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Joyeuses fêtes à tous !
Tout le Staff vous souhaite de très joyeuses fêtes ! Manger comme des gros, buvez avec modération (hinhinhin) et faîtes des bisous à votre tante sexy pour nous ! <3
J’avoue que Keith me cloue le bec avec son histoire de cale à la place de la soute. Oups. Faut croire que je ne vais pas arrêter de passer pour une conne devant lui. Mais c’est à cause de son rhum aussi là, moi je ne contrôle plus grand-chose à mes mouvements. Je suis bonne joueuse, parfois, alors je lui accorde la victoire pour cette fois. « Mais je veux pas aller dans la cale moi ! » Alors je boude. Et je lui envoie son sac pourri pour qu’il le remplisse de ses trouvailles, pendant que je m’enfile encore du rhum. Il faut au moins ça pour le supporter ce sale grognon. Et je m’étale sur lui quand il revient, parce que c’est dur de me porter toute seule. Il est confortable, Keith. Je souris bêtement alors que j’essaie de me relever en gigotant un peu, toujours en chantant parce que je n’arrive plus à m’arrêter. Ca me ferait presque rire, mais j’ai un peu peur de continuer à chanter comme un pirate jusqu’à en mourir. Et effectivement, je crois que je vais mourir. J’ai bien entendu ? Alors monsieur n’aime pas Disney ? Je manque de m’étouffer mais je ne dis rien, parce que j’ai décidé d’être gentille et de faire des efforts pour ne pas trop le gonfler. Pourtant je ne peux pas m’empêcher de le regarder avec de grands yeux ronds l’espace d’un court instant. Je n’avais jamais entendu personne balancer une telle horreur dans le plus grand des calmes. Peut-être que c’est l’apocalypse qui l’a rendu fou au point de dire de pareilles conneries. Sérieusement, qui n’aime pas Disney ?
Pour oublier le blasphème de Keith, je décide de changer de sujet rapidement. Qu’il ne me parle plus de son non-amour envers Mickey parce que ça serait une raison pour le tuer à coups de poêle. Non mais. Je suis toujours incapable de me redresser mais je n’ai pas perdu le nord, je sais qu’il compte toujours me larguer n’importe où dès qu’il le pourra, pour éviter d’avoir à me traîner derrière lui. Et je crois que dans un éclair de lucidité, je comprends un peu. Je ne suis pas la survivante modèle, taillée pour l’aventure, prête à braver tous les dangers, et je m’écroule après quatre gorgées de rhum. Mais quoi ? Il va me laisser toute seule alors que j’ai laissé toute ma famille pour essayer d’aller le chercher ? Je l’entends déjà marmonner que c’est pas son problème. Sauf qu’il dit, de manière un peu tordue, qu’il ne peut plus me forcer à aller quelque part. Qu’il va partir mais que moi, je fais ce que je veux. C’est vrai ça, je fais ce que je veux. Un ricanement m’échappe alors que je m’imagine sortir du trou pourri où nous sommes pour me barrer où bon me semble avec le même style que Lara Croft. Ça m’irait hyper bien. Et finalement je décide sans rien lui dire que je resterai avec Keith, parce que Lara Croft, elle sait se battre, elle. Pendant quelques secondes, je souris en me disant que je ne serai peut-être pas toute seule dans ce monde apocalyptique que je ne connais pas. Je me dis que j’arriverai à surmonter tout ça, que peut-être, c’est possible de se reconstruire avec une personne sur qui compter et beaucoup de rhum.
Seulement mon sourire, il ne dure que quelques secondes, parce que cet abruti de Keith se sent obligé de tout casser. Il ricane ce con, et moi je me redresse avec un air horrifié. Bizarrement je ne pèse plus deux tonnes, et j’ai l’impression que tout l’alcool a disparu de mon organisme. Je fixe le brun un instant comme si je n’étais pas sûre d’avoir bien entendu. Il affiche une espèce de demi-sourire fier de lui, et j’ai envie de le frapper pour le faire disparaître. Je ne me souviens même plus comment j’ai pu le trouver mignon, parce qu’à cet instant, je le déteste. Je me doutais bien que ne pas aimer Disney cachait quelque chose d'horrible. Je lui arrache la bouteille des mains pour en boire quelques gorgées, sans savoir vraiment pourquoi je fais ça alors que je suis déjà sur le point de vomir. L’alcool me brûle à l’intérieur et ma vue se brouille un peu plus, pourtant rien n’atténue ma colère. Je saute sur mes pieds, je titube un peu et je prends appui sur le mur pour hurler sans tomber. « J’espère que ce sera ma sœur qui te gobera quand tu foutras les pieds dehors pauvre con ! » Morts. Ils sont tous morts. Comment est-ce que j’ai pu oublier rien qu’en buvant ? La douleur écrase à nouveau ma poitrine et je n’arrive pas à la gérer. Je vais imploser, mourir aussi. Je ne sais même plus ce que je ressens, l’alcool m’empêche de faire le tri dans mes émotions, et tout ce que je trouve à faire, c’est balancer la bouteille de toutes mes forces sur Keith. « Je me casse. » Sauf que je fais à peine trois pas, et je m’effondre sur le sol.
Je n'ai aucune mauvaise conscience à affirmer que ces bâtards du campement ont mérité leur sort. Après tout, ils n'en n'ont eu aucune lorsqu'ils m'ont expulsé à l'extérieur. Je ricane en songeant qu'ils m'ont finalement peut-être bien sauvé la vie, lorsque Charlie se redresse et me serre son regard outré. J'hausse un sourcil avec un léger sourire en coin, amusé par sa tronche. Ben quoi ? Elle s'attendait à ce que je pleure la mort de ces salauds en puissance peut-être ? Le pire, c'est que je l'aurais peut-être fait pas plus tard que hier matin. Mais ils ont décidé de montrer leur véritable nature hier soir et en m'excluant sans la moindre raison, hurlant des arguments totalement infondés et terriblement blessants contre moi, ils ont scellé leur sort. Non, quoi que la petite blonde me dise, je ne regretterai aucun de ces fils de pute. La colère me fait grincer des dents alors que je me rappelle la façon dont ils se sont tous ligués contre moi sans même prendre un instant pour réfléchir.
C'est Charlie qui me ramène au présent en m'arrachant la bouteille des mains. Je plisse les yeux d'un air un peu suspicieux alors qu'elle s'enfile plusieurs gorgées à la suite. Je vais bientôt ouvrir les paris sur le temps qu'elle va mettre avant de sombrer dans le coma. Jamais elle ne réfléchit cette fille en fait. Mais je roule des yeux sans quitter ma position avachie. Après tout ça n'est pas mon problème, comme elle me l'avait déjà si gentillement rappelé auparavant. Elle non plus, je ne vais pas la pleurer. Elle trouve peut-être la sentance que j'ai subi injuste, mais elle n'a rien fait pour l'empêcher. Et puis depuis qu'elle est là, je n'ai que des problèmes. Je ferais bien mieux de me débarasser d'elle au plus vite. D'ailleurs, comme pour m'encourager dans cette idée sans le vouloir, elle se relève un peu péniblement - si bien que je me demande ce qu'elle fabrique au début - et se met soudainement à me hurler dessus. Alors d'un, les zombies sont encore probablement dans le coin alors elle ferait mieux de la boucler - sinon je vais vraiment finir par considérer l'idée de l'assommer comme bonne. Et de deux, ça n'est pas ma faute si sa famillle faisait partie de mes assassins. Est-ce qu'on m'aurait pleuré moi si j'étais mort à leur place, devant la porte du campement, en les suppliant de me laisser entrer ? Je secoue la tête en levant les yeux au ciel, comme pour appuyer le fait que je trouve sa menace ridicule, et je lui réponds sur le ton le plus froid du monde. "Si tu continues à hurler comme une demeurée c'est toi qui va te faire gober." Elle fait une tête bizarre, et pendant un instant je crois bien qu'elle n'a plus rien à dire et qu'elle va enfin se taire en boudant dans son coin. A moins qu'elle soit sur le point de vomir ? Ni l'un, ni l'autre, en fait. Elle me jette la bouteille dessus, sans prévenir. Je manque de me la prendre dans la tronche et j'ai a peine le temps de me réfugier derrière mes bras que la bouteille rebondit sur moi avant d'aller s'écraser par terre. "Ah putin, mais t'es vraiment trop conne !" C'est mon tour de crier sur elle et j'entreprends de me lever à mon tour pour me secouer. Heureusement la bouteille était quasiement vide, je ne suis donc pas trop imbibé d'alcool, mais tout de même je la fusille du regard alors qu'elle me tourne le dos. "C'est ça tire toi." Cette fois c'est bon, je ne peux plus la supporter. Elle peut bien se jeter dans la gueule du zombie, je n'en ai plus rien à foutre. Je me suis cassé le cul à la ramener jusqu'ici, et je ne peux pas vous dire combien je le regrette. J'aurais dû foncer tout droit dès le début, alors qu'elle m'avait supplié de ralentir pour l'écouter le soir de mon exil. Je serais probablement déjà bien loin de toute cette merde.
D'ailleurs, comme pour appuyer mon propos, des grognements se font entendre alors que Charlie vient de se ramasser après avoir fait quelques pas seulement. Je bondis aussitôt sur mes pieds, puisque je ne peux compter que sur moi-même, et c'est là que je les vois. Ils sont trois zombies, et ils m'arrachent un juron d'effroi. Bordel de merde, je ne vais pas sortir d'ici vivant. Aussitôt, ma main s'empare instinctivement de la lame qui traîne de ma poche. Mais je suis pris de vertiges en voyant les monstres approcher. Je ne vais jamais pouvoir leur faire face tout seul. Alors je fais un pas en arrière pour prendre le temps de réfléchir, et c'est là que je vois Charlie au sol. Elle ferait probablement un très bon appât le temps que je me casse d'ici...
J'hésite. Pendant une longue seconde. Mon cerveau est trop lent pour gérer convenablement ce genre de situation. Mais mon corps est trop douloureux pour faire face physiquement. La fuite me semble être la seule option possible. Pourtant, quand je vois ce petit corps affalé au sol alors que les trois putréfiés s'approchent dangereusement, ma conscience se met à hurler. Parce que j'en ai une, contrairement à ce que tout le monde prétend. J'en ai une, et ça me fait bien chier. Pour le coup, j'aimerais bien être le monstre qu'ils s'étaient plus à décrire en moi la dernière fois au camp. Mais ça suffit. Trop de morts pour aujourd'hui.
[Dé de réussite : 20+7=27 (réussite totale, like a boss)]
Brutalement, je retourne toute la colère de cette injustice contre les trois intrus. Une colère sourde mais féroce s'empare de moi et je serre la mâchoire aussi fort que je peux alors que je me jette sur le premier zombie qui entre. Je dépasse Charlie et je percute violemment le monstre pour l'envoyer valser un peu plus loin au sol. Le deuxième zombie se ramasse tout seul par terre en descendant dans notre cachette, alors je prend le temps de bloquer ma première victime en lui marchant dessus, et je lui déboîte la tête d'un coup de pied plus que haineux. La Terre entière me fait chier, alors j'ai l'impression que je suis partit pour atomiser l'univers tout entier pour me venger. Je frappe le deuxième zombie pour l'empêcher de se relever, et je manque seulement de trébucher en arrière lorsque le troisième contaminé se jette sur moi en hurlant maintenant que son camarade décédé ne lui bouche plus l'entrée. J'attrape le contaminé par la veste et j'échappe un juron en remarquant qu'il est couvert de sang chaud. C'est un zombie qui doit déjà avoir l'estomac bien plein.. Raison de plus pour ne pas venir m'emmerder avec leur regard de fou et leurs dents qui claquent. Je lui envoie mon poing dans la tronche, juste parce qu'il me saoule, et je l'attrape par les épaules pour le pousser sur la même tige en métal qui a failli me traverser. Le bruit est moche et le sang coule sans que le zombie n'en soit visiblement perturbé. Au moins, il est coincé un instant, empallé sur sa tige. Je me retourne pour ramasser mon couteau que j'ai laissé tombé dans la bataille, et je remarque que le deuxième zombie a renoncé à se relever et rampe jusqu'à Charlie. J'ai bien envie d'en prendre un pour taper sur l'autre. Alors je retourne à ma victime empallée, et je décide que j'achèverai le vainqueur entre le zombie ou cette sale petite peste blonde. Voilà qui m'éviterai un mouvement supplémentaire alors que ma tête tourne et que mon flanc brûle. J'achève donc l'abruti contaminé coincé et je me tourne finalement vers la petite blonde pour voir comment elle va se débrouiller. Elle me fatigue tellement, que j'ai bien envie de la planter là, maintenant, tout de suite. Mais je suis trop épuisé physiquement pour me tirer en courant. Je prends un instant pour m'appuyer contre le mur en me tenant la tête, le temps que les tambours ne cessent.
Dernière édition par Keith Harrison le Sam 26 Déc - 3:38, édité 1 fois
Est-ce que je me suis endormie, évanouie ? Est-ce que c’est ça un coma éthylique ? Est-ce que je suis déjà morte ? Je ne sais pas. Je ne comprends rien. J’ai rencontré le sol un peu fort, mais je crois que j’ai mis les mains par terre pour que ma tête ne tape pas la première. Je crois. Ça pique un peu, sur mes genoux aussi. Je n’arrive plus à bouger, j’essaie pourtant. Je veux me lever, me tirer loin d’ici, loin de Keith, de son sourire débile et de ses remarques de merde. Il m’énerve. Je suis en colère contre la Terre entière, contre moi aussi. Je déteste tout le monde, je déteste cet endroit pourri. Je bouge à peine les doigts, je ne vois pas comment je pourrais me lever. J’ai la tête qui tourne même si je suis allongée, même si j’essaie de regarder un point fixe. Ça tangue, comme si j’étais sur un bateau en pleine tempête. Tout tourne autour de moi et ça me fait presque peur. Mon corps essaie de se défendre alors que l’alcool s’empare entièrement de lui. Je n’arrive pas à respirer, j’ai la gorge et les poumons en feu. Je panique. Pourtant je reste à moitié sur le ventre, je n’arrive pas à me retourner, c’est trop dur de pousser sur mes bras. Je vais vomir je crois. Où est-ce qu’ils sont tous passés ? Les larmes coulent silencieusement sur mes joues, brouillant un peu plus ma vue. Je vais crever là et comme ça j’aurai la paix, voilà.
Je ne sais pas combien de temps je reste comme ça, sur le sol froid de ce trou moisi. Une éternité à peu près, à me battre contre tout le rhum que je viens de boire pour essayer de survivre. J’entends des bruits, loin, loin de moi. Je crois. Je n’arrive pas à savoir d’où ils viennent, j’entends tout mon sang circuler à l’intérieur de mon corps. Je n’avais jamais bu autant, il faut croire que j’ai dépassé mes limites. Mais est-ce que c’est vraiment grave ? Mourir maintenant ou dans trois jours parce que je suis incapable de me défendre, c’est la même chose. J’ai pas envie de me battre, j’ai pas envie de galérer toute seule dans ce monde de merde ravagé par les zombies. Je n’avais que ma famille et elle est morte un peu plus tôt ce matin. Comme ça, sans me laisser le temps d’essayer de les sauver, de leur dire au revoir. Pas un corps sur lequel pleurer, aucun souvenir. Rien, juste le vide. Je suis toute seule et ça me fait peur plus que tout. J’aurais du mourir avec eux, je ne sais même plus pourquoi je suis partie. Parce que Keith, il s’en fout bien de moi, j’aurais du le laisser partir et crever tout seul tiens, puisque c’est ce qu’il veut tant.
Je crois que je suis sur le point de m’endormir vraiment, pour essayer de supporter tout ça. Seulement, il y a un bruit un peu plus proche de moi qui me tire de mon état de léthargie. Je ne suis pas encore capable de me lever, mais je bouge au moins un peu la tête pour voir qu’il y a un zombie qui rampe vers moi, un peu trop vite à mon goût. Putain. Ça doit faire mal de se faire grignoter, j’ai pas envie moi ! Je voudrais juste crever de ma surdose d’alcool tranquillement ici, merci. Mais ce relou de cadavre ambulant, il n’est pas de mon avis.
[dé de CàC : 8 + 1 = 9. Échec de justesse hum]
Ce con de zombie grogne de plus en plus près de moi, et voilà que ça réveille - un peu - mon instinct de survie. Je ne sais pas par quel miracle je me redresse un peu, jusqu'à ce que je sois assise par terre dans ma meilleure position de combat. J'attrape ma poêle, qui a du tomber à côté de moi quand je suis moi aussi tombée au sol. Je n'arrive même pas à paniquer, je suis bien trop assommée pour comprendre que c'est ma vie qui se joue. Il n'y a que mon corps qui agit encore, malgré tout ce que je lui ai fait subir cette dernière heure. J'abats ma poêle comme je peux sur la tronche du zombie, je crois que je le rate un peu d'ailleurs. Il a l'air d'hésiter un instant parce qu'avec le coup, il s'écrase par terre. Mais je vois bien que son crâne est presque intact. Je n'ai pas eu la force de frapper assez fort, alors je fais quoi maintenant ? Je lâche mon arme de merde parce que je n'arrive plus à la garder entre mes mains. C'est pas le moment de vomir... Le monstre est si près de moi que je sens son odeur immonde, et elle me retourne un peu plus l'estomac. Alors je pousse sur mes petits pieds comme je peux, pour me reculer autant que possible. Je glisse à moitié sur un petit mètre, avant de basculer en arrière sans comprendre comment. Mais cette fois, c'est ma tête qui rencontre le sol et j'ai à peine le temps de papillonner des yeux que je sombre dans le noir.
La douleur irradie dans tout mon corps. Je tiens ma tête entre mes mains et je lutte contre l'envie de me laisser glisser sur le sol. Mes jambes peinent à me porter alors que l'adrénaline coule encore dans mes veines après ce bref combat. J'entends Charlie qui remue mais je ne vois rien. J'ai juste envie de m'enrouler dans une couette pour me couper du monde. Qu'on me laisse enfin en paix, c'est vraiment trop demander ?! Je souffle, désespéré, le visage entre mes mains. Il faut vraiment que je me tire loin d'ici, rapidement. Avant que le sort ne me balance un nouveau drame à la gueule.
Le bruit de la poêle de Charlie contre le sol me fait relever la tête. Voilà. Trop tard. J'ai l'impression de lutter vainement contre une force invisible bien trop démoniaque pour me laisser fuir cet enfer, mais assez sadique pour me laisser vivre. Je serre les dents alors que je vois Charlie reculer en fixant le zombie d'un air terrorisé. Il rampe mais il se dirige inexorablement vers elle. Plus elle recule, plus elle se dirige vers le mur qui finira bien par l'arrêter un moment. Au fur et à mesure que le zombie avance, c'est la mort qui avance vers elle. Je comprends cette situation, et pourtant je mets du temps à réagir. Je n'aurais pas dû boire. Je sais que ça me rend mauvais, et ça n'a même pas calmé la douleur de mes blessures. J'ai bien envie d'envoyer chier tout le monde et de me casser d'ici aussitôt. Si je m'en était tenu à ignorer tout le monde dès le début, je ne serais probablement pas dans cette merde maintenant. Voilà ce que ça rapporte d'être gentil à notre époque.
Pourtant lorsque la petite blonde se cogne et sombre, son corps inerte face au monstre affamé m'inspire encore de la pitié. Elle a l'air si fragile et innocente que je ne peux plus détourner les yeux du massacre qui se prépare. Jouer les désintéressés devant cette scène sanglante est impossible, même pour le pire des enfoirés. Alors une fois encore, je cède à ce destin qui m'en demande trop. Je me décolle du mur et je comprends aussitôt que c'était une erreur. Ma vue se brouille et je titube. Je me suis beaucoup trop agité pour mon état. Je tente d'avancer mais je fais deux pas sur le côté à la place. Je ne contrôle plus grand chose, et surtout la douleur dans ma tête m'oblige à porter une main à mon cerveau en ébullition. Je crois que mon estomac ne va pas tarder à faire des siennes aussi. Et pourtant cette lourde nulle de Charlie ne bouge toujours pas alors que le zombie grogne d'impatience en se relevant doucement. Je jure parce que j'ai l'impression qu'on me tire en arrière alors que j'essaye désespérement d'avancer. Mon corps entier me lâche et je pousse un juron alors que la panique commence à me gagner. Je manque de temps, le zombie va attraper le pied de Charlie.
[Lancer de réussite : 1+7=8 (échec de justesse)]
Il se redresse en grognant, et je donne un coup de pied dans sa tronche en grognant moi aussi. Sa mâchoire a claqué à quelques centimètres seulement de la cheville de Charlie. Mais le geste m'a déséquilibré et, entrainé par ma propre force, je tombe en arrière. Je ne me fais pas vraiment mal, mais le choc contre le sol m'empêche de réagir un bon moment. J'ai l'impression d'avoir fait 98765678 tonneaux en voiture. Je ne distingue plus le haut du bas et la lumière danse devant mes yeux. Seule la panique me tient encore éveillé et m'oblige a lutter contre cette douleur qui m'assaille de partout. Je n'ai fait que gagner du temps, le zombie n'est pas encore mort et bien mort. "Charlie ! Putin Charlie merde !" Elle ne répond toujours pas, et comme je vois le zombie revenir vers nous, dans un dernier élan de désespoir, je la tire vers moi en direction de la sortie. Mais je n'ai plus la force suffisante pour me relever. La douleur est trop forte. Je crois que ma blessure au côté se remet à saigner. Je ne fais pas un mètre que j'abandonne. Il faut qu'elle se réveille, moi j'abandonne. Le destin m'en demande trop pour cette fois.
Dernière édition par Keith Harrison le Dim 27 Déc - 1:05, édité 1 fois
Il n’y a plus rien autour de moi. Je flotte dans le noir. Ou peut-être que je tombe. Je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne pense plus. Je suis dans un état second je crois. Peut-être ? Où est-ce qu’on est ? Qu’est-ce qu’on fait ? Aucune idée. Je ne sens plus mon corps, je ne sais pas s’il est léger ou s’il pèse des tonnes. J’essaie de bouger, j’essaie d’ouvrir les yeux mais rien ne se passe. Je continue de flotter dans de l’eau ? J’ai mal au ventre. Je sens mon cœur battre à toute vitesse mais je ne sais pas si c’est l’alcool ou l’adrénaline. Un peu les deux sûrement. J’ai chaud. J’ai soif aussi. Je crois que j’entends des trucs, loin bien loin de moi. Pourtant la voix que j’entends, je la connais. Elle m’appelle, elle me tire de cette obscurité réconfortante. Mais je ne veux pas. Je ne veux pas bouger, je ne veux plus rien faire. La douleur, elle est trop forte. J’essaierais presque de résister quand une main m’attrape et me force à bouger. Je n’arrive pas à m’opposer à la force qui me tire, je me laisse traîner comme une vulgaire poupée de chiffon. Je crois que je m’agrippe même à Keith quand je tombe à moitié sur lui. Il faut se réveiller. Il faut se battre bordel.
[dé de CàC : 17 + 1 = 18. Réussite totale hinhin]
J'ouvre les yeux brutalement en inspirant comme si c'était la première fois. J'ai perdu ma poêle. J'analyse tout comme si je n'étais même plus dans mon propre corps. Keith, il s'est écroulé, il n'a vraiment pas l'air bien. Je crois qu'il a tué les deux autres zombies. Heureusement qu'il était là. C'est à mon tour de gérer la situation je crois, même si je n'en ai ni la force ni les compétences. Je mise tout sur ma chance alors. Le zombie n'est pas content du tout qu'on lui résiste comme ça, alors qu'on est tous les deux dans un état pitoyable. En même temps je le comprends le pauvre, il a du croire qu'on serait faciles à croquer. Hinhin. Enfin, peut-être que je vais me faire croquer effectivement, mais mon corps décide de se défendre, tout seul, instinctivement. Je ne sais pas pourquoi j'attrape le couteau de Keith et je me redresse pour me mettre entre lui et le zombie. Je ne sais pas non plus par quel miracle je tiens debout. Le zombie se traîne encore à moitié au sol, c'est ma seule chance. Faire vite, frapper la première. J'avance en titubant, mais j'avance quand même. Et quand j'arrive à la hauteur du demi-cadavre, je frappe de toutes mes forces. La lame s'enfonce dans sa tempe et le monstre s'effondre, enfin mort. Pour de bon cette fois. Je crois que nous ne sommes pas passés loin de la mort, je crois que nous sommes plus ou moins en sécurité cette fois. Je laisse tomber le couteau et je m'écroule à mon tour, à genoux. C'est trop pour mon corps. Mon ventre se contracte d'un coup, et je me plie en deux alors que je vomis tout l'alcool que j'ai bu ce matin. Ce matin ? On est le matin ? Mais depuis quand ? J'ai l'impression de vomir mes tripes pendant des heures et finalement, j'arrive à me redresser. Je respire longuement, en tenant ma tête entre mes mains. Ça tourne un peu moins mais je me sens tout de même mal à crever. J'ai envie de dormir pour au moins six mois.
[dé de médecine : 8 + 6 = 14. Réussite de justesse.]
Je me reprends un peu, le pire est passé je crois. Je suis redevenue lucide. Maintenant que je ne crois plus que je vais crever, je prends le temps de regarder autour de moi. Les trois intrus sont maintenant vraiment morts, et je n'en entends pas arriver. Peut-être qu'on va être tranquilles un peu, le temps de respirer ? Je rejette mes cheveux en arrière et j'attrape de l'eau dans mon sac, pour me rincer la bouche. C'est mieux hein ? Et finalement, je me traîne jusqu'à Keith. « Eh.. Ça va ? » D'accord, cette question est débile mais il n'a vraiment pas l'air bien. Ma colère contre lui est retombée, même si elle reviendra peut-être, quand je serai moins alcoolisée, et moins paniquée. Il est tout blanc, j'hésite à lui balancer une claque pour le maintenir éveillé et lui redonner des couleurs. Ce serait bien fait hinhin. Mais au lieu de ça, je lui donne la bouteille d'eau avant d'attraper du désinfectant dans mon sac. Ce sera ma dernière action de l'année, je vais mourir après. « Bois, ça ira mieux. Je vais désinfecter ta plaie, ça va peut-être piquer.. » Sûrement même. Hum. Je soulève son t-shirt et je m'applique pour désinfecter la plaie. Elle saigne encore, je ne sais pas trop quoi faire, je n'ai aucun matériel et j'ai trop bu pour réfléchir correctement. En plus, l'autre abruti râle parce qu'effectivement, le désinfectant pique. Oups. Je pose un rapide bandage, pour essayer d'arrêter le saignement, et finalement je m'écroule contre le mur près de nous.
J'ai tiré une dernière fois de toute mes forces sur la veste de Charlie pour l'attirer jusqu'à moi, le plus loin possible du zombie. Mais je suis à bout de force, littéralement. Mon instinct de survie a beau être en panique complète, mon coeur bat bien trop vite et je n'arrive plus à comprendre ce qui m'entoure. Je ne distingue plus le haut du bas et il me semble soudainement plus urgent de m'allonger que de fuir. Mon ordre des priorités en est tout chamboulé, et j'oublie bien vite le zombie alors que ma tête tombe en arrière pour se poser contre le sol bétonné. Je n'ai toujours pas lâché la veste de Charlie lorsque mes yeux se ferment doucement malgré moi. Juste quelques secondes. Je peux bien me reposer un peu. Le temps que le zombie comble l'espace que je viens d'instaurer entre nous. J'ai le temps de reprendre un peu ma respiration. Haletant, une main sur Charlie et une autre sur ma plaie ouverte, je me laisse donc aller et je crois que je sombre à mon tour malgré l'urgence de la situation. Mon seul réflexe, ce sera d'appeler une dernière fois la petite blonde à côté de moi. "Charlie, réveille toi.." Mais ma voix n'est plus qu'un murmure désespéré.
Pourtant, miraculeusement, mon épuisement semble déclancher une réaction. La petite blonde ouvre enfin les yeux et je la sens bouger alors que mes doigts se désserre autour de sa veste pour la laisser se redresser. Mes yeux se ferment tout seuls et je suis obligé de lutter pour les ouvrir et surveiller ce que la fille fabrique. Plusieurs fois, je papillonne des yeux et je ne suis plus sûr de voir ou de rêver. Il y a des bruits de lutte, alors j'essaye de me redresser malgré tout. Je prends appui sur mes coudes pour mieux voir et je me recule encore un peu, en cas d'échec de l'humaine. Mais finalement, je la vois retomber en arrière et vomir. La menace est enfin dissipée, alors je me relaisse tomber sur le sol, et cette fois je laisse mes yeux se fermer en cédant à cette désagréable impression de chute sans fin.
Je ne suis qu'à demi-conscient de ce qui m'entoure lorsque Charlie revient vers moi. Elle me demande si ça va et je ne prend même pas la peine de répondre. Ma tronche parlera pour moi. D'ailleurs elle parle plutôt bien, puisque la petite blonde me met sa bouteille d'eau dans les mains. Ca n'est pas une mauvaise idée en soi, même si je ne suis pas loin de vomir juste comme elle. Je bois par petites gorgées, mais je ne bois pas longtemps. La fraîcheur et la pureté du précieux liquide me donne l'impression de vivre à nouveau pendant un instant, mais la position me tire sur ma blessure. Alors je m'allonge à nouveau en lui rendant sa gourde. C'est vraiment une sale blessure. Elle insiste pour la désinfecter, alors je grogne un peu mais je ne suis pas vraiment en état de lutter. Finalement je la laisse regarder, mais je gronde lorsqu'elle désinfecte sans ménagement. Est-ce que c'est sa façon de me faire payer mes mots d'avant les zombies ? Peut-être bien. Je serre les dents et je gigote, mais elle finit par mettre un bandage propre et se laisser à nouveau tomber sur le sol. Je jette un coup d'oeil au travail terminé, puis je rabats mon T-shirt. "Merci." Je murmure à peine entre mes lèvres, parce que je ne suis pas sûr qu'elle le mérite. Mais sans elle je continuerai probablement à me vider de mon sang. Néanmoins, je suis bien trop épuisé pour me fatiguer à compter les points. Je soupire et je me laisse aller contre le mur moi aussi. Je n'en peux plus, et je ne crois pas que Charlie soit en état de sprinter non plus. On ferait mieux de la fermer et d'attendre sagement que la horde passe avant de sortir à nouveau de notre cachette en espérant que rien ni personne ne viendra nous débusquer avant notre réveil. Je place ma vie entre les mains de ma chance, et je m'endors sans me poser plus de questions. J'en ai bien trop marre de réfléchir et de lutter contre tout et tous. M'agresser ainsi dès le matin, c'est vraiment une apocalypse de merde putin.