[SEMAINE 01] - Aller et retour, récit d'un mec perdu (TERMINE)
Mar 9 Juil - 21:28
J’avançais à pas de loup dans un des longs couloirs de l’hopital, espérant de tout cœur que l’espece de monstre que j’avais tué avec Myriam ( ?) était unique en son genre. Je me sentais encore tout crade de ma rencontre, entre le filet de sueur qui avait dégouliné dans mon dos et la substance que j’avait dans les cheveux, cela me dégoutait. Mais, je n’y pensais pas trop et continuais son exploration, concentré.
Mes oreilles bourdonnaient fort et je sentais mon cœur battre dans ma poitrine dés que le moindre bruit parvenait jusqu’à moi. J’avais fait le fanfaron, tout à l’heure, avec la jeune fille, mais il valait réellement mieux que je n’y pense pas trop. C’était tout moi, ça. J’étais toujours content, je ne me prenais jamais la tête... Et surtout, je n’y pensais pas. Un bon moyen de m’en sortir, direz vous...
J’avais cherché partout. Enfin, je crois. En fait, j’en savais rien. J’étais à moitié paumé, et j’avais surement tourné en rond. Je m’assis quelques instants pour me reposer, appuyé contre un mur. Je posai ma hache à mes cotés, et soufflai un bon coup. Mais quelle blague. Ou étaient-ils tous passés, bon sang ?
Je restai comme cela une dizaine de minutes environ, dans un silence complet que seuls venaient troubler mon souffle et mes mouvements.
Je finis par me relever, retournant à l’assaut de ces couloirs.
En tout et pour tout, j’avais bien du marcher 40 minutes avant d’enfin y arriver. Devant la porte portant en grosses lettres le nom de ma mère.
Je poussais la porte vitrée, appréhendant ce que j’allais découvrir. Je n’avais pas vu ma mere depuis quelques temps, et la situation n’était réellement pas propice aux retrouvailles joyeuses. J’avançais doucement dans la chambre, ma hache toujours à la main et m’approchais du lit où reposait une dame. Une dame tellement éloignée de ce qu’était ma maman. Maigre, le visage détendu, elle semblait... Malade. Malade et inanimée.
Je m’approchais doucement de son corps et m’assis sur une petite chaise posée à coté du lit. Sans un mot, je la regardai ainsi durant de longues minutes, ne sachant quoi faire maintenant que j’étais là. Cela m’avait semblé si évident, pourtant. Je la retrouvais, elle se réveillait, on sortait de l’hôpital et tout était cool et rose.
Et pourtant, la réalité était si lointaine. J’étais dans sa chambre, mais rien ne se passait. Et surtout, je me rendais compte que je ne pouvais pas rester ici indéfiniment. Elle était dans le coma, et ne se réveillerait peut-être pas de si tôt. Son front était brulant, je l’avais senti lorsque je l’y avais embrassé. Et je n’étais même pas foutu de savoir si cela était un bon ou un mauvais signe.
Je me prenais le visage dans les mains, tentant de réfléchir au plus vite. Je ne pouvais définitivement pas rester là.
Je me levai alors, déterminé. Il n’était pas question de l’abandonner, mais d’aller chercher une infirmière. Ne sachant si je pourrai revenir tout de suite, je lui laissai un simple mot écrit à la va vite sur un paquet de post-it posé sur la table de chevet.
- Max a écrit:
« Je reviendrai.
Max »
Simple, mais elle comprendrait.
Avant de sortir, je cherchai des yeux un moyen de la garder en sécurité, au cas où une affreuse bébête se pointerait. Finalement, je dégotais de petites clés permettant de fermer la porte. Je sorti, lui adressant un dernier regard, puis fermai la porte à clés, avant de les balancer à l’intérieur de la pièce, sous la porte.
Après tout, le corps hospitalier avait bien un double quand même. Et il était hors de question qu’elle se fasse... Dévorée.
Chassant cette idée immonde, je me détendis le cou en tournant ma tête, puis repris mon périple. Après tout, j’étais finalement arrivé ici, mais je ne savais pas comment...
Tournant au hasard des carrefours, j’espérais bien arriver un jour où l’autre dans un endroit encore fréquenté par le genre humain et VIVANT.