant passer de doigt en doigt, c'était impressionnant de voir ce que la capillarité féminine pouvait devenir au fil des années. Un manteau te percute soudainement, tu te lève lentement. Prenant appui contre le mur et le lavabo, tu glisse à cause de tes talons un peu trop haut pour tes fins mollets. Tes lunettes glissent sur le sol, tu les regarde tomber en même temps qu'un être étrange chute lui aussi. Tu n'a pas entendu Lenah prononcer sa réplique bien placé, tu crois être dans un état second et tu as raison de croire ça parce que c'est ce qui se passe. T'aurais pas du mélanger plusieurs médocs dans la même boîte. La vision floue, tu regardes ton frère. Puis le cadavre par terre. Tes yeux se plissent pour mieux voir la scène, tu crois apercevoir un parapluie ensanglanté et soudain tu hoquettes. Le bon moment pour avoir le hoquet, tu trouves. « Ben merde. Il est mort ? » T'aurais pas dû lâcher le moment présent. T'aurais peut-être pu empêcher ça. Tu savais pourtant que parfois ton frère pouvait commettre des actes dangereux sous le coup d'une émotion forte. Et le voilà qui tuait un homme. Dans un hôpital qui plus est. Tu ne peux pas t'empêcher de trouver ça alors fortement excitant. Mais tu te contiens parce qu'il y a quand même un cadavre à tes pieds et que même si tu veux pas l'avouer, ça te fout la gerbe de voir un truc pareil. « Tu t'es cru dans un film de gladiateur ou quoi ? » Et tu te met à rigoler toute seule. Tu mets fin à ta curiosité morbide en détournant le regard du mort et en te retournant face aux miroirs. Tu pioches dans ton sac et sors une trousse de maquillage, alors tu entreprends de te repoudrer le nez. « On fout quoi maintenant ? On le planque derrière un chiotte et on se barre ? » Tu te retournes vers Lenah, le regard interrogateur. Puis t'aperçois le détail qui aurait dû te sauter aux yeux depuis le début, cet abruti avait un bras dans la main. Un bras sans le corps qui devrait normalement aller avec. Ton cerveau, un tantinet ralenti par les jolies petites pilules que tu as prises il y a moins de dix minutes, venait de capter le dramatisme de la situation. Avec lenteur, tu rejoins l'endroit où se trouve ton frère mais tu vomis avant d'y parvenir. « Putain de merde ! C'est quoi ça ? Lenah ! On dirait toi mais en un peu plus mort. » Tu savais plus quoi faire, et soudain l'emprise de cette pièce sur toi devint de plus en plus forte. T'as aucune idée si ce sont les cachetons ou les événements majeurs qui viennent de se passer autour de toi, mais t'as besoin de sortir de là. Tu veux prendre l'air. Et prendre comme résolution de ne plus jamais foutre les pieds dans un hôpital, qu'importe les ongles. T'attends pas l'approbation de ton frère pour sortir de là, sauf que lorsque tu ouvres la porte, les murs du couloirs regorgent de traînés rouge sang. Le regard perdu, ne sachant plus vraiment où regarder sans être prise d'une envie de vomir, tu te rend compte que tu as laissé tes lunettes à terre. Tu fais demi-tour, seulement quelque chose retient ta cheville. Lorsque tu essaie de voir ce qui te fais obstacle, tu observes une main saisir sauvagement ton pieds. Alors tu pousses un cri. Puis deux. Puis trois. Tu te retiens à l'encadrement de la porte pour ne pas te faire entraîner en arrière, à terre. Tu tournes la tête vers le barge qui te retiens prisonnière. « DÉGAGE BORDEL ! » Sauf qu'en voyant sa tête et son torse rampé vers toi, tu n'a pas vu le reste de son corps. Tu devines alors, avec beaucoup de difficulté, qu'il n'a plus rien au dessous de la ceinture. Ça avait dû être un très mauvais garçon. Alors que sa mâchoire se rapprochait de ta cheville, tu pousses un hurlement. Pas d'horreur, mais de rage. Tu lâches prise et, faisant face au connard devant toi, lui enfonce ton escarpin libre dans le crâne. Frappant à plusieurs reprises pour être sûre qu'il ne bouge plus. Tu trembles, tes jambes fourmillent. Tu libères ton pieds endoloris coincé entre les phalanges noirâtres de l'illuminé qui avait voulu te manger au sens propre. Et retires ta chaussure bloqué dans son crâne. Tu tombes alors en arrière, sur tes sublimes petites fesses et restes, le regard fixe sur ce que tu viens de faire. Ton hoquet venant de disparaître. Puis soudain tu te remet debout, jette ton deuxième escarpin loin, loin, loin devant toi et décide de te barrer en courant. Courir c'est la seule chose qui te soulage quand y a un truc qui cloche autour de toi, dans ces moments là et surtout lorsque tu as pris un peu trop de pilules, tu oublies le monde qui t'entoure encore plus que lorsque tu es avec Lenah. Là tu as aussi carrément oublier ton frère, jusqu'à son existence même. Tu cours, tu t'enfuis, tu cherche le panneau où il y aura écrit escape. Tu chercheras jusqu'à ruiner tes jambes parce que tout à coup tu sens les sueurs froides descendre le long de ta tempe. Et que tu détestes ça. Un bol d'air frais, c'est tout ce que tu désires. Mais tu n'a pas le temps, pas le temps de prendre du bon temps. A même le sol, tu contemples l'arrivée triomphante d'une autre de ces créatures. On dirait qu'elle tâtonne, attendant d'être sûre de trouver quelque chose de comestible à se mettre sous la dent. Tu regardes la scène, bouche bée, tu ne peux pas reculer, ni te relever. Alors tu attends en espérant que peut-être on ne te remarquerait pas mais malheureusement même les créatures sorties de l'enfer semble te voir briller. Et pour la première fois de ta vie, tu te dis que c'est vraiment une malédiction d'être aussi canon. « Bro ? Diiiiiiiiiiiiiiis... » Ta voix part dans les aigües, tu paniques. Et Lenah arrive enfin, il avait dû se perdre dans ses pensées, ça lui arrivait souvent dans les situations de crises, il réfléchissait souvent des heures à comment s'en sortir avec autant de factures sur la table du salon. Maintenant son esprit devait être torturer sur la façon d'assassiner de nouveau une chose voulant mettre un terme à l’existence de sa petite sœur. Tu le vois se mettre en position de placage, comme ce qu'on voit à la télé lors du super-bowl et se jeter droit sur la créature. Tu plaques une main contre ta bouche pour éviter de hurler lorsque tu vois ton frère s'écraser de tout son long à quelques centimètres de toi. Soudain tu le vois glisser en arrière, comme si quelqu'un le tirait. Il pousse un cri. Un cri effrayant. Sinistre. Interminable. La bête qui arrivait droit sur toi, détourne maintenant son attention vers l'origine du bruit et tu ouvres de grands yeux car tu sais ce qu'il vient de se produire. L'homme mort dans les toilettes n'étaient pas tout à fait mort et tenait à se venger. Maintenant, son pote cannibale se pointait l'aider à régler l'addition. Lenah criait encore. Tu voulais te boucher les oreilles mais t'en était absolument incapable alors tu attends, voir si ton frère arriverait à s'en sortir comme toujours. Il s'en sortirait, viendrait à ton secours. C'était sûr, tu en étais persuadée. Puis le cri cessa et tu sentis ton ventre se retourner. Des bruits de déchiquetages parvinrent jusqu'à tes oreilles. Perdue, tu trouve alors le courage de te lever pour voir à l'intérieur de la pièce quittée il y a moins de cinq minutes. Te retenant sur le cadrant de la porte, tu n'aurais finalement jamais voulu savoir. Les deux créatures se tenaient au dessus de ton frère, les tripes à l'air. Tu avais déjà vu beaucoup de films d'horreurs et tu t'étais toujours dit que le jour où un truc de ce genre t'arriverait tu saurais faire face mais à présent tu sais que tout est différent. Que le fossé entre la fiction et la réalité est beaucoup plus épais que les gens veulent le dire. Les yeux embuées de larmes, tu fais demi-tour lentement et te précipites dans le couloir pour échapper à cet atroce spectacle.