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 J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore - William [mai 2025]
Alexander Clavell
MdJ sadique & insomniaque notoire
Alexander Clavell
Survival Coins : 48
Age : 30

Fiche perso
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J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore - William [mai 2025]   
Jeu 29 Oct - 0:19



Willou & Alexou

« J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore »  


Ca va faire 3 semaines. 3 longues et éprouvantes semaines. Je ne dormais plus, je mangeais à peine, même le fait sourire pour rassurer mes amis étaient devenu fatiguant. Je crois bien que j'étais en train de mourir, doucement mais sûrement, à petit feu. Il est arrivé un moment où je préférais même être seul, pour ne plus avoir à prétendre que la douleur était supportable. Parce qu'elle ne l'était pas. Je suis le seul et l'unique responsable du départ de William, aucun argument, aucun fait ne pourra me prouver le contraire. Je n'oublierais jamais son regard dévasté lorsque je lui ai interdit d'ouvrir la porte. Toutes les nuits, et tous les jours aussi, il me hante. Il est devenu l'incarnation même de la culpabilité qui me consumme. Chaque seconde il me répète que je suis celui qui l'a fait partir. Celui qui l'a condamné. Mais qui suis-je pour décider de la vie et de la mort de mon ami ? Comment puis-je continuer à vivre après un tel meurtre ? Comment puis-je me supporter ? Ai-je seulement le droit de me regarder dans la glace ? De prétendre que tout va bien avec Kaitlynn et River alors que je viens juste d'assassiner froidement l'un des nôtres ? Autant de questions qui tournaient sans arrêt dans ma tête, sans me laisser un instant de répis. Je prends une grande inspiration en songeant à ces sombres sombres moments.

Et puis il y avait eu cette fameuse soirée. Je m'en souviens dans les moindres détails. Kaitlynn lisait un bouquin à la lumière d'une bougie alors que je me contentais de fixer le vide, affalé sur une table plantée au milieu de la pièce où nous avions décider de passer la nuit. Car depuis cette incident, on se quitte au minimum, sauf pour continuer les recherches. Les recherches, ça me sert le coeur. Je mets River et Kaitlynn en danger seulement pour m'aider à réparer mon erreur. Parfois nous nous séparons pour ratisser plus rapidement les quartiers. Ils m'assurent que c'est normal et qu'ils veulent retrouver William autant que moi, mais c'est de ma faute s'ils sont obligés de le chercher avec moi. Ils ne devraient pas avoir à le faire. Je suis un irresponsable et je ne les mérite pas. Néanmoins, ce soir là, River avait surgit en criant presque. Je m'étais redressé d'un coup, parce que j'avais d'abord cru que quelque chose de grave était arrivé. Mon coeur avait manqué un battement et avec la faiblesse qui me dévorait petit à petit j'avais bien fait d'être assis à ce moment là. C'est là qu'il nous a raconté qu'il avait croisé un militaire. Il lui avait parlé de William. River lui avait fait passer un message, pour retrouver William à la mairie. On ne l'avait pas encore retrouvé, mais ce soir là l'espoir avait été ravivé. William était encore vivant ! Ca m'avait fait l'effet d'un défibrillateur. Après tant d'attente j'étais en train de perdre espoir petit à petit, au fur et à mesure que mes forces me quittaient. Mais en sachant William vivant, le compte à rebours repartait à zéro. C'était comme une seconde chance du destin. Je ne pouvais carrément pas la laisser passer. A cet instant, je l'ai senti. C'était ma seule et dernière chance de réparer la catastrophe que j'avais causé. Alors je m'étais fait violence. J'avais recommencé à manger, j'avais repris du poil de la bête, j'étais bien obligé si je voulais avoir la force de retourner la ville, encore une fois...

A force de quadriller les rues, j'ai l'impression de connaître l'endroit comme ma poche. Je ne réfléchis même plus, mes pas me guident instinctivement devant les bâtiments que je revois encore et encore. Plus d'une fois, je me demande si William n'a pas quitté la ville. Ou pire, s'il n'est pas mort et enterré. J'approche parfois discrètement un groupe de zombie avec angoisse pour vérifier si je ne vais pas le trouver parmi eux. Je crois que je n'y survivrai pas si je le trouve comme ça. Mais je dois savoir. Ca me rends fou d'ignorer où il est, ce qu'il fait, comment il va. Et surtout il y a tant de choses que je dois lui dire. Je suis terrassé par mille et un regret.

Alors je soupire en marchant le long de la rue. Je surveille Lucky du regard, qui trottine un peu plus loin devant moi. Il refuse de me quitter maintenant, comme s'il sentait que je ne devais pas rester seul. Je souris un peu et je me dis que j'ai vraiment de la chance d'être si bien entouré. Soudain la mairie apparaît au bout de la rue. Je lève les yeux vers le bâtiment et je l'observe de loin en me rapprochant d'un pas tranquille. Il y a environ une semaine déjà, je suis venu ici, plein d'espoir. J'y suis même resté un moment, à l'attendre, impatient. J'ai tourné en rond un sacré nombre de fois, je suis resté le nez collé à la vitre un sacré moment aussi. J'attendais de voir sa petite frimousse rousse pointer à tout moment de la journée ou de la nuit. Et puis il y a eu un bon nombre de zombies qui se sont pointés à la place. On a du filer en vitesse tant qu'il était encore temps, avant de se retrouver bloqué. L'endroit était trop gros pour être bariccadé correctement.

Je soupire à nouveau alors que j'arrive à hauteur du bâtiment. Je cherche des yeux le message que j'ai laissé à la hâte sur le mur alors que Kaitlynn et River me pressaient. Je le trouve enfin, quasiement effacé, et mon coeur se serre. Je me demande si William a pu le voir. La peur me retourne l'estomac quand j'imagine un instant qu'il puisse être venu et repartit en constatant que personne ne l'attendait. Et puis soudain, j'ai l'impression qu'on me poignarde. Je ne sais pas si c'est mon cerveau qui me joue des tours ou pas, mais je fixe ce petit poisson qui conclut le mot. "Je vous attends." Je le fixe et je ne fais rien d'autre, parce que je suis sous le choc. Mon corps se met seulement a lutter contre cette paralysie brutale lorsque l'oxygène me manque. Péniblement, je remplis mes poumons d'air sans parvenir à quitter le mur des yeux. Je n'y crois pas. Je ne peux pas y croire. William est venu. Il a vu mon mot. Il a répondu. Et surtout, il a décidé d'attendre. Il ne veut plus fuir. Peut-être qu'il veut seulement revoir Kaitlynn et River. Peut-être qu'il ne m'a pas encore pardonné. Mais je m'en fiche. Je préfère qu'il les retrouve, même si ça veut dire que je dois m'en aller.

Et pourtant, il y a ce poisson. Je crois que j'essaye de rire, mais on dirait plutôt que j'étouffe parce que j'ai envie de pleurer en même temps. Ce poisson, qu'est ce qu'il veut dire ? Qu'est ce qu'il fait là ? Un sourire timide s'affiche au coin de mes lèvres. Est-ce qu'il fait référence à ce jour là ? Qu'est ce qu'il veut dire bon sang ? Les souvenirs que le dessin rappelle m'arrache finalement une larme. Je crois que c'est une larme positive, sous le coup de l'émotion, mais je ne suis pas sûr. J'ai trop peur de me faire de faux espoirs. Je me sens tellement, tellement coupable que je n'ose pas imaginer un seul instant que William puisse me pardonner. En fait, je ne crois pas être capable de me pardonner moi-même. Pourtant, lorsque j'avance une main tremblante vers le dessin, celui-ci laisse une trace de craie blanche sur mes doigts. Il est bien là, bien réel. Je continue de fixer le mur, comme un fou, comme si j'admirais un fantôme sortit d'outre-tombe.

C'est Lucky qui me tire de cet état de choc un peu étrange. Il vient me chercher et se frotte à moi pour que je continue d'avancer. Je relève la tête et cligne plusieurs fois des yeux comme si je venais de me réveiller d'un long cauchemar. Mon coeur se met à battre si fort et si vite que j'en ai des vertiges. Et pourtant, je force mes jambes de 170 kg chacune à avancer. Je dois savoir, je dois être sûr. Je pousse la porte en m'appuyant dessus de tout mon poids. J'ai l'impression de tirer l'univers tout entier derrière moi. Avancer me semble si pénible que j'ai la même sensation étrange de reculer au lieu de progresser, comme dans les cauchemars quand quelque chose nous échappe alors que l'on est si près du but. Malgré tout, je lutte comme un fou contre cette force invisible qui me retient. Je ne laisserai pas William m'échapper alors que je suis si près du but. Lucky se met à renifler curieusement le sol, comme à son habitude, et je ne peux pas m'empêcher de le surveilller du coin de l'oeil. Le hall d'entrée a l'air vide et je me force à respirer. Il reste tellement de pièces à vérifier, il est peut-être ici. J'essaye d'appeler mais aucun son ne veut sortir de ma gorge. Soudain Lucky redresse la tête et aboit. Il me fait sursauter alors que je venais d'ouvrir une porte. Je vérifie quand même que l'endroit et vide et je retourne chercher mon chien, mais il a disparu. Je fronce les sourcils. Qu'a t-il vu ? Et surtout où est-il passé ? Je le siffle une première fois mais il ne répond pas. Je l'appelle d'une voix forte qui me revient soudainement. "Lucky ! Vient là ! Où est-ce que tu es ?" Je le siffle une deuxième fois et soudain il répond. Je l'entends aboyer dans mon dos. Il n'est pas très loin, je me retourne et je vois un couloir. Je serre mon couteau parce que je ne sais pas sur qui je vais tomber. William ? Un zombie ? Un étranger ? Tout est possible... Absolument tout. Et je sens l'espoir écraser mon coeur sans aucun respect. J'étouffe mais j'avance. Je dois savoir.
fiche par century sex.




Dernière édition par Alexander Clavell le Lun 9 Nov - 20:22, édité 1 fois
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William Hawke
MdJ sadique & Maniaque du capslock
William Hawke
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Re: J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore - William [mai 2025]   
Jeu 29 Oct - 1:52
Cette fois, je crois bien que c’est la fin. Cela fait plusieurs jours que Joshua est parti, je ne sais pas. Je ne sais plus. Je comptais les jours mais j’ai arrêté. Je crois que ça me fait trop mal. Joshua est parti, je lui ai dit que tout irait bien et qu’il ne devait pas s’inquiéter. Il a démissionné après tout, il n’a plus à protéger les civils. Il est parti chercher sa raison de se battre, pendant que j’attends la mienne à l’intérieur de la mairie. Je voudrais courir, aller chercher quelque part les amis que j’ai perdus, que j’ai quittés, mais la seule indication que j’ai pu avoir me disait de venir ici, dans cette foutue mairie. Ça fait plusieurs jours que je suis tout seul ici. J’attends impatiemment, je deviens dingue. Je me force à répéter des phrases, tout seul, je chante un peu parfois pour tromper l’ennui. Et je m’oblige à aller de temps en temps chercher de quoi me nourrir pour ne pas m’écrouler. Je suis dans un état lamentable. Je ne bouge pas, j’ai peur d’empirer les choses à chaque fois que je fais un pas. Alors j’attends, j’attends, j’attends. J’ai compris ce que pouvait ressentir la Belle au Bois Dormant. Et encore, elle dormait, elle. Moi, je n’arrive pas à fermer les yeux. Ou pas plus d’une heure. Il y a encore une horloge qui fonctionne et je la garde près de moi, pour rester dans la réalité un minimum. J’ai peur ici, mais il faut que je reste. Plus le temps passe et plus j’ai l’impression que l’endroit me servira de tombe. Je me dis que j’aurais peut-être du partir avec Joshua, que les autres ne viendront plus. Et pourtant, je reste ici, obstinément assis dans le hall d’entrée de la mairie. J’attendrai toute ma vie.

Mais aujourd’hui, j’ai voulu bouger. J’ai voulu me dégourdir un peu les jambes, faire semblant d’être fait d’autre chose que de pierre. Je me suis levé de la chaise que j’occupe inlassablement depuis des heures. Mes genoux on craqué, ma nuque aussi. J’ai eu du mal à tenir debout les premiers instants, trop engourdi par la position presque fœtale dans laquelle je me trouvais. Je me suis levé quand même et je n’ai pas pris mes affaires, à quoi bon ? Elles sont toutes posées sur une table, au milieu d’un des bureaux où je dors. Où j’essaie de dormir. Personne ne vient plus ici, en tout cas ça fait plusieurs jours que je n’ai pas croisé le moindre être vivant. Parce que les zombies par contre, eux ils viennent. Je les vois passer derrière la porte qu’ils ne savent pas ouvrir. Je crois que mon odeur est masquée par celle de la rue, insupportable. Je rêve d’une douche, je rêve d’une nuit claire dans les champs, d’entendre des oiseaux. Ici, tout n’est que mort et pourriture. Plus le temps passe et plus je me fonds dans le décor. Je le sais, bientôt je les aurai rejoints.

La vie qui coule encore un peu en moi me pousse à aller explorer un peu les pièces de la mairie que je n’ai pas encore visitées. Il y a un escalier que je n’ai pas pris, jugeant plus pratique le fait d’être au rez-de-chaussée, en cas d’attaque. De zombies ou d’hommes. Mais aujourd’hui j’ai le cœur plus lourd que d’habitude et je crois que mourir ne me semble pas la chose la plus terrible sur Terre. J’avais recommencé à espérer, mais tout en moi est en train de s'effondrer. J’ai cette amère sensation que quelque chose les a emmenés loin d’ici. Ils ne reviendront pas. J’étouffe un sanglot et inspire brutalement pour refouler les larmes qui viennent brouiller ma vue. Ça ne sert à rien de pleurer. Je suis parti, j’ai fait mon choix. Quel idiot croirait réellement au miracle de les voir revenir ? Est-ce qu’ils n’ont vraiment que ça à faire au milieu de l’apocalypse ? J’y ai cru pourtant. Et je crois que c’est encore le cas. J’y crois, je ne peux pas me résoudre à abandonner cet infime, ce tout petit bout d’espoir qui reste bien caché au fond de mon cœur. J’ai envie de cligner des yeux et de voir apparaître mes anciens compagnons.

L’estomac noué, je parcours le premier étage de la mairie. Il est plus sombre que le rez-de-chaussée parce qu’il n’y a quasiment que des bureaux fermés, chacun portant un petit écriteau pour indiquer à qui il appartient. J’ouvre les portes une à une le long du couloir, interminable. Surtout que je n’y trouve rien. Je retourne méthodiquement les deux premiers bureaux que j’ouvre et pourtant il n’y a pas la moindre trace d’une arme, d’un truc à manger. Rien, rien que du rien ! Un peu trop énervé par rapport à la situation qui n'a rien d'exceptionnel, j’avance rageusement le long du couloir et donne un grand coup dans une porte au hasard. Elle ne cède pas tout de suite et ça m’énerve encore plus, alors je m’applique à l’enfoncer avec le pied. Jusqu’à ce que je comprenne pourquoi elle était fermée. Vraiment fermée. Le temps que je réalise que je viens de faire une énorme connerie, les zombies à l’intérieur sont déjà presque sur moi. Je recule d’un bond et je me mets à courir avant de me rendre compte que l’escalier est de l’autre côté. Et voilà, quand je disais qu’il valait mieux rester en bas. Je cours et je fonce à l’intérieur d’un autre bureau pour m’y enfermer. Le cœur battant, je pousse une armoire contre la porte pour être sûr qu’ils ne viendront pas me faire chier ici. Et maintenant ?

Ma poitrine se soulève rapidement, je n’avais pas autant bougé depuis plusieurs jours et j’ai l’impression d’avoir couru le 100 mètres contre Usain Bolt. Les zombies, ils étaient quatre je crois. Les mains sur les hanches, je ne quitte pas l’armoire des yeux. Elles n’ont pas du manger depuis un moment, ces sales bêtes. Parce qu’elles cognent contre la porte en grognant. « On veut te manger William, allez sois sympa tu sers à rien de toute façooon. Argh !! » Je ricane alors que j’imite un zombie. Tout seul. Quand je m’en rends compte, je me reprends et je me dirige vers la fenêtre, pour voir. Si je saute, peut-être que ça ira ? Je crois que c’est une mauvaise idée mais j’envisage quand même. Je m’approche du rebord de la fenêtre. C’est haut un peu, quand même. Je crois que j’ai un peu le vertige, j’ai la tête qui tourne. Je cherche le mécanisme pour ouvrir la fenêtre mais on dirait qu’il n’y en a pas. Je rage en voyant qu’il y a juste une petite ouverture d’aération sur le haut. Je recule de quelques pas pour m’asseoir sur le bureau. Ils vont bien finir par partir non ? Je casserai la fenêtre sinon. Peut-être ? Heureusement, la porte tient bon et c’est déjà ça.

Je reste un petit moment assis sur le bureau. Les zombies se sont calmés mais ils sont toujours derrière la porte. Leurs grognements me bercent à moitié tellement je m’habitue à les entendre. Les yeux clos, je suis plongé dans un état de demi-sommeil qui n’a rien de réparateur mais qui me permet d’attendre sans rien faire. J’essaie de me forcer à avoir de belles images dans la tête, j’ai trouvé un échantillon de parfum au fond d’un tiroir. C’est un truc qui devait appartenir à une femme, je me le colle sous le nez régulièrement pour avoir autre chose que l’immonde odeur qui règne dans Oakland. Ça masque à peine mais je me force à croire que ça fonctionne.

Et soudainement, je sursaute. J’ouvre les yeux instantanément, je ne suis pas sûr de moi. Je crois avoir entendu quelque chose, j’ai entendu un chien ? Je saute sur mes pieds, le cœur battant. Qu’est-ce qu’un chien ferait ici ? Je crois que j’ai du rêver en m’endormant à moitié. Oui, voilà. Un rêve, William, un simple rêve. Je ne suis pourtant pas tranquille. Je n’ai pas pris mes armes, c’était un peu débile mais putain, pourquoi est-ce que quelqu’un débarque maintenant ? Je m’attendais à tout sauf à ça. Je comptais simplement trouver un vieux paquet de gâteaux rassis et voilà. Je m’approche du mur, j’y colle mon oreille. J’entends surtout les zombies, pourtant j’entends une deuxième fois un chien aboyer. Je ne comprends rien, ça y est je suis devenu cinglé. Un sifflement. Je recule du mur comme s’il m’avait mordu. J’ai envie de vomir, j’ai le cœur qui bat trop fort. Est-ce que ça se pourrait que… ? Je me force à croire que non. Ça suffit les faux espoirs. Alors pourquoi est-ce que je pleure en entendant un deuxième sifflement ? Mes larmes se sont mises à couler sans même que je m’en rende compte. Pitié, faites que ce soit eux. Je lie mes mains alors que je n’ai jamais été croyant, mais à ce moment-là je ferais n’importe quoi pour que ce cauchemar s’arrête. Les sons viennent du rez-de-chaussée. Alors je cherche un moyen de faire du bruit pour passer par-dessus les sons des zombies. J’étouffe tellement j’espère, tellement mon cœur bat vite à nouveau. Je n’arrive pas à respirer, j’ai tout le corps qui tremble. Avec les bras en coton, j’attrape une chaise et je la balance sur le sol, de toutes mes forces. Ce qui équivaut à presque rien. Je recommence encore une fois, j’ai peur qu’ils repartent sans moi. Mais le bruit énerve aussi les zombies, il faut faire vite. L’armoire commence à vaciller dangereusement alors je m’approche et je m’appuie de tout mon poids dessus. Je ne veux pas mourir maintenant, ce serait trop injuste. Le dos plaqué contre l’armoire, j’essaie de crier « Y a quelqu’un ? Je suis coincé en haut ! » J’ai la voix cassée, brisée par l’angoisse de mourir ici, dans ce bureau. Je renifle pour ravaler mes larmes. « Alex… » J’essaie de crier encore, et pourtant c’est un murmure qui passe mes lèvres. Je n’ose pas prononcer son prénom, j’ai trop peur que tout ne soit qu’hallucinations.
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Alexander Clavell
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Re: J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore - William [mai 2025]   
Ven 30 Oct - 0:11



Willou & Alexou

« J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore »


J'entends Lucky grogner et je sais ce que ça signifie. Je grimpe les escaliers qui me font face et deux secondes et je m'arrête net une fois en haut. Ils sont quatre. Quatre putin de zombies. Les aboiements de Lucky ont attiré leur attention et je m'arrête net dans ma course. "Oh merde ! Lucky vient ici !" J'envisage de faire demi-tour et de me tailler en vitesse, quand soudain un bruit retient l'attention de deux des zombies, et la mienne au passage. Il se passe quelque chose derrière cette porte qui intéresse tant les contaminés. J'hésite un instant parce que je vois les deux zombies qui se rapprochent de moi, et Lucky se met carrément à montrer les crocs. Mais avec le bordel qui se fait dans le bureau, les zombies restés devant s'excitent et hurlent en griffant la porte sans retenue. Je me tourne à nouveau vers les contaminés qui m'approchent, intrigué. Se pourrait-il qu'il y ai quelqu'un ici ? Mon coeur se serre, j'ai envie d'aller voir mais tout mon être me dit de se tirer en vitesse. Les zombies ne me laissent pas le temps de réfléchir, je suis coincé entre deux volontés strictement opposées. Et si jamais il y a quelqu'un ? Si jamais les zombies entrent et qu'il y avait bel et bien quelqu'un ? ET SI JAMAIS IL Y AVAIT WILLIAM ?? Je crois que mon instinct de survie s'est fait flingué dans la face. Je me prépare à faire face au premier zombie, bien décidé à risquer ma vie pour m'assurer que je n'abandonne personne derrière moi. Même s'il ne s'agit pas de William, par principe, je me le suis promis. Je ne laisse plus personne en arrière, jamais. Plus d'une fois j'ai mis mon humanité de côté sous des prétextes aussi simple que la survie. William s'était opposé à ça, et c'est pour ça qu'il était partit. Maintenant, j'ai compris ma leçon. Allez William, tu peux revenir. Je lève mon couteau au moment même où sa voix retentit.

[Lancer de dé CàC 1 : 4+7 = 11 (réussite de justesse)]

Une nouvelle fois j'ai l'impression qu'on me poignarde. Cruel destin, est-ce que j'entends sa voix une dernière fois avant de mourir ? Est-ce que c'est seulement réel ? Je ne suis même pas sûr ! Et pourtant ma respiration s'accélère nerveusement, je me met à trembler et je suis incapable de répondre le moindre son. Peut-être que je me trompe. Peut-être que ça n'est pas lui. Oh mon dieu ! Et si c'était lui ?! Je ne dois pas me précipiter, je dois m'occuper de ce zombie qui m'attrape le bras !! Reprends-toi bordel, ALEX !

Je serre les dents et je grogne à mon tour en repoussant le zombie avec le peu de force qu'il me reste. Je suis en ébullition, j'ai l'impression que je vais m'évanouir d'un moment à l'autre. Je m'accroche désespérement à cet instant présent et je tente d'ignorer ce poids immense qui écrase mon coeur. Je ne vais pas assez vite, pourquoi je suis si lent ?! Je dois savoir !! Vite !!! Maladroitement, dans la précipitation, je me débarasse du premier zombie. Je m'écroule à moitié sur lui au passage et Lucky saute sur le deuxième et le fais trébucher.

[Lancer de dé CàC : 9+7=16 (réussite totale)]

Je me redresse le plus vite possible pour faire face au deuxième contaminé. Maintenant j'ai la rage. Je ne laisserai pas 3 gus mordus m'arracher William alors que je suis si près du but. Le destin est vraiment trop injuste. Alors j'y met toute ma force, toute ma conviction. Je frappe le zombie comme s'il était responsable de mon calvaire qui dure depuis presque 3 semaines maintenant. Il s'écroule aussitôt, mais un gros bruit me fait relever la tête. La porte s'ouvre, à quelques mètres devant moi. J'ai l'impression que tout s'effondre autour de moi, que j'ai encore la Terre entière à parcourir avant d'arriver à cette porte. Je sais que je vais arriver trop tard, c'est certain. Cruelle fatalité. Je réagis au ralentit alors que je meurs d'impatience. Je réfléchis à cent à l'heure et j'ai le temps d'imaginer 3 fois tous les pires scénarios. Pourtant la porte ne s'est pas ouverte en grand, les zombies entrent l'un après l'autre, et je me lance à leur poursuite. "William !" C'est un cri de désespoir qui m'échappe. Je hurle comme si cela suffira à exorciser cette force qui me retient en arrière. Je pousse sur chacun de mes muscles et je dépasse même Lucky qui me jette un regard surpris quand je crie. Je manque de me prendre la porte de plein fouet et je l'enfonce un peu plus d'un coup d'épaule en me jetant à l'intérieur de la pièce. Et c'est là que je le vois.

J'ai l'impression qu'on vient de suspendre le temps. Mon regard croise le sien et j'ai l'impression que mon coeur se transforme en miettes en prenant tout son temps. Il est en vie. Il est là. Il est entier. Il est réel. Je capte la panique dans ses yeux verts, mais j'ai tant attendu ce moment que je ne peux plus me détacher de lui. Lucky se précipite en vrai héro et me double à nouveau alors que j'ai l'impression d'être complètement figé. En réalité, l'instant ne doit durer que quelques secondes, mais il s'éternise sur une durée indéterminée. J'ai l'impression qu'on me déchire de l'intérieur. J'ai envie de crier, de pleurer et de rire en même temps. Je ne sais pas si je suis heureux, triste ou en colère. Toutes ces choses à la fois. Mais surtout je n'y crois pas, je n'y crois plus. Ce calvaire est-il véritablement enfin fini ? William va t-il s'évaporer d'un instant à l'autre lorsque j'aurais cligné des yeux comme il l'a si souvent fait ces derniers jours ? Je n'ose plus détourner mon regard. Et pourtant les zombies sont en train de se diriger vers lui. Il n'y a plus qu'un bureau pour le protéger des deux cannibales. Lucky se jette sur l'un d'entre eux et le retarde. William a une chance, c'est sa seule chance.

Soudain mon cerveau réagit brutalement. Je ne pense à rien, à personne, j'agis et c'est tout. Je me précipite sur William, je colle un bon gros coup de pied au zombie qui se trouve sur mon chemin, j'attrape mon ami par le bras et cet instant où je pose la main sur lui me libère. J'ai l'impression que mes poumons se remplissent d'air après un siècle d'asphyxie. Je vis à nouveau alors que je l'attire avec moi hors de la pièce. Je ne le lâche plus, et je ne m'arrête plus. J'ai l'impression que si je prends une seconde pour me retourner, on va me le reprendre. Alors je l'entraîne loin, avec moi, en sécurité. Je dégringole les escaliers et je cours dans le hall en ouvrant une pièce à la volée. Lucky nous suit de près, alors je me jette dedans avec William et je le lâche enfin pour me jeter contre la porte. Je suis à bout de souffle et je m'appuie contre la dite porte le temps que mon coeur se remette de toutes ces émotions. Je crois qu'il est à un cheveu d'arrêter de s'efforcer de battre pour ma survie. Je le mets à rude épreuve le pauvre, mais c'est bien la première fois qu'il est si proche de l'implosion. William est à quelques mètres de moi. Je le sais, je le sens. Et pourtant je n'ose plus relever mon regard vers lui. Brutalement, je ne trouve plus mes mots, et toutes ces phrases que je m'étais dit seul au milieu de la nuit, je les ai soudainement oubliées. Je veux juste le serrer contre moi et je pourrais mourir heureux je crois. "William..Je-" suis désolé. Je crois qu'il faut que je m'excuse. Pour tout ce qu'il a du endurer, par ma faute. Et pour le supplier de me pardonner, et surtout de revenir avec nous. Je ne supporte pas l'idée qu'il puisse risquer sa vie tout seul. Que ce serait-il passé si je n'étais pas arrivé à ce moment précis..?! Mais avant même que je puisse finir ma phrase, lorsque je pose les yeux sur lui, ma voix disparaît et je sens un sanglot me prendre à la gorge. Et tout ce que je suis encore capable de faire, c'est de me jeter dans ses bras.
fiche par century sex.




Dernière édition par Alexander Clavell le Ven 30 Oct - 1:21, édité 2 fois
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Re: J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore - William [mai 2025]   
Ven 30 Oct - 0:11
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Re: J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore - William [mai 2025]   
Sam 31 Oct - 4:13
Je n’entends plus rien que les zombies, est-ce qu’il est parti ? J’ai le cœur qui bat plus vite et plus fort que jamais, j’ai l’intime conviction que c’était Alex, que c’était lui et qu’il est parti. Il ne m’a pas entendu, c’est sûr. Je donne un nouveau coup dans le mur, en réponse aux zombies qui grognent derrière et pour évacuer ma détresse comme je peux. Je sais que c’est moi qui suis parti, que je n’ai que ce que je mérite, mais putain, Alex, je veux que tu viennes. Je frappe encore et encore dans le mur pour essayer de me manifester puisque je suis incapable d’ouvrir la bouche. J’étouffe dans les sanglots que j’essaie de contenir, je suis écrasé par la peur. Peur d’être coincé ici, mais surtout peur d’être coincé ici sans lui. J’ai l’impression que l’univers entier essaie de nous empêcher de nous retrouver. Des bruits de lutte dans le couloir, et le chien qui grogne, qui aboie encore. Je suis sûr que c’est lui, que c’est Alex. Qui viendrait jusqu’ici sinon ? Qui se battrait avec des zombies pour sauver un type qui dessine des poissons à la craie ? Le temps s’est arrêté, je ferme les yeux pour essayer de le faire passer plus vite, je vais mourir là, au milieu de ce bureau, d’avoir trop attendu.

C’est un bruit énorme qui me fait ouvrir les yeux en même temps que je sursaute violemment. Je n’ai pas à chercher bien longtemps d’où il vient, l’armoire qui bloquait la porte et me protégeait en même temps, vient de s’écrouler à moitié, renversant tout son contenu sur le sol. La porte ne s’est pas entièrement ouverte, mais assez pour laisser passer les zombies. Je les regarde galérer à passer à travers l’ouverture, sans bouger. Le premier trébuche et le deuxième avec lui, mais ils se redressent vite et c’est quand ils se mettent à me fixer en claquant des dents que je me souviens. Les zombies, ils sont pas là pour faire ami-ami. Je traverse la pièce en quelques enjambées rapides. Quel con d’avoir laissé mon hachoir ! Je ne sais pas comment éviter de me faire mordre, de me faire dévorer. Je tressaille à cette idée, ça me répugne carrément. J’ai envie de vomir, la peur me paralyse. Je recule dans un coin et pousse le bureau vers les zombies, pour me créer un dernier rempart. Je fixe ces horreurs, je ne sais pas quoi faire. Le dos plaqué contre le mur, j’attends de sentir leurs dents déchirer ma chair, je me demande ce que ça fait comme sensation. J’ai peur, je crois que je n’ai jamais eu autant envie de vivre, c’est bête hein ? Je suis coincé, comme un con, avec ma mort qui s’approche en grognant et en traînant les pieds, mais qui approche. Je ne peux aller nulle part. Mes sens s’anesthésient, pour ne pas me rendre compte de ce qui est en train de se passer je crois. Mon cerveau est comme en veille, je suis figé derrière ce bureau. Pourtant une voix appelle ma conscience, loin, très loin de moi. Je sursaute, bien sûr que non ce n’est pas loin. Alex. Il est là ?! J’ignore totalement les zombies pour essayer de voir la porte et c’est cet instant que choisit mon plus cher ami pour entrer dans la pièce en terminant d’enfoncer la porte.

J’ai l’impression que quelqu’un serre mon cœur entre ses mains. Vraiment très, très fort. Je ne veux pas mourir. Je. Ne. Veux. Pas. Mes yeux se perdent dans le bleu de ceux d’Alexander. J’ai espéré tellement longtemps les croiser à nouveau. Et il est là, juste là, à quelques mètres. J’ai l’impression d’être en plein rêve, mais j’ai tellement mal au cœur que je suis sûr d’être dans la vraie vie. Du moins je l’espère de toutes mes forces. J’ai à peine le temps de réaliser qu’il est là, qu’il se jette déjà sur l’un des zombies, le dégageant d’un coup de pied. Il a toujours été là pour me sauver la vie, il est encore là cette fois. Sa main agrippe mon bras, un peu brutalement, mais ça me fait un bien fou. Il est là, vraiment. Sa main m’entraîne en dehors de la pièce, je trébuche derrière lui mais je le suis. Je ne veux plus jamais qu’il me lâche, je le suis à tout prix, même si j’arrive à peine à mettre un pied devant l’autre. Nous courons comme des fous à travers la mairie et il finit par me balancer à l’intérieur d’une pièce. Fin de la période de flottement, nous nous retrouvons face à face, avec Lucky pour faire l’arbitre. J’ai tellement de choses à lui dire, je ne sais pas par où commencer. J’ai peur d’oublier des trucs, j’ai peur qu’il ne soit pas venu pour que je reparte avec lui. J’ai tellement peur de le perdre à nouveau, je le regarde alors qu’il a la tête baissée vers le sol. Je meurs d’envie de m’approcher de lui et pourtant je n’ose pas. Je n’ose pas faire ces quelques pas qui nous séparent encore. Et pourtant je suis tellement heureux de le voir là. Heureux de le voir en vie, entier. J’avais tellement peur qu’il lui soit arrivé quelque chose, n’importe quoi, pendant mon absence. Je m’en veux d’être parti, de l’avoir laissé. J’aurais du parler avec lui au lieu de m’enfuir, mais je ne l’ai su qu’avec du recul. Sa voix me sort une nouvelle fois de ma contemplation et je n’arrive qu’à sourire en l’entendant parler. Je me rappelle avoir été terriblement en colère contre lui, mais à cet instant précis, je ne ressens plus rien qu’un profond bonheur d’être à nouveau près de lui. Ses yeux plongent dans les miens et aussitôt, je sens son corps venir heurter le mien.

Je crois que je n’attendais que ça. Alex vient se blottir contre moi. Je suis tellement surpris que je reste un instant les bras le long du corps, les yeux ronds. Et puis je finis par fermer les yeux et serrer fort contre moi cet ami qui m’a tant manqué. Je sens des larmes glisser le long de mes joues mais je ne bouge pas, j’ai trop peur de lâcher Alexander, je le serre dans mes bras aussi fort que je peux. Mon corps entier tremble et j’ai l’impression que je ne tiens debout que parce qu’il y a Alex contre moi. Je pleure sans réussir à me calmer, alors je me laisse totalement aller dans les bras réconfortants de mon meilleur ami, mon visage enfoui dans le creux de son épaule.

Nous restons un moment, longtemps je crois, nos corps enlacés désespérément, sans bouger. Mes sanglots finissent par se calmer mais je n’arrive toujours pas à croire qu’il est là. D’une main tremblante, je cherche ses doigts et les attrape. J’hésite mais je les serre entre les miens, je veux qu’il reste près de moi, toujours. Je ne veux plus être séparé de lui parce que ça fait trop mal. Je ne sais même pas comment j’ai tenu trois semaines sans lui, sans Kait et River aussi. Doucement, je me détache de lui pour planter mon regard dans les siens. Pour une fois, j’ai envie de parler, j’ai besoin de parler. Je ne sais jamais trouver mes mots alors je mets du temps avant d’inspirer et de finir par ouvrir la bouche. « Pardon Alex. » C’est tout ce que j’ai trouvé, pour quelqu’un qui a besoin de parler ça fait un peu léger mais ça fait déjà du bien. « Pardon d’être parti… » Je me mords les lèvres parce qu’un nouveau sanglot me secoue. Je ne me rendais pas compte, je sais maintenant à quel point j’ai besoin qu’il soit là. Je baisse les yeux sur nos mains liées et je serre un peu plus ses doigts. Je n’ose pas affronter son regard, j’ai peur qu’il me rejette, que tout ait changé entre lui et moi. Je sais que je l’ai déçu en m’en allant, je leur ai fait perdre un temps fou à me chercher. Mais j’espère encore qu’il me pardonnera. « J’ai voulu revenir mais je savais pas où vous trouver... » Je finis par relever les yeux vers lui, en essayant de contenir mes larmes et de sonder son visage.
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Lun 2 Nov - 0:15



Willou & Alexou

« J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore »


Je ne suis pas tout à fait sûr, est-ce que c'est vraiment réel ? De toute façon, la réalité importe peu. Je ne fait plus attention à ce qui m'entoure. Tout ce qui m'importe, c'est William. Je le tiens, je le serre contre moi. Il ne m'échappera plus. Contre moi, il chasse la culpabilité, la tristesse, la rage, et toutes les mauvaises idées qui m'ont torturé l'esprit pendant tout ce temps. Un sourire s'affiche sur mon visage alors que je sens ses bras s'enrouler autour de moi. J'avais tellement peur qu'il m'en veuille, qu'il me repousse, qu'il m'accuse et qu'il ne puisse pas me pardonner. C'est un cauchemar qui me hantait régulièrement, et William vient de le balayer d'un geste. Dans ses bras, le soulagement est tel que je refuse de briser cette étreinte salvatrice. Je crois que je ne remercierais jamais assez le ciel de me l'avoir rendu. Tous les scénarios plus horribles les uns que les autres s'effacent alors que je me répète intérieurement "Il va bien, tout va bien".

Je l'entends sangloter contre moi, alors je le serre un peu plus fort. Soudainement je me sens bien, je me sens fort, je me sens invincible même. On m'offre une dernière chance, et je me jure intérieurement que je ne la gâcherais pas. J'en suis sûr, quoi qu'il arrive. Je me dresserai même devant le destin s'il le faut. Si la fatalité s'acharne à nous séparer, c'est la fatalité qui périra dans l'histoire. Et comme si le monde était témoin de cette promesse, je sens les doigts de William se glisser entre les miens, et ma main se referme sur la sienne. Son regard croise le mien et je me noie dedans. Mon coeur se serre et mes jambes menacent de céder lorsque je réalise combien je l'aime. J'ai chaud, j'ai froid, j'ai l'impresion de tomber dans une chute infinie. Je l'aime, et son regard me submerge. Il s'excuse et je ne sais pas quoi lui répondre. Je n'y arrive pas, en fait. Je panique presque parce que ma voix a littéralement disparu. Je lutte contre ce sentiment étouffant, contre cette implosion de sentiments qui m'écrase comme un vulgaire moucheron agaçant. Il baisse les yeux et s'excuse à nouveau. Je ne peux plus faire face, je sais que je vais céder face à ce flot immense d'émotions qui menace de me ravager. Je me force à respirer mais j'en suis presque incapable. Je tente d'ignorer ce qu'il est en train de me dire. Je détaille son visage comme pour y trouver une roue de secours, une bouée qui me permettra de garder la tête hors de l'eau dans cet océan passioné. Mes yeux se posent d'abord sur ses cheveux roux en bataille. Une couleur si particulière qu'elle m'hypnotise sur le moment. On dirait qu'ils sont en feu et j'y glisserais presque une main timide pour voir si je me brûle. Puis je fais courir mon regard sur le grain de sa peau parfaite, je remarque qu'il a de long cils, et je suis le trajet encore visible de ses larmes, depuis ses yeux humides jusque dans sa barbe un peu désordonnée. Et puis je m'attarde sur ses lèvres tremblantes. Il m'avoue qu'il nous a cherché, et ça me brise le coeur de savoir qu'il ne nous a pas retrouvé là où nous l'avons perdu. Je regrette tellement tout ce temps perdu. J'ai l'impression d'avoir été arnaqué et volé. Je fronce même les sourcils sans m'en apercevoir. Je me sens révolté sans même savoir contre qui. Et puis soudain je sens son regard à nouveau sur moi. Soudain le barrage cède. Je lui lance un regard presque suppliant, son expression réduit mon coeur en cendres et je réalise que je dois dire quelque chose. C'est un instant surnaturel. J'ai l'impression de flotter, d'être en dehors du temps et de la réalité elle-même. Je n'ai pas de mots pour m'expliquer. William, mon William. Mon précieux William. Je t'aime si fort.

Je ravale un sanglot et je serre un peu plus sa main car je sens la mienne trembler. "William...Je.. Tu.." C'est impossible, je n'y arriverais pas. "Tu nous manques tellement..." Je récupère une main et je viens la poser sur sa joue comme pour m'assurer qu'il est toujours là. C'est tellement iréel. J'ai espéré si fort pour ce moment que je n'ose pas y croire. "Tu me manques tellement.." Je lui avoue alors que la douleur écrase mon coeur. Je n'ai même pas la force de pleurer. Je libère mon autre main et m'empare tout à fait de son visage. J'ai l'impression de voir un fantôme. Une conviction au fond de moi me préviens que je ne vais pas tarder à me réveiller. Alors dans la panique de le voir disparaître d'un instant à l'autre, je cède à cette pulsion incroyable qui me noie et m'écrase sans que je comprenne ce qui m'arrive. Je l'empêche de m'échapper en le tenant fermement, et je lui vole un baiser passioné sans dire un mot. Je l'aime tellement que j'ai l'impression d'en mourir.

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Re: J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore - William [mai 2025]   
Mar 3 Nov - 4:16
J’ai mal au ventre. Je fixe Alexander tellement fort que j’ai les yeux qui vont tomber. J’ai peur, tellement peur qu’il me dise que rien ne sera plus comme avant, que je l’ai déçu. Je cherche alors une once de déception sur son visage et je ne la vois pas. Alors j’espère. Je serre un peu plus ses doigts entre les miens, je ferais n’importe quoi pour qu’il reste, qu’il ne me quitte plus jamais. Je n’ose même pas sourire alors qu’un bonheur pur irradie dans tout mon corps, j’ai peur que quelque chose m’échappe encore. J’ai peur de rêver, j’ai peur qu’Alex s’en aille. J’ai peur qu’il ait changé. J’ai même peur que le plafond nous tombe sur la tête. Alors je profite autant que je peux de ce moment, je veux ne jamais regretter s’il doit s’arrêter maintenant. Je serre ses doigts en essayant de ne pas le faire trop fort. J’ai les mains qui tremblent, j’ai tout le corps qui tremble en fait. J’ai tellement rêvé de ce jour où j’allais retrouver cet être si cher à mon cœur que je ne sais même pas comment il faudrait que je réagisse. Son regard se pose enfin sur moi et tout mon corps se fige. Je n’arrive même plus à respirer, j’ai tout le poids du monde sur le cœur. Il va exploser bientôt, je le sens. J’aspire de l’air comme je peux, de manière saccadée. Mais j’arrête quand Alex se met à parler. Je ne peux pas, tout l’air de bloque dans ma gorge. Je vais finir par mourir là, la main de mon ami écrabouillée dans la mienne. Je ne le quitte pas des yeux et mon ventre se noue un peu plus à chacun de ses mots. Je leur manque. Une nouvelle larme roule sur ma joue et je lève une main pour l’essuyer, mais Alex est plus rapide et je sens sa main se poser sur mon visage. Je laisse tomber mon bras, le long de mon corps. Et je sers les dents pour ne pas trembler sous ses doigts. Je lui manque. A lui.

Je me mords l’intérieur des joues pour ne pas me remettre à sangloter. Je lui manque. Je me répète cette phrase en boucle tellement j’ai prié pour l’entendre. J’esquisse un tout petit sourire, je m’effondrerais si je faisais plus. Je suis si près de craquer que j’ose à peine bouger. Toi aussi tu m’as manqué, j’ai tellement voulu que tu sois là. J’essaie de le lui dire. Mes lèvres de forment des mots mais je suis incapable de les dire. Ma voix ne sort pas, je murmure à peine avec une voix rauque. J’espère qu’il entend pourtant. Je m’oblige à ne pas serrer plus sa main pour ne pas lui faire mal. L’angoisse m’empêche d’être pleinement, simplement heureux de le retrouver. J’ai tellement peur de le perdre encore. Je voudrais juste être avec lui, survivre à ses côtés et avec Kait et River si possible. Mais à cet instant, je ne pense pas à eux. Tout ce qui reste de ma vie est là et porte le nom d’Alexander. Je ne sais plus vivre si ce n’est pas pour lui, dans le seul but d’être près de lui. Je ne ferai plus jamais l’erreur de partir. Plus jamais.

Sa deuxième main se pose sur mon visage et je ne détourne toujours pas les yeux. Je fixe son regard dans l’espoir de l’entendre parler encore, l’entendre dire qu’il va me ramener avec lui. Mais il ne parle pas, il a l’air au bord de l’implosion lui aussi et ça me fait sourire, légèrement encore. A ce moment, je suis envahi par un doux sentiment, celui de compter réellement pour lui. Je le vois dans ses yeux, je le sens. J’ai envie de pleurer encore, mais ça n’a plus rien de triste. Et je vois son visage se rapprocher, rapidement et pourtant j’ai l’impression que ça dure pendant des heures. Son visage s’approche du mien alors que ses mains me retiennent. Pourtant elles n’en ont pas besoin, je reste figé, sans comprendre ce qui se passe. Je garde les yeux grands ouverts, j’aperçois son visage plus près que jamais. Et mon cœur s’enflamme. Les lèvres d’Alex entrent en contact avec les miennes, avidement, désespérément. Je suis incapable du moindre geste, totalement figé dans la surprise. J’oublie de fermer les yeux, je lui rends à peine son baiser parce que je ne comprends pas. Je ne recule pourtant pas, je suis totalement déconnecté de ce qui se passe. Je suis perdu, totalement perdu. Délicieusement perdu. Finalement, Alex, mon Alex, recule et je reprends ses mains dans les miennes. J’ai le souffle court, je le fixe bêtement. Pourquoi ? J’ai gardé les lèvres entre-ouvertes dans ma surprise. Je le retiens par les mains pour l’empêcher de s’enfuir, je veux comprendre. Je l’attire un peu plus près, il n’a pas le droit de faire ça sans me donner d’explication.

Et soudainement, brutalement, l’évidence me tombe dessus. Il relève les yeux vers moi et je comprends, sans un mot, sans rien de plus qu’un regard. Ses yeux si bleus me transpercent, à tel point que je sens mes joues rougir. Je l’aime. Plus que tout, plus que ma propre vie. C’était tellement évident que je n’y avais jamais fait attention, mais maintenant je comprends tout. J’ai en face de moi ma seule raison de vivre, bien sûr que je l’aime. Il a l’air gêné, terriblement. Peut-être parce que je le fixe avec des yeux ronds depuis un moment. Pourtant je ne fais rien de plus. Je rêve c’est tout. J’ai peur à nouveau. Je ne peux pas me rendre compte de ces choses en rêve, il faut que ce soit réel. C’est trop cruel. De nouvelles larmes m’échappent et je le reprends dans mes bras. Je serre ce corps contre le mien, j’ai l’impression que nos cœurs battent ensemble, dans un rythme bien trop rapide et désordonné, mais ensemble. Mes nerfs ne tiennent plus le choc, je pleure, je sanglote contre lui mais je ne lâcherais pour rien au monde. Plus que jamais j’ai envie de lui dire des mots que je ne sais pas dire. Je pleure encore plus de ne pas trouver les mots pour lui dire tout ce que je ressens. C’est la première fois je crois. Je suis amoureux. Mais comment est-ce que ça aurait pu en être autrement ? J’ai tant besoin de lui, je le serre encore contre moi, je le câline maladroitement en essayant de lui faire comprendre à quel point je tiens à lui.

Mais ce n’est pas assez, je le sais, je le sens toujours gêné. Je redresse la tête pour capter son regard une nouvelle fois, je ne cache plus mes larmes. Doucement, je lâche une de ses mains pour attraper son menton entre mes doigts et lui faire relever la tête. Je détaille son visage, je n’avais jamais remarqué à quel point il est adorable. Quel idiot. J’ai gâché tellement de choses, nous avons perdu tellement de temps… Je lui souris, vraiment cette fois. Je t’aime. J’ai cette phrase au bord des lèvres mais je n’arrive pas à la prononcer. Je crois que je vais vraiment finir par faire un malaise. Mais je tiens bon encore un peu pour pencher à mon tour la tête vers lui et déposer mes lèvres sur les siennes. Je l’embrasse avec tout l’amour, toute la tendresse que je peux, parce que je l’aime et que je ne sais pas comment le lui dire. Il n’existe plus rien à part la chaleur de ses lèvres, la douceur de sa main dans la mienne. Tout s’écroule autour de nous et je m’en fous.
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Re: J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore - William [mai 2025]   
Jeu 5 Nov - 18:27



Willou & Alexou

« J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore »  


Lorsque je le libère, je sens le regard de William sur moi. Il ne réagit pas, il se contente de me fixer en silence avec un air un peu ahuri. Je n'aurais peut-être pas dû. Je sais que je l'ai surpris, et je regrette un peu. J'ai cédé trop vite à cette sensation qui me tourmente. J'aurais du m'excuser moi aussi, lui avouer combien je regrette mes paroles et le supplier pour qu'il me pardonne. Au lieu de ça, j'ai agis égoïstement, sans une explication. J'ai honte de moi, encore une fois, alors je lâche brusquement son visage si parfait et je fuis son regard en cherchant un intérêt quelconque au sol. Je récupère mes mains comme si je venais de me brûler et je sens mon coeur cogner si fort dans ma poitrine que je suis sûr qu'il va finir par en sortir. Mais au moment même où je cherche à me reculer pour m'échapper davantage, William rattrape mes mains et me retient à lui. J'hésite entre insister et lui céder. Finalement, je lève timidement à nouveau les yeux sur lui, et mon regard croise le sien. Il m'interroge d'un coup d'oeil et je le fixe avec une telle intensité qu'il semble finalement comprendre. Sans dire un mot, je le supplie de me lâcher et de me laisser disparaître. Je ne sais pas ce qui m'a pris, c'est pourtant évident que je ne le mérite pas. Je viens à peine de le retrouver. Je repense aux derniers mots que je lui ai dit avant sa disparition et je regrette amèrement mon geste. Qu'est ce que je m'imaginais ?

Soudain il me reprend dans ses bras et il se met à pleurer à nouveau. Je suis perplexe, je ne sais plus quoi dire, plus quoi faire. Ma gorge se noue alors que j'entoure timidement mes bras autour de lui pour chercher à le consoler. Ne pleure plus William, je t'en prie. Je ne voulais pas le rendre triste, je m'en veux terriblement maintenant. Je suis vraiment un abruti fini. Ca me donne envie de pleurer aussi, mais je me sens déjà suffisamment ridicule comme ça. J'ai l'impression de perdre pied. J'avais une chance de tout recommencer, et je viens de la gâcher en quelques secondes, d'un geste irréfléchi et égocentrique. Je ferme les yeux et je profite de ce contact pour sentir la chaleur de son corps contre le mien. C'est un moment inespéré pour moi. J'ai cauchemardé sa mort tellement de fois que je n'en reviens pas de le tenir sanglotant dans mes bras. Je le serre avec force, par peur qu'il ne m'échappe à nouveau, mais surtout avec toute la douceur du monde, plus effrayé encore par l'idée de lui faire mal. C'est un miracle qu'il soit en un morceau. J'ai remarqué un hématome sur sa joue et mon coeur se serre alors que mon esprit carresse cette pensée. Il ne s'est pas fait ça tout seul. Je m'en veux, pour chaque petite égratignure qu'il aura du subir pendant ces longues semaines où l'on a été séparés.

Soudain je le sens qui se redresse et il rompt notre contact. Je n'ose plus le regarder dans les yeux. J'observe une chaise avec attention, quand soudain une idée me travers l'esprit. Je m'apprête à donner des nouvelles de River et Kaitlynn lorsque soudain William me force à relever la tête vers lui. Je manque de me mettre à pleurer à mon tour lorsque je vois ses yeux rougis et ses joues trempées. J'aurais voulu essuyer ses larmes qui me brisent le coeur, mais je n'ose plus le toucher. Tout ce que je sais faire, c'est lui faire du mal. Pourtant il me tient toujours et même si je meurs d'envie de me reculer, je n'ose pas bouger d'un poil. Je suis comme suspendu à ses lèvres, à ce qu'il va dire, à ce qu'il va faire. J'ai peur, même d'espérer. Je vois son sourire et j'ai l'impression qu'il m'arrache le coeur en même temps. Je mémorise ce visage que j'ai tant désespéré de revoir un jour.

Et puis finalement il s'avance. Je ne suis pas sûr de comprendre tout de suite. Lorsque ses lèvres se posent sur les miennes, j'ai l'impression que la gravité vient de s'inverser brutalement. J'aimerais que cet instant dure toujours. J'ai du mal à y croire, et pourtant c'est bien réel. Je ne pense plus à rien sinon à cet instant. Les zombies sont brutalement désintégrés par ce tsumani de sentiments qui me ravage également. Et lorsqu'enfin je respire à nouveau, je sens soudainement que j'ai le courage de tout lui dire.

Tant que j'en ai encore la force, je décide de tout déballer d'un seul coup. "William, c'est moi qui suis désolé pour tout. C'est ma faute si tu es partit. Tu avais raison, depuis le début. Je suis vraiment trop con, et je m'en veux tellement." Je parle très vite, avec un air un peu paniqué, parce que j'ai l'impression que chaque mot me demande un effort surhumain, mais je sais que je dois le dire. J'en ai besoin pour pouvoir tirer un trait sur ce que j'ai fait. Mais finalement, avant même de lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, je rajoute d'une voix beaucoup plus douce et détendue, parce que ça je suis sûr qu'il le comprendra. "Je t'aime." Une fois que j'ai enfin fini ma tirade, je suis fier de moi, et surtout tellement heureux. J'ai l'impression que plus rien de mauvais ne pourra nous arriver, et je ne pense soudainement plus à tout ce qui nous est arrivé avant. Je le contemple à nouveau et je me demande si je ne suis pas mort. Cet instant est trop parfait. Je me met à rire sous l'effet de cette joie immense et une larme m'échappe en même temps. C'est surréel, j'ai vraiment l'impression de vivre à nouveau.
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Ven 6 Nov - 2:10
J’embrasse Alexander comme je n’ai jamais embrassé personne, emporté par un flot de sentiments que je ne connaissais pas. Une larme glisse à nouveau sur ma joue mais elle n’est plus importante, plus rien ne compte autour de moi. Alex. Il n’y a qu’Alex. Je serre ses doigts pour qu’il ne s’en aille pas, je ne veux plus être séparé de lui. Je n’arrive pas à le laisser reculer, j’ai trop besoin de lui. La chaleur qui émane de son corps est le plus doux des réconforts et je crois que je pourrais passer ma vie entière juste là, debout près de lui. Mes doigts glissent dans sa nuque et je ne quitte pas ses lèvres, j’ai trop peur de me réveiller. Je veux profiter de la moindre seconde que le destin nous accorde. Toute ma vie, il est toute ma vie.

Le contact entre nos lèvres finit par s’interrompre et d’une main peu assurée, j’agrippe son t-shirt pour qu’il ne s’éloigne pas trop. Je ne suis pas prêt à le voir reculer, je le garde tout près de moi. Je ne parviens pas à calmer mes tremblements, j’ai les nerfs qui brûlent. Je brûle. J’ai l’impression que je vais tomber en cendres d’un moment à l’autre. J’ai tellement peur qu’on me l’enlève, je ne laisserai plus jamais personne se mettre entre nous. Jamais. Ses mots me crèvent le cœur un peu plus, je voudrais juste chasser la culpabilité qui l’habite. Je n’aurais jamais du partir, j’aurais du lui parler au lieu de m’enfuir. Je m’en veux tellement que je suis secoué par un nouveau sanglot. J’ai eu tellement peur de ne jamais le revoir. Je crois que j’en serais mort. Mes yeux se perdent dans les siens, j’ai l’impression que je vais m’y noyer. Je lutte contre les larmes qui essaient de m’étouffer pour lui répondre. Je veux qu’il sache que ce n’est pas de sa faute, que je ne lui en veux pas le moins du monde. Tout ce qui compte, c’est lui et moi, maintenant. Nous. Je veux tirer un trait sur ce qui a pu nous faire souffrir, je veux avancer avec lui.

Mais je n’ai pas le temps de trouver quoi répondre parce qu’il parle encore. Mon cœur rate un, ou plusieurs battements. Je ne sais pas si j’ai bien entendu, je crois que non. Non il n’a pas pu dire ça. Si ? Mon cœur rattrape le temps perdu en battant deux fois plus vite, je vais tomber par terre. Je t’aime. C’est ce que tu as dit ? Je le fixe pour trouver la réponse sur son visage et j’ai l’impression que je vais en crever. Ses yeux disent oui. Mes jambes sont en coton, tout mon corps est engourdi. Je l’aime, je m’en suis rendu compte si brutalement que mon corps entier en est douloureux. Et je glisse des doigts timides sur son visage. Du bout des doigts, je retrace la moindre ligne de son visage, le mémorisant un peu plus à chaque fois. Je le regarde, perdu, suspendu dans le temps. Je suis sûr que nous sommes là depuis des heures. Finalement, mes doigts se perdent dans ses cheveux et quand je vois un sourire léger illuminer son visage, une violente envie m’étreint le cœur. J’attire Alexander tout contre moi pour le serrer à nouveau dans mes bras. Violence de la possession, douceur de l’amour. Je veux qu’il soit à moi, je veux lui appartenir. Je donnerais n’importe quoi pour la simple certitude de rester près de lui jusqu’à la fin. Pitié.

« Moi aussi Alex. Je m’en veux tellement d’être parti, c’est pas de ta faute j’ai été trop stupide… » Je caresse son dos délicatement, comme pour l’apaiser. Je ne veux plus qu’il se torture l’esprit, il n’est coupable de rien. Je dépose un baiser sur sa joue et me remets à le câliner. Ainsi lové contre cet homme que j’aime tant, je ferme les yeux pour respirer son odeur sans plus bouger. Je ne veux plus rien. Mes doigts dessinent mille et unes formes dans son dos, lentement. Jusqu’à ce que le courage qui l’a habité ne se décide à venir à moi. « Je t’aime. » Et mon cœur semble plus léger après cet aveu. Je souris. Je relève la tête pour le regarder et je lui souris. « J’avais peur de ne jamais te revoir. » Toutes ces nuits passées les yeux ouverts en me disant que je le verrais peut-être passer, tous ces endroits parcourus dans l’espoir d’un signe, je ne les regrette pas. S’il le fallait, je recommencerais. Pour trouver Joshua, qui avait trouvé River. Maintenant que mes nerfs commencent à se calmer légèrement, je me rends compte de la chance que j’ai eue. Et le bonheur me prend au ventre. Je suis tellement heureux que l’espace d’un instant, j’oublie la peur de tout perdre. J’oublie tout et j’embrasse encore une fois mon Alexander, mon amour, pour le simple plaisir de goûter ses lèvres à nouveau.
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Alexander Clavell
MdJ sadique & insomniaque notoire
Alexander Clavell
Survival Coins : 48
Age : 30

Fiche perso
Santé:
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Dim 8 Nov - 20:12



Willou & Alexou

« J'ai remonté les tourments pour m'approcher encore »  


L'amour. Un sentiment étrange que je pensais mort avec Mary. J'étais même persuadé que cette partie de moi n'existait plus et que la disparition de ma fiancée n'avait laissé qu'une coquille vide derrière elle. Sans vraiment mettre de mots sur cette promesse, je m'étais juré de ne plus m'attacher à personne au cours de cette apocalypse qui m'a déjà fait tant de mal. Mais si j'ai tout perdu, c'est pour mieux retrouver ensuite. L'amour est comme ça, il fait ce genre de choses douloureuses, mais aussi délicieuses. Alors doucement, je me suis attaché à William. Il m'a aidé à survivre et à me relever lorsque j'étais au plus bas. Il m'a servit de repère lorsque j'ai perdu pieds. Il m'a pardonné toutes mes erreurs, même les plus agressives. Et petit à petit, je suis passé de la reconnaissance à l'admiration, jusqu'à l'adoration, et maintenant ça. Doucement mais sûrement, l'amour s'est faufilé jusqu'à moi. C'est bien ça, j'adorais William. Et maintenant j'en suis sûr, je l'aime. Je ne peux plus me passer de lui, et la simple pensée de le voir disparaître dans une autre pièce me fait souffrir comme si l'on m'arrachait une partie de mon propre corps.

Alors qu'il fait glisser ses mains dans mes cheveux et qu'il me serre contre lui, je me sens étrangement calme. Je crois que je pourrais m'endormir là, blottit dans ses bras. Je me sens en sécurité et je sais que maintenant que William est là, les choses iront mieux. Sans lui je suis perdu, dans tous les sens du terme. L'impression que mes jours sont comptés et que je vais irrémédiablement sombrer dans la folie me quitte soudainement. D'un geste, William vient de balayer la condamnation que la fatalité m'avait reservé. Un sourire simplement heureux s'affiche sur mon visage alors qu'il m'assure qu'il regrette d'être parti. J'avais tellement peur qu'il refuse de me pardonner et de revenir avec nous que ces simples mots suffisent à chasser toutes mes inquiétudes.

Mon sourire s'élargit lorsque William m'embrasse sur la joue. Je me sens un peu comme un gosse et je déconnecte complètement de la réalité. Je me laisse aller et je ferme les yeux en me concentrant sur le contact de ses doigts dans mon dos. Je mémorise chaque seconde de cet instant fantastique et si intense. Je ne veux manquer aucun détail. Lorsqu'à son tour il me dit qu'il m'aime, je ne peux pas être plus heureux. Le monde peut bien être ravagé par une mystérieuse épidémie incontrôlable, tant que je suis avec William toute cette histoire m'importe peu. Je plonge mon regard dans le sien et je lui renvoit son sourire que j'essaye de photographier. J'ai l'impression que ça fait des années que je ne l'avais plus vu sourire, hanté par ce visage froid et déçu qu'il avait avant de disparaître. Lorsqu'il m'avoue avoir eu peur, je lui souris tristement. Si seulement il savait combien j'ai eu peur moi aussi. Toutes les nuits, sans aucun répis, cette terreur idiote me torturait l'esprit. « Je suis là maintenant. » Je lui parle d'une voix rassurante qui m'apaise moi-même. « Tu n'as plus besoin d'avoir peur. » Je prends ses mains avec douceur comme s'il s'agissait de la chose la plus fragile qui m'ai été donné de toucher. J'en viens encore à me demander s'il est réel. Et comme s'il avait pu lire dans mon esprit, il vient à nouveau poser ses lèvres sur les miennes. Je sens mon coeur cogner comme un fou dans ma poitrine et je me demande si je vais m'y habituer un jour. Je n'espère pas. Je savoure son baiser comme s'il s'agissait du premier ou du dernier, et lorsqu'enfin je trouve la force de me détacher de lui, je me souviens soudainement d'une chose importante. « Les autres t'attendent aussi. » Parce qu'on était tous inquiets. Comme une vraie famille, on s'est organisé pour retrouver l'un des nôtres. Je ne peux pas croire que l'on ai réussi ! Alors je prends doucement sa main dans la mienne, et je décide que je ne la lâcherai plus jamais. Je suis si heureux que je ne peux plus m'arrêter de sourire et je prends un regard presque émerveillé à chaque fois que mon regard croise celui de William. « Il va falloir que tu nous racontes ce que tu as fabriqué tout ce temps ! On s'est installé pas très loin de la mairie, au cas où tu revenais ! Mais le bâtiment entier était trop dur à barricader, alors on s'est posté un peu plus loin ! C'est pas très long, viens ! » Je l'entraîne avec moi à l'extérieur de la mairie et Lucky nous suit en nous tournant autour, contaminé par cette joie soudaine qui nous prend tous. J'ai hâte d'annoncer la nouvelle à Kaitlynn et River. Quand ce sera fait, je pourrais être totalement sûr que tout ce qui arrive est bien réel. Finalement, je prends une grande bouffée d'air, et j'ai l'impression que les choses vont déjà mieux.
fiche par century sex.


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