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Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Jeu 28 Jan - 2:57
Y a quelque chose qu' hier encore n'existait pas.
Keith & Charlie
L’espace d’un instant, Keith râle. Jusqu’ici, rien ne change vraiment de d’habitude, pourtant il n’a vraiment pas l’air de vouloir céder. Il m’engueule un peu alors je me décide à lui avouer la vérité, ma peur de rester seule après ce qui est arrivé un peu plus tôt dans la journée. J’ai peur, beaucoup trop. Et quand je lui dis, il n’y a pas le moindre sourire rassurant sur son visage. Il se tourne vers moi en me lançant son regard blasé et ça me fige. Il ne va quand même pas me jeter dehors hein ? Il peut pas faire ça ! Sans que je puisse mon contrôler, je panique. Je ne vais pas devoir le supplier quand même ? Mon regard croise le sien et finalement, son visage change. Il se redresse et se moque un peu, mais au moins il n’a plus l’air de vouloir que je dégage. Il sourit un peu et il se décale dans son lit alors un sourire soulagé étire mes lèvres. J’approche doucement pour me caler à côté de lui et je pose le lecteur de DVD sur mes genoux. « C’est vrai, merci.. » Je murmure à peine parce que ça me fait chier de l’admettre, mais oui il m’a sauvée, oui j’ai besoin de lui. Je l’aime peut-être même un peu trop. Je ris en attrapant un coussin pour me caler à côté de lui. Il n’a pas tout à fait tort, j’aurais très bien pu feindre la peur pour le forcer à regarder un Disney avec moi. Peut-être pas juste pour dormir avec lui quand même ! J’espère que je n’ai pas encore rougi bordel. J’affiche un sourire innocent pour minimiser mon angoisse, avant de répondre avec le même air. « Un peu les deux. Et puis fais pas genre, tu as adoré Raiponce j’en suis sûre ! » Il nie en bloc mais je n’ai pas inventé son sourire idiot pendant qu’on regardait le film. C’est pour ça qu’il nous faut une contre-expertise. J’ouvre le lecteur et je lui balance les films que j’ai pris à la tronche pour qu’il en choisisse un. Il me rebalance Aladdin et je manque de le prendre en pleine tronche, alors je râle un peu et puis je lance le film.
Je crois que l’angoisse s’envole rapidement. Je me sens bien tout près de Keith, alors encore mieux quand le film démarre. Je me retiens très fort de chanter la chanson d’introduction, et même Keith me lance un regard surpris parce que je ne dis rien. Mais c’est trop dur. Je tiens une dizaine de seconde avec un sourire crispé, et finalement je craque. C’est trop tentant, je me mets à chanter tout doucement, mais ça y est je chante. Je crois que ça faisait un moment que je n’avais pas chanté, je ne me rappelle pas avoir ouvert la bouche de la journée en fait. Alors je me laisse aller. J’oublie à nouveau de regarder si Keith est bien à fond dans le film ou non, mais comme il ne dit rien et qu’il rit de temps en temps, j’imagine qu’il doit faire la même tête que devant Raiponce. Cette fois, je fais bien attention de ne pas m’écrouler sur lui. Je reste bien droite, calée contre mon oreiller, la tête penchée de l’autre côté. Hum. Je ne me taperai pas la honte comme ça deux fois. Et puis je suis à fond dans le film de toute façon. Je me retiens de crier devant, quand Keith s’effondre à moitié sur moi. Je me fige instantanément et mon attention est immédiatement détournée du pauvre Aladdin. J’essaie de pousser doucement Keith pour qu’il puisse dormir dans une vraie position, mais je suis incapable de le bouger. « Ghhhh tu m’écraaases ! » Il dort ce con ! Enfin plus ou moins parce qu’il râle un peu. Je rêve. Je gigote pour essayer de dégager mon bras de son poids, et voilà que je me retrouve presque allongée avec le bras en l’air et Keith coincé dans le creux de l’épaule. Hyper confortable. Je panique un peu pendant un moment, et finalement je repose mon bras sur lui. Je ne sais pas ce qui me passe par la tête quand je le prends doucement dans mes bras et que je pose ma tête contre la sienne. Je crois que c’est la fatigue, la peur de mourir, je ne réfléchis plus trop bien. En plus, je ne vois plus l’écran. Pourtant je ne bouge pas, je reste là à sourire bêtement en dégageant doucement les cheveux de Keith qui me viennent dans la tronche.
Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Ven 29 Jan - 3:41
Je ricane doucement lorsqu'elle s'installe en affirmant que j'ai adoré Raiponce. C'était con mais parfois drôle, surtout que le scénariste s'est inspiré de Charlie pour faire son histoire, c'est obligé. Alors quand elle me remet les DVDs entre les mains pour que j'en choisisse un, je lui en balance un au hasard en éliminant d'office ceux avec des petits animaux en tant que héros. J'ai pas envie de me priver de sommeil pour regarder babar en plus de ça. "J'hallucine que tu te sois traîné tout ça quand même.." Je secoue la tête en soupirant d'un air désapprobateur, mais Charlie m'ignore en lançant le film, alors je n'insiste pas. Peut-être qu'au fond, ça fait du bien de céder parfois à ces petits instants qui ne nous aideront pas à survivre mais qui nous rappellent que nous sommes humains et qui nous rattachent à notre vie d'avant.
Alors je me cale dans mon coussin et je me laisse bercer par la musique d'intro, même si je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d'oeil à Charlie, surpris par son silence. La dernière fois, elle chantait toutes les chansons par coeur. Elle me récitait presque les dialogues, je vous jure c'était grave. Et puis finalement, ça la rattrape. Je la vois bien fixer l'écran en pinçant ses lèvres, mais il ne lui faut pas plus de 8,7 secondes pour craquer et chantonner avec le film. Un mince sourire étire mes lèvres, et comme tout semble revenu à la normale je sens mon corps se détendre et le sommeil me prendre doucement. Je sombre sans même m'en rendre compte, et malgré le bilan de la journée plutôt négatif, je parviens à m'endormir plutôt facilement. Emily va bien, Charlie va mieux, et je ne suis pas seul. Je relativise notre prise au piège dans cette ville de la mort comme je peux, et je soupire une dernière fois avant de tomber complètement dans les bras de Morphée, bercé par les voix du film et les chansons de Charlie.
J'ignore l'heure qu'il est lorsque j'ouvre naturellement les yeux après une bonne nuit de sommeil, mais la lumière du jour éclaire déjà doucement la pièce en flitrant à travers les rideaux. J'ignore aussi ce que Charlie fait contre moi, mais je n'ose pas bouger tout de suite. Elle est encore endormie, et elle semble si paisible que je me retiens presque de respirer pour ne pas la réveiller. Je vois le lecteur DVD errer un peu plus loin sur le lit, et c'est là que je me rappelle le moment où elle m'a rejoint en prétextant avoir peur. Néanmoins, même si je ne vais pas me plaindre de l'avoir dans les bras, le rapprochement est un peu soudain. Je ne suis pas totalement convaincu que m'attacher de trop à la petite princesse soit une bonne idée, particulièrement en cette période d'apocalypse. Ca ne ferait que me mettre en danger comme la veille, et comme dit Emily, ça ne me ressemble de toute façon juste pas. Je m'accroche farouchement à cette idée pour me forcer à décrocher mon regard de son petit air angélique, et je récuppère mon bras aussi délicatement que possible pour ne pas la réveiller.
Je ne sais pas par quel miracle j'y parviens, mais je reste encore un court instant à l'observer, juste parce que ça m'apaise, avant d'aller jeter un coup d'oeil dans le salon. Maintenant nous sommes trois, et Emily a passé beaucoup de nuits avec des inconnus, et même quelques-unes toute seule. Cette nuit a dû être salvatrice pour elle, et je reste admiratif de voir comment elle s'en est bien sortie malgré tout. Je m'étire tranquillement et je soupire en constatant que l'endroit est encore vide, et je me laisse tomber dans un fauteuil en profitant du soleil qui me chauffe à travers la fenêtre. Ces petits instants tranquilles chassent la peur et le désespoir de revivre un jour normalement, et je ne pense plus à rien jusqu'à ce qu'un bruit me force à émerger de ma méditation tranquille. C'est Emily qui s'est réveillée la première. Elle réorganise brièvement ses cheveux et je lui souris doucement. "Alors, bien dormi ?" Elle hoche la tête en souriant à son tour et me rejoins en se glissant derrière le fauteuil. "Mh mh. Mais tu m'as manqué." Elle murmure en souriant un peu plus et dépose un baiser timide sur mon front avant de se laisser tomber dans le deuxième fauteuil près du mien. Je reste silencieux, parce que je ne sais pas vraiment quoi répondre, et elle change de sujet d'elle même. "Elle est où Charlie ?" Je hausse les épaules en répondant vaguement. "Elle dort encore, ça a été une journée dure pour tout le monde hier." Elle hoche à nouveau la tête avec un air pensif, et puis elle plante soudainement son regard dans le mien. "Pour moi c'était plutôt l'inverse ! Je ne pouvais pas m'attendre à mieux. Je n'y ai pas cru quand je t'ai vu rentrer chez toi !" J'entends sa voix trembler un peu alors qu'elle se rappelle nos retrouvailles, et j'avoue que même si moi aussi je suis heureux de la revoir en bonne santé, le soulagement a dû être beaucoup plus intense pour elle qui a dû se débrouiller toute seule si longtemps. Je n'ajoute rien mais je me contente de lui sourire doucement, comme pour lui assurer que le pire est derrière elle maintenant. C'est à cet instant qu'elle se jette sur moi sans que je m'y attende pour me serrer contre elle. "Je ne veux plus jamais qu'on se sépare !" Elle me serre un peu trop fort et je perçois l'inquiétude dans sa voix, alors même si ça me fait un peu bizarre venant d'elle, je la prend à mon tour dans mes bras pour la rassurer comme je peux. "T'inquiète pas pour ça, ok ?" Je lui parle d'une voix douce et tranquille, parce qu'après tout ce qu'elle a traversé je ne peux pas juste l'envoyer chier comme ça, mais je me redresse tout de même pour la forcer à me lâcher lorsqu'un bruit attire mon attention dans mon dos. C'est probablement Charlie qui vient de se lever.
Charlie Dawkins MdJ sadique & Maniaque du capslock
Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Sam 30 Jan - 5:42
Y a quelque chose qu' hier encore n'existait pas.
Keith & Charlie
Je ne tiens pas deux minutes de plus éveillée. Je m’endors, bercée par les chansons du film et la respiration sereine de Keith. Je crois d’ailleurs que dans mon sommeil, je ne le lâche pas. Je me sens bien, blottie contre lui, même si je n’aurais jamais osé l’attraper comme ça en étant pleinement consciente de mon geste. Je ne prends même pas la peine d’éteindre le lecteur, j’oublie qu’il n’aura bientôt plus de batterie et que je vais vite regretter de m’être endormie sans l’éteindre, néanmoins la douceur du sommeil m’appelle de plus en plus fort et je ne peux pas lutter. Je sombre dans un sommeil profond et réparateur, et ce n’est qu’au matin qu’un cauchemar me réveille. Je sursaute comme une folle dans le lit et j’ouvre brutalement les yeux avant de me rendre compte que tout va bien. Je crois que j’ai rêvé qu’Emily était un zombie et qu’elle essayait de me manger. La sensation d’angoisse ne me quitte pas vraiment malgré mon réveil et j’ai le cœur qui bat encore comme si je venais de taper le sprint de ma vie. Je fixe un instant le plafond en essayant de me calmer, et c’est à ce moment là que je me rends compte que je suis seule dans le lit. Oups.. ? Est-ce que Keith s’est réveillé dans la nuit et est parti parce qu’il ne voulait pas dormir avec moi ? Après tout, je ne lui ai pas demandé son avis avant de m’écrouler contre lui. Mais s’il ne s’était pas endormi sur moi, je n’aurais pas eu à demander quoi que ce soit. Hum. Je m’enroule un peu dans la couette et je soupire doucement. Qu’est-ce que j’ai avec Keith ? Il m’a toujours plu, je l’ai toujours trouvé mignon et tout, mais est-ce qu’il y a plus ? Est-ce que mon cœur bat vraiment plus vite quand il est près de moi ? Je ne sais pas si c’est parce qu’il est le seul en qui j’ai confiance, celui qui a toujours été là pour m’aider depuis que je me suis enfuie, ou si c’est parce que je l’apprécie vraiment plus que ça. Je reste allongée sur le lit, pensive, totalement perdue dans mes questionnements. Et je tourne en rond. Je ne sais pas, c’est tout ce que je peux affirmer malheureusement. J’ai envie qu’il me sourie, j’ai envie de m’occuper de lui pour qu’il ne soit plus jamais triste comme il l’a été hier. Mais est-ce que c’est ça, tomber amoureuse ? Je n’en sais rien.
Finalement je n’en peux plus de réfléchir à la même chose en boucles, alors je me redresse doucement pour sortir de la couette. Le froid mord immédiatement ma peau alors que nous sommes pourtant en mai, et comme le sweat de Keith traîne encore sur le lit, je l’attrape et je l’enfile en baillant. Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut être mais je me décide enfin à me lever. Enfin, je manque de me lever, parce que je remarque le lecteur de DVD sur le lit et je me souviens l’erreur horrible que j’ai faite hier. Evidemment, il n’a plus la moindre batterie et j’accueille la nouvelle avec un soupir de désespoir. QU’EST-CE QU’ON VA FAIRE MAINTENANT ? La nouvelle m’affecte presque plus que le hangar vide de la veille mais j’essaie de me reprendre pour faire la part des choses. Ne sois pas bête Charlie. Je suis quand même un peu dépitée, alors je saute hors du lit en emportant le lecteur avec moi et je cours jusqu’au salon pour apprendre à Keith la terrible nouvelle. « Keeeeith ! Oskour le lecteur il est.. » Je m’arrête soudainement de gueuler en voyant qu’Emily est là aussi, dans les bras de Keith en plus, et qu’elle me dévisage comme si je venais de tuer une dizaine de chatons trop mignons d’un coup de pied. « Bonjour.. » Je leur souris pendant qu’ils se détachent l’un de l’autre et finalement, je me tourne vers Keith pour lui tendre le lecteur avec un air tragique. « J’ai fait tout ce que j’ai pu mais il est mort. » Et je lui laisse la machine entre les mains pour aller m’asseoir sur le canapé. Qu’est-ce qu’elle foutait dans ses bras ? Ça ne me regarde pas. Est-ce qu’il est parti dans la nuit pour aller dormir avec elle ? C’est là le pire scénario que je puisse imaginer je crois, alors c’est évidemment celui-ci que j’adopte. Merde quelle conne ! Ils étaient ensemble, ils ont peut-être envie de l’être à nouveau et moi j’arrive avec mes films à la con. C’est pour ça qu’il faisait la gueule quand je suis venue dans sa chambre ? Fait chier. Oh oui, ça me fait bien trop chier. Je crois que je l’ai, ma réponse. La peur, l’angoisse, elles reviennent me serrer le cœur. Et s’ils voulaient rester tous les deux, sans moi ? J’ai soudainement envie de me jeter dans les bras de Keith pour le supplier de ne pas me laisser toute seule, mais je me retiens encore. Au lieu de ça je vais attraper des vêtements dans mon sac. « Je vais me laver vite fait puisqu’on a de l’eau.. Oh et tiens, désolée j’avais un peu froid. » C’est tout ce que j’ai réussi à marmonner. J’enlève le sweat de Keith avant de le lui tendre. Je ne veux pas les voir comme ça tous les deux, je crois que ça me fait un peu trop mal au cœur. Alors si je peux fuir quelques minutes c’est bien. Sauf qu’à ma grande surprise, Emily me dit de l’attendre et attrape ses affaires avant de me suivre à l’extérieur de la suite.
Nous descendons dans un silence un peu lourd. Je ne sais pas quoi lui dire et elle ne semble pas non plus disposée à parler, mais je crois que ça m’arrange. J’ai le cœur un peu lourd et des millions de questions dans la tête, je n’ai pas envie de devoir tenir une conversation en plus. Cette fois encore, Emily se déshabille sans complexe avant de se glisser dans l’eau et je me force à faire pareil. Je ne sais pas vraiment ce que je cherche à prouver, surtout que je suis plus gênée que jamais. J’essaie de garder le plus possible mes bras en protection de mon corps et je sors rapidement de l’eau. J’ai envie de me tirer loin d’Emily et de ses formes parfaites, alors je ramasse mes affaires tout aussi vite, mais elle me retient en m’interpellant. « Eh Charlie ? Tu dors souvent avec Keith ? Tu devrais pas tu sais, à faire n’importe quoi comme ça il va vraiment croire qu’il peut faire ce qu’il veut avec toi… » Je me retourne vers Emily avec un air incrédule. Elle vient vraiment de me lâcher un sermon parce que je me suis endormie avec Keith ? Pourquoi elle dit pas simplement que ça la gonfle ? Je la regarde comme j’ai déjà regardé ma grande sœur des centaines de fois avant et je reviens vers elle pendant qu’elle sort de la piscine. Y a pas à dire, elle m’énerve ce matin, alors je me contente de hausser les épaules pour lui répondre.
Sauf que, je crois que ça ne plaît pas trop à Emily, cette réponse. Elle enfile son peignoir et elle s’approche de moi brusquement. Je n’ai pas le temps de réagir que je suis déjà plaquée contre le mur le plus proche, le visage de la grande brune près du mien. Elle sourit d’une manière plutôt inquiétante et j’essaie de me débattre un peu, mais elle a plus de force que moi. Tout le monde a plus de force que moi. « T’es qui pour Keith toi, hein ? T’es personne, juste le boulet qu’il se traîne ! Il est à moi, tu comprends ?! » Elle me secoue un peu pendant qu’elle parle et sa voix traduit clairement sa colère. Pourtant elle n’a pas lieu d’être, sa colère, et ça m’énerve aussi qu’elle me crie dessus alors qu’il ne se passe rien entre Keith et moi. J’essaie de lui expliquer d’ailleurs, mais ça n’a pas l’air de la convaincre. Elle me râle encore après pendant un moment sans me lâcher, alors je finis par essayer de la pousser. « Lâche-moi ! » Je me mets à crier aussi parce que cette histoire commence à me gonfler pas mal. J’ai peur surtout, que Keith m’abandonne parce qu’il a retrouvé une fille qu’il connait. Je mets un coup sur l’épaule d’Emily en criant à nouveau pour qu’elle me lâche, et ça doit être la goutte d’eau parce qu’elle sort subitement un couteau qu’elle pointe sur mon ventre. Je ne me calme pas tout de suite, au contraire. La lame posée sur ma peau me donne envie de lui mettre un pain, mais je me retiens en sachant que ça me retombera forcément dessus. Elle ne retire plus son couteau, je vois bien que ça lui plaît de m’avoir comme ça à sa merci. Elle me répète encore et encore qu’elle ne veut pas que j’approche Keith, qu’il faut que je lui foute la paix et si au début je me laisse impressionner, je finis par me rendre compte que l’on tourne en rond. Alors je m’énerve à nouveau. « Mais putain t’es folle Emily ! Range ce truc merde ! » La peur se lit dans ma voix et elle s’en délecte. Elle me fixe avec un regard complètement fou et là, d’un coup, je sens que ma peau cède sous la lame. Elle coupe doucement, elle ne coupe pas profondément, mais elle fait glisser sa lame sur une partie de mon ventre. J’ai mal, très mal, mais je refuse le moindre cri. Je gémis de douleur quand elle retire enfin la lame et je me force à la regarder dans les yeux quand elle s’approche un peu plus en m’écrasant bien contre le mur. « Fais bien attention à toi, je pourrais t’éventrer comme une petite biche, sans faire exprès bien entendu. Ce serait dommage non ? » Une unique larme roule sur ma joue et finalement, elle me lâche après un dernier sourire. Le sang coule doucement de la plaie qu’elle a laissée, ce ne sera pas compliqué à soigner mais le mal est tout de même là. Je la fixe en me demandant à quel moment j’ai pu penser qu’elle était gentille, parce que je ne la vois plus que comme une cinglée. Cinglée qui me regarde en souriant avant d’annoncer que je peux partir parce qu’elle va se laver les cheveux et que ça va prendre du temps. Vraiment, je crois qu’elle est folle.
Je ne reste pas une seconde de plus en sa compagnie. J’appuie doucement sur ma petite plaie avec le plat de la main et je remonte jusqu’à notre chambre en courant presque. Il faut que je parle à Keith, que je lui raconte tout ce qui vient de se passer. Je ne sais pas comment lui dire tout ça, ni les conséquences que ça aura, pourtant je sais qu’il faut que je parle. Et quand j’arrive en face de lui et qu’il me demande tout sourire ce que j’ai fait d’Emily, j’en suis incapable. Je le fixe un instant pour essayer de savoir ce qu’il y a tout au fond de sa tête, mais ça ne fonctionne évidemment pas. Je lui en parlerai peut-être demain ? Oui voilà, demain. En attendant, je m’enferme dans la salle de bain pour coller un pansement sur la blessure et je ressors comme une fleur pour venir m’asseoir dans le salon. J’ai envie de venir près de Keith, j’ai envie d’envoyer Emily se faire foutre et pourtant, je mets une distance considérable entre le petit amour et moi, tout en me détestant de le faire. « Désolée je me suis encore endormie devant le film cette nuit.. » J'affiche un petit sourire désolé en priant pour qu'il comprenne que ça ne va pas. Mais il n'a pas l'air de capter, et moi je suis sur le point de craquer. Il ouvre la bouche pour parler à nouveau mais je l'en empêche. Je me redresse brusquement et je me décide enfin à lui raconter tout. « Keith hum.. Emily je crois qu'elle a un peu pété les plombs. » Il me regarde sans comprendre alors je soupire et je reprends. « Elle a euh.. Menacé de me buter. »
Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Sam 30 Jan - 17:45
C'est bien Charlie qui surgit dans la pièce en criant et en brandissant le lecteur DVD comme si quelque chose de grave venait d'arriver. J'ouvre de grands yeux en me tournant vers elle sans comprendre alors que Emily se rassoit dans son fauteuil. Soudain elle se calme dans son élan, et me tend le lecteur en déclarant sa mort. C'est la que je comprends de quoi elle veut parler, et j'attrape l'engin pour tenter de le rallumer pendant qu'elle s'effondre dans le canapé. Effectivement, il ne répond plus. "Eh oui, c'est probablement la batterie." C'est cruel ce retour forcé à l'âge de pierre, mais depuis que l'électricité ne fonctionne plus, on est obligé de faire une croix sur tout support technologique. C'est déjà un miracle que l'on ait pu faire fonctionner ce lecteur si longtemps. "C'est bête j'ai même pas vu la fin hier !" Je ricane doucement parce que je m'en fous royalement en vrai, mais l'air dramatique que prend Charlie me fait rire. J'abandonne donc finalement le lecteur sur la table basse à côté de moi et j'accorde une petite moue désolée à Charlie. Un film et demi c'est déjà pas mal pour ma pauvre culture disney. En tout cas c'est largement assez de mon point de vue. Je suis presque content que la batterie est lâchée, sinon elle aurait été capable de ramasser tous les DVDs de dessin-animés du coin au secours.. !
Je ricane un peu tout seul en imaginant la scène, mais soudain Charlie se lève pour annoncer qu'elle va profiter encore un peu de la piscine. Je hoche simplement la tête parce qu'elle a raison d'en profiter et je ne bouge pas de mon fauteuil alors que Emily se décide à la rejoindre. Alors que le silence s'abat à nouveau sur la pièce, je laisse courir mon regard sur l'océan que l'on voit à travers la fenêtre. Je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que l'on va devenir ,ou même ce que l'on va faire aujourd'hui. Je n'ai plus d'idées, plus d'objectifs. J'ai l'impression d'avoir perdu une partie de moi-même. Nous ne vivons plus, nous nous contentons de survivre, de récolter des ressources pour tenir un jour de plus. Pour combien de temps ? Est-ce que ça vaut le coup ? Je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sans vraiment trouver de réponse. De toute évidence, je n'ai pas envie de mourir. Mais la vie nous demande beaucoup trop d'efforts pour continuer à avancer. Je soupire bruyamment et je finis par quitter mon siège, parce que rester inactif ça ne me fait que broyer du noir.
[Fouille : batte de base-ball]
Alors je fais le tour de l'endroit que nous avons choisi, j'ouvre tous les tiroires et placards, je traîne les pieds mais au moins j'arrête de penser. Et puis c'est là que je la vois. Au fond d'un placard, dans un coin sombre, une batte de base-ball posée contre le mur qui attend sagement le retour de son propriétaire. Je m'en empare aussitôt pour la faire tourner entre mes mains, parce que ça c'est sacrément utile pour en coller une bonne à un zombie trop proche. C'est en tout cas bien plus utile que mon petit couteau de poche. Satisfait, je fais tomber l'arme sur mon épaule pour rejoindre mon sac, mais c'est le moment que choisis Charlie pour revenir. Je me retourne vers elle, et je constate que cette fois c'est Emily qui a décidé de rester plus longtemps dans la piscine. Avec un sourire amusé, je lui demande si elle est en train de se noyer, mais Charlie se contente de m'expliquer qu'elle se lave les cheveux avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain. Je hausse les épaules tout seul et j'abandonne ma nouvelle arme sur mon sac avant de retourner au canapé en soupirant, le temps que Charlie revienne. Il ne lui faut pas longtemps pour reparaître et se laisser tomber dans un fauteuil un peu plus loin. Aussitôt mon regard cherche le sien, et je suis un peu surpris lorsqu'elle s'excuse pour s'être endormie. Je rigole doucement et je prends un air faussement agacé pour me moquer de ses excuses. "Ah ouais, tu as encore pris toute la couette c'était relou !" Je me trouve drôle, et je suis sûr le point d'en rajouter lorsque Charlie se redresse brusquement pour changer de sujet. Emily a pété les plombs ? Qu'est ce que c'est que ce délire ? Je hausse un sourcil en la regardant comme si c'était elle qui divaguait, et elle finit par m'expliquer. Emily ? Menacer de buter quelqu'un ? Sous le coup de la surprise, je fixe un instant Charlie avec de grands yeux et la bouche entrouverte. Je ne sais même pas quoi répondre à ça. J'aurais bien hurlé de rire en entendant la nouvelle, mais le regard grave que me lance Charlie me fait douter. Alors je me contente de hausser les épaules avec un demi-sourire en coin. "Bah, laisse tomber. Elle a toujours eu un humour un peu morbide." Je me relève finalement pour aller chercher mon peignoire à mon tour tout en reprenant. "Mais ne t'inquiète pas pour ta vie, elle a juste besoin de réapprendre à vivre en société." Je déclare ça sur un ton moqueur, mais je n'en pense pas moins. Elle a dû traverser beaucoup plus d'épreuves traumatisantes que nous toute seule. A deux, les choses deviennent déjà tout de suite plus faciles à accepter et à affronter. Seul avec la peur et le désespoir, on oublie probablement un peu ce que c'est que d'être humain. Je ne peux pas m'empêcher de penser un instant que j'aurais pu me retrouver dans le même cas moi aussi si Charlie ne m'était pas tombée dessus comme une fleur en insistant pour quitter le camp avec moi. Je me mets à la place d'Emily, et ça me terrifie malgré moi.
Emily justement, elle reparaît à cet instant, alors je me tourne vers elle, je lui fais un vague sourire et je finis par déclarer sur un ton un peu moqueur. "Eh Emily, arrête de tyranniser Charlie steuplé. Elle s'inquiète pour toi." Elle ricane doucement en s'excusant et je jette mon peignoire par dessus mon épaule avant de m'eclipser à mon tour. "Bon faites pas de bêtises hein, j'en ai pas pour longtemps." Je ricane à nouveau et je referme la porte derrière moi. Aussitôt mon sourire s'efface et je soupire. Combien de temps pourrons-nous cacher la fatigue et le désespoir grandissant derrière quelques blagues et deux sourires ? Je me sens déjà épuisé et j'ai ce sentiment inquiétant que si les choses continuent ainsi, la blague d'Emily pourrait bien devenir réalité. Je crois que je ne suis moi-même pas si loin de péter les plombs que ça. Pour le moment, on a de la chance dans notre malheur, mais la roue tourne si vite en ce moment que je me sens obligé de rester constamment en alerte. Au bord de la piscine, je me débarasse de mes vêtements rapidement et je fais tourner ma cheville blessée pour vérifier son état. Toujours douloureux, hum. Je ne suis pas sûr de pouvoir aller bien loin aujourd'hui, mais on ne peut pas stagner toute la journée non plus. Notre stock de nourriture n'est pas si gros, en particulier depuis que Emily nous a rejoint. Si l'on veut continuer de survivre, il faut avancer. Je me glisse dans l'eau froide sans parvenir à m'arrêter de réfléchir, mais cette agréable sensation de flotter et la bonne odeur du savon que je frotte sur moi m'apaisent un peu. J'essaye de relativiser comme je peux. Après tout je ne suis pas seul dans cette galère intense, ça pourrait être pire. Pourtant, une partie de moi m'empêche de me détendre tout à fait en comptant sur les filles pour être attentives à ma place. Compter sur quelqu'un, c'est se mettre un peu plus en danger. Je ne peux compter que sur moi-même, et c'est ce qui me rend dingue, tout doucement, mais sûrement.
Je soupire face à cette nouvelle constatation et je mets la tête sous l'eau un instant comme pour essayer de laver ces mauvaises pensées hors de mon cerveau. L'eau fraîche sur mon visage m'apaise et je laisse mon esprit vagabonder tranquillement un instant alors que la faim commence à me tordre l'estomac. Je suis sûr le point de rejoindre les filles pour aller manger un morceau lorsqu'un bruit se fait entendre. Oh putin de merde !! Qui ça peut bien être ? Un zombie ? Un humain ? J'ai l'air bien con tout nu dans la piscine moi ! J'ai à peine le temps de me cacher dans un coin du bord que - qui ou quoi que ce soit - ça s'approche. Putin je n'ai même pas pensé à prendre d'arme ! Mais quel con !
Dernière édition par Keith Harrison le Sam 30 Jan - 17:50, édité 1 fois
Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Dim 31 Jan - 2:13
Y a quelque chose qu' hier encore n'existait pas.
Keith & Charlie
Keith ne me prend pas au sérieux une seule seconde. Je vois son sourire amusé et j’ai envie de lui crier dessus qu’il est chiant à ne pas me croire. Je panique un peu parce que s’il ne me croit pas, je ne sais pas ce que je peux faire. Keith insiste pour me dire que ce n’est rien, qu’elle a juste dit ça pour rire. Mais j’ai du mal à le croire en sentant la plaie sur mon ventre. Il faut que je me débrouille toute seule, c’est tout. Après tout, il ne va pas remettre en doute Emily s’il l’aime. Je soupire longuement et je laisse tomber avec lui. Tant pis. J’affiche un faux sourire rassuré mais quand elle revient, je me replie sur moi-même comme si j’allais pouvoir disparaître. J’essaie de l’ignorer un peu, de faire comme si tout allait bien, mais Keith décide apparemment d’être le plus gros con de la Terre. Il fait une remarque à Emily sur ce que je lui ai raconté et ils se marrent tous les deux. Pourtant je capte le regard noir de la brune et je crois que je voudrais disparaître. Je pose machinalement mes mains sur mon ventre blessé et je ramène mes jambes contre moi.
[Dé de fuite : 8 + 8 = 16. Réussite totale]
Je panique un peu plus quand Keith prend son peignoir pour aller se laver à son tour. Alors je lui dis que l'autre folle veut me buter et lui il se tire ? Je lui lance un regard un peu apeuré mais il ne le capte même pas. Il se casse avec le sourire et dès qu'il passe la porte, je saute de mon fauteuil pour aller me réfugier dans la salle de bain. Je ferme bien la porte et je soulève mon t-shirt pour arracher mon pansement et désinfecter correctement la petite blessure. Elle n'est pas très grosse mais ça pique quand même un peu. Quelle connasse ! La connasse, elle frappe d'ailleurs contre la porte de la salle de bain en m'appelant. Qu'est-ce qu'elle a encore trouvé comme idée ? Je reste un moment enfermée, et finalement j'ouvre en faisant tout de même attention de ne pas me prendre un couteau dans la tronche. Emily attend les bras croisés, et elle me regarde d'un air mauvais en ricanant. « Pauvre petite tu avais besoin de la protection du prince pour ne plus avoir peur ? Tu croyais que je n'allais pas savoir que tu étais allée pleurnicher sur son épaule ? » Elle s'approche un peu de moi et je recule par réflexe. « Peut-être que j'aurais du te planter tout de suite.. » Elle fait un pas de plus vers moi et je la pousse de toutes mes forces. Je ne veux pas qu'elle s'approche de moi, je ne veux plus l'entendre. J'ai l'impression de vivre un genre de cauchemar où tout le monde serait devenu cinglé. Emily tombe à moitié sur le canapé et j'en profite pour m'enfuir de cette chambre maudite.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je descends les escaliers dans la direction de la piscine, mais je cours à moitié. Il faut que Keith me croit, sinon je ne sais pas ce que je pourrai faire. Je ne veux pas rester avec Emily, avoir toujours peur quand elle est là, mais je ne veux pas non plus me casser. Je ne veux pas perdre Keith. Il faut qu'il comprenne. Je débarque brusquement dans la pièce de la piscine et c'est quand je vois Keith dans l'eau que je me souviens qu'il est là pour se laver, et que par conséquent il est nu. Je m'arrête net et je détourne instantanément le regard, je crois que je rougis un peu aussi. « Désolée je croyais que t’étais sorti hum.. » On va dire que ça compte pour la fois où j'essayais désespérément de récupérer mon sac alors que j'étais à moitié à poil. Bon, là il est un peu plus qu'à moitié. Je repasse la porte dans l'autre sens et j'attends sagement ici qu'il sorte de l'eau et qu'il se rhabille. Une fois que j'ai son autorisation pour revenir, je me précipite vers lui et j'attrape ses mains pour le forcer à m'écouter. « Faut que tu me croies ok, c’est pas pour rire qu’elle me menace Keith. Arrête de te marrer ! » Je suis au bord des larmes pendant qu'il me regarde comme si c'était moi qui avait pété les plombs, mais je ne le quitte pas des yeux et je refuse de lâcher ses mains.
Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Dim 31 Jan - 3:29
J'ose tout de même jeter un coup d'oeil par-dessus le bord lorsque j'entends une voix. Une voix que je connais bien d'ailleurs. Quand je prends appui sur le bord je vois Charlie plantée là, qui s'excuse en détournant le regard. Ca me fait à moitié sourire, mais je suis surtout surpris qu'elle ai débarqué comme ça. "Qu'est ce que tu fous ?" Je lui râle après parce qu'elle pouvait bien se douter que j'étais encore dans l'eau si je n'étais pas remonté, et elle se dépêche de ressortir avant que je n'émerge de l'eau. Elle est vraiment bizarre aujourd'hui Charlie, et ça m'inquiète presque alors je me sèche rapidement en oubliant même mes cheveux que je jette en arrière, et je retourne lui ouvrir.
"Bon qu'est ce que tu as ?" Je l'interroge d'une voix plus calme, maintenant que la surprise est passée. Et surtout je devine qu'il y a une bonne raison qui l'a poussé à débarquer comme ça à l'improviste. Si elle avait voulu m'espionner, elle s'y serait probablement prise d'une manière un peu plus discrète, alors je ne trouve même pas le coeur à faire la blague. En particulier lorsqu'elle m'attrape soudainement les mains en plongeant ses grans yeux effrayés dans les miens. Je sursaute presque et je l'écoute parler en prenant un air sérieusement surpris. Pourtant, quand je vois ses yeux humides et suppliants pour que je la croie, je n'ai carrément pas envie de rire. Charlie est clairement inquiète, et il se passe de toute évidence quelque chose. En particulier lorsqu'elle ramène à nouveau cette histoire de menace sur le tapis. "Eh, ok ! Ok ! Calme toi. Je vais lui parler, ok ?" J'essaye de me montrer le plus rassurant possible, mais j'ai l'impression de devoir consoler une enfant qui a pris peur en croyat voir un monstre sous son lit. Emily qui pète les plombs ? J'ai du mal à y croire. Je ne comprends même pas ce qui a pu lui mettre une telle idée dans la tête, et je crains surtout que Charlie commence à s'inventer des menaces sorties de nul part. Après tout, c'est bien elle qui est venue me voir la veille en m'avouant qu'elle avait encore peur après avoir failli être croquée par un zombie. Peut-être qu'elle a été plus traumatisée que ce que j'ai bien voulu penser ? Je ne sais pas, je n'en sais rien. Toute cette histoire de psychologie ça me prend la tête, alors je monte les escaliers directement pour tirer ça au clair.
[Dé de réussite Diplomatie : 9+1 = 10 (échec de justesse)]
J'ai à peine mis la main sur la porte que Emily m'appelle. "Ah vous êtes là ! Charlie est partie d'un coup en courrant, j'ai eu peur ! Qu'est ce qui t'as pris ?" Elle revient vers nous alors qu'elle semblait la chercher dans le couloir et interroge directement l'intéressée. De toute évidence, Emily s'inquiète pour Charlie et je ne vois pas vraiment de quoi celle-ci a eu peur, alors je pousse la porte et je soupire en jetant le peignoire dans un coin. Avant que la conversation n'aille plus loin, j'attrape mon sac pour en tirer un paquet de gâteau et j'en propose aux autres tout en en croquant un moi-même. Je crève la dalle putin ! Et en plus voilà que Charlie pète les plombs. Je ne sais pas quoi faire, pas quoi dire. Au fond de moi, je sais que je devrais l'aider, mais je perds moi-même la foi en ce maigre espoir qui nous animait jusqu'à hier. Je fais tout de même signe à Emily que je gère, et elle soupire parce que ça à clairement l'air de l'agacer qu'on perde du temps pour ça, et surtout que je l'éloigne de nous. D'un autre côté, si c'est elle qui fait peur à Charlie, je ne vois pas comment la raisonner en sa présence. Alors j'entraîne Charlie avec moi dans la chambre, et je la fais s'assoir sur le bord du lit. Je ne sais pas trop quoi lui raconter, alors je mets un instant avant de prendre la parole. "Tu sais, tu as moins de risques de te faire attraper par un zombie si Emily reste avec nous." Je n'y vais pas par quatre chemins, mais au moins les choses seront claires, et de toute façon la subtilité n'a jamais été mon style. "Je sais, elle est peut-être un peu brute des fois, mais elle n'est vraiment pas méchante, crois moi." Je passe une main dans mes cheveux en faisant courir brièvement mon regard sur la pièce, parce que je me trouve vraiment con et pas rassurant du tout. Mais ces choses là ça me prenaient la tête plus qu'autre chose avant, alors je ne sais pas vraiment comment faire pour la rassurer tout à fait. "Et si tu as besoin de quelque chose, je serais toujours là. C'est promis, ok ?" Je plante mon regard dans le sien comme pour sceller le pseudo-pacte que je viens de faire, et je lui souris un peu maladroitement. Parce qu'en voulant la rassurer, je me perds dans son regard encore terrifié et ça me brise le coeur de la voir comme ça. Je suis presque choqué de la voir sombrer aussi rapidement, et ça démolit un peu plus mon envie de me battre.
Pourtant je m'accroche, désespérement, à ce souvenir où Charlie riait et chantait sans se soucier de rien d'autre que de me casser les oreilles. C'est un beau souvenir malgré tout, qui me rappelle pourquoi je me bats, qui me rappelle que je ne peux pas baisser les bras, pour Charlie. Et soudainement, je suis pris par cette brutale envie de la serrer dans mes bras, de lui dire que tout va bien et de ne la lâcher que lorsqu'elle ira mieux. C'est si inattendu que je ne réagis même pas, je me contente de la fixer avec mon demi-sourire habituel et un regard un peu triste et compatissant. Je suis incapable de faire le moindre mouvement, parce que si j'ose, ça voudrait dire une bonne fois pour toute que je ne peux pas la perdre. Ca voudra dire qu'elle est devenue trop importante pour moi, que si elle sombre tout à fait, c'est une partie de moi qu'elle emporte avec elle, et ça me fait peur. Ne compte que sur toi-même Keith. C'était le marché de départ. La loi absolue qui m'a tenu en vie jusqu'ici. Parce que je ne me retournais jamais lorsque l'on criait mon prénom pour demander de l'aide désespérée. Pourtant, lorsque ça a été au tour de Charlie de crier, j'aurais pu mourir pour elle. Parce que Charlie, elle n'est pas comme les autres. Elle mérite qu'on la protège, ça c'est certain. Mais j'ignore comment la protéger d'elle-même, de je ne sais quelle peur soudaine, et j'enrage de me sentir si impuissant, même si je ne dis rien.
Dernière édition par Keith Harrison le Dim 31 Jan - 4:31, édité 1 fois
Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Dim 31 Jan - 5:43
Y a quelque chose qu' hier encore n'existait pas.
Keith & Charlie
Je suis sur le point de fondre en larmes alors que je serre fort les mains de Keith dans les miennes. Avec lui, je me sentais en sécurité, capable de tout affronter pour vivre toujours un jour de plus. Mais depuis qu’Emily est là, en particulier depuis qu’elle a fait courir sa lame sur ma peau, je suis perdue. Elle a bouleversé l’équilibre fragile que nous avions réussi à instaurer, elle réussit à me faire peur. Parce que je ne suis clairement pas une de ceux qui devaient survivre, j’étais celle qui devait tomber, mourir la première. Je ne suis pas une fille qui se bat, j’ai peur du noir, peur de la solitude. Je ne devrais pas être en vie et pourtant, je le suis. Mais je sais que je ne tiendrais pas en m’inquiétant tout le temps de tout, si je dois avoir peur même lorsque nous sommes barricadés à l’intérieur d’une planque. Je suis coincée pourtant, parce que toute seule je ne tiendrais pas une seule journée. J’ai l’impression de faire face à la mort, qu’elle m’approche sans que je puisse lui échapper. Pourtant, quand Keith me parle avec une voix douce, je crois que le poids sur mon cœur s’allège un peu. Je crois sérieusement qu’il accepte enfin que je dis la vérité, que je ne suis pas qu’une gamine plongée dans une réalité parallèle. Je m’accroche à ses mains parce qu’il est le seul qui apaise mes peurs. Je crois que je suis en train de tomber amoureuse. Sans le vouloir, sans rien faire pour ou contre, c’est simplement la vérité. Il n’y a plus que lui qui compte pour moi, et il est le seul avec qui je me sens en sécurité. Il dit qu’il va parler à Emily, je comprends qu’il va essayer de régler le problème, j’ai l’impression qu’il va m’aider. Je hoche la tête doucement et finalement, je me décide à lâcher ses mains et j’essaie de sourire un peu.
Je suis Keith alors qu’il monte rapidement les escaliers pour rejoindre la chambre. J’ai confiance en lui, je ne sais pas comment il va faire, mais je suis absolument certaine qu’il va trouver une solution. Je n’en doute pas un seul instant parce que je serais capable de mettre ma vie entre ses mains. Pourtant, quand je vois Emily dans le couloir, je ralentis un peu. Je le laisse partir un peu plus en avant, parce que mon instinct crie au fond de moi. C’est la première fois que ça m’arrive je crois, d’aller contre mon propre corps qui me dicte qu’il faut que je me tire. Et c’est là qu’Emily prend la parole, en jouant à la perfection un air inquiet. Je me fige dans la surprise, je la regarde comme si ce n’était pas la même fille que j’avais en face de moi, et je ne lui réponds pas. Je serre les dents et je m’approche un peu, en restant derrière Keith. Keith qui ne dit rien du tout et qui entre dans la chambre comme si de rien n’était. Je suis sidérée, je le regarde avec des grands yeux comme pour essayer de lui rappeler la conversation que nous avons eue il y a à peine quelques secondes. Mais il continue sa petite vie tranquille, il attrape son sac et en sort de quoi manger. Il prend le temps de s’enfiler un gâteau et j’en prends un aussi que je n’arrive pas à me résoudre à manger.
Keith finit par m’entraîner avec lui dans la chambre et je m’assois sur le lit. Je suis encore tranquille, du moins c’est ce que je crois parce qu’en réalité, mon cœur bat déjà beaucoup plus vite que d’habitude. Je sens que ça ne va pas bien se passer, et la peur commence à revenir s’insinuer dans mes veines. Keith plante son regard dans le mien et je ne bouge pas. Je ne comprends pas ce qui lui prend, jusqu’à ce qu’il se mette à parler. Mes yeux s’ouvrent un peu plus à mesure qu’il parle. Selon lui, Emily n’est pas méchante. Je comprends maintenant. Il ne me croit pas un seul instant pour cette histoire de menace. Il ne la croit pas capable de ce que je raconte parce qu’il la connaît bien. Il croit que c’est moi qui suis en train de péter les plombs, je le vois dans ce regard compatissant qu’il pose sur moi. Et soudainement, je me sens seule, abandonnée. Pourquoi est-ce qu’il refuse de croire à ce que je lui dis ? Pourquoi est-ce que d’un coup il ne me fait plus confiance ? Je ne sais pas quoi dire quand il promet qu’il sera toujours là pour moi, parce que ça n’est déjà plus le cas. Il ne me protégera pas, il n’arrive même pas à comprendre que si ça ne va pas, c’est à cause d’Emily. Je crois qu’il l’aime trop pour ça. Il me fixe et je soutiens son regard un long moment, choquée par la facilité avec laquelle il arrête de me croire. Je ne sais plus quoi dire pour qu’il accepte que ce que je dis est vrai. Je me sens prise au piège, tellement vulnérable que finalement, je craque. Je baisse la tête alors que les larmes m’assaillent et je me replie brutalement sur moi-même, le visage caché entre mes mains. « Tu mens Keith. Tu me crois même pas.. » J’arrive à peine à murmurer entre deux sanglots. Mon corps entier tremble alors que mes nerfs lâchent totalement. Je veux que cette journée s’arrête, je veux que tout ça s’arrête. L’espace d’un instant, j’ai l’impression d’avoir même oublié ce qu’était la vie avant. Il n’y a plus rien que la désolation et la pourriture, la détresse et l’angoisse. Hier pourtant, je suis sûre que j’étais calme. Qu’est-ce que je dois faire pour qu’il me croie ? Je finis par relever la tête sans oser le regarder dans les yeux. Mes gestes sont flous, un peu brutaux, mais je soulève mon t-shirt et j’arrache le pansement que je me suis fait un peu plus tôt. Je grimace un peu quand le collant tire sur ma peau et je montre la petite coupure à Keith, sans réussir à m’arrêter de pleurer. « Tu crois que je me suis fait ça toute seule ? » Je crois que je me suis mise à crier. Je me lève d’un bond parce que je refuse de le laisser m’approcher alors que la colère prend le dessus sur le reste. J’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à me calmer, mais je ne supporte pas le regard qu’il a posé sur moi comme si j’étais en train de sombrer dans la folie. « Pourquoi j’inventerais un truc pareil ?? »
Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Dim 31 Jan - 6:23
Il y a ce court instant de flottement, où j'ai la naïveté de croire que les choses fonctionnent si facilement. Qu'il suffit de sourire un peu et de faire une promesse à Charlie pour qu'elle se calme et retrouve son sourire. Je suis sur le point de me relever pour aller chercher mes affaires, et soudain Charlie se replit sur elle-même et fond en larmes sous mes yeux. Les bras m'en tombent lorsqu'elle m'accuse de lui mentir alors que sa voix se brise dans un sanglot, et moi je ne bouge pas, dépité, pris au dépourvu, je me sens plus con que jamais. Les choses sont beaucoup plus graves que ce que je pensais, et je suis affligé de voir à quel point Charlie est affectée par cette histoire. Elle en fait de trop, beaucoup trop, pour finir ça sur une simple conversation. Je vois la situation qui m'échappe totalement, et je ne sais vraiment pas quoi faire pour arrêter les choses de partir en couilles. Putin je savais bien que l'absence de ce bateau allait signer la fin de tout !
Et voilà, Charlie se met à crier, je désespère, les choses s'enveniment. Elle soulève son t-shirt et arrache un pansement dans un geste de colère pour me montrer une petite entaille. Elle hurle et sous-entend que Emily lui a fait ça, mais moi je secoue la tête en passant une nouvelle main dans mes cheveux parce que ça devient vraiment n'importe quoi. J'ai l'impression que c'est une caméra cachée de l'apocalypse. Une bien mauvaise blague que les filles ont décidé de me faire. N'importe quoi, je me fous de la raison, mais faites que ça s'arrête, maintenant. Le destin n'a pas l'air de m'entendre, parce que Charlie continue de crier. Alors je me lève à mon tour et je craque parce que je n'ai jamais été bon pour intérioriser la pression. "Je sais pas ! Je sais pas Charlie !" Je lui hurle dessus comme elle a hurlé sur moi. J'ai perdu patience l'espace d'une seconde, et je me fige un instant parce que je suis moi-même surpris par le ton que j'ai pris. Pourtant, je ne m'arrête pas pour autant. "La vraie question, c'est pourquoi elle aurait fait ça ? Mh ? Qu'est ce que tu as fait pour qu'elle te déteste autant alors ?" Je hausse les épaules parce que c'est vrai, si les accusations de Charlie étaient fondées, il y aurait bien une raison à ce qu'Emily l'attaque comme ça. Alors pourquoi est-ce qu'elle ne me raconte pas entièrement ce qu'il s'est passé ? Je soupire et je réussis finalement à baisser d'un ton, parce que crier ne nous mènera nul part. "Je suis désolé Charlie, mais tu as pu te faire ça toute seule sans t'en rendre compte. A la piscine par exemple." Ca me fatigue de lui chercher des excuses pour ses propres délires, alors je finis par achever. "C'est normal de péter un peu les plombs, mais reprend toi maintenant. Ok ? On est tous ensemble dans cette galère !" Et même si je sous-entend qu'on ne la laissera pas tomber, mon ton se fait aussi un peu accusateur malgré moi. Nous sommes tous affectés par les malheurs qui nous frappent, et si Charlie s'enfonce de trop dans le désespoir, elle ne fera que nous tirer vers le bas. On peut se soutenir, mais on ne peut pas non plus se traîner un boulet qui s'invente des histoires pour hurler des calomnies les uns sur les autres. Alors d'une façon ou d'une autre, j'espère qu'elle se reprendra. Je l'espère de tout mon coeur.
Charlie Dawkins MdJ sadique & Maniaque du capslock
Re: Y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas - Keith & Charlie [mai 2025] Dim 31 Jan - 7:07
Y a quelque chose qu' hier encore n'existait pas.
Keith & Charlie
Les larmes dévalent mes joues alors que je suis incapable de me retenir de pleurer. Je craque totalement, révoltée et profondément attristée par la réaction de Keith. J’ai été tellement naïve de croire que je pouvais compter sur lui tout le temps, tellement stupide de placer toute ma confiance en lui. Je le déteste pour la leçon qu’il me donne alors qu’il se lève et qu’il se met à crier autant que moi. Je le déteste si fort que j’ai envie de le frapper. J’ai envie de lui mettre mon poing dans la tronche pour qu’il arrête de me prendre pour une conne. Je ne suis pas folle, il le sait pourtant ! Je suis avec lui depuis un moment maintenant, pourquoi est-ce que je craquerais maintenant ? Pour la mort du lecteur de DVD ? Je ris presque à cette pensée et pour le coup, je crois que je deviens dingue. S’il aime cette fille au point de ne rien vouloir entendre sur elle, il n’a qu’à la rejoindre et me foutre la paix. Mais qu’il ne vienne pas faire semblant de me réconforter alors qu’il croit que je suis en train de délirer totalement. Mon dernier espoir, c’est quand il me demande la raison à tout ce bordel, mais il ne m’écoute déjà plus. Je n’aurais pas du crier, je sais que ça n’avance à rien mais j’ai l’impression que quoique je fasse, il ne me donnera jamais raison. Je n’arrive pas à me mettre à sa place, à comprendre que c’est difficile d’accepter une chose pareille d’une personne qu’il connaît bien. Mais alors que je m’apprête à lui raconter plus calmement tout en détail, il recommence à parler. Il crie moins, mais je sens toujours l’énervement dans sa voix. Comment est-ce qu’on a pu en arriver là ? Je ne sais même pas. Il invente des excuses débiles pour justifier ma coupure et ça m’énerve encore un peu plus. Bientôt il va dire que je me suis griffée sans faire exprès ! Je le fixe, incapable de desserrer les dents, incapable du moindre mouvement. Je suis assommée par une telle injustice, et quand Keith en rajoute encore une couche, c’est trop pour moi.
Je sèche mes larmes d’un revers de la main et je renifle pour essayer d’arrêter de pleurer. C’est bon, j’ai compris. Ça ne sert à rien d’essayer de lui faire entendre raison, il ne me croira jamais. Il a choisi Emily, je ne peux rien faire pour qu’il change d’avis. J’ai perdu. J’ai l’impression de mourir un peu, parce que je perds brutalement le seul repère que j’avais encore dans ce monde. Je n’ai même plus envie de pleurer, plus envie de me battre, juste de m’allonger et d’arrêter de penser. Je ne veux plus ressentir la douleur, le trou immense dans ma poitrine, mon cœur qui bat comme un fou. J’abandonne, je lâche soudainement mes positions et je me rassois sur le lit, le regard dans le vide. « Oui, oui ok. Pardon je me suis emportée… » Je parle avec la voix d’un robot et je ne sais même pas comment Keith peut se laisser avoir. Il a l’air satisfait pourtant, comme si d’un coup je n’étais plus cinglée, comme si tout venait de rentrer dans l’ordre. Ce n’est pas le cas pourtant, et je lui en veux d’être aveugle à ce point. « Je vais me recoucher un peu, je me sens pas très bien.. Vous me réveillez hein, si vous bougez ? » Malgré tout, j’ai peur qu’ils s’en aillent sans moi. J’ai beau être plus qu’en colère contre Keith et détester Emily de toutes mes forces, s’ils s’en vont je suis toute seule. Et je ne veux pas, je veux croire que Keith va finir par se rendre compte qu’il a fait une connerie. Je veux croire, espérer toujours. Alors quand il me dit que bien sûr, il me réveillera, je me laisse tomber sur le lit et je ferme les yeux en me roulant en boule pour essayer de dormir et d’oublier.