Avant l'épidémie Je suis originaire d'Inglewood, un quartier mal-famé de Los Angeles. Malgré mon jeune âge, j'ai côtoyé la mort de près à plusieurs reprises.
J'ai perdu mes parents à l'âge de 5 ans, mon grand-frère Jimmy nageait dans l'illégalité, deux malfrats armés sont entrés chez nous, ne trouvant pas Jimmy, ils ont décidé que nos parents serviraient d'exemple. Bien sûr, ils m'avaient trouvé aussi, mais quand l'un des deux sorti après avoir fais deux cadavres. L'autre restait figer devant moi, incapable de tirer sur l'enfant que j'était. Son comparse l'attendait dehors, on l'entendait hurler " Bouge toi ! C'est qu'une gamine !". À ces mots, l'homme leva son arme au ciel, et tira. Fuyant après m'avoir glissé quelques mots.
"Quand tu sera grande, prends les armes et venge-toi, ce n'est pas à moi qui faut en vouloir, mais à ton frère."
Forcée par mon grand-frère, je me suis adonné au trafique de drogues. j'ai bien-sûr tout imaginé pour arrêter ceci et retrouver une vie normale, mais mon grand frère était ma seule famille, et la seule personne à qui je pouvais faire confiance. Plus le temps passait, plus il me confiait des tâches dangereuses, meurtres, protection de territoires et j'en passe...
J'était désormais très confiante avec une arme, les armes de poings restant mon pêché mignon. Je me suis fait un nom, et après avoir pris ma place parmi les gens respectés, je tua mon grand-frère pour assouvir ma haine.
Il avait gâché ma vie et fait de la jolie princesse que j'était, une meurtrière au sang-froid. J'essayais de pardonner mon chemin de vie en versant de l'argent au associations, en participant à des missions bénévoles. Tout est bon pour se racheter un karma, même porter les sacs d'une grand-mère centenaire.
Inutile de préciser que toutes mes connaissances m'ont été offertes par la rue. Je me suis toujours demandé comment était l'école, aurai-je réussi parmi tout ces gens mieux nés que moi ?
J'avais pris l'habitude de passer près de l'école à la fin des cours, prenant la défense des enfants ne pouvant pas le faire eux-même, je rigolais intérieurement à chaque fois qu'un enfant violent ou pire devenait blanc et froussard devant mon magnum posté entre ses deux yeux.
La vérité est que je me détestait et que je me déteste toujours... |
Après l'épidémie Je n'avais ni télé, ni radio, mon petit monde s'arrêtait dans mon quartier, le reste de m'intéressait pas. J'ai donc pris connaissance de l'épidémie seulement quand une une de ces bestioles et venu gratter à ma porte. Je m'en souviens comme si c'était hier, il était trois heure du matin quand j'ai entendu ses bruits. Au début je pensais à un de ces bourrés qui ne savent que faire chier leurs monde. Au moment où je posais ma main sur la poignet, une odeur agressa mon odorat, une puanteur morbide, sinistre. J'ouvrais vivement la porte quand cette créature se jeta sur moi, par chance, j'ai réussi à me décaler et laisser mon pied trainer pour que le mangeur d'homme se retrouve tapis sur le sol. D'un geste rapide j'attrapais mon magnum pour lui offrir deux balles dans le torse. Je restais figée un instant, je venais à peine de faire connaissance avec la peur, mes yeux fixaient ce corps en décomposition qui pourtant, était bien animé. Le zombie se releva malgré tout, je n'hésita pas une seconde avant de tourner les talons et rejoindre l'extérieur pour finalement me retrouver devant la nouvelle vérité qui fait aujourd'hui ce monde. Il devait y avoir une vingtaine de mort-vivants, ils me regardaient tous, même celui qui avait un oeil pendant semblait me fixer. Lentement, leurs pas se dirigeaient vers moi, leurs grognements ronger le silence du quartier, mon coeur accélérait, était-ce un cauchemar ? Un pas traînant se fit entendre derrière moi, un coup de coude me permit de le mettre au sol et lui tirer une balle en pleine tête avant de rejoindre rapidement la maison et fermer la porte et la bloquer avec tout les meubles proches. Tant de questions se bousculaient dans mon esprit, mais je n'avais pas le temps pour tenter de comprendre. Avec hâte je rejoignis ma cave pour récupérer un maximum de munitions, les stockant là où je pouvais, poches, manches, soutien-gorge... Je chargeais mon arme et récupérais une grenade, un petit cadeau d'un ancien collaborateur, alors que le bois de la porte commençait à s'effondrer. La cave disposait d'une porte qui menait à l'autre coté de la maison, c'était ma chance, il fallait que je tente. D'un coup de marteau, je cassa un tuyau de gaz, le produit inflammable se propageait dans la pièce. Les grognements s'approchaient, la horde avait atteint l'intérieur de la maison. Je m'empressa d'atteindre mon issue de secours, ouvrit la porte et je posa mon regard effrayé vers l'entrée de la cave, attendant mon fan-club. Les zombies apparaissaient devant moi, dévalant l'escalier, beaucoup d'entre eux tombaient au sol. Ma mâchoire arracha la goupille d'un geste vif, puis mon bras pris légèrement un peu d'élan avant de lancer la grenade à leurs pieds. Ces imbéciles se jetèrent dessus tandis que je fermais la porte rapidement avant de courir vers ma seule issue. L'explosion m'avait propulsé contre un grillage en fer, ce dernier me blessant gravement, une ouverture d'une dizaine de centimètre me décorait l'avant-bras, le sang coulait abondamment. Il me fallait des soins, heureusement j'ai lu pas mal de trucs sur le sujet, quand on se prends une balle à cause d'un trafic illégale c'est pas conseillé de se pointer à l'hôpital, alors j'en ai appris un maximum sur les premiers soins. J'arrachais mon débardeur pour le déchirer en deux, avec la première partie je pressais ma blessure pour diminuer la perte de sang, je me tordais de douleur mais je restait silencieuse, je ne voulais pas attirer l'un de ces... trucs. Je me devais de ne pas rester statique aussi. La chaleur des flammes me caressait la peau, la douleur m'empêchait de savourer mais cela était agréable. Je prit la deuxième partie de mon débardeur pour en faire un garrot au dessus de ma blessure. Je me levais et observais mon environnement quand je vis une Audi A3, la version 2013, je n'était pas une experte en voiture mais j'en ai tellement volé. En priant pour qu'il reste de l'essence, je m'approchais lentement en usant de prudence. Un coup de crosse me permit d'accéder au véhicule alors que son alarme retentissait dans tout le quartier. Je devais faire vite, un fil, deux fil, mon pied sur l'accélérateur, tout était prêt. Je tenta une première fois d'allumer le moteur, en vain, une seconde, en vain, soudain, des râles se fit entendre. Le rétroviseur brisé dénonçait la présence de trois zombies. Je tenta une dernière fois avant d'entendre le doux ronronnement du moteur. Le pieds au plancher, je fit demie-tour avant de faucher les affamés puis rejoindre l'autoroute rapidement. J'avais besoin de partir de cette ville, partir loin, peut-être que ces choses n'étaient présentes qu'ici. Allez ! Direction Santa Monica avant de rejoindre Castaic Junction pour traverser la Californie. La route me recracha à Oakland, je ne connaissais pas du tout cette endroit mais à première vue, il semblait calme. Tout ce chemin jusqu'ici m'avait aider à comprendre la triste réalité, l'Amérique toute entière devait être sous les attaques de ces zombies. Mon premier réflexe fut de trouver un hôpital, je pus me soigner et recoudre ma blessure. Je n'avais pas rencontrer beaucoup de ces bestioles et j'avais évité les marcheurs discrètement. Mon estomac m'obligea à trouver de quoi me rassasier, je me suis donc réfugier dans un petit magasin du coin, par chance il restait de nombreuses boîtes de conserves et de boissons. Je suis resté très longtemps dans ce refuge de fortune. Combien de temps ai-je passé ici, isolée, je me sentait seule, j'étais souvent solitaire mais là.. Je tuerais pour un câlin, mes armes ne me suffise plus, j'ai besoin de chaleur humaine. J'ai donc décidé de sortir d'ici, à la recherche d'une âme qui vivent, c'est à ce moment que je suis tombé sur ce groupe de survivants... |