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Joyeuses fêtes à tous !
Tout le Staff vous souhaite de très joyeuses fêtes ! Manger comme des gros, buvez avec modération (hinhinhin) et faîtes des bisous à votre tante sexy pour nous ! <3
Re: La revanche est le meilleur des remèdes - mai 2025 Dim 13 Sep - 0:11
La revanche est le meilleur des
remèdes
Les coups s’arrêtent, soudainement. Le poids d’Alexander se retire de mon corps et je profite du répit pour souffler et me redresser. Je m’éloigne, je cale mon dos contre la baignoire et je regarde mon ami. Il a l’air d’avoir compris, il a perdu la lueur démente qu’il avait dans les yeux et il a l’air de s’en vouloir, à présent. Il murmure mon prénom et je sais que ça va aller maintenant. Il recule et se roule en boule, je ne l’ai jamais vu avec un air aussi perdu. J’ai un peu les nerfs contre lui c’est vrai, il m’a quand même un peu démoli, alors je ne bouge pas, je ferme les yeux le temps de reprendre mon souffle. J’ai envie de me tirer d’ici, j’ai envie de sortir et de respirer. Je voudrais qu’il pleuve, je voudrais que quelqu’un me dise que tout ça n’est qu’une sale blague et que tout va bien aller maintenant. Et pourtant je sais que ça n’ira pas, je sais que si je m’en vais, je serai tout seul et c’est tout. Je sais que la personne la plus importante à mes yeux est celle qui vient de me frapper dans une crise de folie et je sais que j’ai besoin de lui. Ses sanglots me font ouvrir les yeux. Il est tellement perdu, et au fond de moi, je comprends tellement qu’il pète les plombs… J’ai envie de lui dire que tout va bien, pourtant il faut que je respire un peu avant de pouvoir le faire. « Je reviens… » C’est tout ce que j’arrive à souffler alors que je me lève, mon hachoir à la main. Une pause, juste cinq minutes. C’est tout ce qu’il me faut. Alors je retourne dans le salon et j’attrape mon sac. Il reste quelques placards que nous n’avons pas ouverts, je vais les fouiller et après, ça ira mieux. Oui, ça ira. Je vais trouver quelque chose de nouveau pour… Remplacer le paquet de riz éventré, qui sort lamentablement du sac d’Alex, posé au sol. Bordel de merde.
Je me rends dans la cuisine et ouvre une porte, en me disant que peut-être, elle ouvre sur un garde-manger ou quelque chose comme ça. Si la Force est avec moi. Mais je déchante rapidement parce que c’est un zombie que j’y trouve. Dommage. Avec un soupir las, je lève le bras pour frapper le mort-vivant.
[9 + 2 en corps à corps : 11, réussite de justesse]
Il bouge le con, je ne sais pas ce qui lui prend. Je plante mon hachoir dans son épaule qui craque, son bras tombe presque et j'en ai la nausée. Ça pue, c'est dégueulasse, je veux sortir de cette buanderie. Mais pas le temps de réfléchir plus longtemps, j'arme un nouveau coup et cette fois, j'éclate le crâne de cette sale bête. Le cadavre tombe à mes pieds et je referme la porte violemment. C'était immonde. J'ai du sang sur mon t-shirt, et quand je frotte, les tâches s'étalent. Un haut-le-cœur m'oblige à prendre appui sur le mur un instant. Ma cheville lance, c'est assez douloureux, je l'avais oubliée celle-là. Il faut qu'on se casse, je n'en peux plus. Tout va de travers aujourd'hui, c'est à croire que quelqu'un veut nous voir crever. Mais ça n'arrivera pas, je refuse. J'en ai marre d'être un pantin, j'en ai marre d'être baladé par les événements. On vivra, je veux qu'on vive. Alors je prends nos deux sacs, j'essuie mon hachoir avec un vieux torchon et je reprends la direction de la salle de bains. Je n'aurais pas dû laisser mon ami tout seul, pas dans son état, mais je n'y ai pas pensé. Alors encore une fois, je me dépêche, je m'appuie sur ma cheville et tant pis si ça tire un peu. J'espère qu'il n'a pas fait de connerie...
Re: La revanche est le meilleur des remèdes - mai 2025 Dim 13 Sep - 0:57
La revanche est
le meilleur des remèdes
Willou & Alexou
Cet horrible pétage de plomb m'aura au moins prouvé une chose. Je deviens bel et bien fou. J'ai beau lutté, cette fois même les cris de William ont mis du temps à m'atteindre. Trop de temps. J'en tremble encore, sous le choc. Comment ai-je pu ? Comment ai-je pu ? Cette question me revient encore et encore et je sens le poids de ma conscience s'alourdir davantage. Je suis dangereux, même pour ceux que j'aime. Surtout pour ceux que j'aime. Je ne veux pas leur faire de mal. Je ne devrais pas les approcher. Je ne mérite pas de les approcher. Et pourtant, j'ai peur. Je ne veux pas être tout seul. Il m'a suffit de quelques minutes et d'un zombie pour sombrer. Si William et Kaitlynn m'abandonnent, je ne suis plus rien. Plus rien du tout. Mais c'est tout ce que je mérite.
Je ne bouge pas lorsque William quitte finalement la pièce. Je trouve seulement la force de relever la tête lorsqu'il n'est plus là. Non ! Je ne veux pas qu'il me laisse ! Je veux crier. Je veux l'appeler. Le supplier. Lui dire de ne pas me laisser. Lui courir après pour le retenir s'il le faut. Mais pourtant mon corps reste tétanisé, replié sur lui-même. C'est tout ce que je mérite.
Même si William revenait, je ne pourrais plus le regarder en face. Et que va penser Kaitlynn ? Je ne suis plus qu'un boulet pour eux. Je suis devenu trop faible. C'est ça. Les monstres ne m'ont peut-être pas dévoré, mais je suis pourri de l'intérieur. Il ne reste plus rien de moi. Je m'en veux. Je m'en veux tellement. Mon regard fixe le vide et je ne bouge plus d'un cil. Je vais me laisser mourir comme ça. Ce sera bien. Toute ma volonté s'envole en un clin d'oeil. Il suffit de s'endormir, et de ne jamais se réveiller. Ca semble tellement reposant. Je ferme mes yeux et pose ma tête sur mes genoux. Cet instant de calme me fait finalement du bien. Punis dans mon coin, je réfléchis à ce que je viens de faire. William ne me fera peut-être plus confiance après ça. Et il aura raison. Je ne sais pas si je peux me faire confiance moi-même. Je soupire et reste immobile encore un instant.
Et puis je réalise. Je ne peux pas rester seul, passif, assis dans mon coin. Depuis que Rose est morte et que j'ai retrouvé Mary, je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Je subis le moindre évènement, me contentant de fuir la plupart du temps. Je rampe et je me cache, comme un animal traqué. Pourtant, si j'en ai tellement marre de me faire maltraiter, c'est à moi de faire en sorte que ça change. A moi de trouver un endroit plus sécurisant. Un endroit qui pourrait nous servir de planque. Un endroit où nous pourrions nous reposer. Avoir de nouveau un semblant de vie, au lieu de errer de maison en maison, le jour comme la nuit. Je suis en colère contre moi. Je suis vraiment un abruti. Je sombre et j'entraîne les autres avec moi. Je me suis laissé dévorer par la peur alors que j'étais censé me montrer fort.
Je me redresse finalement, péniblement. Ma tête tourne un peu et je me tiens au lavabo. Une fois stable, je plonge mes yeux bleus dans mon reflet pour me juger. Je soupire et ouvre le placard à pharmacie. Ce que je trouve me fait hausser les sourcils. Avec un peu moins de malchance, j'aurais presque pu sourire. A croire que le destin avait pitié de moi, voilà qu'il m'envoyait...quoi...une bouteille de rhum... ? Pas de pommade pour la cheville donc, mais de quoi se soigner tout de même. Enfin..il s'agissait d'un remède peu commun, mais qui restait bien efficace cependant. Je m'empare donc de la bouteille, je récupère mon couteau de cuisine toujours fiché dans la tête du premier vrai (par chance!) zombie, et je quitte la pièce aussitôt, un peu perdu dans mes pensées. Je cherche désespérement un moyen de me faire pardonner. Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Que je suis désolé ? ... Mais je n'ai pas le temps de penser davantage, je manque de le percuter alors que l'on se retrouve au coin du couloir. "Wow ! Oh..." Je suis surpris, mais je me recule aussitôt en levant les mains pour lui montrer que je ne veux rien lui faire. "Désolé je..je t'avais pas entendu arriver." Je suis content de le revoir. Il est vraiment revenu. Je baisse les yeux un instant, sans savoir quoi ajouter. Et puis je me rappelle ma trouvaille. Je lui met la bouteille sous le nez. "J'ai trouvé ça, dans la pharmacie. C'est tout ce qu'il reste." Je n'ose pas aborder le sujet de ce qui vient de se passer. Je ne sais pas quoi dire. Je m'en veux encore de trop. Il n'y a rien à dire. Quel genre de personne tape sur ses amis, même en proie à la colère ou à la peur ? Je suis un connard.
Nous retournons à la cuisine. En passant devant la buanderie, je remarque un zombie étalé sur le sol. Je lance un regard inquiet à William et remarque que son T-shirt est tâché de sang. Encore une fois, je me sens pitoyable. J'aurais dû être là pour lui prêter main forte. Au lieu de ça, j'étais trop occupé à m'apitoyer sur mon sort. Mais s'en est trop, tout mon être semble me jeter la pierre. Lassé de mes propres accusations, je pose la bouteille sur la table, j'ouvre un placard et attrape deux verres. Le destin ne nous a pas envoyé ce cadeau pour rien. Il aurait été dommage de le gâcher. Alors que je sers les verres, j'en tend un à William avant de plonger mon regard dans le sien pour la première fois depuis ma crise. "Hé William... Désolé.. Je suis vraiment un abruti.." Je crois qu'il est temps de ne plus rester dans son coin. De faire face à cette peur qui me ronge. De la partager et de la vaincre. Une bonne fois pour toute. "Je sais pas ce qui m'a pris... Je crois que je deviens fou..." Je soupire en serrant fort mon verre dans mes mains. "Je me suis emballé, je t'ai pris pour un putin de zombie... Et... Et je suis vraiment trop con..." Je fixe l'alcool au fond de mon verre et je m'amuse à le faire tourner, comme pour occuper mon esprit alors que j'exprime enfin toute la culpabilité qui me ronge.
Re: La revanche est le meilleur des remèdes - mai 2025 Dim 13 Sep - 2:18
La revanche est le meilleur des remèdes
Un corps manque d’entrer en contact avec le mien et par réflexe, je remonte ma garde, prêt à l’éventualité d’un nouveau zombie. Mais tout va bien, ce n’est qu’Alexander. Je souris parce qu’il s’est levé et que c’est déjà bon signe. Ma colère contre lui s’est envolée. C’est peut-être bête, peut-être que je suis faible mais je n’arrive pas à lui en vouloir. Je comprends tellement qu’il ait craqué, ça aurait pu être moi. Tout ce que je veux, c’est qu’on passe à autre chose, et qu’on retourne chercher Kaitlynn et Setsuna, peut-être. J’espère toujours qu’elle reviendra un jour, mais je n’y crois pas vraiment. A cette pensée, mon cœur se serre. Les personnes qui me sont chères deviennent de plus en plus rare, je n’ai pas de temps à perdre pour faire la gueule. Je dois tellement à Alex… J’affiche un nouveau sourire quand il me montre ce qu’il a trouvé. C’est loin d’être de la pommade ou quoi mais… Je pourrai toujours avaler mes cachets avec du rhum ? Non ?
Nous arrivons dans la cuisine et je lance un regard au zombie que j’ai éclaté un peu avant. « T’as vu je m’améliore ! » Il faut dire que j’ai progressé depuis la fois où il a du m’aider à en battre trois dans un parc. Le jour de notre rencontre… Je brandis fièrement mon hachoir et finis par le balancer sur le plan de travail. Pendant qu’Alex sort deux verres, je fais le tour de la maison une nouvelle fois, vérifiant que les issues sont bien bloquées. Je ne veux pas qu’on ait une nouvelle visite surprise. Surtout pas. Une fois que je suis sûr que personne n’entrera, je m’assois sur une chaise et prends le verre qu’Alex me tend. Je lui souris alors qu’il plante son regard dans le mien. Il me dit qu’il devient fou, qu’il m’a pris pour un zombie et moi, je le regarde, un peu abasourdi. Je pose une main amicale sur son bras, pour marquer mon soutien. Et je bois une gorgée de rhum parce que j’en ai besoin, je crois. L’alcool me fait grimacer mais peu importe. Il me faut le temps d’assimiler ce que mon acolyte me dit. J’ai bien vu qu’il n’allait pas bien, mais je ne pensais pas qu’il allait si mal. Quel genre d’ami je suis ? « Tu es en état de choc Alex, et c’est normal avec tout ce que tu as subi… » Evidemment, les souvenirs de la nuit de la mort de Rose me reviennent. Ils reviennent toujours. « C’est en partie ma faute, je suis tellement désolé de t’avoir forcé à… Enfin… » Je n’arrive pas à mettre des mots là-dessus, mais j’imagine qu’il sait de quoi je parle. « Et avec ce qui est arrivé à Mary, c’est trop lourd à porter, n’importe qui craquerait… » J’avale la fin de mon verre et je nous sers à nouveau. Ça brûle un peu ma gorge, heureusement que nous n’avons pas le ventre vide. « Je ne crois pas que tu sois faible, ou con. » C’est tout ce que j’arrive à ajouter, parce que je plonge une nouvelle fois dans mon verre. L’alcool pose un voile délicieux au fond de ma tête, me permettant de souffler un instant, d’oublier à quel point je me sens coupable de la mort de ma fille et en partie de l’état d’Alex. Ma vue se trouble doucement, et ça me fait du bien. J’ai envie de boire encore et encore, me laisser sombrer dans l’alcool pour arrêter de devoir faire face à la réalité. Je sais qu’il faudra arrêter de chercher à fuir un jour, mais c’est trop difficile aujourd’hui. D’ailleurs, j’attrape mon sac et je sors les quelques cachets qui y traînent. Je regarde la plaquette, réfléchissant. Est-ce que c’est vraiment le moment de les prendre ? Je hausse les épaules et en sors deux, que je jette dans ma bouche avant de les avaler avec une nouvelle gorgée de rhum.
Re: La revanche est le meilleur des remèdes - mai 2025 Dim 13 Sep - 18:33
La revanche est
le meilleur des remèdes
Willou & Alexou
Je retiens ma respiration alors que William me répond. J'attends mon jugement, à la manière du présumé qui se sait coupable. Suspendu aux moindres mots que mon ami prononce, je baisse la tête alors qu'il semble me pardonner. A ce stade, on a tous subi des choses terribles. Etat de choc ou non, ça n'excuse pas mon comportement. Que je me venge sur un zombie qui passe par là passe encore, mais sur mon ami... Je secoue la tête sans le regarder alors qu'il tente de parler de Rose. Je ne veux pas en entendre parler. Il ne veut pas en parler non plus. Il abrège d'un simple "enfin". J'aimerais pouvoir le rassurer. Lui dire qu'il ne m'a pas forcer. C'était mon choix. Je me dois de l'assumer maintenant. Car je sais qu'au fond, j'ai bien fait. William s'en veut suffisamment comme ça. Il aurait été inhumain de le laisser achever sa propre fille. D'une certaine manière, cette idée apaise ma consience. Même si je n'oublierai jamais la sensation de ce petit corps sans vie dans mes bras et de cet instant immonde où je me suis assuré que le virus ne la coloniserait pas, je ne dois pas non plus oublier que mon ami marche encore à mes côtés. Boulversé, mais vivant et prêt à aller de l'avant.
Et puis il parle de Mary. Je ferme les yeux alors que je sens les larmes monter. Le simple souvenir de son corps sans vie me redonne la rage. J'ai la haine qu'une telle injustice puisse avoir eu lieu alors que les humains auraient dû se serrer les coudes. J'ai la haine de ne pas avoir été là quand elle en avait eu besoin. Parfois je me dit que si j'avais insister pour passer les barrières et que j'avais réussi à rejoindre mon appartement plus tôt, peut-être, alors peut-être que j'aurais pu la revoir... Mais je n'ai pas pu. J'en veux à l'être-humain, cet être égoïste et cruel qui ne mérite peut-être finalement rien de mieux que la contagion. J'en veux à toute la planète parce que nous avons tous cette part sombre en nous et que nous sommes tous l'un de ces assassins potentiels qui a volé la vie de Mary. Et surtout je m'en veux à moi. Je vide mon verre d'un trait comme William avant de m'enfoncer davantage dans ce flot de regrets. L'alcool me brûle d'abord la gorge et me réchauffe de l'intérieur. Et puis doucement, j'ai l'impression qu'il brûle aussi toutes ces mauvaises pensées alors que mon cerveau s'endort un peu. Je me sens un peu fatigué mais plus détendu. "Merci, William." Je murmure doucement avec un petit sourire. Même si les souvenirs évoqués par cette discussion sont douloureux, c'est tout ce que j'ai besoin d'entendre. Il comprend, il me soutient, et surtout, il ne m'en veut pas. Je m'en veut tellement moi-même que je suis soulagé de l'entendre de sa bouche. Une fois apaisé, je sombre dans mon verre en grognant un truc du genre "Putin de journée..."