11 mai 2025 — Max & Esme

Ce jour là, j'étais sorti faire un tour. Soit disant pour le ravitaillement, surtout parce que je ne tenais plus en place. Je ne supportais plus de rester une seule journée à ne rien faire, j'étais toujours en train de penser à trop de choses. Est-ce qu'on avait assez de nourriture ? Si quelqu'un tombait malade, on avait de quoi soigner les maladies basiques ? On risque de se faire attaquer, faut renforcer le tout. Je devrais peut-être patrouiller, vérifier que personne ne rode dans les parages...

Alors, pour ne pas devenir dingue, je m'activais. Mais, dans ce petit bungalow dans lequel on se reposait, je me sentais comme un lion pris en cage, je pétais un boulon. Alors, ce matin j'étais parti. Je leurs avais annoncé que j'allais chercher de la nourriture, ce qui était vrai. Après tout, le but de rester dans ce bungalow était de se reposer, et donc de dormir beaucoup et de bien nous remplir l'estomac. Alors, j'étais parti sur les routes, bien décidé à revenir avec quelque chose à nous mettre sous la dent. Le soleil était haut et je pouvais sentir ses rayons sur mon épiderme lorsque je repérais la grande roue. Haute et déjà rouillée par les intempérie, je décidais d'obliquer dans ce sens. Qui disait fête foraine disait conneries à manger. Cela ne remplirait certes pas son homme mais aurait au moins le mérite de nous remonter le morale. Bientôt il faudrait reprendre la route, mais en attendant il fallait penser à nous, à notre santé mentale.

Après une bonne heure de marche, j'arrivais enfin à l'entrée de cette fête foraine. Pour cela, j'avais du traverser un bout d'Oakland, croisant plusieurs morts vivant au passage. J'en avais éclaté les emmerdeurs, laissant les autres à leur simulacre de vie.
L'endroit où je me trouvais présentement était clairement morbide. Si le courant n'avait pas été coupé, on aurait surement entendu une musique glauque désaccordée. A cette pensée, je souris.
Momentanément déconcentré, je marchais sur une brindille, la faisant craquer sous mes pas. D'un mouvement fluide du pied, je la dégageais de mon chemin et repérais une baraque à friandises sur ma gauche. A moi barbe à papa, glaces et pop corn ! Enfin, si certaines de ses choses avaient survécu, ce qui était peu probable... Je me dirigeais donc ver le stand rose et blanc. D'une poussée, je me hissais sur le rebord, prêt à sauter à l'intérieur. Je tombai alors nez-à-nez avec une chevelure blonde armée. Sur le coup de la surprise, je poussai un cri et manquais de me vautrer, la tête la première sur le bitume. J'étais vraiment trop con. Je tombais sur quelque chose qui bougeait et de non identifié et mon premier réflexe était de hurler, même pas d'attraper ma petite hache qui ne me quittait jamais? Minable. Reprenant mes esprit, je m'écartais un peu et engageais le contact.

« Désolé, je savais pas que t'étais là... »

Avec de la chance, elle ferait parti des survivants sympa et pas de ceux qui t’assommaient pour te balancer aux zombies en diversion...

11 mai 2025 — Max & Esme

J’étais surpris de sa réaction. A vrai, je m’étais surtout attendu à ce qu’elle brandisse son arme, me dise de reculer, voir me menace un peu. Après tout, c’était comme ça que les rencontres se passaient à présent. Chacun essayaient de savoir comment était l’autre et essayait de comprendre si oui ou non la personne en face représentait une menace. Bon, il était vrai que un hurlement avait surement atténué mon apparence d’homme fort austère et dangereux (oui oui, c’était tout à fait moi…) mais j’aurais tout de même pu être un danger potentiel. Elle rit, même. Je lui souris faiblement, un peu mal à l’aise. Le dernier survivant que j’avais croisé m’avait assumé, après tout…

« Je voulais pas te faire peur, je t’ai pris pour un infecté… »

Same here, demoiselle. Mais vu ta belle gueule, j’ai vite compris que non, tu n’étais pas morte, ou presque. Elle me tendit même un paquet de pop corn un peu rassi.

« Je suppose que tu es venu pour la même chose que moi. Au fait, je m’appelle Esmeralda ! »

Vraiment, cette fille était interessante. Même moi je n’aurais pas particulièrement donné ma nourriture. Pourtant, j’étais conscient d’être un mec plutôt gentil, dans cette apocalypse…

« Merci… Mais tu devrais les garder pour toi, tu sais. »

Je me sentais presque coupable d’être méfiant comme ça, mais après tout on n’était jamais trop prudent.

« Moi c’est Max. »

Je lui souris, souhaitant tout de même être plutôt rassurant. Si la cohabitation pouvait se passer tranquillement, sans zombies, sans perte de sang, ce serait vraiment génial. Je me laissais tomber sur le plancher du stand, tâtant la tête du zombie du bout de ma chaussure.

« C’est toi qui l’a tué ? »

Après tout, quitte à fouiller le stand, autant se distraire un peu, discuter, voir se serrer les coudes. Bon, il était vrai également que je n’avais parlé à personne d’autre qu’à Reii et Henry depuis très longtemps et ce n’était pas toujours facile avec cette gamine écervelée et ce mec taciturne et distant. En même temps qu’on discutait, échangeant les banalités de ce monde post-apocalyptique, j’ouvrais les placards, à la recherche de quelque chose de comestible.

[FOUILLE]

11 mai 2025 — Max & Esme

« Non je l'ai trouvé comme ça, je l'ai juste effleuré lorsque tu m'as sauté dessus »

A parce qu'en prime, elle se moquait de moi ? Je souriais également. C'était rare de nos jours ce genre de situation où l'on rencontrait quelqu'un de sympathique avec qui on pouvait échanger deux trois blagues avant de repartir chacun de son côté. Ca manquait, à vrai dire, surtout à un mec comme moi qui "autrefois" passait son temps à déconner avec n'importe qui. Je m'apprêtais même a lui répondre quand des gargouillis affreux se firent entendre. Je me relevais précipitamment, manquant de me cogner la tête contre le comptoir. D'un mouvement souple, je sortais ma hache, prêt à taper sur ce qui arrivait. Très vite, on eu droit à l'image : plusieurs zombies arrivaient sur nous. Chouet...

« Des amis à toi ? »
Son ton démentait ses paroles : non, elle ne rigolait pas du tout. Je croisai son regard et un frisson parcourut mon dos. Okay, cette fille n'était pas commode, c'était noté. Je pouvais même ajouté "tendance bipolaire" vu la vitesse à laquelle elle avait changé d'attitude ? Je gardai ça dans un coin de ma tête. Elle n'était peut-être pas si sympathique ou inoffensive que cela. Son canif refléta un rayon du soleil et je me fis une remarque simple : elle n'avait pas eu le temps de sortir son arme, elle devait donc l'avoir dans la main depuis le début...

Un zombie l'attrapa pas derrière, me sortant des mes analyses. Okay, il était temps de passer à l'action. Elle se dégagea rapidement et me poussa violemment sur le coup de l'adrénaline pour empêcher un autre affreux de s'en prendre à moi. Peut-être comptait elle fuir, moi je préférais liquider ces trois morts vivants. Après tout, ils n'étaient "que" trois... Alors qu'elle les repoussait dans la petite entrée, je sautais à nouveau par dessus le stand : j'allais les prendre à revers. J'arrivais vite sur le petit dernier. Je levais ma hache, comptant bien lui fendre son petit crane en deux.
« Merci… Mais tu devrais les garder pour toi, tu sais. »

11 mai 2025 — Max & Esme

Dé de réussite : 2
Compétence Corps-à-Corps : 70
Résultat : 2 + 7 = 9 ; Echec de justesse

Je n'étais qu'une merde. Je venais de rater son crane de quelques centimètres, comme un bleu. Dire que j'étais un de ces pauvres mecs qui étaient là depuis le début, depuis l'hopital... Je jurais et m'écartais précipitamment, avant qu'ils ne puissent m'attraper et espérant qu'Esmeralda serait meilleure que moi...

11 mai 2025 — Max & Esme

Ca s'annonçait mal, Esmeralda semblait en encore moins bonne posture que moi-même. Je la vis chuter sans espoir d'intervenir : deux zombies me barraient la route. Ils se retournèrent sous le bruit sourd que fit la jeune fille en chutant, prêts à se joindre au rampant pour la manger vivante. Inconscient, dans un élan de curage grotesque je hurlais.
- Putain mais REGARDEZ-MOI !
En temps normal, attirer l'attention des zombies n'était pas forcément ce que je préférais. Pourtant, à l'instant cela me semblait vital, du moins pour elle. Alors je faisais de grands gestes, je les attirai. Je fis quelques pas à reculons, pour les éloigner un peu puis tentai à nouveau de planter ma hache dans la tête du zombie pro en esquive.

Dé de réussite : 17
Compétence Corps-à-Corps : 70
Résultat : 17 + 7 = 24 ; Réussite totale

Enfin, j'étais utile : je plantai ma hache profondément dans la cervelle du décomposé et l'en ressorti d'un mouvement fluide et rapide du bras. Il ne me resta plus qu'à éclater ce deuxième mort pour ensuite pouvoir aller sauver Esmeralada. En espérant qu'il n'était pas trop tard...
Un peu inquiet, je hurlai :
- ESMERALDA ! CA VA ?

11 mai 2025 — Max & Esme

C'était un joyeux bordel tout ça, voilà ce que je me disais alors que petit à petit, nous nous retrouvions peints en rouge. Mes vêtements à peu près propres étaient maintenant sales et poisseux et je m'en serais franchement bien passé.
- ESMERALDA ! CA VA ?
- Je te jure que je me suis pas fais mordre
Petit à petit, les choses rentraient pourtant dans l'ordre. Elle avait du sentir mon regard inquiet sur elle ; inquiet pour deux raisons évidentes... Après tout, si elle se faisait mordre, elle passait dans le camp adverse, elle devenait l'un d'eux. Et même si elle m'était sympathique, du moins, dans le cours laps de temps où on avait pu discuté, je n'hésiterai pas une seconde à l'achever ou à la laisser seule si elle constituait une réelle menace. Je n'aimais pas ça, mais c'était une question de prudence, aujourd'hui.

Heureusement, elle était indemne sous la couche de sang épais.
- Je te jure que je me suis pas fais mordre
Je lui souris, compréhensif. Oui, ça arrivait... Parfois, on se retrouvait à avoir tué un zombie, ou plusieurs sans même avoir réfléchi, sans même savoir que l'on pouvait. Parce que nos réflexes maintenant c'était ça. Je regardai le zombie étalé derrière moi, tué in extremis par la blonde. Je lachai un rire nerveux en passant ma main dans mes cheveux poisseux.
- Joli coup de canif en tous cas... hahaha
Je jetai un dernier regard aux alentours, prêt à tout.

[FOUILLE : TROUVE UNE BOITE DE DOLIPRANE ENTAMEE]

Par chance, et un peu au hasard, mes yeux tombèrent sur une petite boîte en carton semblant abandonnée. Plus par reflexe qu'autre chose, je me penchai et la ramassai, constatant alors qu'elle n'était pas vide. Je me retournai vers la jeune fille, plutôt content.

- Au moins ces trucs je bougeai du pied l'un des zombies, mort pour de vrai cette fois, auront été utiles...
J’essayai de détendre l’atmosphère, mais on ne pouvait pas dire que c'était gagné...

11 mai 2025 — Max & Esme

- Les médicaments se font rares, même pour un petit Doliprane tu pourrais y laisser plus qu'un petit doigt. Tu devrais bien le cacher après tout tu ne me connais pas vraiment.
Cette nana était un peu bizarre entre une cordialité aimable et une sorte d'agressivité passive qui pouvait vous mettre mal à l'aise... Mais je ne pouvais lui jeter la pierre vu la situation. Je haussai les épaules et rangeai ma trouvaille dans mon sac sans chercher à discuter. Elle n'avait pas tord, j'en avais moi même fait les frais...
A ce moment, nos ventres se mirent à grogner, eux aussi. A croire que c'était à la mode ! Je lui souris, amusé et la suivis jusqu'au Stand de pop corn que nous venions de délaisser. Quelques pop-corn en moins plus tard, on commença à remonter l'allée.

[Jet de dé : Test de cuisine
Compétence cuisine : 10
Résultat : 1+1 =2 ; Echec, pas de bonus]

D'un coup, elle m'attrapa le bras et m'attira vers elle. Je fronçai légèrement les sourcils sur le coup de la surprise, même si en soit je ne pouvais nier qu'il y avait plus désagréable que me retrouver coller à jolie fille. Surtout durant une apocalypse.

- Il se fait tard et j'aimerai trouver un endroit où dormir, si tu me fais confiance j'ai repéré une sorte de bâtiment de gardien... Enfin c'est comme tu veux je veux pas te forcer, peut être que tu préfère passer la nuit dehors avec pour seul compagnie nos amis zombis.

Je rêvais où elle était définitivement en train de me faire du gringue ?! Je passai ma main libre dans mes cheveux, mal à l'aise et peu sur de l'attitude à adopter. Finalement, je la laissai me mener et gérer la conversation. Elle me parlait d'un camp abandonné d'où provenaient surement les zombies. Je hochai la tête et confirmai ses spéculations. Après tout, ces machins là devaient bien venir de quelque part, non ?

Finalement, le "camp" s'avéra être un ancien poste de contrôle qui devaient certaines abriter les agents de sécurité du parc, dans un autre monde. Autour s'étendaient une tente déchirée et des restes de feu. Un zombie était attaché au bout d'une corde, visiblement très tenté par l'idée de nous croquer. Cela mit apparemment Esme sur les nerfs car elle l'envoya au tapis d'un coup de pied bien placé. Je laissai échapper un sifflement d'admiration.

- Faut pas te chercher toi, hein !

C'était con, mais elle devait faire mal. Elle lui subtilisa des clefs en même temps qu'un billet de 10$. Super, mais cela ne nous servait vraiment plus à rien... D'un mouvement soupple, j'envoyai ma hache dans le crane du Macchabée.

[Jet de dé : Test de cuisine
Compétence cuisine : 70,7
Résultat : 20+7 =27 ; Méga réussite de la mort !]

Ma hache s'enfonça comme dans du beurre, le zombie s'effondra.La facilité avec laquelle je venais de mettre fin à la demie-mort de cette pauvre créature me dégoutta presque. Je fis une grimace en dégageant mon arme et je l'essuyais sur ses vêtements.

Les nuages noirs qui étaient il y a peu à l'horizon étaient à présent au dessus de nos têtes. Le vent se leva rapidement et un éclair tomba sur un manège non loin de nous. Je me tournai vers la jeune fille et la regardait, pressant.

- Ouvre la porte, vaut mieux pas rester dehors !

Je les connaissais, ces orages à Oakland. Ils vous prenaient par surprise, vous trempaient jusqu'à l'os en deux secondes avant de vous griller comme des saucisses pour peu que vous fassiez les bras à rester dehors !